Aujourd'hui, les règles du jeu sont beaucoup plus simples : j'ai pioché au hasard un thème, et j'ai obtenu "Autre forme du désert". 15 minutes pour écrire là dessus, avec une seule contrainte : utiliser le mot "brosse" ou "peigne".
Voilà ce que ça a donné =)
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Assis au sommet d’une dune, seul sous le peigne du vent brûlant, en plein désert, le jeune homme contemplait l’étendue aride autour de lui, aux quatre coins de l’horizon, partout.
Il ne savait pas exactement comment ni pourquoi il était arrivé là. Peut-être l’avait-il su un jour. Il n’en était même plus sûr. Il se rappelait simplement être parti de chez lui un matin, oppressé par les remous de la vie qui l’assaillaient de toutes parts : les attentes de ses parents, de ses amis, de sa famille, et s’être enfui. Tout simplement.
Depuis, son existence n’avait été qu’une fuite éperdue, un long cheminement où il s’était dépouillé de toutes ses attaches, de tous ses espoirs, de toutes ses peurs, marchant droit devant lui jusqu’à ce que ses pas le conduisent ici. Il s’était arrêté. Il n’en repartirait plus.
Son regard embrassait le paysage infini qui se déployait sous ses yeux : impitoyable, omniprésent et vide, vide comme son esprit et son cœur. A l’horizon, quelques rochers se distinguaient encore, comme les ombres fossiles de ceux qu’il avait abandonnés en cours de route, de ceux qu’il avait voulu quitter, et qui, finalement, avaient renoncé à le suivre. A présent qu’il était arrivé au bout de sa quête, à la rencontre de cette vérité qu’il avait cru connaitre, l’homme qui n’était plus jeune en découvrait une autre, une autre forme du désert.
Il comprit que ces déferlantes terribles de la vie, ces vagues de l’existence et du temps qu’il avait tant voulu fuir, une fois retirées, ne laissaient plus apparaitre que les grains brillants du souvenir. Et de ses souvenirs, lui, il avait fait un désert entier, mais il n’avait plus personne pour le remplir.
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