Disclaimer : L'univers et les personnages de cette fanfiction ne m'appartiennent pas, Harry Potter est la propriété exclusive de JKR. 

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Draco regardait le Saule Cogneur avec amusement. Il trouvait cela amusant de le voir s'agiter avec ses branches en écharpe pendant que Crabbe et Goyle lui envoyaient des pierres de la taille d'un souaffle sur le tronc. Il ricana en se souvenant de comment cet arbre s'était retrouvé dans cette situation. Potter et Weasley étaient arrivés à l'école dans une voiture, une invention moldue, volante et s'étaient écrasés entre les branches de l'arbre. 

Draco secoua la tête. Vraiment, Potter n'en ratait pas une pour se faire remarquer. Et Weasley non plus d'ailleurs. L'idiot avait réussi à se faire remarquer dans la Grande Salle grâce à la Beuglante que sa chère maman lui avait envoyé, s'indignant de ses exploits et le menaçant de le faire revenir chez eux aux moindres faux pas. Ridicule.

Quand Draco jugea s'être assez diverti avec le Saule Cogneur, il ordonna à ses deux acolytes de le suivre. Le ciel était maussade et Draco n'avait aucune envie de finir mouillé s'il se mettait à pleuvoir.

Arrivant dans la cour de l'école, il remarqua tout de suite Potter et ses deux bons à rien d'amis. Et un première année, minuscule, qui se présentait face à Potter. Curieux, Draco s'avança discrètement pour se mettre à portée d'oreille.

_ … Je m'appelle Colin Crivey. Moi aussi, je suis à Gryffindor. Tu crois que... ça ne te dérangerait pas si... si je prenais une photo de toi ? Demanda l'avorton en levant un appareil photo.

Une photo de Potter ? Pitié !

_ Une photo ? Demanda Potter

_ Pour prouver que je t'ai rencontré, répondit le petit avec enthousiasme.

Merlin, achevez-le.

_ Je sais tout sur toi. Tout le monde m'a raconté comment tu as survécu quand Tu-Sais-Qui a essayé de te tuer, comment il a disparut, ta cicatrice sur le front et tout ça. Et puis, j'ai un copain qui m'a dit que si je développe ma pellicule dans la bonne potion, la photo bougera. C'est vraiment bien ici, hein ? J'ai toujours fait des trucs un peu bizarres, mais je ne savais pas que j'étais sorcier jusqu'à ce que je reçoive la lettre de Hogwarts. Mon père est laitier, il n'y croyait pas non plus...

Draco en aurait eu la nausée. Encore un petit fan écervelé de Potter. Et un Mudblood qui plus est.

_ Peut-être que ton copain pourrait la prendre, comme ça, je me mettrais à côté de toi, poursuivit la crevette. Tu voudras bien me la dédicacer ?

_ Une photo dédicacée ? Tu dédicaces des photos, maintenant, Potter ?

C'était une plaisanterie, n'est-ce pas ? Draco n'avait jamais vu une façon aussi grotesque d'aborder les gens.

Cinglant, il décida de foutre la honte à ce morveux, et à Potter au passage :

_ Tout le monde en rang, Harry Potter distribue des photos dédicacées, cria-t-il autour de lui.

À sa plus grande joie, la moitié de la cour se fut tournée vers eux et écoutait attentivement.

_ Ce n'est pas vrai ! répliqua Potter, les poings serrés. Ferme-là, Malfoy !

Heureux d'avoir mis Potter hors de lui, Draco sourit, jusqu'à ce que la Crevette se mit face à lui et déclara :

_ Tu es jaloux, voilà tout.

_ Jaloux ?

Son estomac se contracta. Pour qui cet avorton se prenait-il ?

_ Jaloux de quoi ? Je n'ai pas envie d'être défiguré par une cicatrice, moi ! Je ne crois pas qu'il suffise d'avoir un trou dans la tête pour être plus fort que les autres.

Derrière lui, Crabbe et Goyle ricanaient bêtement. Il y avait des fois, comme maintenant, où Draco aurait aimé avoir des acolyte plus intelligents.

_ Va donc manger des limaces, ça te fera du bien Malfoy, lança Weasley.

Charmant. On ne peut pas attendre mieux d'un Weasley.

Cette réplique eu, cependant, le mérite d'arrêter le rire de Crabbe. 

Draco sourit d'un air méprisant, il allait montrer à Weasley ce qu'était une remarque choisie avec soin:

_ Fait attention, Weasley, répliqua-t-il. Tu ferais mieux de te tenir tranquille, sinon, ta maman va venir te chercher.

Et d'une voix perçante, il imita la voix qui était sortit de la Beuglante :

_ SI JAMAIS TU REFAIS LA MOINDRE BÊTISE...

Draco entendit des rires moqueurs dans son dos, cela le rendit fier. Puis, il se retourna vers Potter.

_ Weasley voudrait bien que tu lui dédicaces une photo, Potter. Il pourrait la vendre plus cher que sa maison.

Au comble du bonheur, Draco vit Weasley sortir ce qui était la plus ignoble baguette magique du monde décorée avec du papier collant. N'attendant qu'un mot de la part du rouquin, Draco se tenait prêt à lâcher sur lui ses deux gorilles personnels. Cependant, Granger referma son livre et chuchota un « Attention . »

_ Qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce que j'entends ?

Dans un tourbillon de tissus turquoise apparut le médiocre professeur Lockhart. Draco se tendit en le voyant se diriger vers eux. 

_ Qui dédicace des photos ?

Potter ouvrit la bouche, mais la referma presque aussi tôt quand le professeur posa ses mains sur ses épaules. Draco aurait presque eu du dégoût pour ce geste d'affection. Presque.

_ Je n'aurais pas dû poser la question ! Nous voici à nouveau réunis, Harry !

Affligeant, vraiment.

Draco s'éloigna avec satisfaction en voyant les joues de Potter prendre une magnifique couleur rouge. C'était trop facile de mettre la honte à Potter. 

En partant, il bouscula Crivey La Crevette avec Crabbe et Goyle à sa suite. Il eut tout de même l'occasion d'entendre le professeur Lockhart demander à Crivey de prendre une photo de lui et de Potter. 

Un ricanement lui secoua les épaules, suivit par une pâle imitation des deux imbéciles qui lui servaient de gardes du corps.

Au soir, après un cours de potion très intéressant où ils avaient découvert une potion à Hérisser les Cheveux (Potion que Potter devait, sûrement, prendre tout les matins), Draco entendit une histoire tout à fait désopilante en passant près de la table des Hufflepuff.

Ces derniers, qui avaient eu un cours en commun avec les Gryffindor, furent victimes d'une attaque de Lutins de Cornouilles. Apparemment, le nouveau professeur des Défenses contre les Forces du Mal s'était vu destitué de sa baguette par un lutin et avait dû fuir la classe avec les élèves. Seuls Potter et ses amis étaient restés en classe et avaient réussi à remettre les créatures dans leur cage.

Draco en soupira d'ennuis. Potter avait encore réussi à faire oublier la scène qu'il avait créée dans la cour et se mettre un peu plus de gloire sur le figure. Qu'est-ce qu'il pouvait l'agacer.

Les jours qui suivirent, Draco avait pu assister à un défilé qui l'amusait tout en l'énervant : un Harry Potter fuyant devant une crevette armée d'un appareil photo et d'une ribambelle interminable de questions. Il y avait une autre personne qui l'agaçait également : Weasley fille. Déjà que le frère était énervant, la sœur était particulièrement agaçante ! Toujours à tourner autour de Potter et apparemment sans que le principal intéressé ne s'en rende compte... Ou alors, peut-être qu'il n'en avait rien à faire et ne la remarquait même pas. Et ça, Draco était prêt à applaudir cette prouesse.

Et si l'on souhaitait allonger la liste des personnes qui l'agaçaient, le nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal obtenait une place de choix. Toujours là à se pavaner avec son sourire éclatant et son brushing. Apparaissant immédiatement à la présence d'un appareil photo et agrippant Potter pour poser avec lui.

Le premier cours que Draco avait eu avec ce pseudo professeur avait été une vaste blague. Le questionnaire qu'ils avaient reçu l'avait laissé perplexe. C'était ÇA un cours de Défense ? Draco avait attendu cinq minutes avant de prendre sa plume, dans l'espoir d'entendre le professeur éclater de rire et leur annoncer qu'il leur avait fait une plaisanterie. Mais non, il ne c'était rien passer. Ce fut le cours le plus ennuyeux du siècle.

Quand, enfin, arriva le week-end, Draco se leva de bonne humeur. Marcus Flint, le capitaine de l'équipe de Quidditch des Slytherin, avait réussi à obtenir la date des premiers entraînements des Gryffindor et avait été voir le professeur Snape pour avoir une autorisation écrite spécifiant l'autorisation d'utilisé le terrain, ce jour-là. Et c'était aujourd'hui. Aujourd'hui, il allait pouvoir pavaner devant Potter avec son nouveau balais de course... Et accessoirement, les six autres balais que son père avait offerts à l'équipe en échange qu'il y entre.

Revêtant la robe verte des Slytherins, Draco était impatient d'entrer dans la Grande Salle et de l’exhiber face à Potter. Son excitation dégringolant en remarquant l'absence du balafré à la table des Gryffindor. Il n'y avait que Granger et Weasel... Et l'autre Belette. Après un rapide coup d’œil, il remarqua que la Crevette manquait également. Le mioche devait certainement être avec Potter.

Après le petit déjeuner, Draco rejoignit l'équipe de Slytherin, tous munis de leur nouveau Nimbus 2001. Quand ils furent proches du terrain, ils purent entendre l'écho amplifié du déclencheur de l'appareil de Crivey. Ce fut peu après que les Gryffindors les remarquèrent.

_ Flint ! Hurla le capitaine de l'équipe des Gryffindor. Le terrain nous est entièrement réservé, ce matin ! On s'est levés à l'aube exprès pour ça ! Alors, tu t'en vas, maintenant !

Alors c'était pour ça qu'il n'avait pas vu Potter à la Grande Salle. Encore un peu et Draco aurait pitié du balafré qui devait voler sans rien dans l'estomac.

_ Il y a suffisamment de place pour tout le monde, répondit Flint avec une expression rusée.

Les poursuiveuses de l'équipe de Gryffindor furent les dernières à atterrir.

_ Mais j'ai réservé le terrain ! Protesta Dubois. Je l'ai réservé !

Draco poussa un soupire exaspéré. Il n'y avait qu'un Gryffindor pour être aussi explosif.

_ Ah bon ? Dit Flint. Pourtant, j'ai un mot du professeur Snape : Je, soussigné, professeur Snape, donne à l'équipe de Slytherin l'autorisation de s'entraîner aujourd'hui sur le terrain de Quidditch afin de former leur nouvel attrapeur.

_ Vous avez un nouvel attrapeur ? Dit Dubois d'un air effaré. Où ça ?

Draco releva la tête, prêt à arriver sous le feu des projecteurs. Collant un sourire goguenard sur son visage, il apparut entre les autres joueurs plus grands que lui.

_ C'est toi, le fils de Lucius Malfoy ? Demanda l'un des frères Weasley avec un air de dégoût.

_ Tiens, c'est drôle que tu parles du père de Draco, dit Flint. Je vais te montrer le magnifique cadeau qu'il a fait à l'équipe de Slytherin.

Parfaitement chorégraphiés, les sept joueurs exhibèrent alors les balais flambants neufs des Nimbus 2001 avec leur manche en métal chromé étincelant.

_ Le tout dernier modèle, il est sorti le mois dernier, dit Flint en chassant d'une pichenette un grain de poussière égaré sur son balai. Je peux te dire qu'il est bien meilleur que les vieux 2000. Quant aux Brossdur, ils ne tiennent pas la comparaison, ajouta-t-il avec un sourire méprisant à l'adresse des jumeaux Weasley.

Draco fit Potter froncer légèrement les sourcils. Il ne pouvait pas avoir l'air plus énervé, juste pour le plaisir ? Le silence régna pendant un instant avant que Flint fasse remarquer :

_ Oh, regardez, le terrain est envahi.

Draco tourna légèrement la tête et remarqua que les fidèles toutous de Potter étaient arrivés.

_ Pourquoi vous ne jouer pas ? Demanda Weasley à Potter, puis il remarqua Draco. Et lui, qu'est-ce-qu'il fait là ?

_ Je suis le nouvel attrapeur des Slytherins, Weasley, répliqua Draco en se drapant dans sa robe. Et tout le monde est en train d'admirer les balais que mon père a offerts à l'équipe.

Weasley contempla bouche bée les sept superbes balais qui s'alignaient sous ses yeux.

_ Pas mal, non ? Poursuivit Draco d'une voix doucereuse. Mais peut-être que l'équipe des Gryffindor va réussir à trouver un peu d'or pour acheter de nouveaux balais, elle aussi. Vous pourriez donner vos Brossdur 5 à une tombola. Il y a peut-être un musée que ça intéressera.

Son équipe éclata de rire et Draco prit plaisir à voir les visages de certains de l'équipe s'empourprer.

_ Au moins, aucun joueur de Gryffindor n'a payé pour faire partie de l'équipe, dit sèchement Granger. C'est pour leur talent qu'on les a choisis.

Draco perdit son sourire et fusilla Granger du regard. Pour qui se prenait-elle celle-là ? Cette gamine ne savait même pas tenir droite sur un balai !

_ Personne ne t'a demandé ton avis, à toi, espèce de Mudblood, éructa Draco.

Avec un certain plaisir malsain, Draco admira les réactions diverses qu'il provoqua. Granger et Potter semblaient ne pas avoir saisi l'insulte. Les poursuiveuses et le capitaine des Gryffindors le dévisageaient avec la bouche ouverte et Flint dut s'interposer pour empêcher les jumeaux Weasley de lui sauter dessus.

_ Comment oses-tu ?! Hurla l'une des poursuiveuses.

Weasley plongea sa main dans sa poche et en sortit une baguette défraîchie emballer dans du scotch.

_ Cette fois-ci, tu vas le payer ! Hurla-t-il.

Tout s’enchaîna très vite, alors que Draco faisait une grimace en attendant ce qui allait lui tomber sur la figure, une détonation retentit et une lumière verte jaillit du côté de Weasley qui fut alors projeté en arrière. Potter et Granger se précipitèrent vers lui.

_ Ron ! Ron ! Ça va ? Hurla Granger.

Draco se pencha, curieux, et vit Weasley se redresser péniblement et ouvrit la bouche pour en recracher une grosse limace en produisant un énorme rot.

Lui et le reste de son équipe hurlèrent de rire. Vraiment Weasley était le champion des idiots. Draco s'écroula de rire, et frappa le sol du poing, à quatre pattes pendant que Flint se retenait à son balai alors qu'il était plié en deux.

Alors qu'il commençait seulement à se calmer, Draco entendit une petite voix criarde s'élever et demanda à Potter :

_ Qu'est-ce-qui s'est passé, Harry ? Qu'est-ce-qui s'est passé ? Il est malade ? Tu peux le soigner, n'est-ce-pas ?

La Crevette avait quitté les gradins, toujours armé de son appareil photo et sautillait autour de Potter comme une grenouille sous potion énergisante. Draco sentit son fou rire repointer le bout de son nez. C'est Weasley qui l'acheva quand il lâcha un nouveau flot de limaces de sa bouche.

_ Hou, là, là ! S'écria Crivey, fasciné.

Il leva alors son appareil.

_ Tu peux le tenir immobile, Harry, que je le prenne en photo ?

_ Fiche le camp, Colin ! S'écria un Potter en colère.

Alors que le golden trio fuyaient, Draco applaudissait ce magnifique spectacle. Vraiment, sa présentation en tant que nouvel attrapeur ne pouvait pas être mieux !

Le dimanche qui suivit son premier entraînement, Draco dut se résoudre à aller faire ses premiers devoirs, seul, à la bibliothèque. Crabbe et Goyle avaient réussi à se faire mettre en retenue pour le premier week-end. Sur ce coup-là, ils avaient fait mieux que Potter et Weasley. D'après ce qu'il avait entendu dire, eux ne commenceraient leurs retenues que dans quelques jours.

Draco s'installa lourdement devant le bureau de la bibliothèque et disposa ses affaires devant lui. Il reprit connaissance de son devoir de métamorphose et se rendit dans l'allée adéquate. En sortant, il aperçut Weasley fille, alias la Belette, penchée sur un vieux cahier à la couverture noire et miteuse, et aux pages jaunies.

_ Alors, Weasley. On écrit son amour pour Potter dans son journal intime ? Lança Draco narquoisement, en retourna à sa table. 

Une fois assis, il vit avec satisfaction la Belette, le visage écarlate, jeter son journal dans son sac. Cependant, ce dernier n’atterrit pas où elle le désirait. Le garçon suivit des yeux la glissade du cahier sous une bibliothèque. La Belette n'avait même pas remarqué que son précieux journal intime s'était fait la malle.

Un sourire goguenard s'imprima sur le visage du Slytherin. Il marqua mentalement l'emplacement du journal et se plongea dans son manuel de métamorphose. Une fois que Weasley serait partie, il irait le récupérer. Qui sait, il y avait certainement des détails croustillant à y découvrir.

Une heure plus tard, alors qu'il lisait un paragraphe tout à fait intéressant sur la méthode pour transformer un hérisson en pelote d'aiguilles, il vit Weasley s'agiter. Ses longs cheveux roux dansaient pendant qu'elle tournait la tête dans tout les sens. Il continua à observer son manège avec un sourire mauvais.

Enfin, elle quitta la bibliothèque, les joues mouillées de larmes.

Draco rangea ses affaires dans son sac et alla s'agenouiller pour ramasser le journal. Comme il l'avait deviné, il s'agissait d'un journal intime. Par contre, la date sur la couverture ne correspondait pas à l'âge de Weasley. Peut-être avait-il appartenu à la mère des Weasley. Curieux, il ouvrit le journal et découvrit l'inscription « T.M. Riddle ». Bon, apparemment, Weasley aussi avait piqué ce journal à son propriétaire. Qui aurait cru cela de la part d'une Gryffindor ?