Avant-propos :
Cette idée m'est venue après avoir vu une image sur Facebook montrant Hermione et Ron, Ginny et Harry avec la mention : La Chambre des Secret, formeuse de couple depuis 1992. Etant une Drarry jusqu'au bout des ongles, j'ai râlé auprès d'une amie que c'était injuste que ce ne soit pas Draco à qui le journal avait été offert, le couple aurait alors pu se former. Ensuite les engrenages de mon imagination se sont mis en route. Profitez :)
Disclaimer : L'univers et les personnages de cette fanfiction ne m'appartiennent pas, Harry Potter est la propriété exclusive de JKR.
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_ Ma parole, ce n'est quand même pas Harry Potter ? hurla le pauvre écrivain qui se trouvait un étage en bas.
Un chuchotement fébrile s'éleva de la foule de sorcières hystériques qui faisaient la queue pour obtenir une stupide signature. Draco se pencha sur la balustrade et apperçut une tignasse de cheveux ébouriffés et sales parmi la palette colorée des capes de sorcières. Lockhart se précipita sur Potter, lui attrapa le bras et l'entraîna vers la table où il procédait aux dédicaces sous les applaudissement nourris. Pathétique.
Le photographe du Daily Prophet ne se retenait plus, les flashs de son appareil photo produisaient une lumière aveuglante toutes les secondes.
_ Fais-nous un beau sourire, Harry, dit Lockhart, toi et moi, on va faire la une.
Draco grogna. Bien entendu, Potter avait sauté sur l'occasion de se faire remarquer.
Une fois que le photographe fut rassasié, Lockhart entoura les épaules de Potter de son bras. L'estomac de Draco se retourna.
_ Mesdames et Messieurs, dit l'écrivain d'une voix forte en demandant le silence d'un signe de la main. Voici un moment extraordinaire ! Un moment idéal pour vous annoncer quelque chose que j'avais gardé secret jusqu'à présent ! Lorsque le jeune Harry Potter est entré chez Fleury et Bott aujourd'hui, il voulait simpement acheter mon autobiographie – que je vais me faire un plaisir de lui offrir gratuitement...
La foule de sorcières applaudit à nouveau. La nausée de Draco se fit plus présente.
_ … mais il ne se doutait pas le moins du monde que bientôt il aurait beaucoup plus que mon livre Moi le magicien, poursuivit Lockhart, en effet, lui et ses camarades de classe vont avoir le vrai magicien, en chair et en os. Eh oui, Mesdames et Messieurs, j'ai le plaisir et la fierté de vous annoncer qu'à partir de la rentrée de septembre, c'est moi qui assurerai les cours de Défense contre les Forces du Mal, à l'école de sorcellerie de Hogwarts !
De mieux en mieux. Maintenant l'école n'aurait plus une mais deux célébrités en mal d'attention.
Sous les exclamations de joie et d'applaudissements, Draco vit Potter tituber sous le poids de la collection complète de livres de Lockhart jusqu'à un coin où ce tenait la fille Weasley. Sans réelles autres motivations que celle de se faire voir, Draco se dirigea vers eux.
_ Ça a dû te faire plaisir, Potter ? lança Draco
Potter leva les yeux vers lui et Draco se sentit jubiler, gardant tout de même un air méprisant sur le visage.
_ Le célèbre Harry Potter. Il ne peut même pas entrer dans une librairie sans faire la une des journaux.
Tellement concentré sur Potter, Draco avait oublié la présence de la fille Weasley.
_ Laisse-le tranquille, ce n'est pas sa faute, répliqua-t-elle en lui lançant un regard assassin.
Pas le moins du monde troublé par cette déclaration, Draco reporta son attention sur Potter.
_ Alors, Potter, tu t'es trouvé une petite amie ? ironisa-t-il sans trop comprendre pourquoi il trouvait cela révoltant.
La fille Weasley devint écarlate et cela amusa Draco. Le rouge sur ce visage plein de tâche de son et sous ces cheveux roux était vraiment grotesque. Derrière eux, la Mudblood et le traître à son sang arrivèrent en se frayant un chemin à travers la foule.
_ Ah, c'est toi, dit le rouquin, tu dois être surpris de voir Harry ici, non ?
Draco ne voyait pas pourquoi il devait être surpris. Même si cette avalanche d'admiration pour le Survivant lui laissait un goût amer dans la bouche, Potter avait le devoir de faire ses achats scolaire.
_ Ce qui me surprend le plus, c'est de te voir dans une boutique, Weasley, répliqua-t-il. J'imagine que tes parents n'auront plus rien à manger pendant un mois après t'avoir acheté tous ces bouquins.
Weasley devint tout aussi écarlate que sa sœur. C'était vraiment amusant. Le rouquin lâcha ses livres et s'avança d'un air menaçant vers Draco. Potter et la Sang-de-bourbe le retinrent par les pans de sa veste.
Ricanant dans son fort intérieur, Draco vit Weasley père arriver à son tour et inviter sa tribu à sortir de la boutique.
Une main se posa, alors, sur l'épaule de Draco et une voix s'éleva dans son dos.
_ Tiens, tiens, tiens, Arthur Weasley.
_ Lucius, répondit le vieux rouquin dégarni.
_ Beaucoup de travail au ministère, à ce qu'on dit. Toutes ces perquisitions... J'espère qu'ils vous paient des heures supplémentaires, au moins ?
Père plongea la main dans le chaudron de la fille Weasley et en sortit un vieux manuel de métamorphose.
_ Apparemment pas, ajouta-t-il. À quoi bon déshonorer la fonction de sorcier si on ne vous paie même pas bien pour ça ?
À son tour, le patriarche des Weasley devint écarlate. Draco s'amusa de voir une tel guirlande de tête rousse se confondant avec leur cheveux. Il jeta ensuite un regard à Potter qui avait l'air d'avoir avaler quelque chose d'acide.
_ Nous n'avons pas la même conception de ce que doit être l'honneur d'un sorcier, Malfoy, répliqua Mr Weasley.
_ Ça ne fait aucun doute, répondit Père en tournant ses yeux vers deux autres adultes en retrait. Vous fréquentez de drôles de gens, Weasley... Je ne pensais pas que votre famille puisse tomber si bas...
Il y eut un bruit métallique lorsque le chaudron de la fille Weasley se renversa. Père se fit projeter contre une étagère par Mr Weasley. Des dizaines d'épais grimoires leur tombèrent dessus dans un grondement de tonnerre.
Draco n'en revenait pas. Sous les acclamations des jumeaux Weasley, il regardait son père se battre à coup de poings et de livre. Père qui le rabrouait à chaque fois qu'il se comportait comme un moldu, voilà que son exemplaire père se battait comme l'un d'entre eux.
Mrs Weasley arriva en hurlant, le libraire paniqué la suivit et ensuite une grosse voix s'éleva :
_ Allons, allons, Messieurs, ça suffit !
Père se fit soulever par deux grosse mains et fut reposé à l'écart. Père ressemblait à une poupée de chiffon grotesque. Plein de hargne, il jeta le livre de Weasley fille dans son chaudron et Draco aurait juré avoir vu autre chose se glisser dedans.
_ Tiens, jeune fille, prends ton livre. Ton père ne pourra jamais rien t'offrir de mieux. Draco ! On s'en va !
Père poussa le garde chasse de Hogwarts et s'empressa de sortir du magasin.
Sans jeter un dernier regard à Potter et sa clique, Draco suivit son père sur Diagon Alley.
_ Pas un mot de toute ceci à ta mère !
_ Bien, père...
Draco entendit son père renifler de manière dédaigneuse et remit de l'ordre dans ses cheveux.
_ Allons acheter ton balais ! |