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Ad Limina Mortis
Par Svelly
Harry Potter  -  Général  -  fr
2 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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OS Drago

Disclaimer : Cet univers apparatient encore et toujours à JKR.

Voici un petit texte sur Drago, et oui j'adore les Malefoy ^^. Bonne lecture.

 

***

 

Tout en marchant rapidement afin de trouver un endroit où je pourrais me relâcher quelques minutes, je réfléchissais.

Il fut un temps où j'étais convaincu de suivre la bonne voie. Mon éducation m'avait conduit à ça. Même mes rencontres m'avaient poussées dans ce sens. Certes je ne peux nier aujourd'hui que déjà à l'époque, les éléments mettant en doute les préceptes que j'avais reçu ne manquaient pas. Je me refusais cependant à le voir et encore plus à me remettre en question.

On m'a toujours dit que j'étais supérieur aux autres, que je descendais d'une lignée la plus pure qu'il soit, que la magie qui coulait en moi était immense. Je me croyais si puissant, si intelligent que rien ne pouvait m'atteindre, que je n'avais aucun point faible.

Par conséquent, je méprisais mon entourage et ne créais de lien profond avec personne. Mes relations étaient basées sur la crainte et les menaces. J'étais un maitre de la manipulation et je savais tourner toute situation à mon avantage.

Au travers des masques que j'ai toujours appris à porter, je ne laissais filtrer aucune émotion. Je restais froid quelle que soit la situation.

Pourtant aujourd'hui, je n'en suis plus capable. Mon monde s'est effondré cette nuit-là et depuis ça ne fait que s'empirer.

Oui depuis cette nuit au ministère rien ne va plus. Non seulement mon père, qui se targuait d'être intouchable, est en prison mais sa vie ainsi que celle de ma mère ne tient plus qu'à un fil. Ce fil c'est moi, enfin la mission que je dois accomplir…

Pourtant à l'époque, je n'avais pas conscience de cette épée de Damoclès qui pesait sur mes épaules. Je pensais au contraire que c'était un immense honneur de recevoir une telle responsabilité si jeune. Je n'étais même pas diplômé et recevais déjà la marque. Oui cela prouvait encore en quelque sorte ma supériorité aux autres. Et puis je me disais que ça allait être simple, que ma famille serait encore mieux considérée par le Lord, qu'on tiendrait à ses côtés une place indiscutable et envié par tous les mangemorts.

Aujourd'hui j'ai compris qu'il en était tout autrement. Cette mission est irréalisable. J'essaie encore et encore mais rien n'y fait. Il y a toujours une personne pour se mettre dans mon chemin : cette incapable de Bell pour commencer, puis ce crétin de Slughorn ensuite.

En plus, je me dois aussi de trouver un moyen de contourner les mesures de protection de Poudlard. Heureusement pour ça, je sais exactement quoi faire mais c'est bien plus compliqué que ce à quoi je m'étais attendu. Ça avance si lentement que j'ai l'impression que je n'en verrai jamais le bout…

Et surtout il ne faut que personne ne se doute de ce que je fais sinon tout sera perdu. Je ne peux donc parler de tout ça à personne. Moi qui était fier de n'être point tributaire d'un lien quelconque, aujourd'hui cette solitude me pèse.

La pression augmente de jour en jour et la peur avec elle. Il ne reste plus beaucoup de temps avant la fin de l'année, date limite pour accomplir mon devoir. Je craque, je ne vais plus pouvoir supporter tout cela longtemps.

Cette situation m'a fait me demander si mes croyances valaient le prix d'en être réduit à cela aujourd'hui.

Si je ne sais pas quel miracle, je réussis ma mission, je serai toujours en sursis et avec moi ma famille. Et quand je pense à tout ça, je réalise qu'en contrepartie de notre soumission, nous n'avons rien gagné. Puissant, riche et influent, nous l'étions déjà sans le Lord. C'est d'ailleurs sur nos fonds que le Lord subsiste.

Alors certes, cela nous permet de nous amuser aux détriments des plus faibles et de la vermine. Pourtant cela n'a plus vraiment de sens pour moi . J'ai réalisé cette année, qu'autant torturé et faire souffrir mes ennemis au travers des mots est vraiment gratifiant et plaisant, qu'autant les faire souffrir physiquement ne m'apporte au mieux qu'indifférence et au pire que du dégout.

Mettre fin à l'existence du vieux fou me laissera peut-être un sursis mais je ne sais vraiment pas si j'aurai la force d'aller jusque-là. J'ai beau le mépriser, je ne souhaite pourtant pas sa mort. Comme pour les moldus, sangs de bourbe, créatures et traitres à leurs sangs, tant qu'ils restent un tant soit peu à leur place et n'outrepassent pas leurs droits, ils ne me dérangent pas outre mesure. Jamais je ne les respecterai mais je peux me faire à l'idée de coexister avec eux.

Les tuer, les torturer ne change rien au fond à part à dénaturer le sens même de notre cause en viens-je même parfois à penser.

Je ne sais donc plus trop pour quoi je me bats aujourd'hui. La seule chose qui me fait encore tenir c'est le besoin de ne pas me montrer faible, de garder la face et la nécessité de sauver ma famille. Mes parents sont les seules personnes auxquelles je tiens et je refuse de les perdre.

Arrivé à destination, je suis tellement perdu dans mes pensées que je ne remarque pas qu'une personne m'a suivi. Je m'appuie sur le lavabo, fait couler un peu d'eau sur mon visage afin de masquer la détresse qui s'en dégage. Ce n'est qu'en relevant la tête pour apercevoir mon reflet que je le vois.

Il est là... Figé par ce je dégage. Il est vrai qu'il est rare d'apercevoir un Malefoy comme cela.

Ne supportant pas que lui, entre tous, me voit dans cet état, je l'attaque. Plus par réflexe qu'autre chose, il répond. Nous nous jetons des sorts de plus en vite jusqu 'à ce que l'un des siens ne finisse par m'atteindre.

Sans comprendre comment, je sens mes jambes se dérober sous moi, la force me quitter. Mon corps brûle de souffrance, c'est encore pire qu'un Doloris. Il avait osé me jeter un sort de magie noire; Je ne savais même pas qu'il la pratiquait.

Ma dernière pensée avant de sombrer fut de me dire que je ne pourrai au final, réellement pas, sauver mes parents. Et que ce n'est pas le Lord, comme je commençais à le croire, qui allait précipiter ma fin, mais bien entendu lui le balafré. Au fonf, ça n'a toujours pu être que lui.Potter...

***

 
 
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