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chaudron, fable et sournoiseries
Par heryas
Harry Potter  -  Humour  -  fr
One Shot - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     1 Review    
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Hommage à Jean-Michel (ministre de l'éduc' nat', pour le moment) et à son obsession des fables de La Fontaine comme cadeau de fin d'année pour les CM2: un mix entre des extraits de JdeLF, une ambiance JKR, de la prose, un soupçon de poésie (soupçon, j'ai dit, mais en cherchant bien, il y a des rimes...), du passé simple et même du subjonctif imparfait (dans le résumé!), et pour finir, une morale!

Franchement, si ça ne plait pas à Jean-Mich'...

 

Le Malefoy n’est pas prêteur, c’est bien là son moindre défaut. « Ce qui est à moi est à moi, ce qui est aux autres le sera bientôt ! », telle était sa devise personnelle. 

Aussi, lorsque le Potter s’approcha de lui, la mine contrite et le regard larmoyant, lorgnant sur son chaudron comme s’il avait aperçu le Saint Graal, le Malefoy se tint sur ses gardes.

Son instint lui dictait de se méfier de cet être malfaisant, incapable de se coiffer correctement. 

Ainsi qu’il le redoutait, le petit brun ouvrit la bouche d’un air incertain et vaguement coupable: son chaudron avait malencontreusement explosé pendant qu'il révisait et le cours de potions allait commencer. Puisque les Serpentards venaient de finir le leur, il s’était dit que...

- Va mourir ! Personne ne touche à mon chaudron !

Jamais chaudron n’avait été si bien entretenu, et le Massacreur-de-Matériel s’imaginait qu’en arrivant la bouche en coeur, il pourrait poser ses sales doigts dessus ? C’était bien mal connaître son propriétaire.

 

- Aller mourir, aller mourir, je veux bien, moi, mais tu sais qu’il y a comme un problème avec ça…, susurra le petit brun en regardant négligeamment ses ongles. On a bien essayé de m’aider à le faire un certain nombre de fois, mais va savoir pourquoi, ça n’a jamais marché !

Il regarda son vis-à vis avec malice.

Étaler sa superiorité face à un Malefoy au mieux de son arrogance, rien de tel pour vous revigorer un Gryffondor en détresse.

- Si tu veux, on fait un échange : chaudron contre coaching en relations publiques ?

 

Le blond le regarda, bouche ouverte et yeux équarquillés. 

- Et pourquoi aurais-je besoin de tes services, je te prie ?

-Parce que tu es mort de trouille à l’idée d’être tout seul, parce que plus personne ne t’adresse la parole, parce que tu passes pour le dernier des c…

-Ça suffit ! C’est n’importe quoi ce marché ! 

-Je te promets que non, parole de Gryffondor ! jura-t'il, la main sur le coeur.

 

Le Malefoy n’est pas prêteur ... mais il est d’un naturel curieux. 

Il a beau être soupçonneux, il ne peut s’empêcher de se demander « et si... ». Après tout, que risquait-il ? La description faite par l’échevelé était vraie. Et ne dit-on pas que les Gryffondor sont courageux et sincères, parfaitement dignes de confiance pour passer un accord? 

Malheureusement, le spécimen en face du Malefoy était un peu à part. Une légère contrefaçon dans son modèle lui avait fait frôler une nomination dans la maison Serpentard. Chose qu’il n’avait jamais ébruitée…

 

L'aristocrate accepta.

L’enthousiasme du garçon face à lui lui fit immédiatement regretter d’avoir accepté le marché. C’est avec le coeur lourd et une sourde angoisse qu’il quitta les lieux, abandonnant son précieux bien. Pour un peu, il entendait ce dernier l’implorer de le ramener avec lui dans sa chambre…

 

Trois heures plus tard, Drago Malefoy s’était déjà mangé deux fois les ongles et les avait fait repousser d’autant. Il entendit un tambourrinement à sa porte. La délicatesse indiquait clairement qu’il s’agissait de son ennemi juré.

Malefoy ouvrit rapidement, et jeta un regard au chaudron tendu par des bras légèrement noircis.

-Comme neuf, pas une égratignure ! 

Le sourire victorieux et satisfait du brun était légèrement contrebalancé par les traces de suie encore visibles ça et là sur ses vêtements. Ainsi que par une subtile odeur de roussi qui semblait provenir de sa tignasse…

Le chaudron, lui, semblait dégager une rancune féroce qui ne laissait présager rien de bon pour les futures utilisations qu'en ferait le Serpentard.

 

Le Malefoy, qui n’est pas prêteur, réclama son dû, intérêt et principal.

Le Gryffondor, honnète et de parole, quoiqu’à tendance légèrement machiavélique, proposa de commencer par afficher une entente cordiale : une arrivée de concert dans la salle commune pour prendre leur dîner, en discutant ouvertement amicalement serait un bon début.

 

La proposition fut acceptée . 

Sitôt dit, sitôt fait, le Potter et le Malefoy se mirent en route ensemble, partageant leurs opinions sans éléver la voix ni en venir aux mains. Les yeux ébahis de leurs camarades réchauffèrent le coeur du grand blond. 

Les deux jeunes hommes se séparèrent courtoisement en se souhaitant mutuellement un bon appétit avant de rejoindre leurs amis déjà attablés et estomaqués.

 

Le Potter rejoignit nuitament le Malefoy en haut de la tour d’astronomie, afin de lui suggérer la suite de son plan. Cette entente devait perdurer et s’approfondir de moments paraisant fortuits : discussion amicale avant un cours, aide mutuelle qui en potion, qui en défense contre les forces du mal, croisements imprévus mais polis au détour d’un couloir…

 

La rumeur enfla rapidement : les ennemis de toujours ne se détestaient plus. Pire : ils s’appréciaient, voire même se recherchaient !

 

Le Malefoy en aurait pleuré de joie, si cela n’avait pas risqué de brouiller son parfait teint d’albâtre.

Il était enfin populaire, on ne le destestait plus, on ne lui lançait plus de sorts dans le dos ! Seul son chaudron lui vouait une rancune tenace, et semblait prendre un malin plaisir à exploser inopinément.

Le Potter, quant à lui, était sur un petit nuage : son programme fonctionnait à merveille ! Sous leurs airs vils et fourbes, les Serpentard ont un petit coeur qui ne demande qu’à être aimé et accepté. Le Malefoy ne faisait pas exception. Le petit brun le savait, le voulait et il l’aurait, foi de Gryffondor serpentardisé !

 

Les semaines passèrent, douces pour les camarades de nos protagonistes, n’ayant plus à les retenir de se jeter l’un sur l’autre à la moindre occasion, calmes pour l’infirmière qui était presque au chomage, heureuses pour le blond et le brun qui recueuillaient tous les deux les bénéfices de leur rappochement prémédité. L’aristocrate était enfin reconnu à sa juste valeur, estimait-il, et son compagnon n’était pas des plus désagréables finalement. Le brun voyait avec plaisir le blond rechercher naturellement sa compagnie, même sans public autour d’eux, et faisait des rêves de plus en plus torrides.

 

Le Malefoy n’est pas prêteur ... et c’est là un défaut que connaissait parfaitement le Potter. 

C’est pourquoi, sournoisement, il fixa rendez-vous à l’objet de ses rêves à minuit, près de la salle sur demande. 

Lorsque, sans méfiance, le Serpentard se présenta au lieu dit, il vit avec horreur un parasite fermement accroché à la bouche de son Gryffondor!

Devant ce spectacle, son sang ne fit qu’un tour ! Personne n’avait le droit de s’approprier son sauveur personnel, celui qui avait fait de lui un autre homme, celui qui l’avait propulsé au panthéon des êtres les plus en vue de l’école !

Sans réfléchir plus longtemps, le Malefoy arracha d’une main vigoureuse le mollusque pendu au cou du Potter, et l’envoya - sans tambour ni trompette, mais d’un sort bien placé-  voir ailleurs s’il y était.

 

Il n’y était pas.

 

Le mollusque réapparu, courroucé, pour le lui faire savoir, mais ne put que se lamenter : le Malefoy avait profité de son absence pour prendre sa place auprès du Potter !

 

Qui va à la chasse perd sa place !

Qui veut la reprendre peut toujours attendre!

 

 

 
     
     
 
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