Un froid glacial à s’en geler de partout, une obscurité la plus totale au point de ne pas pouvoir identifié les alentours, il avançait pas à pas sans savoir où il mettait les pieds ou même dans quelle direction aller. Au fur et à mesure, le rythme des pas devenaient de plus en plus lents, face à la crainte qu’inspire cette scène, la peur ne pouvait que monter et il s’agissait des plus normales. Et cette situation des plus angoissante n’allait pas s’améliorer, ce fut la boule au ventre qu’il entendit un cri, un cri d’homme pour être exact, un cri semblable à celui que pourrait pousser un homme souffrant de 1000 douleurs, tellement effroyable et perçant qu’il donnerait l’impression de pénétrer notre âme.
Dans une telle situation où la peur et désormais la curiosité se mélangeaient, il n’y avait qu’une chose à faire, continuer d’avancer et se diriger vers la source du cri, qu’importe ce qui pouvait y attendre. Mais s’en suivit le pire, des murmures se firent soudainement entendre, des nombreuses voix sourdes chuchotaient en même temps au point d’en filer la migraine.
Impossible de distinguer les mots, cela ressemblait à un vieux langage incompréhensible, toutefois ce fut loin d’être le cas de la suite. Car si pendant un court instant les voix s’arrêtèrent, elles recommencèrent dès l’instant suivant et cette fois-ci elles répétaient tous la même chose, un même mot distinguable, non, un prénom plus précisément et ce prénom était « Natsu ». Pourquoi ? Qu’est-ce que tout cela voulait dire ? Des questions sans réponses, mais les voix continuèrent toutes de répéter ce même prénom dans un rythme de plus en plus rapide, elles procuraient une telle migraine que l’on croyait devenir fou, heureusement elles cessèrent subitement et une nouvelle voix plus douce les remplaça. L’obscurité disparu pour laisser place à une lumière blanche plus chaleureuse, et une phrase résonna, « Trouve le avant qu’il ne soit trop tard ». L’instant d’après, la lumière blanche disparut pour laisser place à la lumière du soleil.
Ouvrant petit à petit les yeux en sueur et voyant les rayons de lumières traversant la fenêtre pour illuminer son visage, il réalisa alors que tout ce qu’il venait de vivre, n’était qu’un simple rêve ou plutôt cauchemar. Prenant le temps de reprendre son souffle, il se demandait vraiment si ce n’était qu’un cauchemar tant cela paraissait réelle, mais à peine a –t-il eu le temps de vraiment y réfléchir, qu’il se fait sauter dessus par son camarade de toujours, son petit chat bleu de compagnie.
- Bonjour, Happy ! À ce que je vois tu as la pêche dès le matin, j’espère que tu es prêt pour une longue journée ?
- Comme le dirait un certain idiot ici présent, je suis chaud bouillant ! Lui répondit le chat. Et toi alors, Natsu ? Tu as l’air bizarre, c’est comme si tu venais de faire un cauchemar, ça va aller ?
- Ah ce n’est rien du tout ! Regarde, je pète la forme ! Ajouta Natsu en se levant de son lit et en contractant tous ses muscles tout en crachant du feu. Ne t’en fais pas pour moi, ce n’est pas un petit cauchemar qui va avoir ma peau. Bien, préparons-nous et direction la guilde, ils doivent certainement nous y attendre.
Une nouvelle journée venait de commencer, les petites craintes de ce genre étaient à oubliées, il y a déjà fort à penser pour porter attention à des tels détails. Tout d’abord il fallait se préparer, prendre son petit-déjeuner et une petite douche, puis s’habiller, et enfin se rendre à la guilde en étant bien évidemment en retard. La bande s’était déjà réunie et n’attendait plus que Natsu, composé de Lucy, Grey, Erza Wendy et Carla, l’équipe était prête à partir en mission.
- Tu es en retard, on a bien failli partir sans toi, s’exclama Erza en voyant Natsu arriver. On t’avait pourtant prévenu de te lever tôt, à croire que tu ne changeras jamais.
- Toutes mes excuses, j’ai eu du mal à me réveiller. Tout le monde est visiblement déjà là, j’imagine que nous pouvons partir ?
- J’espère que tu n’as rien oublié, nous partons pour quelques jours je te le rappelle, insista Lucy. Dans le cas où nous sommes tous prêts, nous pouvons y aller, nous sommes déjà la bourre, si nous ne nous dépêchons pas, nous risquons de rater le train et de devoir patienter le suivant.
- Hein ? Le train ? Sérieusement ? Marmonna Natsu d’un air abattu. Tout mais pas ça, je vous en supplie …
- Fermes-la, on connait la chanson, lui lâcha Grey. Déjà que grâce à une certaine personne nous sommes en retard, alors si nous ne prenons pas le train, nous y serons pas avant demain. Tu peux toujours rester, hein.
- Ne t’en fais pas pour ça, dit Wendy en réconfortant Natsu. J’ai pu m’améliorer en enchantement, dorénavant tu n’as plus rien à craindre pour ton mal de transport, laisse-moi faire, ça devrait aller, enfin j’espère.
- Assez parler comme ça, gueula Erza en haussant la voix. C’est parti, direction la capitale, Crocus !
Top départ pour la bande qui se ne fit pas plus attendre pour partir, à ce moment-là, personne ne s’en doutait encore mais l’aventure qu’ils s’apprêtaient à vivre, allait les marquer à tout jamais dans tous les sens du terme et rien ne pouvait les préparer à cela. En attendant, tout continuait de se passer tranquillement pour eux, deux heures plus tard nous les retrouvions posés dans le train en direction de la capitale. Tout le monde était heureux, à commencer par Natsu qui grâce à un enchantement de Wendy, ne ressentait plus son mal des transports. Il en était si content qu’il ne pouvait s’empêcher de courir partout dans le couloir de leur wagon tel un gamin à qui on aurait offert son bonbon préféré, ce qui ne laissait pas indifférent son rival de toujours, Grey.
- Alors celui-là, on croirait voir un enfant, il ne changera jamais.
- Laissons-le dans son monde, il peut enfin profiter d’un voyage sans avoir à vomir ses tripes, je réagirai de la même manière, le défendit Erza. Je dois avouer que t’es vraiment améliorée, Wendy, tu as fait d’énormes progrès.
- Euh, merci, dit Wendy d’un air gêné. Je suis encore loin d’être une enchanteresse de haut niveau, j’ai encore pas mal de choses à apprendre.
- Oh mais voyons, ne sois pas si modeste, répliqua Lucy. Grâce à toi, on a pu esquiver les plaintes de Natsu, on t’en est reconnaissant, nous allons pouvoir voyager tranquillement, d’autant plus que nous en avons pour 4 heures de train.
- Dites, vous pensez que c’est quel genre de mission qui nous attend ? S’immisça Natsu dans la discussion. Je veux dire, ce n’est pas tous les jours que l’on reçoit une convocation de la reine en personne pour une tâche.
- Va savoir, lui répondit Lucy. Tout ce que nous savons, c’est que la reine nous a demandé pour une mission, pas plus. Quant à savoir ce que ça pourrait être, je me pose pas trop de questions, nous verrons bien une fois sur place.
- Je mentirai si je disais que ça m’intrigue pas, ajouta Erza. Néanmoins comme l’a dit Lucy, nous le découvrirons en temps venu, en attendant tâchons de bien profiter de ce long voyage pour nous reposer et arriver en pleine forme, compris ?
Comme suggéré par Erza, la bande profita du long voyage pour chacun se reposer et dormir, tous sauf un ou plutôt deux, Natsu et son fidèle compagnon, Happy. S’ennuyant à mourir avec le reste de la bande se reposant, Natsu décida de partir en quête d’aventure avec Happy afin d’explorer le train. Marchant dans les couleurs reliant les wagons, il se contentait d’observer ce qui était un train des plus normaux.
- Bon sang, qu’est-ce que je peux m’ennuyer. Il n’y a rien à faire, et il reste encore un bon petit moment avant qu’on arrive à destination, comment va-t-on s’occuper jusqu’à là ?
- Aucune idée, continuons d’explorer le train, peut-être que nous trouverons quelque chose, lui répondit Happy pas très enthousiaste.
- Ouais, continuons, de toute façon y’a que ça à faire …
Marchant d’un air blasé en quête de quelque chose à faire, Natsu et Happy finissent par arriver dans un nouveau wagon, et à l’intérieur, ils entendirent un cri d’enfant. À la fois intrigué et stimulé par le cri, le duo se rendit immédiatement à la source et ils tombèrent face à des enfants embêtant une petite fille. La petite fille suppliait aux garçons de lui rendre son livre mais ces derniers s’amusaient d’elle et la faisait tourner en bourrique.
- Rendez-moi mon livre ! Il ne vous appartient pas, rendez-le moi ! Ou sinon je vais aller prévenir ma maman !
- Bouh la pleurnicheuse ! S’amusa l’un des garçons. Va prévenir ta maman, sale pleurnicheuse …
- Que croyez-vous faire, bande d’abrutis ? Demanda Natsu tout en assénant un petit coup à la tête à l’un des garçons. Ça vous amuse autant d’embêter une fille à plusieurs ?
- Qui êtes-vous ? Et comment osez-vous me frapper ? Répliqua le garçon les larmes aux yeux avant de partir en courant avec sa bande. Je vais aller le dire à mon papa, tu vas voir !
- Fais-toi plaisir, vas-y, fuis, pleurnicheur ! S’amusa à son tour Natsu en récupérant le livre tombé au sol. Les jeunes de nos jours, que des lâches. J’espère qu’ils ne t’ont rien fait de mal, petite ? Tu peux reprendre ton livre.
- Non, je n’ai rien mais merci beaucoup, monsieur, remercia la petite en reprenant son livre.
- Ce n’est rien, redresse-toi, dit le mage de feu. Tu m’as l’air bien heureuse de retrouver ton livre, tu dois beaucoup l’aimer, je me trompe ?
- Oui, j’y tiens énormément, répondit la petite. C’est un cadeau de ma maman, je viens tout juste de le terminer, vous voulez le lire ? Il est très bien.
- Euh, je ne voudrai quand même pas te déranger … Et puis tu sais quoi, ce n’est pas comme si j’avais grand-chose à faire, allez allons lire ce lire ensemble.
Après avoir accepté de rejoindre la petite fille répondant au nom de Luna, Natsu et Happy la raccompagnèrent aux côtés de sa mère avant de se poser avec la petite famille.
- Je préfère prévenir, je ne suis pas le plus intelligent, disons que lire des livres ce n’est pas trop mon truc, blagua Natsu en regardant la couverture du livre. « Les frères Visurus » ? Jamais entendu parler, alors ça raconte quoi ?
- Il s’agit d’un conte sur la vie de deux frères, dit Luna. J’ai vu ton tatouage, tu es un mage, n’est-ce pas ? Si oui, cette histoire devrait t’intéresser, ça raconte l’histoire de ceux que l’on nomme les premiers mages.
- Tu as vu juste, je suis un mage de Fairy Tail, Natsu Dragneel. Toutefois je n’ai jamais entendu parler d’une telle histoire, les premiers mages, dis-tu ? Dis-moi en plus, tu as piqué ma curiosité.
- Tout commença il y a plus de 7 siècles avant notre ère, dans un lointain monde qui commençait à peine à se développer et où le concept de magie n’existait pas encore. Jadis il existait une petite famille du nom de Visurus qui vivait des jours heureux malgré les difficultés de la vie, sauf qu’un jour le malheur s’abattit sur cette pauvre famille. En effet, la mère tomba grièvement malade et avec les moyens de l’époque, la soigner relevait de l’impossible, elle était condamnée. Les jours de la mère étaient comptés, cependant les deux fils ne pouvant se résoudre de perdre leur mère, s’adressèrent directement aux dieux et leur prièrent de l’épargner. Et alors que tout semblait perdu, une lueur d’espoir apparu, les dieux avaient entendus les prières et ne pouvaient en rester indifférents, ainsi les deux frères obtinrent de ces derniers un don leur permettant de sauver leur mère, un pouvoir que nul humain ne pouvait imaginer, ce pouvoir était la magie.
- Ainsi donc sont nés les premiers mages, hein ? Ajouta Natsu le sourire aux lèvres. C’est là une belle histoire, je ne peux m’empêcher de ressentir de la joie pour eux.
- L’histoire ne s’arrête pas là, reprit Luna. Grâce à la magie, les deux frères purent sauver leur mère, toutefois ce ne fut que le commencement de leur histoire. Ce don avait fait d’eux des hommes hors du commun, les deux frères s’en rendirent très vite compte, et comprirent que ce pouvoir allait leur permettre de réaliser des choses jusqu’à lors inimaginables. Ainsi vint le moment où ils se séparèrent et chacun emprunta sa propre voie, hélas la séparation était bien trop grande. Là où le frère cadet utilisa la magie pour accomplir le bien autour de lui en aidant les personnes dans le besoin et partageant l’art de la magie, le frère aîné lui en avait une vision bien plus égocentrique, il en fit usage pour commettre toutes sortes d’horribles méfaits et réaliser des sorts de plus en plus dangereux, il devint alors le premier mage noire connu. En colère devant l’utilisation de la magie du frère aîné, les dieux décidèrent de réagir et de le punir, une telle dérive ne pouvait continuer. Et la sanction fut terrible, l’aîné vu sa magie lui être retirée et dispersée aux quatre coins du monde, quant à son âme, elle fut condamnée à errer sans fin dans l’incapacité de pouvoir un jour trouver le repos. Avant de disparaître, l’aîné prononça comme dernières paroles, « Je reviendrai, et quand le moment arrivera, le monde tremblera de nouveau et les dieux goutteront à ma vengeance », finalement les siècles passèrent et il tomba dans l’oubli le plus total.
- Ah, la fin est beaucoup moins belle, en rigola Natsu. Si je n’ai pas envie de finir comme le frère aîné, à moi de bien me tenir, même si tout ça ne reste qu’un conte pour enfants.
Pendant que le voyage se déroulait sans encombre pour la bande de mages de Fairy Tail, loin de la capitale de Fiore et plus précisément dans un petit village paumé, certaines choses semblaient avoir lieu dans l’ombre. Quasiment en ruine et sans la moindre vie aux alentours, le village semblait abandonnée depuis déjà des longues années, et pourtant au milieu des décombres, plusieurs personnes encapuchonnées courraient avant de se mettre à l’abri à l’intérieur d’une vieille maison. Au nombre de trois, ces personnes retirèrent leur capuche et dévoilèrent leur visage, il s’agissait de trois membres de la discrète mais dorénavant célèbre guilde, Crime Sorcière. Les trois membres étaient le chef Jellal, accompagné de Meredy et Midnight.
- Visiblement nous n’avons toujours pas été remarqués, c’est une bonne chose, nous allons pouvoir continuer la mission en suivant le plan de base, annonça Jellal. À nous trois nous devrions pouvoir les coincer.
- C’est plutôt étrange, ne trouves-tu pas ? Posa Midnight. Pour une pseudo secte censée être sécrète, prudente et minutieuse, n’est-ce pas étrange de se faire localiser aussi facilement ? Et en plus encore, de laisser leur repaire sans la moindre surveillance ? Si vous voulez mon avis, ça cache quelque chose, c’est trop facile.
- Je ne suis pas en désaccord avec ce qu’il vient de dire, continua Meredy. Moi aussi je trouve cela curieux de pouvoir pénétrer et aller aussi loin sans la moindre difficulté, à croire qu’ils veulent nous laisser arriver vers eux, comme s’ils cherchaient à nous attirer. J’avoue ne pas être totalement sereine, devons-nous vraiment continuer le plan normalement, Chef ?
- Au vue de la situation, nous n’avons pas d’autres choix, affirma Jellal. Nous avons réussi à avancer jusqu’ici en suivant le déroulé du plan à la lettre, alors nous n’avons pas de raisons de tout changer. Nous allons continuer à avancer, les trouver et les arrêter. Toutefois je vais vous demander de rester prudents, nous ignorons quel genre de choses ils peuvent nous réserver, ce sont loin d’être des bon types, à la moindre erreur, nous risquons notre vie, alors restez sur vos gardes et faites attention à vous. Sur ce, assez patienter, reprenons !
Sans plus tarder le trio reprit leur mission, ainsi ils continuèrent à s’engouffrer toujours plus loin dans le village et curieusement ils ne croisèrent toujours personne, aucune trace de vie, rien. Mais ils étaient encore loin d’arriver au bout de leur surprise, car après avoir découvert et emprunté un passage souterrain pour arriver dans une immense pièce servant d’autel, quelle ne fut pas leur stupéfaction que de découvrir une scène digne des pires films d’horreurs. Du sang de partout, des cadavres mutilés et démembrés gisant au sol, mais la chose qui attira le plus attention était un immense dessin peint sur le mur avec du sang et représentant une sorte d’œil au milieu d’un triangle isocèle.
- Mais c’est quoi ce délire ? S’horrifia Meredy. Ils ont été tous sauvagement tué, c’est horrible, qui est le monstre qui a bien pu commettre un tel massacre ?
- Le sang est encore frais, ce qui veut dire que c’est très récent, analysa Midnight. Et puis c’est quoi ce foutu dessin ? T’as une idée de ce que ça peut être, Jellal ? Une chose est sûre, celui qui a fait ça devait avoir une sacrée dent contre eux.
- Ce dessin, il m’est familier, j’ai déjà vu cette représentation mais je ne saurai dire où, lui répondit Jellal avant de partir. Meredy, Midnight, ne perdons pas plus de temps ici, allons-nous en. Repartons immédiatement pour la capitale, nous devons de suite prévenir la reine, mais j’ai comme un mauvais pressentiment, quelque chose dont j’ignore va avoir lieu et ça ne me dit rien qui vaille.
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