Confession : Imaginez un cours d’allemand, deux heures de traduction, avec un prof à la voix de conte de chevet, adorable mais... Imaginez un texte citant Les Mille et Une Nuits, une élève qui s’ennuie, et qui au milieu du charabia franco-germanique entend « jeune homme au grand cœur », « sorcier perfide », « il resserra ses cuisses nues autour de son cou », etc, etc… Bref, j'avoue que ce n'est pas exactement la traduction que je notais sur mes feuilles... Les personnages ne m’appartiennent pas, j’en ai abusé quand même, et heureusement que Rowling ne me lit pas >_< Quant aux paroles magnifiques qui rattrapent la fin de l’OS, elles appartiennent au groupe Daisybox.
Le conte: Pour ceux qui ne connaissent pas le conte, je n'ai pas retrouvé le titre, et je ne suis plus très sure de la fin, mais en gros: c'est l'histoire d'un jeune homme à l'âme charitable qui trouve au bord du chemin un vieillard aux jambes paralysées qui lui demande de l'emmener à la ville plus loin. Le jeune homme le prend sur ses épaules et marche. Mais le vieillard se révèle être un méchant djinn, et ne veut plus descendre des épaules du jeune homme. Avec un sadisme cruel il se met à fouetter le pauvre jeune homme et le force à marcher sans s'arrêter, tout en resserrant les jambes autour de la gorge de sa monture jusqu'à l'étrangler. Je crois qu'à la fin le pauvre jeune homme tombe d'épuisement, mais je ne me rappelle plus très bien. Si quelqu'un peut me dire le titre du conte et/ou corriger mon résumé, je suis preneuse >_< Note 1: De toute façon, ma "parodie" est TRES éloignée du conte original, je vous refourgue tout ce blabla uniquement dans l'espoir que ça vous amuse autant que ça m'a fait rire toute seule en cours. L'OS est moins drôle... Note 2 : J’ai longuement hésité entre M et T+, si vous êtes encore vivants à la fin vous avez le droit de contester le rating ! Mais je préviens tout de suite : j’ai complètement évacué les « coups de fouet à sa monture […] », le « tison ardent », et autres détails trop... trop. Je suis une âme sensible, mine de rien… Note 3 : Pour ne pas avoir trop mauvaise conscience face au conseil de classe imminent, je ne me suis pas beaucoup appliquée. Excusez-moi pour la lourdeur des phrases… et non, vous ne rêvez pas, j’ai bien enlevé le « s » dans mon titre, parce que... >_< Et je dédie cet OS à Slythewyn, à qui j’ai soutenu la semaine dernière que je ne publierais jamais de HP/DM… Je vais m’enterrer. Blottissez-vous confortablement dans votre fauteuil, serrez fort votre peluche préférée contre votre petit cœur, et j’espère que votre lecture ne sera pas désagréable…
Mille et une nuit — C’était par une nuit sans fin. Jamais le ciel n’avait paru si immense. Si la terre s’était tout à coup retournée, ce n’est pas dans un océan, ni dans un duvet de nuages que l’on serait tombé, mais dans un vide sans fond, bleu, et des étoiles. Mais la terre ne se retournerait pas cette nuit-là. Le sol était trop lourd.
Harry marchait parmi les décombres du champ de bataille, enjambant les corps et les trous avec froideur. La guerre s’étirait depuis trop longtemps, et avait fait de lui un personnage trop vu, de plus en plus méprisé, cruellement écarté de la vie comme de l’au-delà. La mort étaient devenue son supplice de Tantale depuis que Lord Voldemort avait compris ce qu’il était — sa garantie d’immortalité. La flamme qui l’animait à dix-sept ans s’était ternie, c’était plus par automatisme que par noblesse d’âme qu’il luttait encore. Au matin il aurait vingt ans, peut-être les avait-il déjà, mais il lui semblait avoir vécu des siècles. Pour rien.
Ginny s’était sacrifiée pour lui, Ron était comme mort, assis en silence dans une chambre depuis des mois, beaucoup avaient disparu sans laisser de traces, volontairement ou non ; de nouveaux téméraires s’étaient ralliés à l’Ordre mais il ne voulait plus lier connaissance. De l’époque de Poudlard il ne lui restait plus que George et Hermione, pris en otage la semaine précédente ; et c’est alors qu’ils tentaient de les faire évader que s’était produit le carnage de cette nuit. Harry les avait vu s’enfuir, du moins il en était presque sûr, dans la pénombre il avait cru reconnaître les cheveux de son amie, et quand le silence était retombé il ne les avait pas trouvés parmi les cadavres. Il n’avait vraiment pas besoin de désespérer sans preuve. Il n’avait jamais vu de nuit aussi belle — c’est ce qu’il se disait, sans vraiment se rappeler ce que l’adjectif signifiait. Une nuit ironiquement pure, alors qu’il venait de buter contre un membre méconnaissable. Il ne savait pas où aller, il ne savait plus quoi faire. Il voulait voir combien de temps durerait la nuit, peut-être, mais ne voulait pas voir le soleil donner plus de couleurs à la scène. Il voulait que ce cauchemar tranquille s’éternise, et mourir brusquement au réveil. Il lui arrivait souvent de se laisser aller à des réflexions de ce genre, mais ses velléités poétiques finissaient toujours par disparaître, à la moindre occasion. Et c’est alors qu’un mouvement brisa le calme factice.
Deux corps gisaient au bord d’un creux du terrain. Tous avaient la même couleur dans l’obscurité. L’un avait la nuque nettement brisée et le flanc ouvert ; l’autre était recroquevillé sur le côté, moins amoché. Lorsque Harry lui toucha l’épaule l’inconnu se crispa faiblement, bougea le bras comme pour se relever ou pour chercher sa baguette, mais le geste ressemblait vraisemblablement à un réflexe inconscient.
Harry saisit le poignet gauche, retroussa la manche ; et ce qu’il remarqua en premier, à la lueur claire des étoiles, ne fut pas tant la marque noire que cette manche qu’il venait de retrousser. Il l’aurait reconnue entre mille.
C’était une vieille veste d’uniforme, l’uniforme de Poudlard, avant que le ministère Mangemort n’impose le sien. Devenue un peu trop courte, mais apparemment encore en bon état. Il fallait vraiment aimer plus que sa propre survie le temps d’avant. Oser porter un tel symbole aux côtés du Lord Noir était de la folie suicidaire. Une bouffée d’absurde réveilla des sentiments engourdis tout au fond de lui. Il eut un sourire amer. Il avait soudain eu envie de jouer les sauveurs, de jouer à nouveau à Potter-le-héros. Porter secours à cette personne, au moins jusqu’à ce qu’elle soit en état de parler, de l’aider à retrouver le passé. Il trouva la baguette du Mangemort et la confisqua, maudissant ce monde où la confiance ne devait plus exister, puis il le retourna. Le jeune homme gémit faiblement, fronça les sourcils. Ses cheveux et sa tempe étaient maculés de poussière et d’un peu du sang dans lequel ils avaient trempé. Quand Harry le redressa il marmonna quelque chose. « - Quoi ? - Pourquoi tu ne me laisses pas dormir ? se plaignit-il tout bas. - Parce que je vais te sortir de là. - Mais y’a pas le feu. - Je sais, mais j’aime mieux me promener la nuit. »
Harry essaya de le mettre sur pieds, l’autre ne s’y opposa pas mais ne l’aidait pas pour autant. Puis il sembla se réveiller et serra fébrilement l’épaule du Survivant, penchant la tête près de son oreille pour lui glisser une information sans doute utile.
« - Mes jambes ne tiennent plus. - … C’est pas grave, je vais te porter. Mais aide-moi un peu. »
Le blessé maugréa mais céda face au ton ferme du Survivant. Bientôt il fut sur son dos, les bras autour de son cou, la tête tombant au creux de son épaule. Harry constata avec soulagement qu’il n’était pas trop lourd ; il n’était pas léger non plus, mais ce poids qui reposait contre son dos, et ces bras qui l’entouraient, s’accrochaient à lui, estompaient doucement son impression de vide maladive.
« - Où va-t-on monsieur ? chuchota l’autre à son oreille. - Je ne sais pas. - C’est mignon… - Je fais ce que je peux. On va déjà sortir d’ici. »
Harry le sentit acquiescer contre son cou. Puis un souffle frôla sa peau, de trop près. Il frissonna. L’autre respira les cheveux bruns, le long de la nuque, avant de laisser son front retomber de lassitude.
« - Tu sens Poudlard. »
Le cœur de Harry s’emballa et il resserra sa prise sur les jambes de l’inconnu, qui semblait plongé dans un demi-rêve.
« - Le château, les murs du château, les salles de cours,… le terrain de Quidditch, les vestiaires… - Ça ne doit pas sentir très bon, sourit Harry. »
L’autre s’était tu, ses doigts se faufilèrent dans le col du Survivant et ses lèvres se posèrent sur la peau dénudée ; à peine, mais trop intensément. Un hoquet de surprise refoulé noua la gorge de Harry.
« - Tu étais qui ? - Un Gryffondor. - Ha… Tant pis, fit l’autre en se serrant un peu mieux contre Harry et celui-ci le sentit sourire malgré tout. J’ai eu le temps de me remettre de la victoire des rouge et or, la dernière année ; de toute façon je ne jouais pas. J’ai pu faire ma septième année après, mais c’était mort, je suis parti avant les Aspics. - Tu étais en sixième année avant la guerre ? - …Pansy, elle est morte il y a un an. Vincent, Gregory, morts. Blaise, il est au ministère, ce con... »
L’ancien Serpentard lista une ribambelle de noms que Harry connaissait, ceux de son année, puis d’autres qu’il ne connaissait pas, puis ceux de l’équipe de Quidditch… — tués par l’Ordre, en fonction au ministère, libres grâce à leur lignée, de très rares en fuite pour trahison... « - Et Malfoy ? - Il est devenu fou. Il a tué son père de ses propres mains… Le Lord lui a appris à maîtriser les Inferi, et depuis il ne fait plus que ça — les exécutions des prisonniers, espions, otages, traîtres, et la suite… - Mais il y a moins d’Inferi qu’avant. - Il les garde au manoir, ce sale nécrophile. » Harry grimaça et cligna des yeux pour chasser les images de sa tête. Ils étaient enfin sortis du champ, et l’herbe était à nouveau régulière, sans brûlures de sorts. Une forêt se dressait devant eux. « - Tu sais,… c’est moi qui gardais Granger et Weasley… » Harry ne répondit pas. « - Je ne les ai pas abîmés… - Merci. - Mais ne me remercie pas. » Harry s’approcha d’un rocher à l’orée du bois, juste à la bonne hauteur pour poser son Serpentard, le temps d’une pause. Il était épuisé, mais regrettait un peu de se détacher complètement. L’autre enleva les bras de son cou. Puis les repassa plus bas, pour entourer son ventre et l’attirer en arrière. « - Je ne te lâcherai pas, prévint-il. - Tant pis. » Harry se laissa aller dans son étreinte, fermant les yeux alors qu’un vent nocturne lui fouettait le visage, et un souffle effleurait le creux de son épaule. Il était trop fatigué, cela faisait des mois, deux ans, au moins, qu’il ne dormait plus ; il lui semblait s’effriter, entre les bras de son ennemi qu’il avait aidé. Celui-ci avait glissé sous ses vêtements des mains froides, et déposait de légers baisers sur son cou, sous son oreille ; et le Gryffondor le laissait faire, allant même bientôt glisser les doigts entre ceux du Serpentard. Les baisers se firent plus appuyés, toujours sans hâte, un peu trop lents, bien trop agréables. Un faible gémissement s’échappa de l’un des deux jeunes hommes, peut-être les deux. Harry sortit la main pour embrasser la paume qui s’était réchauffée, la dévorer presque. Aucun mot ne fut échangé quand le Gryffondor se retournait pour s’emparer de ces lèvres qui le torturaient, aucune question quand les jambes du Serpentard se resserraient autour de ses hanches, aucune pensée, aucun regard, seulement du toucher, de la douceur, brûlante, vibrante, à n’en plus respirer. « - Par terre, fit brusquement le Serpentard dans un souffle. » Tandis que Harry l’aidait à descendre il jouait, à trop se raccrocher à lui, à troubler ses mouvements par des effleurements inutiles. Puis une prise projeta brutalement le Survivant au sol, mais dans une chute parfaitement contrôlée. Les ongles de l’agresseur s’imprimaient dans son poignet, mais c’était le venin de ses ondulations qui paralysait ses membres. Harry se sentit rapidement pris au piège, soumis à une force qu’il avait fait l’erreur de ne pas soupçonner. Le Mangemort lâcha ses lèvres. « - Un problème ? - Je croyais que tu ne tenais plus sur tes jambes… - …Je suis sur les rotules. Au sens propre en effet, songea Harry. Mais il ne remua pas plus le couteau dans l’orgueil : le Serpentard, penché au-dessus de lui, si près de son visage que les cheveux touchaient son front, tremblait — des tremblements de fièvre, qu’il semblait réprimer à grand peine. Il attendit. - Tu as peur de quoi ? De mourir ? Il siffla ce dernier mot avec mépris. - Pas vraiment… Je crois que je te fais confiance. La bouche du Serpentard se tordit, comme un rire, comme un sanglot, mais pas une larme, pas un sourire. - Pourtant j’ai envie de te faire mourir… Il ouvrait les vêtements, lentement par le col, jusqu’en bas, Harry ne bougeait pas. - Et comment ? Le Serpentard se taisait. Pendant une seconde Harry crut qu’il cherchait la poche où se trouvaient les baguettes ; mais il se contenta de tracer des torsades et des griffures sensuelles contre son cou qu’il caressait des lèvres avec une retenue affolante, tout en tourmentant la zone indécente sous son bassin. - En t’étranglant bien sur… » Les frictions étaient insupportablement brûlantes, à tel point que le Gryffondor sentait à peine l’étau qui se resserrait sur sa gorge. Il ouvrit les yeux au bord de l’asphyxie, mais il était trop tard, une nuit brouillait sa vue, coupée de traînées blanches d’étoiles comme des bavures. « - Moi je suis fou » furent les derniers mots qu’il entendit avant de basculer dans le trou noir. Je suis bien parmi vous C’est si beau vu d’en dessous Je suis bien quand tu poses Je voudrais que tu exploses
Une voix lui parlait, tout en bas, tout au fond du trou. Un rappel à l’ordre.
« - Hé, ne ferme pas les yeux… » Harry refit brusquement surface, échappant un cri étouffé. Jamais il n’avait ressenti le monde si intensément, le bruissement des arbres, la respiration des chauve-souris, le picotement des étoiles, la forme des courants d’air,… il voyait tout dans l’immensité du ciel qui semblait en bas. Son corps, étendu dans l’humidité de l’herbe et le froissement des tissus, était si lourd qu’il ne pouvait plus bouger, et il lui semblait sentir une version fantomatique de lui-même flotter au-dessus de son visage, pénétrant la surface de ses joues. Il était entièrement nu, sentait ses pores s’ouvrir, ou se refermer au gré d’une magie… « - Qu’est-ce que tu me fais ? demanda-t-il d’une voix éraillée. » Le Serpentard se pencha pour l’embrasser avant de répondre et Harry sentit la peau de son tourmenteur épouser la sienne, avec une volupté déraisonnable. « - Tu as des ecchymoses partout, je les guéris… Et si par hasard tu n’as plus confiance en moi, rappelle-toi que je n’ai pas eu besoin de magie pour te mettre hors circuit. » Harry avala sa salive douloureusement, toussa un peu. Une pulsation désagréable dans sa tête lui donnait la nausée. Il attrapa la main qui tenait la baguette, et la tira sans grande force. « - Recommence s’il te plaît. » Donne moi cette rose Mets ta main métamorphose C'est si beau je suppose Je voudrais que tu exploses
Les larmes lui montèrent aux yeux alors que tout son être sombrait dans un vertige hallucinant.
Il était sur un fil au-dessus de l’abîme, vacillait, de plus en plus dangereusement, le monde lui échappait, il tombait. Et juste avant d’être englouti, il était violemment jeté à terre dans une explosion de sensations charnelles. Puis il replongeait, dans une chute ascendante — juste assez pour ne plus avoir conscience, que de la nuit qui lui bandait les yeux, et son amant qui le manipulait avec frénésie au ralenti. L’oubli. L’abandon. Total. Il aurait pu mourir sans s’en rendre compte. C’était la mort qui lui faisait l’amour. L’incandescence de ses attouchements glacés, il en devenait fou. Un gémissement enfla au-dessus de lui. Il ouvrit les yeux. Le corps mince du jeune homme se cambrait de plaisir, habité d’une lueur irréelle, vibrant d’une beauté terrifiante. Sa tête roulait indolemment sur ses épaules. Sa bouche entrouverte, Harry voulait la toucher, il tendit la main. Mais son poignet fut aussi sec plaqué au sol. Un regard argent le transperça de part en part. Il écarquilla les yeux de stupeur. Le Serpentard eut un sourire mauvais. « - Tu ne fermeras plus les yeux maintenant que tu m’as reconnu, n’est-ce pas… » Il effleura la cicatrice en forme d’éclair. « - Regarde-moi… » Je voudrais que tu exploses
Malfoy adorait cette sensation.
Ses doigts absorbaient la vie de sa victime, il la sentait le pénétrer, il la voyait quitter le visage comme aspirée par son propre regard. Et il susurrait sa formule magique, qui ouvrait une déchirure dans l’esprit à l’agonie ; et de la brèche s’échappaient les souvenirs. Tout se déversait en lui, tout à la fois, il ne pouvait pas tout retenir, seulement capter au vol ce qui l’intéressait, en sons, en images, en saveur, de l’intérieur. Tous les secrets de l’Ordre, il les laissa s’enfuir, il n’en avait strictement rien à faire. De toute son âme il retint les derniers moments du « Survivant ». Le plaisir démentiel qu’il procurait se confondit avec celui qu’il recevait déjà. Sa gorge s’étranglait de ses propres mains, son cœur implosait, et l’orgasme le remonta tout entier pour lui éclater au bord des lèvres. Il s’effondra, se lova contre le cadavre pour reprendre tranquillement son souffle. Puis, après avoir inspiré à longs traits les dernières onces de chaleur, il se redressa et contempla son chef d’oeuvre. Désir, fascination, terreur, et son nom, sa signature, cristallisée en lettres de brume dans la plus sublime des émeraudes. Il embrassa les lèvres de son amant macabre. Un frisson d’extase lui parcourut l’échine, lui arracha des larmes. De la paume jusqu’au bout des doigts il caressa la peau divinement adoucie, y posant parfois des baisers transis. Puis il se leva pour apprécier la vue de plus haut, tournant et retournant la baguette entre ses doigts, se mordillant la lèvre… Il ne lui manquait plus qu’une pièce pour donner sens à sa collection. Il avait toutes les chances de mourir pour l’avoir, dans d’atroces souffrances. Mais il s’en fichait, depuis mille nuits déjà il ne vivait plus que parmi les morts. Il ne lui restait plus rien depuis qu’il avait eu Potter. Il se laissa habiller par les mains de Potter, tout en imaginant à l’avance l’expression de rage pure qu’il allait inspirer à « Sa Seigneurie ». Cette rage prit peu à peu possession de ses veines, jusqu’à l’écoeurement, plus intense que jamais. Il siffla entre ses dents : « - Potter, porte-moi. » Je sais bien, je sais tout En un mot si je suis fou Aussi beau qu’une pause Je voudrais que tout explose
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