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au 31 Mai 21 :
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Chasser le Dragon
Par Dreamhavre
Harry Potter  -  Mystère/Erotique  -  fr
2 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     Les chapitres     6 Reviews    
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Allée des Embrume. Bienôt minuit.

Avis à la populaschtroumph:

Disclamer: je n'ai jamais compris à quoi ça servait. Vous savez, non, que je ne suis pas JK? Et que si Drago (ou même Harry) m'appartenait, je le garderais exclusivement pour moi seule? Bon. ^^'

Couples: HP/DM, what else?

Petites remarques: j'ai clairement été influencée par Artoung et Elwyn dans cet OS... Ca se sentira, je suppose. J'espère qu'aucune des deux ne se sentira offencée =)

Je vous pose deux tite question pour "l'après": voudriez-vous un POV d'Harry? Ais-je bien choisi les catégories? (j'aurai jamais facile avec ça...)

Ma petite soeurette, je t'offre cet OS pour te donner du courage pendant les examens, et j'espère vraiment qu'il te plaira :calin:

Bonne lecture ^^

Chasser le Dragon.

 

'"Bouh.", murmura l'ombre, qui s'est approchée de moi.

 

On se regarde, moi inquiet, lui incapable de ne pas sourire. Par fierté, je tente d'effacer de mon visage la moindre expression. Son sourire disparaît aussitôt , et ses yeux se laissent voiler par des souvenirs dont j'ignore jusqu'à la nature.Je redresse le menton,
comme pour lui montrer à quel point je méprise les lois de son monde et à quel point sa présence est devenue insignifiante à mes yeux. Quelque chose en moi le hait encore.

 

La rue trop sombre est en partie perdue dans les brumes, sent la poussière et l'opium. Un souffle, semblable à celui d'un mourant la caresse de temps en temps,
et s'éloigne, faisant frissonner l'échine des égarés. Il leur soupire à l'oreille des paroles aussi glaciale que le givre, qui ne tardera pas à couvrir le sol de son linceul luisant.

Je me demande depuis combien de temps il est là.

S'il m'attendait.

S'il savait.

La lune blême ôte un instant son masque ouateux, laissant apparaître les traits de son visage anguleux et amincié, offrant par la même occasion à ses cheveux un éclat de lumière qui les bleuit. Ses yeux semblent trop clairs dans cet atmosphère de ténèbres. Ses prunelles montent, descendent, s'esquivent de gauche à droite, avant de retrouver la direction des miennes.

"Tu ne devrais pas craindre la nuit. Surtout pas à ton âge", lâchais-je en un souffle.

 

Ses lèvres s'étirent à nouveau, dans un rictus plus hésitant. Où est le temps où nous nous défions à la moindre incartade? Me voir derrière des accusés ne semblait pas le déranger... Peut-être moins que mon autorisation de "sortie sécurisée" en tous cas. Je me détends... Il ne semble pas être ici pour ce que je crois.

"Ce n'est pas le noir que je redoute..."

 

Sa voix n'a pas changé, c'est plutôt son ton qui... a perdu cette assurance que soulignait l'éclat rebelle de ses yeux. La peur revient. Si la guerre est venue à bout de son étincelle de bonheur, qui pourra être à l'abri de ses ravages? Un autre nuage s'étire paresseusement devant l'astre de la nuit, et je suis ses yeux qui détaillent l'avenue qui croise celle-ci. Un unique réverbère dans l'obscurité permet de deviner les façades humides que la brume a englouti. J'ai toujours aimé ce quartier de Londres qui me rappelle ces romans policiers classiques... On y sent le danger, vicieux, dont le vent apporte les murmures les plus érotiques et grisants.

 

J'attends mon assassin accoudé au mur glacial. Je l'attends depuis qu'ils ont décrété que je vivrais, mais surveillé. Et que j'avais à me tenir éloigné de tout ce qui ressemblais de près ou de loin à l'Obscur, et aux merveilles que recelait les Allées d'embrumes.

"Tu ne devrais pas être ici"

Son rire sembla lui échapper, et ses mains s'enfoncent dans les poches de son pantalon, finissent par sortir une cigarette, qu'il allume sans rien ajouter. L'extrémité brille, elle sera la seule étoile que je verrai ce soir. Il replace son briquet, éloigne de ses lèvres la précieuse gâterie qu'il s'est accordé et souffle dans l'air des volutes aussi argentées que les bijoux que ma mère portait.

 

"Toi non plus. S'ils viennent..."

 

"Ils ne viendront pas."

 

L'éclat du papier qui se consume s'accentue. Il hausse un sourcil, ironique. je me demande s'il est vraiment devenu cynique. Entre autre.

 

"Quelle chance... voilà quelqu'un qui a des certitudes."

 

Une porte s'ouvre, au loin, on pousse sur le trottoir un corps, qui roule à présent sur les pavés, sous les éclats de rires d'ivrognes anonymes. Le survivant ne bouge pas, pas plus que l'inconnu ou moi-même. Etrange. Je l'aurais cru plus altruiste.

 

"Chacun a ce que la vie lui reste, Potter. Qu'ils viennent, et il ne me restera rien."

Il laisse tomber sa cigarette, l'écrase du pied. Le nuage semble se densifier, et la lumière devient étrangement verte. Une brise nous apporte les relents d'alcools douteux, l'âcre odeur des hallucinogènes les plus répandus et plus discrètement, quelque chose d'ambré, une pointe de musc. Son parfum, peut-être...

 

"J'étais pourtant convaincu que ton sang était la seule chose valable que tu possédais."

 

Le souffle a éparpillé les mèches qu'il n'essaye plus de coiffer. Je cille. Pour effacer son visage de ma nuit. Pour balayer ses mots, et la lassitudes que j'en éprouve. Pour revoir les arabesques intangibles que ses lèvres avaient offerts aux cieux.

 

"Des drogués. Des voyantes. Des mages noirs et l'odeur putride des égouts bouchés. C'est pour ça que tu risques tout? Pourquoi?"

 

Ma moue devient moqueuse. Par nostalgie, par douleur, par envie, surement, aussi. Il est beau, dans la nuit.

 

"Pourquoi devrait-il y a avoir un pourquoi? Il n'y a pas de vie, pas de noir, pas de blanc dans mon monde. Juste du vent, de l'onyx et le bleu du brouillard. Il n'y a pas de risque, je suis déjà intoxiqué. Il n'y a pas de risque, tu as déjà oublié? Ils ne viendront pas."

 

"Pourquoi? Je suis venu, moi. Je t'ai trouvé"

 

"Tu es un crétin. Les brumes me cacheront, s'ils viennent. Mais quel personne saine d'esprit et jugée "bien" se risquerait ici pour moi, à part un fou, Potter? La nuit voile les meurtriers à la justice, elle rejette dans leur taudis les serviteurs de son ennemi et maudis les inconscient qui bravent l'interdiction tacite... Ceux qui parcourent l'allée des ombres sont maudis. Tu ne devrais pas être ici", achevais-je.

 

Sa main gauche se crispe. Je me retourne, prêt à fuir celui qui, pendant la bataille "finale" m'a sauvé la vie. Je suis prêt à rejoindre les autres parias, à sussurer à la lune que je suis et serai toujours là...Pour trouver des moyens d'éloigner leur réalité de mes pas. Pour me noyer dans le parfum des brumes, et murmurer aux murs sourds des secrets sales ou enfantins. Pour courir jusqu'à l'aube, et oublier un instant encore, en me perdant dans les méandres de l'Obscur, le poids de mon bonheur perdu.

Plus quequelques pas, et je serai dans mon enfer, l'écrin d'ivoire de mes cristaux-échappatoire pèse dans ma poche. Moins que son regard sur mes épaules.

Face à la porte, je frappe trois fois, fébrile comme à chaque fois.. Ca fait tellement longtemps. La réponse ne vient pas. Mal à l'aise, je recommence, plusieurs fois, plus fort, jusqu'à donner des coups de pieds rageurs.Ils n'ouvriront pas. Les aurors ont dû
ratisser trop souvent le secteurs pour que les fumeries n'aient changé leur code d'accès. Mon front se pose contre le bois brut, alors qu'un dernier poing furieux s'abat. Je suis coincé dans leur enfer.

"Malfoy..."

 

Je tourne les yeux vers lui, plus que jamais blasé. Il ne sourit plus. Moi non plus. Ce n'est pas cette nuit que je pourrai attendre la mort tranquillement. Un néon, trois maison derrière moi, vacille et offre à son regard quelque chose de fou, de dangereusement apocalyptique. J'aime ce que mon enfer fait de lui. Il s'approche.

 

"Quoi encore?", grognais-je.

 

Il s'immobilise, tire une autre bouffée de sa putain de deuxième clope. Le
survivant aussi attend sa mort. Avec autant d'impatience que moi, si j'en juge par les moyens dont il use.

 

"C'est un jeu malsain que tu joues ici. Merde, tu veux vraiment croupir là où ils ont
refusé de t'envoyer une fois? Regarde ce que tu deviens, espèce de.."

 

"Je laisse la sainteté aux bâtards de ton espèce! Merlin, regarde quelle pauvre larve tu fais! Retourne à ta routine tranquille, je ne te demande pas de me suivre. Pas du tout. Je veux te voir dégager de ma vie. Je veux que ton nom s'efface. Je veux que tu te tires, Potter! Je n'ai pas de comptes à rendre aux gens comme toi."

 

Je l'ai collé au mur, comme quand nous étions adolescents. Sa peau est brûlante. Ses yeux se ferment, définitivement épuisé par mon comportement. Sa bouche s'entrouvre, laisse échapper un soupir, alors qu'il baisse la tête.

 

"Arrête, s'il te plait... T'as pas le droit de rester ici, par Salazard! Une fois enfermée, le seul brouillard où tu pourras te perdre, ce sera celui que le détraqueur à ta garde laissera derrière lui... Arrête de te cacher derrière ton putain d'orgueil.. Amuse-toi à jouer aux décadents ailleurs... ici ils ne te rateront pas. "

 

Je le force à me faire face, il résiste un peu, puis s'exécute de mauvaise grâce. J'aime la colère qui brouille ses yeux. Jaime qu'il jure par Salazard. La brume semble avoir le pouvoir d'effacer ses couleurs...

 

"Arrête-moi. Tu en as le droit, c'est même un de tes devoirs, tu es l'un des leurs.
Arrête tout, ils ne t'aimeront que plus encore..."

 

"Je ne suis pas ici pour le boulot!"

 

Quel assassin attends-tu Potter?

La question muette semble assez explicite pour qu'il la comprenne. Son sourire revient, plus meurtri que jamais, comme si me regarder en face était en soi une torture pour sa chère âme si épurée.

 

"Je chasse le Dragon" avoue-t-il dans un murmure rauque.

 

Je me demande quel démon l'a attiré dans les ténèbres au point qu'il ait osé toucher à la plus défendue de ses douceurs. Les sangs purs sont bien aise d'être dépourvu de dépendances physiques. Mais lui...

 

"Je l'ai chassé sans m'en rendre compte. Il me dégoutait. J'ai cherché à l'anéantir, puis j'ai renoncé à lui. Je n'ai tenu que trop peu de temps, juste assez pour comprendre à quel point j'étais dépendant. Assez pour lui chercher des substitutions qui paraissaient dérisoires, quel que soit leur forme. Je l'ai en moi dans ma peau. Je le poursuis, je connais chacune de ses failles, de ses forces, j'aime son vice et sa décadence dans laquelle il se complet. Il m'attire, et repousse chacune de mes avances dans sa direction..."

 

Sa paume caresse
ma joue, alors que sa bouche continue à danser doucement, confessant
d'autres information sur l'ombre qu'il poursuit.

 

"J'ai envie de le tuer, de déchirer tout ce qui me rappelle que ou qui m'évoque la moindre particule de son être. Chaque clope que je porte à mes lèvres sert à effacer l'absence de son goût. Le dragon m'est interdit. Alors je la chasse. Et peut-être qu'à force d'intrusion dans son monde, il finira par m'y accepter. Peut-être qu'il m'emmènera avec lui dans sa psychédélique réalité.. Peut-être qu'avec lui, j'aurai le
courage de partir..."

 

Ses doigts trops fins replacent les quelques mèches que le vent a déplacé. Ses yeux se ferment, la lune nous éclaire, découvre l'affiche blafarde sur laquelle je l'ai plaqué.
Minuit sonne au loin, sur une vieille horloge. Un frisson parcourt ma peau.
Voici le temps des assassins...

Je tourne la tête, cherche dans la ruelle une trace de celui que j'attends, et qui ce soir encore me fera défaut. La main de Potter retombe à son côté. Un coup m'atteint à l'épaule, il semble que ce soit à son tour de coller contre le mur, et la fureur que possèdent ses traits en cet instants accélère les battements de mon cœur. Il va peut-être me livrer à la justice, finalement. Son poing s'abat, juste à côté de mon visage. La lune dessine comme un poignard d'argent à sa ceinture.

 

"Regarde-moi!" hurle-t-il entre rage et supplique.

 

Sa bouche se presse sur la mienne, s'éloigne, son souffle est saccadé par ce que j'appelle de la rage. Il ferme les yeux, m'embrase avec cette passion désespérée qui m'hypnotise. je me prends à l'imaginer assassin. A aimer ce goût indéfinissable qu'il a. Ses lèvres sont douce, son haleine amère et son parfum envoutant comme le cyanure. Il tente de s'écarter, je le retiens par les épaules. Son ardeur redouble, il laisse ses mains descendre,
se figer sur mes hanches, le serrer contre les siennes.Elles ôtent à présent mon pull, offrant mon torse d'albâtre aux brouillard.
La lune, pudique, se couvre les yeux d'un nuage gris qui d'ici semble toxique et sont t-shirt ne tarde pas à tomber, lui aussi. Sa bouche descend ses lèvres caressent puis mordent mon cou offert, dessine autour des arabesques électrisantes que la brise grisante glace. Je lacère son dos, le sens gémir contre ma peau, avant de récupérer un
baiser sur ses lèvres. Il mords à nouveau, en entrouvrant mon pantalon, qui glisse au sol. Nos étreinte ont un furieux goût de sang, à présent.


Ses doigts jouent avec l'élastique de mon boxer, viennent à la rescousse des miens, qui gourds, peinent à le débarrasser de son jeans délavé. Enfin, cette saloperie glisse, le vent nous fait frissonner, je me referme sur lui, laissant son corps soulever le mien, et une de ses jambes écarter mes cuisses... La mort qui approche me fait crier quand il entre en moi; mon poing frappe le mur de toute ses forces, pour que la douleur se déplace. Ses traits sont contractés.

Un chat miaule, au loin, comme pour me répondre.

 

Ses hanches remuent, et je ne parviens à retenir mes gémissements qu'en embrassant ses lèvres. Le rythme s'accélère et la mort me laisse deviner les délices qu'elle a à offrir. Le souffle de Potter se mélange au mien, les râles qui lui échappent se calquent sur les va-et-vient erratiques qui secouent nos corps. La lune trop blême me laisse deviner que ses joues sont en feu, lorsqu'il cambre le cou. mes jambes se resserrent autour de lui, mes murmures à la nuit deviennent des glapissements rageurs, ses grognement des aveux à l'air vicié. Mon prénom résonne. L' assassin tremble au creux de mon corps, tâchant de retenir encore l'instant qui nous sera fatal. J'embrasse sa peau, griffant pour la dernière fois son dos large. Un dernier gémissement... Ses souffles sont à présent indissociables et dans un râle sourd il se déverse en moi. Mes yeux se ferment, la mort m'emmène au pays de l'oubli...

 

°oOo°

L'ombre dissimule aux regards indiscrets de la lune les amants qui hurlent. Le
néon vacillant s'éteint pour la dernière fois. Et déjà les égarés retrouvent le chemin de leur réalité.Une sonne, sur l'horloge.
La mort est passée...

°oOo°

 

Les coups de reins faiblissent. S'évanouissent. Je relève les yeux, encore blotti dans ton cou. Le paradis ressemble à l'allée des embrumes. Mes pieds retouchent le sol, à présent, j'ai froid. Au paradis, l'haleine de Dieu ressemble au souffle apaisé d'un ivrogne, où absinthe de tabacs et de sueur sont mêlés. Harry me regarde. Mentalement, je m'interdis de le nommer ainsi. Nous avons fait la mort les yeux fermés, en pensant à nos chimères respectives. Je remonte mon pantalon, mal à l'aise, encore troublé. Il détourne les yeux. Le sang dans ma bouche efface doucement le goût de sa langue. Ses sourcils se froncent, ses yeux se brouillent. J'ignore ce qu'il attend de moi. Il erre encore dans son Enfer, et me regarde avec ce qui ressemble à de l'espoir. Sans
le néon, l'apocalypse a déserté ses traits, reste un chasseur de dragon désespéré. Le silence devient pesant, il s'habille à son tour.

"Je t'avais dit que tu n'aurais pas dû être ici.."

Il hoche la tête, son sourire triste ayant retrouvé sa place.

Il recule, l'obscurité l'avale, l'efface proprement. Mon écrin d'ivoire a cédé au sol.

Je me retourne sans une excuse, frissonant. Les pas s'accélèrent. Placer de la distance entre lui et moi devient une nécessité. Sa peau me manque déjà. 

 
 
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