Et me revoilà pour un nouveau chapitre! Je sais, je ne suis pas du genre rapide. Surtout, que je n'ai aucune excuse étant donné que la suite était déjà écrite... Ralala! Flemmarde va!!! Dans ce chapitre, vous allez avoir un peu plus d'informations sur la "maladie" de Harry mais attention aux conclusions attives que je sens arriver par review! Cette fic n'est pas aussi simple! Hé oui, c'était sans compter mon esprit tortueux! XD Bonne lecture! Gizmo ____________________________________________________________________________________ Helen déambulait dans les couloirs avec un sentiment d’allégresse grandissant. Elle regardait tout, sans en perdre une miette. Une armure vieille comme le temps par ci, un tableau poussiéreux par là,… Elle avait beau ne plus croire aux princesses et autres contes de fées, se retrouver dans un tel lieu la laissait pantoise. Elle se revoyait jouer quand elle était petite avec une robe rose à souhaits et une fausse baguette magique avec une étoile au bout. Elle s’imaginait, grimpée dans la plus haute tour d’un château en attendant le sauvetage de son chevalier servant – qui ressemblait à s’y méprendre à son grand frère d’ailleurs… Elle se laissait emporter par ces souvenirs chevaleresques sans se rendre compte qu’elle allait bientôt rencontrer un tout autre prince… Pas si charmant que ça… Drago Malefoy, de son côté, beaucoup trop occupée à maudire un certain Potter par son imbécillité et par ce *** de première année qui l’avait bousculé, ne pouvait pas envisager un instant qu’il allait se produire une autre intersection… Le choc fut bref, pas très conséquent, du moins, pour quelqu’un de « normal » et de « bien dans sa peau ». La réaction fut donc explosive de la part d’un certain serpentard blond. Il agrippa la pauvre petite fille par le col et la leva jusqu’à son visage, qui était plutôt une grimace qu’autre chose en cet instant. Helen, loin d’être impressionnée, ne fit que ce qu’elle faisait toujours : trouver un moyen de se sortir de là sans trop de désagrément. C’était très simple pour une fois. Un grand garçon venait de l’empoigner pour froissage indélicat de sa toute nouvelle robe, un grand garçon qui avait d’ailleurs un charme fou pour la petite brunette et il le regardait méchamment avec son air d’aristocrate véreux attendant apparemment qu’elle ouvre la bouche. Alors pourquoi ne pas accéder à sa demande ? - Excuse-moi ! J’étais dans mes pensées. Le garçon blond comme le soleil l’a contempla dédaigneusement pendant que les deux balourds qui lui servaient de gardes du corps ricanaient comme des cochons gras. Helen fit une grimace de dégoût pas impressionnée pour deux sous. - « Excuse-moi » ?! Je te ferais remarquer, sale gamine, que l’on ne se connaît pas, je crois ! Alors, je te prierais de me vouvoyer ! Ce n’est pas parce que les professeurs disent qu’il faut être « gentil » et « généreux » avec les premières années que je vais leur obéir ! Oh ! Les pauvres petits ! Ils doivent avoir siiii peur sans Papa-Maman accrochait à leur bras, faisant grâce à chacune de leurs bêtises et se prostrant aux pieds de ces immondes gosses dès qu’ils quémandent quelque chose ! Oulah… Apparemment, l’aristocrate avait dû avoir une drôle de journée… Il fallait la jouer fine… Quoique… Encore un petit amusement de plus ne ferait pas de mal à la jeune fille… - Oh… Mais c’est toi qui devient le pauvre petit à ce que je vois… commença-t-elle d’une voix mielleuse qui ressemblait fortement à celle de sa mère quand elle s’adressait à un bébé. Qu’est-ce qu’il se passe, mon chou ? Quelqu’un t’a rendu furieux aujourd’hui ? Tu n’as pas eu ton argent de poche de la journée ? Le blond, interloqué, stoppa net et se tourna vers les deux gorilles qui lui servaient de muscles. Ceux-ci se regardaient fixement d’un air bête. Helen ne put s’empêcher de pouffer ce qui lui valut un regard si noir de la part de Malefoy qu’elle en frissonna et ça, il le sentit bien. - Tu veux te la jouer fine, hein, gamine ? Pfft… Tu ne vaux même pas une première année ! Tu es si petite que je pourrais t’écraser comme une mouche ! Alors, que comptes-tu faire, hein ? Me frapper ? Crabbe et Goyle rigolèrent comme des bossus pendant que Helen contemplait toujours les yeux de glace de son pseudo-ennemi du moment. Elle était fascinée par ces yeux. Ils étaient à la fois beaux et effrayants dans un sens où il n’y passait aucun sentiment mis à part la haine. Elle s’était mise dans de beaux draps à vouloir lui rabattre le caquet à ce monstrueux personnage… Bon, d’accord, pas si monstrueux que ça… Il était plus monstrueusement beau. Elle détourna la tête du visage de Drago pour ne pas refaire les mêmes erreurs mais là, la frayeur la guettait et le blond en avait conscience. De son autre main, il força la fillette à le regarder dans les yeux. - J’aime voir à qui je parle ! Qu’est-ce que tu fous dans un couloir à cette heure-ci, hein ? Je pourrais te renvoyer en un claquement de doigt si je le voulais, alors réponds ! Helen savait qu’il disait ça pour lui faire peur mais elle n’était pas aussi stupide qu’une poufsouffle ! Elle connaissait le règlement de Poudlard pour avoir feuilleter maintes fois tous les livres sur la célèbre école de sorcellerie qu’elle avait trouvés et elle savait bien que le fait de fureter dans l’école au couvre feu valait quelques heures de retenues et quelques points enlevés tout au plus et non pas un renvoi définitif. Mais, il ne fallait surtout pas que le serpentard sache qu’elle n’était pas encore admise dans l’école, sinon, elle allait avoir encore plus d’ennuis. - Alors ?! s’énerva-t-il. - Je… Mon frère est à l’infirmerie ! Je suis allée le voir, c’est tout ! Et de toute façon, si moi, je n’ai pas le droit de me balader dans les couloirs à cette heure-ci, toi non plus, gros nigaud ! Ok, elle s’était laissée emporter mais c’était vrai, non ? Qu’est-ce que ce garçon en avait à faire d’une soit-disante première année qui lui avait juste froissé un peu sa robe en lui rentrant dedans par inadvertance ? Après tout, lui aussi lui était rentré dedans ! - Qu’est-ce que tu as osé dire ?! s’exclama-t-il dans une grimace dédaigneuse tout en resserrant sa prise sur le col de la jeune fille qui était maintenant maintenue une trentaine de centimètres au dessus du sol si ce n’était plus. - Redescends-moi tout de suite ! Au sinon, je te jure que… Je… Malefoy éclata d’un rire mauvais en se tournant vers les deux autres qui rirent à leur tour. Il regarda de nouveau la petite fillette qui le fixait avec deux yeux verts emplis de fureur à peine contenue – deux yeux verts qui lui rappelaient vaguement quelque chose d’ailleurs. - Sinon, quoi, gamine ? Tu vas me faire quoi ? M’envoyer un de tes chouchous roses dans la figure ? Les serpentards ricanèrent de nouveau tandis que Helen se débattait vainement pour tenter de desserrer la prise du jeune homme ce qui ne fit qu’accroître leurs rires. - Mon frère va te faire regretter d’être né ! - Oh ! Voyez-vous ça ? Qui donc est ton frère pour que tu ais une si grande confiance en lui, hein ? D’ailleurs, tu es dans quelle maison, toi, au juste ? Cela ne m’étonnerait même pas que tu sois de Poufsouffle… Ou peut-être gryffondor, tu en as le tempérament… D’un sourire suffisant et de sa main gauche, il tira un peu sur la robe trop grande de la fillette pour en extraire l’écusson qui s’avéra être celui de… Serpentard. Interloqué, Drago se tourna vers le visage de la fille qui ne cessait toujours pas de se débattre comme un beau diable. - Serpentard ?! Tu ne peux pas… C’est impossible… - Pourquoi je ne pourrais pas ? - Ecoute, fillette, ajouta-t-il méchamment en la plaqua contre le mur. J’ai regardé attentivement chaque gamin qui s’installait sur notre table au dîner et je suis presque sûr de ne pas t’avoir vu ! - « Presque »… murmura la jeune fille. Drago faillit la frapper à cet instant mais il se rappela brusquement de quelque chose. Ces yeux verts… Il était sûr de les avoir vu quelque part et sans se rendre compte de ce qu’il faisait, la question lui vint naturellement sur les lèvres : - De quelle année as-tu dit qu’était ton frère, déjà ? - Je ne l’ai pas dit, s’insurgea-t-elle avec véhémence, et ça ne te regarde pas ! - Réponds ! ordonna Drago avec plus de force qu’il ne le voulait vraiment. Helen, complètement désarçonnée par ces paroles, se mit à trembler plus de peur que de rage. Elle le regarda avec ses yeux embués de larmes mais rien ne semblait atteindre le blond qui lui faisait face. - En quatrième année et il te… - Quatrième année ?! Il est à serpentard ?! Tout lui semblait aussi limpide que de l’eau de roche maintenant. Cette gamine avec ces étranges yeux verts, cet uniforme un peu trop grand pour elle avec l’insigne de Serpentard, la demande de Dumbledore pendant le festin… - Tu es la sœur de Potter ?! s’exclama-t-il. Brusquement, le serpentard faillit la lâcher mais il se retint au dernier moment. La fille le regardait, stupéfait. Le beau garçon blond connaissait son frère ? Ils ne purent réfléchir davantage à toutes les questions qui leur taraudaient l’esprit car à cet instant même, une voix rauque et puissante les sortit de leur rêverie passagère. - MALEFOY ! Lâche-là tout de suite ! Le susnommé se retourna vivement et obéit sans vraiment s’en rendre compte. Helen tomba lourdement sur le sol de pierres dures mais ne poussa aucun cri. Drago secouait la tête pour tenter de reprendre convenablement ses esprits quand Sirius arriva devant lui pour avoir des explications. - Puis-je savoir ce que tu comptais faire de cette jeune fille, Malefoy ?! - Rien, professeur, elle m’a surprise, c’est tout. Je me suis emporté brusquement. Ce n’était qu’instinctif. - Oui, bien sûr, c’est pour ça que je t’entends crier depuis tout à l’heure ? Drago ne répondit pas et ne fit que rendre le regard noir que lui lançait Sirius. Celui-ci s’empressa de remettre sur ses pieds la fille de son meilleur ami tout en époussetant sa robe à la va-vite. - J’en parlerais à ton directeur de maison, Malefoy, sois en sûr ! - Si vous croyez que j’en ai quelque chose à faire ! Il ne vous croira pas de toute façon vu la haine qu’il semble porter à votre égard. Sirius le jaugea d’un regard méprisant et, ne jugeant pas indispensable le fait de lui répondre, il empoigna la main d’Helen et l’emmena en lieu sûr. Pourtant, avant de partir, Drago ne put s’empêcher de lancer à la petite fille : - Et la prochaine fois, tu diras à ton frère qu’il n’a pas intérêt à te donner ses anciennes affaires d’école pour te permettre tes grotesques lubies sinon il aura affaire à moi ! Ensuite, cela se passa si vite qu’Helen ne fut plus très sûre de ce qu’il se passait. De sa main libre, le parrain de son frère avait dégainé sa baguette aussi simplement que le vent pousse les feuilles mortes et l’avait pointée vers Malefoy qui regardait maintenant son nouveau professeur avec une peur immense dans ses yeux gris. - Ne pense pas t’en tirer à si bon compte ! Si je te vois faire quoique ce soit à mon filleul – quoique ce soit, tu m’entends ?! Même un regard mauvais – je t’enverrais voir de près ce qu’est l’Enfer ! Sur ces paroles, il partit sans ajouter un mot de plus tout en traînant derrière lui une fillette qui était maintenant sûre qu’elle ne ferait plus d’aussi grosse connerie de sa vie. Donc, quitte à prendre un nouveau savon, elle s’en fichait totalement. Pour elle, la vie était trépignante d’aventures ! -~~ HPDM - HPDM - HPDM - HPDM - HPDM - HPDM - HPDM - HPDM - HPDM ~~- La douleur avait pris fin depuis déjà quelques heures quand Harry se décida à ouvrir les yeux. Le soleil le prit de court et envoya un peu trop vivement à son goût ses "doux" rayons. Il soupira de mécontentement pour un tel accueil mais se décida à se lever quand même. Ses paupières papillonnèrent encore un peu mais après un rude frottage, elles furent comme neuves. Il s’étira tel un chat ayant pris le soleil sur un balcon et observa les alentours. Etrangement, il se rappelait de tout ce qu’il s’était passé la veille alors que souvent, après de telles crises, sa tête ressemblait à un brouillard parfait de petites réminiscences sans grandes importances et sans aucun lien entres elles. Mais là, tout était bien à sa place, de sa dispute avec Malefoy à l’énervement de son parrain Sirius, parrain qui, s’il le revoyait aujourd’hui, allait comprendre ce que c’était d’accuser un Potter sans aucune preuve tangible. Et tant qu’à faire, s’il trouvait aussi sa petite sœur, même s’il pensait, avec raison, qu’elle était déjà repartie chez eux sans aucune réprimande digne de ce nom, elle allait passer un sale quart d’heure. D’humeur très lunatique ces temps ci, le jeune garçon prit quelques minutes à remarquer qu’il n’était pas seul dans l’infirmerie. En effet, une jeune fille, à peine plus jeune que lui, le regardait avec ses gros yeux globuleux d’un air passablement curieux. Etonné d’être l’objet d’une telle observation, Harry rougit légèrement et se redressa un peu plus convenablement sur son lit. La jeune fille n’avait pas bougé d’un pouce et le regardait avec un sourire que le garçon qualifia intérieurement d’étrange. - Heu… Excuse moi mais… Je peux savoir qui tu es? Et ce que tu fais sur mon lit? La fille, pas le moins du monde gêné par la question, retira une mèche de ses cheveux blonds légèrement sales qui lui obstruait la vue avant de répondre. - Je m’appelle Luna Lovegood, je suis à Serdaigle en troisième année, mais tout le monde m’appelle Loufoca. La jeune fille avait débité cette phrase à la vitesse de la lumière sans reprendre son souffle et en le lorgnant toujours avec… délectation ce qui fit frissonner Harry qui pensait être devant un ogre mangeur d’enfants. - Lou… Loufoca? - Oui, tu peux m’appeler comme ça aussi si tu veux, ça ne me dérange pas. Harry leva les sourcils tout en la contemplant un peu plus. Cette fille était vraiment… étrange, oui, c’était bien le mot. Comment qualifier autrement une fille qui avait pour guise de boucles d’oreille des radis de couleur orange? - Et… Heu… Qu’est-ce que tu fais… ici? Demanda-t-il avec une certaine hésitation en ayant presque peur de la réponse. - Oh, je passais par là, répondit-elle avec son air rêveur bien à elle. - - Et… C’est tout? - Oui, quand je suis arrivée et que je t’ai vu sur ce lit, je me suis rappelée que c’était toi qui avait été appelé par le directeur alors je me demandais si tu n’avais pas vu des choses que tu n’étais pas sensé voir pour te retrouver à l’infirmerie le premier jour de la rentrée. Là, Harry ouvrit de grands yeux. Mais… Qu’est-ce qu’elle racontait? Des choses qu’il n’était pas sensé voir? Pfft… Il en voyait tous les jours dans ses rêves. Mais cette jeune fille l’intriguait au plus haut point. Peut-être savait-elle quelque chose qu’il ignorait… - Des choses que je n’aurais pas du voir? - Oui! Le professeur Dumbledore élève des Scrutateurs à pénombre dans le parc de l’école! Peu de gens le savent mais les Scrutateurs sont très dangereux! … Ou peut-être pas! -~~ HPDM - HPDM - HPDM - HPDM - HPDM - HPDM - HPDM - HPDM - HPDM ~~- - Malefoy! Malefoy! Hé! Oh non… Voilà que la Sang-de-Bourbe recommençait son petit manège! Mais, bon sang, ça faisait déjà trois fois qu’il faisait tout le tour de Poudlard et Merlin sait comment ce château peut être grand et elle ne l’avait toujours pas lâché… Pourtant, si elle avait daigné tourner la tête vers le rouquin mal habillé qui lui servait de petit-ami, elle aurait peut-être pensé qu’elle avait autre chose à faire qu’à poursuivre Sainte Majesté des Serpents avec hargne. - Bon, Granger! Cette fois, ça suffit! Interloqué par ce brusque revirement de situation, Hermione le heurta de plein fouet alors qu’il se retournait enfin vers elle pour lui accorder son entière attention. Légèrement étourdis sur le moment, ils se regardèrent un instant l’air hagard avant que Drago ne retrouve ses esprits. - Mais bon sang! Qu’est-ce que tu me veux à la fin?! Vous ne pouvez pas, tous les deux, m’épargner de la salive pour aller mélanger la vôtre et vous nettoyer les amygdales, comme le feraient tous les amoureux dégoulinants dont vous faites tous les deux partie?! Hermione ouvrit de grands yeux alors que son petit ami avouait que c’était bien la première fois qu’il était d’accord avec un serpentard, et qui plus est un serpentard qui se nommait Drago Malefoy. Bien vite, le regard hagard se transforma en une couleur qui avoisinait le noir intense. Ron recula de peur de se rendre compte que des yeux pouvaient vraiment tuer. Drago, lui, attendait d’un air passablement énervé. Il n’avait toujours pas décoléré et la scène de ménage qui se déroulait maintenant devant ses yeux n’arrangeait rien. Il tapa nerveusement du pied avant qu’Hermione ne consente à se tourner vers lui. - Où est Harry ? Le serpentard la regarda comme si elle devenait folle. - De quoi ?! s’exclama-t-il. Exaspéré, Hermione se tint devant lui en serrant les poings mais cela n’eut pas d’effet sur Drago qui se contenta de l’observer d’un œil torve. Elle répéta donc : - Où est Harry ? Tu sais, le serpentard que tu détestes tant et qui ne fait, d’ailleurs, aucun effort pour que le contraire soit vrai ? Celui que tu fais tellement chier qu’il ne peut apprécier Poudlard comme il se doit ? Celui qui… - Oui, oui, c’est bon ! Je sais qui il est ! la coupa-t-il, en colère. Mais pour qui le prenait-elle ? - Et ? - Et quoi ? s’étonna le blond. - Où est-il ?! s’énerva Hermione. - Mais qu’est-ce que tu veux que j’en sache, moi ? Aux dernières nouvelles, et d’après tes dires, on se déteste depuis des lustres alors pourquoi, donc, je saurais où il est ?! Les yeux d’Hermione semblaient lancer des éclairs mais elle dut se rendre compte que le jeune homme avait raison. Pourtant, foi de Gryffondor, elle ne s’annonçait pas vaincu. - Vous appartenez à la même maison, non ? Tu dois donc bien savoir où il était hier soir ? - Tu veux savoir quoi, au juste, Granger ? S’il est venu dormir dans le dortoir hier soir ? – Il soupira d’un air dédaigneux – Si tu penses qu’un simple chapeau peut décider de quelle maison appartient un sorcier, tu te trompes. Potter ne fera jamais, tu m’entends, jamais partie de la maison Serpentard. Pouffsouffle à la rigueur et encore ! Même Longdubat s’est mieux se servir d’une baguette magique que ce poltron ! Voyant Hermione ouvrir bêtement grand la bouche et se disant que les Sangs-de-bourbe pouvaient paraître bien stupide parfois, Drago laissa fleurir un sourire sur ses lèvres par sa répartie. Mais il remarqua bientôt que la Gryffondor avait tendance à fixer un point derrière lui au lieu de son beau visage et que ceci n’était pas dû à la nature détraquée de la jeune fille – Granger était peut-être une Sang-de-bourbe mais elle paraissait aussi sain d’esprit que sa condition le permettait – il se retourna donc vers ce qui semblait pour l’instant terrifier Hermione. - Ha… Harry ? Heureusement pour Drago que le susnommé n’était pas dans son état normal, sinon il aurait eu honte toute sa vie devant la parfaite imitation de Granger qu’il était en train de faire. Non, en effet, Harry Potter n’était vraiment pas dans un état normal à cet instant. Son visage était un peu trop inexpressif à leur goût pour ne pas dire complètement vide. Or, Drago aurait encore préféré le voir se mettre en colère, tempêtait à tout va et partir en laissant une belle marque rouge sur sa joue, cela aurait eu au moins l’effet de montrer qu’il appartenait bien à la maison Serpentard ou alors le rapprochait plus de Gryffondor... Allez savoir ! Bref, le Serpentard blond ne savait plus que penser de Potter à cet instant. Et contre tout attente, le dit Potter en question le regarda de haut en bas avec toujours le même air las et partit sans demander son reste laissant coi les trois personnes qui le regardait étrangement depuis quelques minutes déjà. - Hé bien, on peut pas dire qu’il ait de la répartie ce gars… marmonna Ron en voyant le dernier pan de la cape du garçon s’évaporait au coin d’un couloir. Drago acquiesça en maugréant que c’était bien la première fois qu’il admettait qu’un Weasley avait raison. - Ce n’est vraiment pas normal, admit Hermione. - Et pourquoi, Granger ? On sait tous ici que Potter est cinglé, non ? Hermione jeta un énième regard noir au garçon blond mais celui-ci lui renvoya un sourire ironique qui la déstabilisa quelque peu. - Malefoy, tu sais très bien de quoi je veux parler. Harry est beaucoup trop lunatique pour être dans un état normal. - Il a peut-être les hormones qui le démangent ? Ron éclata de rire à l’entente des mots de Malefoy et celui-ci, content de son effet, glissa un sourire suffisant entre ses lèvres, sourire que Hermione connaissait que trop bien. - S’il y a quelqu’un qui n’est pas bien ici, c’est toi Malefoy. Et toi aussi, Ron. Depuis quand vous rigolez des blagues de l’autre, au juste ? - Mais, Granger, ce n’est pas de ma faute si même les Gryffondors véreux apprécient mon humour, ajouta-t-il d’un air sûr de lui. - Mais, Malefoy, les véreux, ici, se seraient plutôt les Serpentards, tu ne penses pas ? La brusque réplique d’Hermione le laissa quelque peu vacillant mais il se reprit vite et lui adressa un sourire moqueur. - Peut-être bien. Comme quoi, tu vois, je resterais encore un bon moment le sale gosse de riche prétentieux, narcissique, égoïste que tu connais tant, n’est-ce pas magnifique ? dit-il en s’éloignant peu à peu des deux Gryffondors. - Il y a vraiment quelque chose d’étrange dans cette école cette année… marmonna Hermione alors que Drago Malefoy disparaissait dans le même embranchement de couloirs que Harry il y avait quelques minutes. - En tout cas, moi, si je devais vraiment choisir un Serpentard pour ami, je prendrais plus Malefoy que Potter, si tu veux mon avis. Il a beaucoup plus de conversations. Mais bon, j’ai bien dit « si je devais vraiment choisir ». - En effet, il y a vraiment un truc qui cloche, acheva Hermione en regardant Ron comme s’il devenait fou. -~~ HPDM - HPDM - HPDM - HPDM - HPDM - HPDM - HPDM - HPDM - HPDM ~~- Cela faisait déjà plusieurs minutes, peut-être même une heure, que Harry rêvassait dans son lit en regardant le plafond et les tentures vertes du dortoir quand Drago entra dans la chambre. Harry sursauta légèrement mais à l’instant même où il reconnut les cheveux du Serpentard, il replongea dans ses pensées ce que le jeune homme n’accepta pas. - Potter ! Le dit Potter, n’appréciant apparemment pas de se faire hurler dessus sans aucune raison et pensant surtout que c’était plutôt à lui de hurler, fit comme si de rien n’était et se contenta de relever encore plus la tête en l’air de manière à éviter la plus petite parcelle du corps de Malefoy dans son champ de vision. - Potter ! Quand je te parle, j’aimerais bien que tu me regardes ! - Oui, mais étant donné que maintenant, tu ne me parles pas mais que tu me hurles plutôt dessus pour une raison inconnue, je préfère regarder le plafond plutôt qu’observer ta face de rat ! Piqué au vif par l’insulte, Drago dégaina sa baguette mais Harry fut beaucoup plus rapide que lui. La baguette en bois de houx coincée contre la gorge, Drago jeta un regard noir au jeune homme qui lui faisait face avec une expression qui ne lui correspondait pas du tout. - Tu crois quoi, là, Potter ? Que je vais avoir peur ? Si tu crois que tu me fais peur avec ton bout de bois, tu te trompes lourdement. C’était quand, déjà, la dernière fois que tu as réussi à jeter convenablement un sort avec ta baguette ? – il fit semblant de réfléchir avant de lever le doigt et dire, les yeux éclairés d’une lueur malsaine - Ah oui ! En examen de métamorphose, l’année dernière ! Tu as transformé ton allumette en… allumette. Bravo, vraiment excellent ! Et dire que McGo a été tellement émerveillée par la multitude d’étincelles qui est sorti… Il faut dire, ça tenait du miracle quand même ! Je suis sûr que c’est pour ça qu’elle t’a permis de passer en quatrième année. Ou alors, tu es déjà tellement dépravé que tu lui as fait une petite gâterie ? A son âge, ça a dû lui faire plaisir… Enragé, Harry le poussa fortement ce qui le fit glisser par terre. Mû d’une nouvelle supériorité, il s’avança, passa au dessus de Malefoy et écrasa du pied la main qui tenait sa baguette. Dans un cri de douleur, Drago la lâcha et affronta de nouveau Harry. - Oh… T’aurais-je… Vexé ? Tu es peut-être gay, alors ? - Espèce de… Le visage déformé par la rage, Harry abattit son poing pour la deuxième fois en deux jours sur la joue de Malefoy. Celui-ci cracha un peu de sang mais ne se laissa pas démonter pour autant. Son regard et son sourire se firent haineux et il ne tarda pas à lancer : - Tu vois, Potter, j’avais raison. Tu ne sais pas utiliser la magie. La preuve : tu oses te battre comme un moldu ! Ou alors… Comme un cracmol ? Harry poussa un cri de rage qui aurait pu faire sursauter tout le château si le dortoir des Serpentards ne se situait pas au sous-sol. Drago, content de son effet, ne tarda pas tout de même à légèrement trembler quand il vit les yeux de Potter devenir rouge sang. Mais cela ne dura pas longtemps. En effet, Harry finit par lâcher sa baguette et tout en chancelant se prit la tête entre les mains avant de s’écrouler de tout son long près du Serpentard. - Tu es pitoyable, Potter. Comment a-t-Il pu te faire cet honneur, à toi, misérable larve que tu es ?! Allez ! Pousse-toi ! On a cours je te le rappelle et tu as déjà raté deux heures de potions ce matin, ne compte pas recommencer ! Drago se releva en époussetant sa robe et prit sa baguette. Des pas ne tardèrent pas à retentir vers l’extérieur de la pièce. S’essuyant la lèvre d’un geste empli de dégoût, le Serpentard blond se tourna de nouveau pour discerner la masse sombre que formait Harry sur le sol de marbre froid avant que trois Serpentards ne surgissent dans le dortoir pour contempler le curieux spectacle. Harry sanglotait toujours dans un coin de la pièce. Tout cela l’avait vraiment chamboulé mais à l’entente des rires gras de ses « camarades », il se releva le plus vite qu’il put et s’enfuit de la pièce en bousculant au passage Blaise Zabini qui lui lança un regard noir. Il n’eut le temps que d’entendre un autre « pitoyable » sortir de la bouche de Drago Malefoy avant de s’engouffrer dans les tréfonds de son esprit et laisser son corps se dirigeait tout seul s’il en était encore capable. ____________________________________________________________________________________ A suivre... ____________________________________________________________________________________ A la prochaine! Giz' |