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au 31 Mai 21 :
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On la disait Redoutable
Par tchou
Originales  -  Romance  -  fr
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    Chapitre 1     2 Reviews     Illustration    
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Is this just Fantasy?

On inspire, on expire bruyamment… Une gorgée de café, un ourson de guimauve, et on attrape son clavier pour écrire le message présent. Mais ce qu’il faudrait avant tout puiser, c’est le courage de poster !

Ce qui était à l’origine un OS cadeau pour Artemis s’est bien trop rapidement transformé en fiction…

 

Et alors que je vais attendre une rewiew avec inquiétude, je dois quand même vous souhaiter une bonne lecture. 

Le titre de ce chapitre est un extrait de Bohemian Rhapsody de Queen.

Rendez-vous en bas !

 

oOo

J’ai toujours été une garce.

Une de ces filles que l’on déteste dès la première parole, que l’on pense connaître grâce à ses fripes. J’ai ce que je désire, et ce qu’il y a de plus cher. Les plus beaux cuirs, la soie la plus douce, l’élégance de l’or le plus fin. Je méprise tout ce qui n’est pas Dior, Chanel, D&G, détruis la réputation de Benetton et autres Land Caster auprès de ma cour, adore Prada et Luis Vuitton.

Je suis un produit d’une société de consommation en effervescence incessante, je toise tous ces miséreux qui réclament une élévation du pouvoir d’achat en vain avec délectation, narguant sans cesse des hommes et des femmes qui n’ont qu’une envie : nous ressembler.

J’aime les riches et les précieuses -quitte à ce qu’elles aient un cervelle de poule- il leur faut juste l’argent ; et la beauté. Je ne m’affiche pas avec un thon, je préfère les crétins. Ce que je cherche au milieu de ces imbéciles n’est ni glorification, ni amour-propre.

Le commun des mortels cherche à plaire toujours plus, à être aimer, être agréable, alors que se faire détester est tellement plus facile ! Arrogante, vulgaire, j’agace. Et pourtant, beaucoup ont cette lueur d’envie et de respect dans les yeux. Je suis belle, jeune, et je me ferais appeler grosse conne si je le voulais.

Rien ne m’atteint, personne ne peut prétendre me baiser ; les gens de toutes catégories me courtisent, font des propositions. Ces dadais doivent s’imaginer que je suis une pute qui accepte n’importe quel plan cul. Pas de chance, la Marion ne couche qu’avec ce qui est riche. Pas un simple bourgeois pété de tunes, non, au moins un nom à rallonge reconnu.

Reconnu avec panache dans ma société, la Haute, bien sûr. Rien de moins. Je côtoie des gosses de riches qui reçoivent un argent de poche mensuel supérieur à bien des salaires, roulent en Porsche, des donzelles qui se font des manucures trois fois par semaines, s’achètent des jeans Lewis pour les laisser moisir dans un placard sans jamais les porter, des gens comme moi, en somme.

Nonobstant, mon harem n’est qu’hypocrites. Des moins que rien, des flatteurs, des suiveurs qui n’ont qu’une opinion : la mienne. Et je ne connais pas encore celui qui aura assez de couilles pour m’envoyer balader. Mais personne n’ose dire à Miss Mechts de paître ailleurs. On la choie, on l’adule, on l’écoute. Démonstration de ma prétention, je parle de moi-même à la troisième personne. Selon mon bon plaisir, tout comme notre vieux Louis.

J’ai les épaules solides, la tête haute, le buste gonflé. Les marches ne sont jamais trop hautes pour moi. Je suis un rock, un édifice délicieusement raffiné qui ne laisse jamais rien paraître de ses préoccupations : le monde doit s’imaginer que pour nous, tout est parfait. Être la source de convoitise nous ravie, attiser la jalousie des mères de familles grossies par l’âge ou des adolescentes boutonneuses nous réjouit. Mais là non plus, nous ne le montrons pas. On nous apprend dès tout petits à se montrer inébranlables.

On nous assomme par la loi du plus cher. Combien de fois n’avons-nous pas entendu « pas assez cher, mon fils ! » pour un sac, une chemise, un simple jean ? On fait des banderoles de nos écharpes, des mouchoirs de nos jupes, des paniers pour chien de nos sacs Prada, ne portons que du sur mesure.

On s’offre des stylos ‘so expansive’ qui finiront au mieux dans un tiroir, nos cadeaux d’anniversaire ne sont que voitures, soirées privées, escalades au bout du monde, et tous se démènent pour trouver ce que nous n’avons pas déjà. Nous sommes exigeants, et de merveilleux acteurs dans l’art de mentir. Si l’un d’entre eux a le malheur de nous présenter ce qu’on l’on possède déjà, ou si un don ne dépasse pas les deux cent euros, cette être se voit attribuer un sourire à glacer les enfers et peut être sûr que sa popularité sera défaite en deux jours –tout au plus.

Dans cinq ans au plus tard, nous épouserons communément un homme riche, gras et peu présent. Même un mafieux, s’il le faut, la seule chose qui compte à nos yeux, c’est qu’il nous entretienne financièrement. J’aurai un amant, pour prendre du bon temps, pas de chat, ni de chien, et encore moins de gosse. Je n’ai pas d’affection à donner, je ne fais qu’en recevoir. Peut-être trop, et certains verront là l’explication d’un si bon caractère et d’une modestie excessive. Parce que oui, mademoiselle fait dans l’ironie. Je suis incontestablement une grande chieuse, j’emmerde mon monde, et surtout Dieu, et c’est une réalité tellement savoureuse et si suave !

Je ferai les couvertures de Voici, Galla, on me comparera à feue Marilyn, mais d’elle, je n’ai que les initiales et l’amour des hommes. Sans talent, je ne consomme démesurément que du tabac, et surtout, je ne crèverai pas aussi grossièrement, si l’on tient la théorie de surdose de somnifères pour officielle. J’écarterai comme elle les plus belles offres, égérie, mannequinât, chansons. Je ne suis pas faite pour travailler, mais pour vivre aux dépends et dépenses des autres. Et ils ne s’en plaindront pas, ils auront bien trop peur de me voir les quitter !

Les plus grands couturiers m’offriront des robes. Les plus belles étoffes, les plus douces fourrures. Je ne compte pas me priver du beau pour une cause aussi mineure que celle des bêtes. Mon manteau sera fait d’une dizaine de renards, et on m’insultera pour cette tuerie. Sans grande portée sur ma félicité.

Nous ne suivons pas la mode, nous la menons, et peu après, tout le monde portera du renard. On m’accusera alors d’être à l’origine d’une véritable vague de massacres. Mais ne soyez pas trop inquiets, ceux d’en bas ne sont que de pâles copies, le renard sera un faux. La mère de famille classique n’aura sans doute jamais les moyens de se payer  les services d’un bon fourreur. Au mieux pour elles, elle devront se contenter d’un vison de Russie aux poils trop clairsemés pour être de qualité. On pourra alors dire que la pauvre bête est morte bien avant d’avoir sa robe d’adulte pour résister aux grands froids…

Avec nos plus belles offrandes, nous nous retrouverons dans des salons et autres soirées mondaines, pour jouer ce jeu de la séduction, cette même distraction que Molière se plaît tant à critiquer. Les femmes murmureront sur le passage des autres, on commentera l’exceptionnel goût de celle-ci –qu’il soit bon, ou vraiment mauvais.

Il n’y a toutefois pas que des idiotes parmi nous. Les diminuées feront faux pas sur faux pas, et tomberont dans la drogue, si tout va bien pour elle, elle deviendront comme toutes ces junkies faibles et auront chaque mois leur place dans les magasines couvrant telle cure de désinthox’, telle retraite dans une énième maison de repos sur la côte d’Azur. Dans le cas contraire, la Haute les oubliera bien vite. Quant à nous, femmes cultivées, intelligentes et assoiffées, nous avons toujours su tirer profit de ceux qui nous entourent. Et nous continuerons à bénéficier du travail tenace des hommes au bras long.

Sans plus d’effort que cela, nous vivrons confortablement, et aurons suffisamment d’influence auprès de nos hommes pour accommoder l’espace vital de la trop grande demeure comme il nous plaira. Certaines feront appel à un décorateur hors de prix. Alors quoi ? C’est bien connu, nous jetons l’argent par les fenêtres quand d’autres claquent dans la rue.

Nous ferons comme Posh, lunettes noires pour passer inaperçues, mais toutes de rose vêtues, pour que l’on nous remarque. Il faut qu’on se retourne sur notre passage, qu’on chuchote. Et nous nous contenterons naturellement de faire comme si nous n’avions rien remarqué. On rira sous cape : objectif atteint. Ce qu’on recherche, c’est avant tout qu’on fasse attention à nous. Nous devons donner l’impression d’être fragiles, un bijou qu’il faut cajoler, un enfant capricieux qu’on doit à tout prix satisfaire.

 

Vous entrez dans notre jeu avec la plus grande innocence, ça en deviendrait presque jouissif !

 

Alors je ferai bien mieux qu’elles encore. Je m’afficherai avec des hommes mariés, fiancés, des producteurs, des célébrités ; les leurs. J’ai toujours piqué les copains des autres, depuis la petite école. Surtout quand elles sont passionnées. Elles font toujours des choses stupides par la suite, c’est une distraction que je trouve tout à fait plaisante !

Comme le papillon, j’ai la fuite rapide, pour mieux revenir et frapper là où ça fait mal. Comme l’aigle, je domine. Et comme la vipère, j’empoisonne.

 

                Je ne vous souhaite, en définitive, pas de m’avoir. Mais vous en rêvez.

 

On pourrait dire que je ressemble à Gabrielle Solis, de cette série américaine déraisonnablement adorée. Pourtant, je ne suis pas agréable, je n’ai aucune foi en l’être humain, et tout particulièrement, je ne tomberai jamais amoureuse. L’amour, c’est la faiblesse de l’homme, un état qui n’existe pas. Une connerie qui le mène à sa propre perte, qui le détruit. S’il est une force pour certains, c’est pour mieux les renverser ensuite. Quoiqu’ils puissent se figurer. Je ne connais que la jalousie, l’envie, la rancœur, la tendresse à la rigueur.

Je ne suis ni romantique, ni faible. Je ne m’attache à personne, cela évite toute affliction à l’heure de la séparation. Bien souvent, les hommes quittant mon lit savent dès le début de la nuit ce qu’il faut espérer, et visiblement, tous partagent ma position. On se rencontre, on boit, on fume, on passe du bon temps ensemble, on se quitte. On se téléphone parfois, on se revoit deux ou trois soirs de suite, et puis on trouve mieux à faire. Ca se passe toujours –et inexorablement- de cette manière. Mais tout le monde s’en voit satisfait.

On murmure un peu partout que les Etats-Unis ont dix ans d’avance sur les pays d’Europe occidentale sur le plan social. Le fait est que nous, appartenant à la ‘‘upper class’’ amenons les nouvelles lubies américaines, comme celles d’assouvir à tous les rêves de princesse des petites filles, ou encore de recourir à la chirurgie esthétique au moins une fois avant ses dix-huit ans. Les pauvres, voulant à tout prix faire partie de nos salons, ne font que nous singer : et petit à petit, la société prend exemple sur le ‘‘Land of plenty’’ tant critiqué, bien que très puissant.

 

‘‘On ne change pas une équipe qui gagne’’ dis le dicton. Alors on perdure dans cette voie-là.

 

Et tant mieux si ça déplaît !

oOo

 

Je le savais, c’est un signe ! Mon ordinateur a planté, il a fallut que j’aille chercher ce texte… et maintenant, c’est la troisième fois qu’on me dit « votre connexion a une connectivité limitée ou inexistante »… Conclusion, je ne devrais pas publier !

Et voilà le bébé livré. Pas trop déçus ? J’ai presque honte de poster ça, c’est… pfiou. Et seulement quatre petites pages, j’ai eu beau étirer le texte au maximum, je n’arrive pas à plus pour cette ‘introduction’ si on peut appeler ça comme ça. Enfin, maintenant, c’est fait. Et totalement décousu, chapeau !

Tchou’ le p’ti train vous envoie sa plus blanche fumée avant d’aller disparaître dans les collines se cacher pour très longtemps. Et d’essayer de récupérer ses données enfouies dans la carcasse de son ordinateur.

Photo : pas vraiment de rapport, j'avais juste envie de la mettre, avant de mettre un (beau) dessin de Marion. Qui tarde à venir, je sais !

 

 
     
     
 
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