Ah nan Impossible ! Hé ben si. Et j'ai honte de publier ce truc là. Un couple hétéro, un lemon hétéro... En gras il s'agit de la partie imposée du concours. Aucune autre obligation en ce qui concerne le style ou le type de récit. Note : Ashland est une ville de l’Oregon très réputée pour ses représentations théâtrales du talentueux Shakespeare. Je classerais cet OS avec un rating T+ (-16 ans) mais je dois avouer que j’ai bien du mal à juger mon propre travail. Disons que, si vous craignez un peu les envolées lyriques d’un couple, vous pouvez toujours quitter cette page. Le titre est extrait de Invincible de Muse. You can truly say Together we’re invincible „ Alors je préfère mourir, que mourir de vivre sans toi... Je me noie dans tous ces souvenirs qui m'entraînent toujours plus bas... ” Il fait sombre. Il fait froid. En haut de cet immeuble, une âme en peine pleure. Ces paroles de chanson résonnent dans sa tête... Par une soirée où l’arrivée de l’automne commence à se faire sentir, quelque part en Oregon. Dans l’immensité effrayante des Etats Unis d’Amérique, nation qui clame sa puissance sans détour. Ils profitent encore de ce ‘‘Land of Plenty’’ qu’on leur accordait à juste titre au début du siècle dernier, mais les choses changent rapidement de nos jours. Et se soucient-ils seulement du bien-être d’un étudiant ? Certains vous diront qu’un homme qui pleure, c’est beau. D’autres que ce sont des ‘‘tantouzes’’, ou encore des comédiens. Pour moi, là est l’illustration d’une souffrance qu’on aimerait mieux ne jamais avoir à imaginer. Pourtant, ces larmes sont bien là, à couler sur ses joues, légèrement déviées par le vent tiède qui bercent délicatement les fleurs couleur d’améthyste au milieu d’un bouquet d’astragales autrichiennes. S’il remarque ces détails, il oublie bien vite les perles d’argent en les essuyant d’un geste absent. Il se souvient… Oh oui, il se souvient. Comment l’oublier ? Deux poitrines qui se soulèvent rapidement, d’un même et parfait accord. Une fine pellicule de sueur rend leurs peaux luisantes. Les muscles se dessinent, se devinent, tressaillent et se gonflent… Cela semble ne jamais devoir s’arrêter, rien de tel ne devrait même jamais se terminer. Les respirations sont tremblantes, la peur est bien là, elle, mais si secondaire après l’assurance d’une osmose promise ! Aux liens invisibles des regards, la plénitude se fait sentir. Elle approche, comme une poche qui se gonflerait, omniprésente dans cet univers de sensualité. Intense, palpable. On s’emmêle les cheveux, les doigts se déplacent avec précision et langueur à l’instant même où le corps les demande. Et dans leur état le plus primitif, l’instinct animal refait surface, la douceur n’a plus lieu d’être. Les corps s’assemblent, se violentent, les mains s’enlacent, les jointures craquent. Les souffles brûlants font frissonner les peaux tièdes, les lèvres sont rougies et gonflées par l’excitation et les baisers. Les joues s’embrasent. Elle se cambre, déployant une jolie poitrine et une chute de reins merveilleuse. D’une nature plutôt timide, il ne se rend même pas compte qu’il la dévore des yeux. Il se demande s’il peut réellement avoir tant de beauté sous son corps, ses mains, ses doigts. Ses baisers, encore et toujours, qui le rendront fou... Il l’effleure tout juste, comme une fleur dont on s’enivrerait du parfum en voulant à tout prix la conserver. ‘‘Ne m’abîme surtout pas’’ semble-t-elle lui confier en frissonnant si doucement, sous la brise d’été… Elle gémit sourdement, avec toute la finesse dont son corps recèle, ou serait-ce lui ? Il ne sait plus trop, il lui semble que sa tête se perd dans un bonheur qui, bien que physique, l’empli d’un sentiment ineffable. Comblé, heureux. Entier, et sans doute pour la première fois. Alors il se prend à espérer que la dernière n’arrivera jamais, qu’il pourra encore goûter à ce fruit incroyable. Il cède à la tentation, se fait Eve au Jardin d’Eden devant la pomme du savoir, accède à ses demandes comme sous l’insistance du serpent, darde sa langue d’une mélancolie douce et rêveuse, part à l’exploration de sa nuque croquant le pêché avec un véritable délice… c’est tout ce qu’il leur fallait. Ils y parviennent, petit à petit, mais avec tant de brusquerie, paradoxe de l’élastique qui se tend de plus en plus… jusqu’à casser. Ce nirvana, qu’on essaie tant d’atteindre, d’imaginer une seule fois. Ce nirvana qui vous tend et rejette votre tête en arrière. Il fait apparaître des marques de griffures qu’en temps normal vous n’auriez jamais osées, par crainte de lui faire mal ; mais vous ne les sentirez qu’à la cicatrisation qui démangera un peu. Ce nirvana, le plaisir qui ne se donne qu’à deux, le partage du corps et de l’esprit, la symbiose qui les unie, et les garde enlacés à jamais, quelque part. Quelque part dans ‘‘les hautes sphères de l’extase’’, dans un sentiment de plénitude enfin assouvie. La bulle explose alors en eux, avec la violence d’un ouragan et la puissance d’une tempête. Ils ne peuvent que succomber alors que plus rien ne semble subsister autour de ces deux corps immobiles, et pourtant si pleins de vie. Cette bulle les transporte dans un cocon flou et confortable. Ils sont morts dans les bras l’un de l’autre, et c’est sans doute là leur plus belle renaissance. Prise de conscience de tous leur sens, et surtout de ce qu’ils peuvent en faire, délicieux sentiment d’avoir atteint une limite longtemps interdite, ou inaccessible. Savourant l’instant jusqu’à la dernière seconde, ils gardent les yeux fermés, on croirait que leurs corps vibrent toujours, dans un halo qui n’émanerait que d’eux. Le soleil couchant de la fin août paraît bien pâle, à côté, malgré sa couleur feu. Leurs âmes ne sont plus que volutes flottant bien au-delà, persévérant dans leur danse infinie, insensibles à l’exténuation de l’organisme. Il s’écroule à ses côtés, fixant le plafond un bref instant avant de fermer les yeux en sentant ce corps maintenant si familier se blottir contre lui. Ils s’apaisent, en silence. Appréciant encore ce qui vient de se passer. Les visages sont calmes, les respirations plus régulières. Ils se sont peut-être endormis. Il la tient dans ses bras avec fermeté, mais tout autant de douceur. Comme s’il voulait réconforter la petite fille qu’elle n’est plus. Il a toujours les yeux fermés, et soupire, on dirait qu’il murmure. Ses sourcils sont légèrement froncés. Elle, elle joue distraitement avec le duvet qui recouvre son torse où elle est si bien installée. Ses yeux sont ouverts, ne reflétant rien de particulier, si ce n’est une attitude vaguement pensive. Elle se redresse brusquement. Le meilleur moyen de profiter pleinement d’une partie de jambes en l’air, c’est de finir sur une clope. Elle s’en allume une, le visage soudain très concentré. Elle lui propose son paquet qu’il décline sans même ouvrir les yeux, d’un simple geste de la main. Elle attrape un cendrier au passage et se calle à nouveau tout contre lui. Ils sont collants, fourbus, et puent le sexe à plein nez. Pourtant aucun des deux ne semblent se décider à bouger. Elle savoure le fait de pouvoir fumer au lit, il la contemple aveuglément. Les mots ne sont pas échangés, les baisers ne sont pas partagés. Ils préfèrent le silence réparateur d’après-baise, la simple présence humaine. Après tout, celle-là, ou une autre, quelle importance ? Dernière bouffée, le mégot est vite écrasé. Prenant garde de ne pas souiller les draps blancs de cendre, elle se lève rapidement, sans chercher à masquer sa nudité. Appuyé sur son coude, ses yeux la fixent avec gourmandise. Jeune, l’âge n’a pas encore eu raison de la fermeté de ses arrondis… et quels arrondis ! Il regarde tout particulièrement les deux fossettes au bas du dos tandis qu’elle s’étire longuement. Pivotant légèrement, elle remarque qu’il fait un examen de sa personne, un sourire à la fois pervers et admiratif sur les lèvres. Elle se retourne, grimpe sur le lit, et il murmure tout contre sa bouche : -Quand je te vois comme ça, je n’ai qu’une envie, c’est de recommencer ! Elle l’embrasse avec douceur, et alors qu’il fait remonter langoureusement sa main le long de sa cuisse, elle le repousse, le faisant s’asseoir. Sans rien laisser transparaître, elle se dirige vers la porte, agrippant au passage une serviette de toilette. Avant de sortir de la pièce, elle le regarde à nouveau. Un instant sans rien dire. -Garde ta salive, Ken, dit-elle. T’en verras d’autres. Elle accompagne sa parole d’un clin d’œil suggestif, et le laisse ainsi écroulé, encore incrédule sur les dernières heures écoulées. -Je m’appelle Stanislas, fait-il inutilement. Notre bel arménien replonge dans ses pensées, prenant juste la peine de ramener le drap sur lui. Magique, c’est le premier mot qui lui viendrait à l’esprit, même si tout le monde trouverait cela un peu trop romantique, niais, glucosé. Stéréotypé. Pourtant, il lui avait semblé atteindre des sommets. « Grâce à une partie de jambes en l’air » ricana-t-il pour lui-même. Il se laisse retomber lourdement, et s’assoupit. Trois heures plus tard, personne ne pourrait imaginer les évènements antécédents. Vêtue d’une très simple robe noire dos nu et d’espadrilles en cuir, la jeune fille pourrait aisément se faire passer pour une actrice espagnole. Quant à lui, il porte un bermuda blanc, un tee-shirt vert et des tongs. Ils ont tous deux optés pour le look décontract’ de la plage, et pourtant, quelle classe ils ont ! Et aux yeux de beaucoup, ils passent pour le couple parfait. De ces personnes qu’on envie tellement qu’on finit par les mépriser, se demandant s’ils peuvent avoir cette vie si parfaite. Ils sont aveugles. La beauté peut cacher de douloureux souvenirs, sans pour autant faire le bonheur de celui qui la porte. Qui ne se doute bien souvent pas un seul instant la posséder. -Stan, j’aime ce sac. Je vais l’acheter. Coup de tête, un billet de vingt dollars, et voilà ledit sac pendu au bras de la colombienne. Il faut avouer qu’elle a bon goût. Tressé, avec de grosses perles de bois, il s’accorde parfaitement avec sa personne. Stanislas secoue la tête doucement, puis rit en haussant le sourcil d’un air narquois : -Nhoa, les femmes resteront pour moi un mystère. Nhoa. Stanislas fait au plus simple, il ne s’encombrera jamais d’un ‘‘Ainhoa’’ qu’il ne sait prononcer. Elle se penche alors vers son oreille, s’agrippant à son bras. -Un mystère, dis-tu ? Moi je trouve qu’au contraire, tu en as une très bonne connaissance ! ‘‘Comme un débutant’’ dirait-on. Il ne peut que rougir, son naturel revenant au grand galop à l’idée qu’elle amène, et ses yeux s’écarquillent devant la vision qui s’impose alors à lui. Pauvre Stanislas, trop prude pour faire face à de simples sous-entendus ! Préférant ne pas renchérir, il feigne l’indifférence et s’accorde à son pas. Ils reprennent leur marche, lentement, savourant le soleil couchant et le vent chaud du Pacifique. Sans se rendre compte qu’ils attirent de nombreux regards, les mains dans les poches. Cliché, mais tellement bon ! oOo Quand on est jeune, on pense peut-être avant tout à se différencier de papa et maman. Stanislas, bien que très attaché aux valeurs familiales, n’échappe pas à la règle en oubliant de justifier ses absences nocturnes. Seulement, quand ces absences s’étendent aussi sur la presque totalité de la journée et empiètent même sur les repas, les explications deviennent un passage obligatoire. Alors aujourd’hui, le jeune arménien présente sa belle colombienne à ses parents. Et après le repas –pendant lequel Mr et Mrs Najarian pourront tout à loisir tester Nhoa- ils pourront discrètement s’éclipser et disparaître pour marcher dans le sable chaud. Dix-huit heures. Nhoa ébouriffe encore un peu ses cheveux, se réinstalle confortablement, et dit après avoir pris une bouffée de cigarette : -C’est bien avec toi. On n’est jamais déçue. Cette fois-ci il fume lui aussi. Surpris, il se tourne vers elle. Depuis deux semaines qu’ils se voient, impossible de se retrouver avec elle sans succomber à son regard de braise. Ce qu’il ignore, c’est qu’elle non plus ne peut résister à l’acajou si doux qu’il lui réserve. Alors que leur désir monte une nouvelle fois, elle l’entraîne hors du lit. Elle le fait traverser le couloir, entièrement nus, sans y accorder la moindre attention. La salle de bain. Elle… salle de bain ? Pas besoin d’un dessin pour expliquer au jeune homme ce qui l’attend. Quant au côté confort de l’expérience… adviendra ce que pourra. oOo Enveloppés dans de grands draps de bain, ils restent encore un moment assis l’un à côté de l’autre. Il se dit qu’à ce rythme là, elle finira par l’épuiser. Et rougit presque aussitôt de penser une telle chose. Il risque un regard vers elle. Les yeux encore fermés, elle semble apprécier le froid que lui procure momentanément le carrelage du mur, et n’a rien remarqué de sa gêne soudaine. Et c’est toujours sans le regarder qu’elle demande avec beaucoup de simplicité : -Dis-moi Stan, entre nous, ce n’est rien d’autre qu’une superbe partie de jambes en l’air, n’est-ce pas ? Peut-être un peu trop de simplicité. -Oui. Oui, bien sûr. Il répond sans hésitation. Comme un automate que l’on aurait programmé au préalable. Une machine à sexe qui ne reconnaît cependant pas sa voix, lointaine, et blanche. Elle a perdu toute la chaleur de son origine orientale. Elle ne s’en aperçoit pas. Il est bon comédien, ou plutôt, le ressenti qu’il a est cette fois-ci bien différent de ce qu’il laisse apparaître. -Cool, finit-elle par conclure. Cool ? Simplement cool ? Stupéfait, il la regarde. Mais son visage n’indique rien de plus. Pour elle, les choses sont claires. Et ses yeux ne se sont pas ouverts. oOo S’il avait su un peu plus tôt, et surtout, s’il avait su comprendre entre les mots, peut-être qu’il ne serait pas aussi abattu. Peu de temps après, elle lui avait annoncé qu’elle partait pour la Belgique. Un pays francophone dont il ignorait alors jusqu’à l’existence. Pour une école ‘‘d’expression corporelle’’ avait-elle dit. Elle voulait bénéficier là-bas de son ravissant accent et de son allure de mannequin. Il n’avait pas vraiment bronché. La laissant partir en se disant que de toute façon, le temps panserait ses blessures et lui enlèverait ce goût amer qu’il porte encore au cœur. Après tout, on ne tombe pas amoureux, quand on est jeune. Non, Non, on ne fait que profiter d’un corps, on s’en sert, sans aucun sentiment, et quand on s’en lasse, on le quitte pour en retrouver un autre. Qui paraîtra plus coloré, plus beau. Et qui ternira. Boucle infinie qui se répète jusqu’au jour où l’on accepte l’idée d’une ‘‘âme sœur’’. L’ironie ne correspond pas au naturel généreux et sincère de l’orient. Le nœud de la boucle, il l’a trouvé. Mais il est trop loin. Si inaccessible après une telle proximité. Il n’avait eu aucune nouvelle. Ils ne s’étaient rien promis non plus. A qui la faute ? Mais quelle faute ? Peut-être de s’être attaché à un drôle d’oiseau qui chante mille et une merveilles mais s’envole toujours trop vite, sans vous laissez le temps de l’apprivoiser, mais vous en donnant assez pour qu’il vous manque cruellement. Sauf que les oiseaux, eux, finissent toujours par revenir. Douloureux professeur que la vie qui vous enseigne la leçon après vous avoir fait passer le test.* La vie avait repris son cours en Oregon. Pourtant, l’image d’une jeune fille un peu trop belle flottait encore dans la mémoire de Stanislas. Inévitablement, il s’aperçut qu’elle lui manquait. Et que sans elle, jamais plus il ne reverrait cette couleur d’or que semblaient prendre les éléments. Elle était devenue son astre, une constante sans qui le monde s’écroulerait. Il garda tout ça pour lui, bien sûr. Qui aurait eu l’idée de devenir aussi romantique ? C’est peut-être ce qui le sauva un temps. Il avait tenu à faire les 480 kilomètres de plage de son Etat à vélo. Une façon de plus de se rapprocher d’elle, de se laisser envahir par une douce mélancolie. Rien de bien différent d’une cigarette, qui vous tuerait à petit feu. Quand la passion se fait bourreau. Un bourreau que l’on rappelle toujours, le laissant nous emporter chaque jour un peu plus, jusqu’à voir s’approcher les contours d’une faux et d’une grande ombre noire. Un peu plus nets à chaque pas. Il avait choisi sa fatalité, et l’amenait à s’approcher un peu plus près de lui, encore et encore… Encore et encore… Les y voilà. Sept mois qu’elle est partie, qu’il n’est plus rien pour elle, plus rien pour lui, plus rien pour personne peut-être même. Fin avril, il fait frais en Oregon à cette heure tardive. Les gens se pressent sous ses yeux pour entrer dans le théâtre de Ashland. Ce soir, on y joue Roméo et Juliette, de Shakespeare. Et ce n’est pas un hasard, s’il a choisi cette histoire comme décor. Mais il aimerait en changer la fin. Roméo sera d’une tristesse inconsolable, Juliette ne mourra pas et s’embellira avec la sagesse de l’âge. Sur le toit du vieux bâtiment, il est invisible parmi les briques rouges. Ce soir, il sera un peu acteur à sa manière, lui aussi. Il prendra son envol dès le levé de rideau, et ne laissera pas redescendre celui-ci. Et ce soir, même si elle n’est pas là et qu’elle ne le sera plus jamais, elle l’accompagnera dans son voyage. Le beau temps perdurera un peu plus longtemps encore. Il se penche légèrement : ce n’est pas très haut, mais la ville est si belle, qu’il ne pouvait y renoncer. La lune lui fait de l’œil, rappelant la beauté ténébreuse de sa belle. La sienne, à jamais, ou pour toujours. Voilà un moment que le cœur arménien n’est plus à prendre. Quelques minutes plus tard, les sirènes retentissent, et au coin de la rue on aperçoit déjà une ambulance. Un homme se penche. Il est jeune, à peine plus âgé que Stanislas. Il secoue la tête avec tristesse. Personne ne semble remarquer le léger sourire sur ses lèvres, ni l’étoile qui vient de s’allumer dans le ciel, d’où il peut maintenant la voir à tout instant. Le lendemain, à Bruxelles, une jeune comédienne se démaquille quand on lui apporte une missive. Elle remercie chaleureusement son collègue et ami. La chance est avec elle, peut-être est-ce déjà un mot doux des fans des premières heures ? Une photo tombe au sol, son sourire se fane. Un corps grand et maigre, disgracieusement désarticulé, lui sourit avec un regard vide. Dans sa main tremble une feuille. « Tu le rejoindras, et j’espère que tu souffriras au moins autant que Lui » La douleur d’une mère ferait presque oublier la volonté de l’âme d’un si petit garçon. On tombe tous un jour ou l’autre. Trop ne se relèveront jamais. Et voilà. Pas de verdict, je préfère oublier l'existance de ce machin. En saluant -au passage- toutes mes belges adorées, et en espérant leur rendre visite bien vite ! Je suis quand même contente de l'avoir fait, ça m'a permis de faire le point sur plusieurs choses. Mais je trouve la fin bâclée, ces contraintes temporelles qui ne me correspondent pas du tout... Tchou', qui part se cacher loin, très très loin, sa blanche fumée dispercée par le vent, complice d'une fuite sans recherches possibles. * il me semble que l'originale est "Le vie est un professeur cruel qui nous enseigne la leçon après nous avoir fait passer le test", n'ayant pas la mémoire des noms, je ne me souviens plus de l'auteur, et ça me chagrine un peu... A Antoine. Parce qu'on apprend à vivre avec, mais qu'on ne pourra jamais oublier. Je suis désolée, mon ange, tu as beau m'inspirer, je n'y arrive pas encore. |