Un ciel si bleu, si pur !…

Ca me donne envie d’être un oiseau…

Ce souffle qui fouette le visage, ébouriffe les cheveux, pénètre la poitrine et gonfle les poumons, et répand cette tranquillité et ces frissons dans le corps tout entier…

Ecarter les ailes, sentir la chaleur d’une thermique s’y engouffrer, et se laisser porter loin, très loin, au-delà des frontières du monde, vers ce que certains appellent paradis, et que je me contenterais de nommer félicité.

Car c’est cela aussi voler.

Fermer les yeux au monde, planer dans cette chaleur, l’enserrer de tout son cœur, de tout son corps, la posséder et la laisser vous posséder, vous déposséder.

Aimer cette chaleur pour tout ce qu’elle représente : le vol, la liberté, l’espoir, l’accord avec soi.

Rêver, ne plus toucher le sol, être bien…

C’est pour cela que l’Homme vénère l’Oiseau ; non pas par ce qu’il peut voler, mais pour cette chaleur à laquelle il a droit à tout moment.

C’est pour cela que nous venons aujourd’hui les observer, les acclamer et les applaudir, les envier de se fondre ainsi dans l’azur de ce doux matin de printemps.

Voilà le plumage bleu et bronze de mon oiseau de paradis qui volette de droite et de gauche, faisant tournoyer ses longs cheveux noirs.

Mais un autre vol attire mon attention.

Cet oiseau là ne joue pas avec le vent, il se joue de lui ; il le maîtrise, il le domine.

Alors le vent donne l’assaut, fait trembler ses ailes, tente à maintes reprises de modifier sa trajectoire, de le désarçonner, de surpasser sa vitesse… mais rien n’y fait.

Moi, faible humain, la tête levée depuis mes gradins de bois, je jurerais qu’il doit souffrir de cet affrontement.

Je prends mes jumelles et les braque sur lui… impossible !!

Son visage… respire le bonheur !

Son plumage rouge et or fend la bise, ses cheveux de geai dansent avec le vent, s’enroulent amoureusement autour de ses yeux verts perçants et souriants.

Il ne sourit pas à proprement parler mais, tel l’oiseau de proie, il fonce vers le sol, se fait ballotter dans les airs, puis redresse à la dernière seconde.

Et son visage est froid, et concentré.

Mes ses yeux, ses beaux yeux ne trompent pas.

Il sourit à la Terre qu’il s’empresse de rejoindre, il sourit à cette puissance invisible qui le fait vivre ; même si ça n’est que par le regard.

Il est heureux de cette lutte, il s’y sent vivant.

Mon coeur se serre et mon sang accélère au rythme du fou ballet.

Merlin, c’est le plus bel oiseau qu’il m’ai été donné de voir.

Un oiseau de feu, resplendissant dans le Ciel tout entier, ardent comme un sirocco.

C’est le phénix qui consume mon être et mon âme.

*=====*

Cela fait des mois maintenant que j’observe mon petit phénix, que je le regarde virevolter lors de ses entraînements…

Ce soir, c’est terminé.

Tiens, le voilà qui sort justement.

Même lorsqu’il quitte les cieux éthérés où il est roi, sa marche est pataude mais sa tête est droite, et son aura chauffe toujours ma poitrine d’une exaltation incapacitante.

C’est décidé, je l’interpelle :

« Hé, Harry ! »

Il tourne ses deux flammes vertes vers moi.

Et mes joues de s’embraser aussitôt.

Il fait signe à ses amis de continuer sans lui et s’approche de moi, son balai à la main.

Merlin, il est si près !

Son regard aérien me parcourt :

" Excuse moi, je sais que l’on s’est déjà vu, mais…

- Je m’appelle Cédric ; je… je suis l’attrapeur des Poufsouffle.

- Ah oui, c’est vrai !...

- …

- Tiens, tu as ton balai mais… il ne me semblait pas que les Pourfsouffle avaient entraînement ce soir.

- N… Non en effet.

- …

- Ha… Harry…

- Oui ?

- C… Ca te dirait que… qu’on vole un peu e… ensemble ? "

Bon, à priori vous avez deviné l'identité du couple maintenant lol

Ca vous a plu ?

A bientôt, et merci pour vos reviews ;)

P.S : Pour ceux qui ne l'auraient pas compris (humhum...), Cédric c'est Cédric Diggory voyons ! Celui qui meurt de la main de cruel-Voldy-himself à la fin du T.4 !! En tout cas les reviews m'ont bien fait plaisir (spécial dédicace à Artemis et Manga fan XP)