VIVRE PAR PROCURATION : Chapitre 1. Dans le petit salon rouge des Malfoy, Lélio s’entraînait encore et toujours au piano jusqu’à ce qu’une voix raisonne dans sa tête: ¤-Léï, père vient de rentrer, il est de mauvaise humeur viens vite.-J’arrive mais arrête de m’appeler comme ça, Dray !¤ Le jeune garçon se dépêcha de remettre de l’ordre dans sa tenue tout en se pressant vers l’entrée. -Père. Salua-t-il. -Oui, grogna Lucius. Te voilà enfin, tu es vraiment lent, tu sais ? -Pardonnez-moi, père. Ajouta précipitamment Lélio.¤-Excuse-moi de ne pas t’avoir prévenu avant Lélio, je ne le savais pas. -T’inquiète pas petit frère. Au fait, tu sais pourquoi il est en colère? -Le ministère de la magie vient de lui apprendre que le jeune Harry Potter a déjà fait preuve de ses dons pour la magie alors que son sixième anniversaire n'est que dans quelques mois ; donc il est en rage que nous n’ayons pas encore manifestés nos pouvoirs. -Dray, tu sais très bien que les tiens sont apparus il y a quelques jours, tu devrais… -NON ! Pas sans toi. Tu te souviens de la discussion qu’on a surprise; il ne plaisantait pas Léï, il se débarrassera du plus faible, je l’ai compris comme ça. Alors si on dit que l’on a eu nos pouvoirs exactement en même temps il ne pourra pas… -Il fera ce qu’il voudra, et tu le sais. Mais si tu es en avance il sera peut être indulgent. -Je ne prendrais pas le risque qu’on nous sépare Léï. -Et si je n’avais aucuns pouvoirs ? -Ne dis pas n’importe quoi, et au pire nous trouverons une solution le moment venu. ¤ Lélio et Draco avaient appris depuis quelques années à communiquer uniquement par la pensée, et ces paroles étaient inaudibles même pour quelqu’un pratiquant la légilimentie. Cette capacité était certainement due à leur lien en tant que jumeaux. -Mes fils, je dois avoir une discussion très sérieuse avec vous au sujet du Lord Noir. Je vous ai déjà expliqué dans l’année, qu’il a disparu il y a maintenant bientôt cinq ans, je pense qu’il n’a pas totalement disparu et que, peut-être, il pourra revenir un jour. J’aimerai donc lui apporter un magnifique cadeau. ¤-J’ai un mauvais pressentiment Dray. -Moi aussi Léï. ¤ -J’aimerai que l’un d’entre vous soit présenté à tous comme l’unique fils des Malfoy, qu’il aille à Poudlard et tout ce qui s’en suit, pendant que l’autre restera ici dans l’ombre jusqu’au jour où le maître réapparaîtra pour accomplir les missions qu’Il lui confiera pendant que l’autre innocentera parfaitement la famille en étant toujours présent loin du lieu des crimes… -Et si… s’il ne revenait jamais ?, se risqua Lélio. La gifle partit si vite que Draco ne se rendit compte de rien : son frère était couché, sur le sol, les larmes aux yeux et les joues en feu. Cependant il ne dit rien, pour ne pas énerver plus son père et parce qu’ainsi il ne saurait pas lequel de ses fils avait osé lui répondre. En effet, Lucius Malfoy était bien incapable de distinguer les deux jeunes garçons, il avait bien tenté de les habiller différemment mais les garçons s’arrangeaient pour s’échanger leur vêtements afin d’être complètement confondus. Leur jeu favori était d’échanger leur place dès que quelqu’un avait le dos tourné et de reprendre la discussion de l’autre. -J’attends tes excuses. -Pardonnez-moi, père. -Et puisque demain vous aurez six ans je veux que vous vous débrouillez pour que je puisse vous reconnaitre et ainsi savoir lequel de vous deux fera le plus de progrès en magie. N’oubliez pas que si par malheur vous n’aviez aucun pouvoir je me verrais dans l’obligation de vous renier, ou même plus… Dehors ! Dit-il pour conclure la discussion. Une fois que les deux garçons furent sortis de la pièce, un homme aux cheveux noirs et gras, le nez crochu, le teint cireux entra par la porte du fond. -Tu es dur Lucius. -Oh, Severus. Tu étais là ? Lucius Malfoy eut un rictus méprisant pour l’homme brun. -Tu comptes vraiment les tuer s’ils… -Tu sais bien que c’est la coutume... Et tu imagines la honte sur les Malfoy s’il s’avérait quelqu’un deux est un cracmol! S'affola le Sang-Pur. -Oui, évidemment. Mais s’ils étaient tous les deux doués ? Supposa l'autre. -Je ne peux dire que j’ai deux fils, pour qui est-ce que je passerai ? Pas mieux que ces vulgaires Weasley, ils en ont combien à présent ? Six ? -Sept. Lucius eut un nouveau rictus. -Et qu’en pense Narcissa? -Elle n’a rien à dire. Au fait, tu es venu pour les surveiller, n'est-ce pas? -Comme tu me l’as demandé. A quelle heure comptes-tu rentrer? -Pas avant demain matin. Il serait mal vu que tu viennes, les autres mangemorts pensent vraiment que tu nous as trahis. -Je n’arrive vraiment pas à comprendre pourquoi vous continuez à vous rassemblez, et surtout aussi loin d’ici, fit remarquer Severus Rogue. -Parce que personne ne s’occupe de savoir pourquoi de nombreuses personnes meurent en Afrique du sud, après tout, ils sont en guerre, et nous avons tous un irrépressible désir de meurtre depuis toujours et maintenant qu’il s’est réveillé, grâce au maître, il nous est difficile de le contenir. -Il n’y a toujours aucunes rumeurs sur la naissance d’un enfant dans la famille Malfoy au ministère, précisa le Maître des Potions en changeant subitement de sujet. -Bien sûr, tu es le seul au courant. Alors s’il y avait eu des fuites elles auraient forcément provenues de toi, déduisis le jeune père. Lucius Malfoy quitta sa demeure sans un au revoir pour ses fils ou même pour sa femme, comme toujours. Dans sa chambre, Narcissa regardait tristement le soleil se coucher, elle savait que Lucius avait encore frappé un de ses fils car elle les avait entendus monter précipitamment. C’était sûrement Lélio : il avait le don pour mettre en rage son père, bien que, grâce à l’ingéniosité des garçons, le chef de famille ne s’était pas encore rendu compte que c’était toujours le même... Pendant ce temps, Draco regardait silencieusement son frère, immobile, devant la fenêtre. Lélio n’avait pas dis un mot depuis la gifle, mais Draco savait parfaitement ce qu’il avait en tête, car si il était pratique pour eux de discuter en silence, ils ne pouvaient rien se cacher. -Léï, tu n’es pas un cracmol… -Qu’est-ce que tu en sais ? Et puis ce n’est pas ça le problème. Je ne veux pas… -Que l’on soit séparé, je sais moi non plus, finit Draco. -Tu crois qu’il est déjà partit ? Draco acquiesça. Allons voir Severus, dit joyeusement Lélio. Draco suivit son frère jusque dans le hall, l’aîné se jeta dans les bras de l’homme toujours vêtu de noir. Bien que Draco soit méfiant envers lui, Lélio l’adorait et passait le maximum de temps avec lui. Il était beaucoup plus démonstratif que son petit frère. -Mère, salua-t-il quand il vit sa mère descendre elle aussi les escaliers. -Draco, elle savait parfaitement les différencier, surtout lorsque Severus était présent. Que s’est-il encore passé? -Père nous a fait part de ses projets d’avenir nous concernant. Mais ne vous inquiétez pas, tout ira bien. Elle passa une main dans les cheveux de son fils pour les remettre en place. Comment pouvait-il être aussi mature tout en étant aussi jeune ? -Je ne m’inquiète pas, je sais que tu es capable de protéger ton frère. -Qu’est-ce qui vous fait croire qu’il a besoin d’être protégé ? -Draco, souffla-t-elle, tu sais très bien qu’il est plus faible physiquement que toi, alors il en sera certainement de même pour la magie. ¤-Dis lui Dray, ou je le fais. -Léï, non !-Elle ne le dira pas à père. -Mais lui, je ne lui fais pas confiance.-S’il te plait, je ne peux plus supporter d’être le seul au courant. -Alors emmène le dans le salon, je vous rejoins dès que j’aurai parlé avec mère. ¤ Lélio emmena pressement Severus avec lui dans le grand salon afin de lui jouer le dernier morceau de violon qu’il avait appris, d’un certain Vivaldi. Lélio maniait très bien le piano et le violon, et Draco quant à lui était plus habille avec une guitare ou une flute traversière. -Mère, je sais déjà faire de la magie. Dit-il tout en baissant les yeux. Elle tenta de cacher sa surprise mais son fils remarque tout de même la petite lueur illuminer le regard de sa mère. -Et Lélio ? -Non, mais je suis sûr que ça ne tardera plus. Et même s’il n’avait jamais de pouvoir je sais déjà comment faire pour persuader père de le garder en vie. Narcissa Malfoy fût à nouveau surprise par la vivacité de son fils et le serra brièvement dans ses bras, et Draco sut tout de suite qu’il ne serait jamais à l’aise avec ce genre de démonstrations d’affection. Contrairement à son frère qui adorait passer du temps dans les bras de ce Severus ou de sa mère, bien sûr toujours en absence de son père. Et c’est qui le rendait si indispensable aux yeux de Draco, son frère était toute l’innocence que lui n’avait plus depuis qu’il avait rencontré Tom Jedusor au travers d’un journal. Le jeune homme brun avait été très heureux d’apprendre que son bras droit avait eu une progéniture bien que, furieux de ne pas avoir été mis au courant plus tôt. Et Draco avait brièvement expliqué que les règles des sang-purs les interdisaient de mettre qui que soit au courant. Et cette ignorance du Lord noir sur un tel sujet fit douter le petit garçon de quatre ans. Evidement il ne souhaitait pas devenir meurtrier, comment un enfant de quatre ans à peine pourrait-il le souhaiter ?, cependant il connaissait tout des mœurs et coutumes de l’aristocratie sorcière. Et qu’un sorcier, soit disant si puissant, n’en connaisse pas les règles, firent germer une idée dans cette petite caboche : et si Voldemort n’était pas un Sang-Pur ? Alors s’il n’était pas un Sang-Pur, il devait vraiment être puissant pour avoir été ainsi à la tête de tant de sorciers eux même puissants, et importants. Et ils ne feraient jamais le poids. Et ce jour là Draco décida de protéger à tout pris l’innocence de Lélio et de devenir fort pour le protéger. Draco et sa mère rejoignirent les deux autres dans le salon, et Draco sortit sa flûte pour accompagner son frère pendant qu’il jouait une autre idée vint à l’esprit de Draco, et si sa mère était amoureuse de ce Severus ? Après tout, il venait souvent et elle avait toujours cette lueur dans les yeux quand il était là. Alors il ferma les yeux et joua avec tout son cœur en priant pour que son père ne le sache jamais, et qu’un jour sa mère et cet homme puissent s’aimer, pour que Lélio et lui puissent sortir dehors et voir le monde avec leur propre yeux. ¤-Moi aussi je prie pour qu’un jour nous nous baladions ensemble où l’on voudra, même si c’est impossible, mon frère je t’aime plus que tout, merci Dray, de tout accepter de moi, d’accepter toutes mes faiblesses. -C’est bien la première fois que tu es aussi sérieux Léï. -Tu sais, j’aimerai bien rencontrer cet Harry Potter, il doit être fort et impressionnant. Tu ne crois pas ?-Peut-être…Jouons Lélio. ¤ Draco sentit son cœur se serrer aux paroles de son frère, après tout lui il le protégeait alors que cet Harry Potter ne connaîtrait même jamais son existence. Quand est-ce que Lélio avait commencé à penser à ce Potter, et pourquoi voudrait-il le rencontrer, il n’état personne. Ce n’était que de la chance, et il le montrerait à Lélio. Il lui montrerait qu’ils n’ont pas besoin de ce Potter pour être libres. |