Le soir du mercredi 16 avril 2008, il régnait sur le chat une humeur bonne enfant. Tout le monde discutait de tout et de rien. Quand soudain ! Minuit arriva. Tout changea ! Bref... la tradition des contes de minuit naquit. ^^ Vous trouverez l'histoire racontée euh... par moi-même, mais surtout, bruitée avec talent par Grenadine ! Parfois, elle commente ses bruits, je l'ai laissé entre parenthèses. @@ Enjoy ! -------------------------------------- La malédiction du Comte de Frenac (conté par Lusaka et bruité par Grenadine) Il était une fois, un homme merveilleusement bon qui répondait au doux nom de Comte de Frenac. D'un dandisme généreux, cet homme quadragénaire portait les charmes raffinés de son bel âge. Régulièrement, le Comte invitait chez lui les personnes les plus pauvres de la contrée, pour leur offrir une nuit paisible, au moins une fois dans leur vie, au sein de son beau manoir. Ainsi, il arriva qu'un jour le Comte de Frenac invite un couple des plus ordinaires : un homme, et une femme. L'homme était grand et fort beau. La femme, en revanche, était petite à laide et paraissait extrêmement vieille à côté de son époux. Le Comte, dont la grandeur ne s'arrêtait pas à ce genre de détail, leur offrit une de ses plus belles chambres, et les logea pour la nuit. Ce qu'il ne savait pas, c'était que ce couple allait bouleverser sa vie entière ! Cette homme et cette femme avaient une histoire hors du commun. Ils étaient tous deux très pauvres. Mais malgré cela, ils s'aimaient d'un amour profond et sans faille. Malheureusement, personne dans la famille de l'homme n'acceptait sa relation avec cette femme petite et laide qu'il avait pourtant décidé d'épouser. Il fut donc renié de ses parents, et ils tombèrent tous deux dans une grande misère, obligés de s'enfuir. Mais le Comte de Frenac ne se doutait de rien : il leur fit porter un bon plat chaud avant de se rendre lui-même dans ses propres quartiers, le cœur en paix, et satisfait de cette nouvelle bonne action. Jusqu'au moment où sonna minuit à l'horloge du salon… Le Comte de Frenac dormait profondément. Soudain ! La porte de sa chambre grinça doucement ! C'était la petite femme laide qui pénétrait l'antre de son hôte. Sur la pointe des pieds, cette pauvre femme se dirigea vers le lit du Comte et s'assit au bord du matelas. La respiration lente de son bienfaiteur la rassura : il dormait profondément. Elle posa alors ses mains sur la poitrine du comte et commença une sorte d'incantation mystérieuse et étrange, aux sons aguicheurs. - Abraaacachiiiiiidubruuuuuu Makavafriduuuuuuuuuuuuuuu ! Le Comte ne se réveillait pas pour autant ! Et pourtant… une lueur bleue pâle se mit à briller tout autour de lui ! La vieille femme eut un sourire satisfait et mauvais tandis que son chant sorciérique se poursuivait ! - Guichatriouuuuuu Bambouladreterreeee Soudain !! La lueur devint plus foncée, presque violette, et un objet rouge sans commença à sortir de la poitrine du Comte de Frenac ! C'était son cœur !! La vieille femme lui prenait, lui arrachait son cœur par magie. Le muscle saillant battait lentement et résonnait dans toute la pièce. La sorcière savait qu'elle n'avait que quelques secondes pour… faire l'échange ! Elle déposa donc le cœur du Comte sur la petite table de nuit, et posa ses mains sur sa propre poitrine. La même lueur bleue ciel l'entoura, la même incantation, et de nouveau, le même bruit sourd de battement de cœur emplit la petite chambre sombre. Le cœur de la vieille et pauvre femme battait beaucoup moins vite que celui du Comte. Il semblait bien fatigué et malade. Toujours en souriant, la sorcière posa son propre cœur sur la poitrine du Comte et appuya fermement d'un coup sec ! Grenadine entre en jeu : *blob* fit le coeur en rentrant dans la poitrine du comte. Le cœur disparut sous le pyjama du Comte comme par enchantement, comme aspiré par la poitrine vide. Frenac, toujours endormi, sursauta à peine avant de pousser un long soupir. Grenadine : *sluuuuuuuuuuurp* Puis, la vieille femme récupéra le cœur du comte qui battait toujours sur la table de nuit, de plus en plus faiblement. Elle le plaça sur sa poitrine… Minuit et une minute sonnèrent lorsque le cœur du Comte trouva sa place à côté des poumons de la vieille femme. (remarque pertinente de Mimi : ça doit être énervant que ça sonne à chaque minute) (réponse : c'était une horloge très spéciale ! ^^ ) Grenadine : et plop le cœur à coté des poumons Le comte ne s'était point réveillé. La femme, satisfaite de son coup, se releva et quitta la chambre comme elle s'en était venue. Pour une sorcière de son rang, s'arracher le cœur faisait parti d'un rituel et n'avait rien de dangereux. Ça lui chatouillait juste un peu entre les omoplates. Elle retourna donc auprès de son mari, cet homme grande et beau qui dormait encore. Elle s'allongea à ses côté, et la nuit s'acheva tranquillement. Mais le lendemain matin, le Comte de Frenac eut beaucoup de mal à se lever ! Lui qui avait toujours été matinal, voilà qu'il se sentait lourd et légèrement nauséeux. Grenadine : *burp* Pourtant, rien ne lui semblait anormal… si ce n'était cette tâche de sang séché sur sa table de nuit. Il en chercha l'origine, mais ne trouvant rien, il abandonna pour aller faire sa petite toilette du matin. Grenadine : *flic floc* Et c'est en prenant sa douche qu'il la vit… qu'il remarqua enfin quelque chose d'étonnant… Une ride ! Lui, le plus beau dandy de la contrée, Comte de Frenac de ses dames, avait une ride des plus vilaines sur le front ! Grenadine : *zut alors* Il s'observa dans tous les sens, mais aucune lumière ne lui cacha ce qu'il ne voyait que trop bien ! Grenadine : *SHLIIIIIIIIING* (c'est la lumière) Il était fait ! Plus aucune donzelle ne le suivrait jusqu'à sa chambre ! Il comprit ainsi la raison de sa nausée : la vieillesse le saisissait sans doute à bras le corps ! Grenadine : *re burp* Tout pourrissait en lui, il en était sûr !! Grenadine : *sprotch* C'est donc le moral au plus bas qu'il s'habilla malgré tout. Cependant, il enfonça son plus beau chapeau haut de forme sur son front pour cacher cette horrible erreur de la nature. Grenadine : *splatch* (c'est le chapeau qui s'enfonce) Il se rendit en sa salle à manger, et attendit ses invités pour manger. Grenadine : *crunch crunch* Désormais, l'avenir allait se précipiter pour le Comte de Frenac : il allait vieillir de plus en plus vite, tandis, qu'au contraire, la vieille petite femme moche allait rajeunir à vue d'œil ! Grenadine : *BLING BLING* (c'est quand la fille redevient jeune) La famille du couple allait enfin accepter leur mariage, et ils devinrent tous deux riches et beaux. Le Comte, quant à lui, toutes les nuits à minuit pile, devait s'auto-retirer le cœur pour le déposer dans de l'huile de coude, avant de le remettre en place à minuit et une minute, sans faute ! Grenadine : *slurp plop* Sinon…. Il mourrait. FIN. |