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au 31 Mai 21 :
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Le bonheur arrivera un jour
Par Yamaneko
Originales  -  Romance  -  fr
23 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Chapitre 12

Chapitre 12

Julien toisait le jeune homme qui se tenait devant lui, attendant une réponse. Qui pouvait-il bien être pour que François réagisse de la sorte ? Un tas de scénarii lui traversaient l’esprit.

« Ethan Nelson. Je suis le frère de François », informa l’inconnu, amusé par l’attitude protectrice de l’étudiant. Son frère était-il gay ? Voilà qui était intéressant et expliquait peut-être certaines choses…

L’énervement de Julien retomba à ces mots. Alors comme ça son amant avait un frère. Même Camille n’en avait jamais parlé. Le jeune homme demanda à son petit ami s’il désirait qu’il les laisse en famille, mais la détresse dans le regard de ce dernier lui suffit pour comprendre que non. L’étudiant se souvint alors des paroles que l’enseignant avait prononcées quelques temps auparavant. Il avait dit que ses parents le considéraient comme mort… Devait-il donc s’inquiéter de la présence du jeune frère ? Etait-il là dans de mauvaises intentions ? Il ne laissait rien paraître en tout cas, il avait l’air d’un garçon un peu sauvage au regard vif. La moto garée devant la maison devait probablement être la sienne. Que ce soit son apparence ou son physique en lui-même, Julien ne trouvait aucun point commun avec François.

Le professeur sortit enfin de sa léthargie et invita son frère à entrer. Le pauvre patientait devant la porte depuis un bon moment déjà. L’enseignant s’en excusa et rassura son petit ami en lui disant qu’il était juste sous le choc de la surprise, mais qu’il allait très bien.

Une fois installés dans le salon, François fit les présentations correctement. Julien quant à lui avait un œil sur l’immense sac à dos qu’Ethan avait déposé dans l’entrée.

« Je suis surpris que tu m’aies reconnu, depuis le temps. J’ai beaucoup changé… » exposa le jeune frère.

« J’ai suivi ton évolution de loin, pour voir comment tu allais », expliqua le professeur, tout naturellement.

« Tu me suivais ? Tu aurais pu me le faire savoir ! Je n’aime pas beaucoup qu’on m’espionne », râla Ethan, surpris. Il ne s’en était jamais aperçu, mais même s’il s’agissait de son frère, il détestait qu’on l’épie.

La réaction égaya Julien qui reconnaissait là enfin un trait de famille, son amant non plus n’avait pas été ravi lorsqu’il s’était cru surveillé.

L’enseignant ne répondit pas, tout s’embrouillait dans sa tête. Qu’est-ce que la visite de son frère pouvait bien cacher ? Que faisait-il là ?

« Ma présence te dérange ? Tu veux que je parte ? » en déduisit le jeune homme, suite à son silence.

« Non. Excuse-moi. Je m’interrogeais juste sur le but de ta venue… »

« En fait, je me demandais si tu accepterais de m’héberger quelques temps… Les parents m’ont foutu à la porte, ils ne veulent plus me voir. D’après la façon dont ça s’est passé et ce qu’ils m’ont dit, je me suis posé des questions sur ton propre départ. Et aussi sur tout ce qu’ils avaient pu me dire à ton sujet. Je me suis dit qu’en fait ce n’étaient peut-être que des conneries. »

« Ils ont mis le fils parfait à la porte ? » ricana François, amer. La remarque choqua Julien et blessa Ethan mais aucun d’eux ne releva. Le cadet dut se maîtriser car il avait tendance à exploser facilement, mais il ne voulait pas partir sur de mauvaise base avec son aîné, surtout s’il voulait loger chez lui. Alors il poursuivit son explication.

« J’ai déconné. J’admets que c’est de ma faute, mais ça n’excuse en rien les horreurs qu’ils ont pu me dire. Je ne leur pardonnerai jamais ! Je n’ai pas vraiment envie d’entrer dans les détails mais ce qui est sûr c’est que j’ai envie d’apprendre à te connaître. Par moi-même cette fois, plus par ce que d’autres peuvent me dire. Tu es mon frère et on ne se connaît pas du tout, c’est moche je trouve. En ce qui concerne Kathy, c’est trop tard mais pas pour toi. Du moins, je l’espère... »

Kathy ? C’était qui ça Kathy ? se demandait Julien. L’ex-épouse de son amant s’appelait Ingrid, s’il se souvenait bien…

Le jeune homme était impressionné par le nouveau venu, autant son amant avait l’air paniqué, autant son frère parlait avec assurance. Même s’il était possible qu’il soit déçu que François estime qu’il était trop tard pour eux, il n’en montrait rien. À la limite, l’étudiant l’imaginait mieux en colère que triste.

François se rembrunit, il était reparti dans ses pensées. Silence que son frère interpréta à nouveau de travers.

« Ok, c’est bon, laisse tomber. Je n’ai rien dit, je ne voulais pas te déranger », dit le plus jeune en se levant afin de quitter les lieux.

« Non, non, rassieds-toi, je suis désolé Ethan… Comprends ma surprise, après toutes ces années…
Bien sûr que tu peux t’installer ici, j’ai une chambre d’ami. Et je serais vraiment très content d’apprendre à te connaître. Vraiment ! » sourit l’enseignant.

« Merci ! J’aurais compris que tu refuses, tu sais. Je suis un peu honteux du comportement que j’ai eu à ton égard étant petit. Dis-moi… vous êtes ensemble vous deux ? Enfin… c’est ton mec ? » questionna le garçon en désignant Julien de la tête.

« Heu… C’est un de mes élèves. Je suis prof à l’université », tenta un François pivoine, vraiment pas crédible, sous le regard de son petit ami qui avait beaucoup de mal à ne pas éclater de rire.

« Ha oui ? Et tous tes élèves te font rougir comme ça ? » se moqua Ethan.

« Ok ça va ! Il est aussi mon amant, mais ça serait mieux si ça ne s’ébruitait pas », grogna l’enseignant, rendant les armes. Fichue circulation sanguine, une vraie traîtresse !

Les deux plus jeunes rirent du dépit de leur aîné. L’étudiant était surpris par la facilité avec laquelle Ethan parlait de leur couple. Visiblement pour lui, fille ou garçon c’était du pareil au même. Il avait l’air de trouver ça tout à fait naturel. À moins que lui aussi ne soit homosexuel ?

« J’imagine oui. Je te croyais marié en fait… » répondit-il, une fois qu’il eut retrouvé son sérieux.

« Je l’ai été », dit François sur un ton qui montrait bien qu’il n’en dirait pas plus.

« Ah, je vois. J’ai longtemps cru que tu étais mort », avoua le jeune homme après un moment de silence qui sembla s’éterniser.

Depuis tout petit, ses parents lui avaient appris à détester son frère. Comme il était très jeune, il les avait écoutés. Cette attitude était devenue normale pour lui. Il n’avait que huit ans lorsque François avait quitté leur maison. On lui avait dit qu’il était mort, et à cet âge, il ne s’était pas posé de question. Quant à l’enterrement, il était tout à fait normal qu’ils refusent de s’y rendre et ça lui était bien égal. Ethan avait simplement oublié l’existence de son frère pendant toutes ces années. Jusqu’à ce qu’il commence lui même à avoir des mots avec ses parents. Ce n’avait été qu’à ce moment là qu’il avait remis leur passé en question. Il avait voulu voir la tombe de son frère, après s’être rendu sur celle de Kathy. Il avait enfin appris la vérité, confus d’avoir été aussi crédule.

« Mort ? Ah bon, comment ça ? » s’étonna l’aîné.

« Les parents m’ont fait croire que tu étais mort, j’ai découvert par hasard que ce n’était pas le cas il y a quelques années. Je n’ai jamais compris pourquoi ils te détestaient autant », tenta Ethan pour en apprendre plus. Julien était toute ouïe mais François s’engagea sur une autre voie.

« Et qu’on a une grand-mère en or, tu le sais ça ? »

« Elle aussi est vivante ? » sourit le petit frère, qui se dit qu’il avait vite enterré tout le monde sans se poser de question. Qu’est-ce qu’il avait pu être bête ! Mais comment aurait-il pu imaginer que ses propres parents lui mentaient… Il n’avait d’ailleurs jamais connu sa grand-mère, ses parents et elle, étaient déjà fâchés avant sa naissance.

« Oui ! Et elle sera très heureuse de te voir », assura le professeur.

« Moi aussi ! Tu parles ! Une mémé ! Ben merde alors. »

François, très ému, proposa à son frère d’aller déposer ses affaires dans la chambre d’ami. Le jeune homme le prévint qu’ensuite il devait sortir et qu’il rentrerait certainement tard. Le professeur lui dit de sonner quand il rentrerait, quelle que soit l’heure. Et lui donna aussi son numéro de portable au cas où il ne serait pas à la maison. Il lui ferait un double des clés au plus vite. Ethan le remercia et les quitta en rigolant, en leur disant qu’il les laissait à leurs « occupations », en insistant bien sur le mot.

Ce garçon avait l’air d’être un sacré phénomène. Dès qu’il fut partit, Julien comprit qu’un gros câlin s’imposait. Son amant était vraiment secoué, il s’occupa de lui comme il l’avait fait pour lui un peu plus tôt. Que c’était dur de se maîtriser pour ne pas le bombarder de questions !

« Julien, ne me laisse pas tout seul, viens t’installer ici quelque temps s’il te plait… » paniqua François.

« Si tu ne voulais pas qu’il s’installe tu aurais dû lui dire… » gronda l’étudiant.

« Oui je voulais mais j’ai peur en même temps, s’il te plait Julien, j’ai besoin de toi », supplia l’enseignant.

« Calme-toi, bien sûr que je vais venir. Je ne te laisserai jamais. Ma mère comprendra. On va aller chercher quelques-unes de mes affaires. Tu veux que j’appelle Angelo pour lui dire que je n’irai pas travailler ce soir ? » proposa le jeune homme.

« Non, vas-y, j’irai chez mamie et je te rejoindrai plus tard. »

« Ok comme tu veux, mais si ça ne va pas tu m’appelles et j’arrive tout de suite, ok ? »

« Oui promis. Merci. On reste encore un peu comme ça, je suis bien là », souffla François, dans les bras de son amant. Cela fit sourire ce dernier qui resserra son étreinte.

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Julien exposa en quelques phrases à sa mère qu’il allait rester chez son amant quelques temps, que ce dernier avait besoin de lui. Il la rassura sur son propre état. Lui dit que tout s’était bien passé et lui demanda d’expliquer la situation aux jumeaux. Comme son fils avait en effet l’air en pleine forme, elle accepta sans discuter.

Le professeur ne parla pratiquement pas de l’après-midi, perdu dans ses pensées, le regard paniqué. L’étudiant était vraiment très inquiet. Il rangea les quelques affaires qu’il avait ramenées de chez lui et prépara un petit truc pour le dîner avant de partir travailler.

Dès qu’ils eurent mangé, comme Julien avait encore un peu de temps avant de devoir s’en aller, ils se réinstallèrent sur le canapé. François aurait bien pu étouffer tellement son amant le serrait fort contre son cœur. C’était tout ce qu’il pouvait faire pour l’instant. Il se sentait impuissant face à la détresse de son aimé et ce dernier s’en rendit compte. Il tenta alors de le rassurer.

« Merci de ne jamais poser de questions. D’attendre que je sois prêt à en parler. Je me doute que tu dois beaucoup t’interroger et que ce n’est pas facile pour toi… » apprécia l’enseignant.

« Ce que je souhaite par-dessus tout c’est que tu ailles mieux », répondit le jeune homme en l’embrassant sur le front.

« Tu es vraiment adorable, j’ai beaucoup de chance », clama l’aîné.

« Je sais, je sais… » plaisanta Julien, histoire de détendre l’atmosphère. Ça marchait toujours et comme à chaque fois, François sourit.

« Tu es sûr que tu ne veux pas que j’appelle Angelo ? » interrogea le plus jeune.

« Il ne sera pas fâché ? Tu ne risques pas ta place ? » s’inquiéta le professeur.

« Non, il est très compréhensif ne t’en fais pas. »

Angelo râla un peu pour la forme, surtout parce que c’était samedi et qu’il prévenait à la dernière minute. Il autorisa son absence, bien entendu, mais lui précisa bien que dimanche il devrait être là sans faute.

Ils se rendirent ensemble chez Camille et lui expliquèrent l’arrivée d’Ethan. Elle fut bouleversée mais heureuse que François ait une chance de retrouver son frère. Cependant l’enseignant, lui, n’arrivait pas à se calmer, il avait peur. Peur que son frère se moque de lui, qu’il soit venu dans de mauvaises intentions. Il était fatigué d’être blessé. Il se sentait enfin mieux depuis qu’il était avec Julien, il n’avait pas envie que tout s’écroule à nouveau. Camille essaya de le rassurer de son mieux et son petit ami lui promit qu’il le protègerait quoi qu’il arrive.

Ils s’engagèrent envers la mamie à revenir lui rendre visite en compagnie d’Ethan le plus rapidement possible.

Ils rentrèrent directement se coucher, François voulait retrouver l’étreinte rassurante de Julien. Dans le lit, Julien passait et repassait la main dans les cheveux de son amour, ce qui avait le don de l’apaiser. Il se décida alors à dévoiler un peu de son passé.

« Mes parents m’ont toujours détesté. Ils adoraient ma sœur et mon petit frère, surtout ma sœur. Elle est morte quand j’avais seize ans, elle en avait douze, Ethan huit. Elle s’appelait Kathy. Je suis parti de chez moi à ce moment là. Ethan ne doit pas avoir beaucoup de souvenir de moi, en dehors de ce que les parents lui auront raconté, il était trop petit. Il se comportait de la même façon que nos parents avec moi. Mais c’est normal, il était petit et faisait comme eux. »

Jusqu’à la naissance de sa sœur, François avait pensé que la vie qu’il menait était normale, que tous les parents devaient être comme les siens. Les autres enfants de l’école ne disaient rien, mais c’était probablement pareil chez eux. Lorsque Kathy était arrivée, ç’avait été encore plus difficile pour lui, son père et sa mère étaient devenus encore plus durs et froids. Par contre ils couvaient d’amour sa nouvelle petite sœur. Il était content pour elle mais terriblement jaloux aussi. Peut être qu’ils n’avaient pas voulu de garçon… mais juste une fille ? Malgré sa rancœur, il s’était beaucoup attaché à elle. Elle qui lui faisait toujours de beaux sourires, les plus beaux du monde. Et en dépit de tous les efforts de ses parents pour lui monter la tête contre lui, comme ils l’avaient fait plus tard avec Ethan, sa sœur était toujours restée gentille avec lui. A la naissance de son cadet, la situation s’était encore aggravée. Ce n’était visiblement pas le fait qu’il soit né garçon qui était un problème. Pourquoi était-il le seul que ses parents n’aimaient pas ? Et ce petit monstre qui en rajoutait, il devenait aussi désagréable que son père et sa mère. Lorsque Kathy mourut, il crut mourir lui aussi. Elle était devenue sa raison de vivre, il ne voulait plus continuer sans elle.

« Tu as peur de ce que ton frère peut réellement penser de toi ? » questionna l’étudiant, se doutant que c’était ce qui tracassait son amant. Il se demandait bien pourquoi ses parents auraient aimés deux de leurs enfants et pas l’aîné, il trouvait cela étrange.

« Oui », souffla l’enseignant.

« Tout va bien se passer. Il va apprendre à te connaître maintenant, peu importe ce qu’ils lui auront dit, il se fera sa propre opinion. Et il verra que tu es l’homme le plus merveilleux du monde », le rassura le jeune homme.

Le professeur le remercia d’un baiser et ils s’endormirent peu après.

À suivre…

 
 
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