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Le bonheur arrivera un jour
Par Yamaneko
Originales  -  Romance  -  fr
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Chapitre 13

Chapitre 13

C’est Julien qui ouvrit à Ethan lorsqu’il sonna pendant la nuit, François ne se réveilla pas, trop épuisé par le stress. L’étudiant et le frère de son amant discutèrent un moment au salon avant de rejoindre leur chambre respective.

« Ça ne t’embête pas trop que je m’impose dans votre vie ? » interrogea Ethan.

« Au contraire, je trouve ça super que vous vous retrouviez. J’espère juste que ça se passera bien, je ne te connais pas ne le prends pas mal… » expliqua le petit ami.

« Tu l’aimes vraiment, hein ! » sourit le jeune homme.

« Plus que tout. »

« Ça se voit, tu veux le protéger c’est bien. Rassure-toi je ne lui veux rien de mal. Je regrette de ne pas avoir été là pour lui plus tôt. J’étais trop petit, je ne comprenais rien et je croyais tout ce que mes parents disaient. Il a dû se sentir vraiment seul. Dans mes souvenirs c’était un garçon calme, triste, gentil et timide. Il ne se plaignait jamais, ça a dû être dur pour lui de toujours tout garder sans en parler à personne. Moi, avec mon caractère de cochon, j’aurais explosé vite fait. Je réalise seulement tout ça maintenant, quel con j’ai été », se reprocha le frère.

« Ne dis pas ça, on ne peut pas demander à un enfant de raisonner en adulte. Tu es là maintenant, c’est tout ce qui compte. »

« T’es un chouette gars, je comprends qu’il ait craqué pour toi. Tu es beau mec en plus, pas trop mon genre mais beau mec. » sourit le cadet de François en lui faisant un clin d’œil.

« Pas trop ton genre ? Pourquoi tu es gay ? » questionna l’étudiant.

Julien n’avait pas imaginé un instant que le jeune motard puisse être homosexuel. Bien que personne n’ait sa sexualité tatouée sur le front, il trouvait que ce garçon avait plutôt l’apparence d’un macho homophobe, comme quoi l’air ne faisait pas la chanson. C’est fou ce que l’on pouvait parfois avoir des clichés complètement stupides en tête. Déjà François, malgré sa fragilité et son attitude qui l’était tout autant, il l’avait pensé parfaitement hétérosexuel ; alors son petit frère qui dégageait une telle virilité…

« Bi, mais mon ex est un mec. Il a été ma relation la plus importante. En fait, c’est lui qui a été le déclencheur de ma dispute avec mes vieux. Je te raconterais bien, mais je ne voudrais pas te choquer… » prévint Ethan.

« J’ai l’esprit très ouvert ne t’en fais pas. »

« Ben en fait, mes vieux sont rentrés à l’improviste… ils m’ont trouvé occupé à fesser mon mec que j’avais attaché au lit, complètement à poil. Imagine leur tête ! Déjà, rien que le fait que je puisse être avec un garçon j’ai eu droit à toutes les insultes du monde, alors en plus, dans cette situation… » rit le frère, pas gêné le moins du monde.

Les yeux de Julien ressemblèrent soudainement à ceux d’une chouette, mais il dut rire quand même. Le naturel d’Ethan l’épatait vraiment.

« Je ne me moque pas, j’imagine la scène. Je suis un peu surpris aussi, tu dis ton ex… vous vous êtes séparés à cause de ça ? »

« Entre autre, oui. On avait d’autres problèmes », souffla-t-il tristement, avant d’ajouter, « tu sais que mes vieux détestent tellement François, qu’ils ont encore réussi à dire que c’était de sa faute ? Que je n’étais qu’un raté comme lui et bla bla bla… »

« Ils vous battaient ? » osa demander l’étudiant, même s’il savait qu’il ne devait pas poser de question. Mais le garçon avait l’air d’avoir envie de parler alors pourquoi pas…

« Non jamais. Je ne crois pas qu’ils aient un jour battu François non plus, mais à la limite il aurait peut être préféré. Ils l’ignoraient, c’est comme s’il n’était pas là. Il n’y avait que ma sœur et moi, lui, il était invisible. Ils ne l’appelaient même pas pour les repas, il devait toujours se débrouiller seul pour tout. Ils ne lui parlaient jamais, la seule fois où je les ai entendus lui adresser la parole c’est quand ma sœur est morte, ils lui ont hurlé des insultes et je ne l’ai jamais revu, je ne sais pas au juste ce qu’ils lui ont dit parce qu’on m’a éloigné. Je lui en ai voulu d’être parti, de m’avoir laissé seul. Je ne m’inquiétais pas de ce qu’il pouvait ressentir, je ne pensais qu’à moi. Après son départ, je n’ai plus entendu que des remarques comme quoi ma sœur était tellement parfaite… Je n’ai jamais pensé une seule fois à la possible souffrance de mon frère, seul de son côté. Comment on peut faire autant de différence entre ses enfants et pourquoi ? Surtout que François avait toujours les meilleurs résultats à l’école, il était sage et gentil. C’était loin d’être mon cas. J’aimerais tellement savoir pourquoi… » soupira le plus jeune de lassitude en prenant sa tête entre ses mains, les coudes sur les genoux.

François était debout contre le mur, il avait écouté la conversation mais n’avait pas voulu interrompre son frère. Il avait l’air d’avoir besoin de parler. D’après ce qu’il avait pu entendre son cadet avec l’air de s’être réellement inquiété pour lui. Il était donc sincère ? Il les fit sursauter en les rejoignant, ils ne l’avaient pas entendu arriver.

« On t’a réveillé ? » demanda Julien.

« Tu n’étais plus dans le lit, je suis venu voir où tu étais », expliqua son amant.

« Peur que je te vole ton chéri ? » taquina son frère.

« Non, j’ai une entière confiance en lui. Pourquoi, tu es gay ? » demanda le professeur, surpris.

« Bi. »

« Mmm, tu t’es fait virer à cause de ça ? »

« En quelque sorte, Julien te donnera les détails. Je lui ai tout raconté. »

« Tu veux vraiment savoir pourquoi ils étaient comme ça avec moi ? » questionna l’enseignant, décidé à parler, surprenant les deux plus jeunes qui ne s’attendaient pas à cette question.

« Pourquoi, tu le sais ? Il y a une raison ? J’ai du mal à croire qu’il puisse y avoir une raison pour que des parents agissent de cette façon avec leur enfant », clama son frère.

Julien et Ethan allaient enfin savoir, François avait l’air calme mais son amant savait qu’intérieurement une tempête devait se déchaîner.

« Il y en a pourtant une. Je ne suis que ton demi-frère, je suis le fils d’un homme qui a violé notre mère. Elle m’a toujours haï parce qu’elle voyait constamment son violeur en moi. Pareil pour notre père, enfin… ton père. Ils étaient trop catholiques pour penser à l’avortement. En un sens, je peux comprendre leur haine. Après tout, je ne peux pas vraiment me plaindre. Ils n’ont jamais levé la main sur moi et j’ai toujours eu des vêtements propres, un toit, je n’ai jamais eu faim non plus. Ils se contentaient de m’ignorer ou m’insulter, c’est pas si terrible », exposa l’aîné, comme pour les excuser.

Ethan et Julien étaient abasourdis par ce qu’ils venaient d’entendre. François avait dû vivre avec ce poids sur les épaules. Comme si la vie qu’il avait eue n’était pas suffisamment dure. Supporter le fait d’être l’enfant d’un violeur, cela rajoutait à sa peine. Le jeune motard était furieux que son aîné se rabaisse de cette façon, enfin plutôt qu’il les excuse. Mais il ne dit rien, ne voulant pas que François se referme comme une huître. Julien quant à lui était troublé, il se demandait s’il avait été une fille et qu’il était tombé enceinte à l’époque, comment aurait-il réagi envers l’enfant ? Il se dit rapidement que l’enfant n’y aurait été pour rien et qu’il ne lui aurait jamais fait de mal. Mais il n’en était pas absolument sûr, peut être que s’il avait reconnu son beau père en lui… Il ne savait pas. Ne voulant plus penser à cela, il se secoua intérieurement en se disant que de toute façon, il était un garçon et que la question ne se posait pas. Il fallait qu’il chasse cette idée de son esprit avant d’inquiéter son amant.

« Tu as toujours su qu’on n’avait pas le même père ? » interrogea le frère.

« Ils me l’ont dit au décès de Kathy. »

« Comment ils ont pu te faire ça ! Comme si tu y pouvais quelque chose, je les déteste. Je regrette de ne pas avoir été ton grand frère au lieu d’un enfant, je t’aurais pris avec moi et on serait restés ensemble, sans ces connards ! En plus, te le dire à ce moment là, je sais que tu adorais Kathy, tu devait déjà souffrir suffisamment de sa mort ! » s’emporta Ethan.

François pleurait de nouveau, il était très touché par ce que son petit frère venait de dire. Il l’acceptait, lui. Comme sa grand-mère l’avait fait auparavant. Et il avait Julien aussi, tout irait bien pour lui maintenant. Sa vie changeait enfin.

« Merci Ethan, tu n’imagines pas à quel point tes paroles me touchent. Il n’est pas trop tard pour nous, nous sommes là tous les deux maintenant. On va tout reprendre à zéro », soupira-t-il avec soulagement.

Son cadet confirma ses dires et ils se souhaitèrent tous une bonne nuit, avant de retourner se coucher.

Julien raconta alors le début de leur conversation à François, le passage avec le petit ami. Celui-ci dut rire en imaginant la tête des parents devant un pareil tableau, mais il redevint vite sérieux. Il se décida alors à parler une bonne fois pour toute. Il raconta à quel point ça avait été dur pour lui de toujours être transparent et que les uniques et rares regards qu’il recevait étaient pleins de haines. Son soleil c’était sa sœur, elle était toujours gentille avec lui, ils s’adoraient, quoi que puissent faire ses parents pour l’éloigner elle était toujours là. Quand elle était morte il avait été anéanti. Et comme ci cela ne suffisait pas, ses parents lui avaient aussi reproché sa mort, tout était toujours de sa faute. Une leucémie l’avait emportée, comme s’il pouvait être responsable de cela. Ce jour-là, ils lui avaient déballé ses origines, ils l’avaient insulté comme il n’était pas possible de l’imaginer et ils lui avaient dit qu’il ne voulait plus jamais le revoir. Il avait alors fait une tentative de suicide, malgré la promesse qu’il avait faite à sa sœur avant qu’elle ne meure. Elle lui avait demandé de ne jamais faire de bêtise, que la vie était trop précieuse et qu’il devait vivre pour elle qui allait mourir. Mais c’était trop dur pour lui, il ne voulait plus être seul. Et sans elle, il l’était complètement. Il se sentait tellement minable, même son suicide il l’avait raté. Ses parents avaient raison, il n’était bon à rien.

Camille l’avait recueilli et lui avait fait promettre à elle aussi qu’il ne recommencerait jamais une telle folie. Il avait appris à connaître cette merveilleuse grand-mère, qu’il n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer avant l’enterrement de Kathy. Ses parents ne lui parlaient plus depuis très longtemps. Il avait trouvé en elle seule, la famille aimante qu’il avait toujours désirée.

Il avait fait des études et épousé la première fille qui s’était intéressée à lui. Habitué à être seul étant enfant, il l’était resté. Il ne s’était pas fait d’ami et les autres le trouvaient bizarre. Il avait connu quelques aventures d’un soir mais rien de plus. On s’intéressait à lui pour son physique, ses conquêtes n’avaient pas vraiment envie d’apprendre à le connaître, il était trop étrange.

Julien souffrait tellement pour François, il trouvait sa situation aussi dure sinon plus que la sienne. Lui avait souffert une période de sa vie, mais l’existence toute entière de François n’avait été qu’un cauchemar. Il lui fit la promesse qu’à présent tout cela était bien fini et qu’il allait tout faire pour qu’il devienne l’homme le plus heureux du monde. Maintenant qu’ils étaient tout deux libérés de leur passé, la vie allait enfin leur sourire, il en était sûr. Il le câlina et lui chuchota des mots d’amour jusqu’à ce qu’ils se rendorment, épuisés.

Les jours qui suivirent se passèrent bien. Ethan continuait à aller à l’école de son côté et le train- train quotidien se déroulait bien pour chacun d’eux. Julien n’avait pas encore eu l’occasion de présenter le frère de François à ses copains, par contre il avait déjà rencontré Hélène et sa mamie. Les retrouvailles avec Camille s’étaient bien passées, elle avait proposé qu’il reste vivre avec elle pour laisser les deux autres en amoureux. Mais François avait proposé de son côté qu’elle vienne plutôt vivre avec eux également, que la maison était assez grande. Elle finit par accepter et loua son appartement aux jumeaux qui y trouvèrent leur compte aussi.

Julien retourna chez lui, la situation s’étant stabilisée. Ça fit un peu de peine à François mais il comprit qu’il était encore un peu trop tôt pour eux pour vivre ensemble. Julien voulait surtout qu’il passe plus de temps en famille, ils s’entendaient tous très bien, mais c’était souvent vers lui que se tournait Ethan, il voulait qu’il apprenne à aller avant tout vers son frère. En plus, il avait un peu de remords de laisser sa mère seule maintenant que les jumeaux étaient partis.

Une fois qu’il avait appris que l’étudiant ne vivait pas réellement là, le motard avait montré son mauvais caractère. Son frère avait eu peur de lui au point de ne pas vouloir rester seul en sa compagnie ? Comme s’il était venu pour l’assassiner ! Fallait tout entendre… Il avait boudé comme un gamin pendant toute une journée. Passée leur surprise, Julien et François en avaient beaucoup ri.

À suivre…

 
 
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