CHAPITRE II

Mauvaise surprise

Nous sommes vendredi, le dernier jour de cette semaine de cours. Vincent me téléphona pour m'annoncer que ses parents avaient accepté – pour une fois – que Raphaël vienne samedi. Je hurlais de joie dans le combiné, et Vincent me dit de me calmer, ce que je fit immédiatement. Je lui dis "à demain" et raccrochai.

Le lendemain, Vincent, Raphaël et Anaïs débarquèrent chez moi, Kévin et Axel étaient là aussi. La bise, le serrage de mains, les plaisanteries, puis nous sommes sortis nous promener.

Une balade sans anicroche, pour nous, c'est pas super, et ben là, y a rien eu. A 17h nous sommes rentrés chez Vincent pour que je récupère des livres que je lui avais prêtés. Nous entrâmes chez lui et, bien que la télé soit allumée, il n'y avait aucune traces de ses parents.

- Ils n'auraient pas laissé la télé allumée s'il n'y a personne. Et de toute façon la voiture est là.

- Mais Patau est dans sa niche Anaïs, lui fit remarquer Vincent.

- C'est vrai, c'est bizarre, acquiesça Axel.

- Et c'est parfaitement normal, dit une voix derrière nous.

A ce moment là, une créature d'apparence presque humaine apparut. Il avait les oreilles pointues comme un Elfe, une peau noir de jais, des yeux totalement dorés et des ongles rouge sang très courts. Il était vêtu d'un grand manteau bleu marine. Il nous fit face et reprit:

- Vos parents ont été kidnappés avec ton frère Gaëlle et les tiens Raphaël. Mais il me semble que j'ai oublié quelqu'un. La petite qui est à côté de toi Vincent, car je ne veux personne qui soit normal dans votre groupe.

Sur ce, il enveloppa Anaïs d'un cercle de cercle de feu, alla vers elle et la prit dans ses bras. Elle n'avait apparemment pas peur. Quand ils furent sortis du cercle, Anaïs explosa les bras de la créature, et retomba par terre. Elle essaya ensuite de l'électrocuter mais il disparut et sa voix, venue d'outre-tombe, nous avertit:

- Tous les gens que vous croiserez, même si, de loin, ils paraissent normaux, se transformeront en zombis jusqu'à ce que vous vous dérobiez à leur vue. Autre chose, je reviendrais vous dire où j'ai emmené vos parents, je n'ai pas encore décidé! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah!

Nous restâmes perplexes, Anaïs était dans mes bras et Vincent à côté, nous regardâmes les garçons, Kévin, Axel et Raphaël s'interrogèrent du regard et se fut Axel qui rompis le silence:

- Et puis?

- On va devoir l'attendre, pour savoir où sont nos parents, répondit faiblement Vincent

- Parce que cela ne t'intéresse pas, à toi, une vie sans parents? Demanda naïvement Anaïs

- Cela nous intéresse tous, lui dit doucement Kévin qui s'était rapproché et accroupi près de nous, mais au bout d'un moment, il faut bien avoir les parents sur le dos, pour nous faire la morale, pour nous dire fais ceci, fais cela, Que se passe-t-il, pourquoi pleure-tu. Les parents sont les gendarmes de la maison et même si l'on aime la liberté, on ne peut pas s'en passer.

- Parce que c'est grâce aux parents que l'on apprend la plupart des choses, notamment l'amour fraternel. On en a toujours besoin, compléta Vincent.

- Désolée

- Tu n'a pas à t'excuser Anaïs, mais tu dois comprendre que c'est important, et surtout vital, de se faire aimer, l'excusai-je

Anaïs acquit.

- Ne devrions nous pas rester ici le ,temps qu'il revienne, proposa Axel

- Peut-être, mais les gens qui viendrons nous voir? s'enquit Kévin

- On ne leur ouvrira pas la porte, c'est tout, simplifia Anaïs

- Mais la créature a dit que les gens que nous croiseront deviennent des zombis s'ils nous voient! répliquai-je

- De cela, on n'en ait pas sur, ce n'est peut-être que du bluff pour nous faire peur, me répondit Kévin

- Eh bah! On a qu'à aller voir! S'exclama Anaïs

- C'est cela, vas-y, et tu nous en diras des nouvelles! Lui rétorqua Vincent

- Pas question que j'y aille toute seule!

- Kévin? Axel? demanda Vincent

- Ok, je suis partant! Lui rétorqua Axel

- Bon, ben, allez-y; on vous attend, leur dis-je

- C'est çà! Clama Axel

Ils sortirent pendant que nous nous concertions.

- On va devoir attendre? Demandai-je

- Oui, mais ce qui est sur, c'est que nous devons aller chercher deux personnes qui nous serons d'une grande aide, fit Vincent

- Hein! Qui? S'enchérit Raphaël

- Mathieu et Élodie, mon cousin et ma cousine qui…

- Il vaudrait mieux en effet, dit Anaïs en arrivant

- Ils deviennent des zombies, ils ont faillit lui arracher la tête, compléta Axel

- Bon, ben, on aura plus qu'a utilisé la formule de transport, annonça Vincent

- Ça y est, je vais encore avoir le mal de mer, me plaignais-je

- Oh ça va, pas besoin de te plaindre, me renvoya Vincent

- Je me plains si je veux. A chaque fois c'est la même chose, quand on fais cette formule j'ai tellement vidé mon énergie qu'après je me sens mal! M'énervai-je

- Eh, c'est bon Gaëlle, pas besoin de t'énervée, me rabroua Vincent

- Je ne suis pas énervée, je suis juste un peu sur les nerf, c'est tout, hurlai-je les larmes aux yeux. Je pète juste un peu les plombs parce que je sais que ma famille a été enlevée.

Je commençai à pleurer, Vincent me prit dans ses bras, me demanda pardon tout en me disant de me calmer. Je m'excusai à mon tour, tout bas. Raphaël c'était approché et Vincent m'avait confiée à lui, il me serra doucement dans ses bras puis par soucis de pudeur je me dégageai légèrement mais restant tout de même accrochée à lui.