Chapitre 4 : La réconciliation
James s’impatientait sur place… plus que deux semaines, deux misérables semaines… quinze jours !! Et là, il ferait sa fête à sa femme sans aucun problème ! Le plus dur avait vraiment été la construction des fondations, jamais il n’avait pensé mettre autant de temps mais aujourd’hui, il ne regrettait pas. Il ne restait que la finition des murs de la chambre et on pouvait s’attaquer au toit. Une semaine avait prévu Elisabeth, James espérait qu’ils mettraient moins de temps que ça. Sirius commençait à être en manque de ses soirées galantes et James savait qu’il en était de même pour Remus même si ce dernier ne s’en plaignait pas. Il songea avec un sourire aux courses qu’ils allaient devoir faire ensemble pour la chambre. Parce qu’il fallait non seulement qu’elle soit faite mais aussi meublée, et qui voulait dire meuble voulait dire affaires à ranger. Tout cela promettait d’être vraiment hilarant. Rien que de voir Sirius dans un magasin pour bébé était une image comique dans l’esprit de James.
Plusieurs fois, James s’était repassé l’échographie, il ne s’en lassait pas même si il voyait toujours la même chose, c’était toujours aussi émouvant pour lui.
Lily comptait les jours qui la séparaient du point de non-retour qu’elle s’était fixé, quinze jours… plus que quinze et elle irait faire sa vie toute seule dans Londres avec son petit garçon. Les rondes se passaient assez bien, ses collègues étaient vraiment sympas avec elle, jamais à la contredire ou à l’ennuyer… c’était l’idéal. Souvent, en rentrant, elle parlait avec Gabrielle. Cette dernière passait depuis un bon mois toutes ses soirées toute seule, Remus étant à chaque fois chez Sirius ou chez James. Lily trouvait particulièrement dur que Remus soit toujours monopolisé par ses copains et qu’il ne fasse plus attention à son amie. Mais ce que Lily ne savait pas, c’est que Gabrielle faisait payer cher son absence à Remus, en effet ce dernier était obligé de faire du sport de chambre toutes les nuits. C’était une punition horrible !!
James, de son côté, avait un petit aperçu d’une grossesse avec celle d’Alice. Franck avait de plus en plus de mal avec sa femme, cette dernière avait toujours quelques gestes très suggestifs qui l’empêchait de vraiment se concentrer sur ses rondes. Il n’y avait pas que Lily qui souffrait de libido excessive, Alice aussi apparemment. Quand on voyait l’état de fatigue de Franck, on se doutait bien qu’elle était vraiment active.
« Tu sais, quelque fois, je t’envie un peu James… j’en peux plus, elle est infatigable mais pas moi ! -Allez, ça va bientôt passer non ? -Bah en tout cas ça n’a pas l’air de passer… un mois qu’elle est dans cet état, moi je suis vidé. -Mais non, allez, reprends un peu de courage, tu es un homme. -J’aimerais bien t’y voir toi, quand tu vas la récupérer, tu vas vite comprendre ta douleur, je peux te le dire. -En tout cas elle me manque comme un fou… je ne peux pas vivre sans elle. -Moi non plus, je ne pourrais pas vivre sans Alice, tu en es où pour la surprise ? -Encore un peu moins d’une semaine pour la finition du toit et ensuite une semaine pour décorer et tout meubler. -Et tu vas vraiment faire ça à la manière moldue ? Je t’admire James. -Non, je ne devrais pas être admiré, j’ai été un idiot et je me rattrape, en espérant qu’il ne soit pas trop tard. -Non, je suis sûr qu’elle t’aime. -Souvent je la vois dans la rue, le visage triste, et je n’ai qu’une seule envie c’est de la serrer dans mes bras et lui souffler des choses réconfortantes mais je ne veux pas tant que la chambre n’est pas finie. Dans treize jours, tout sera fini j’espère. -Tu tiens les comptes ? -Oui, je tiens même le décompte des heures, j’irai la voir quand elle aura fini sa ronde. -En pleine nuit ? -Oui, je ne veux plus passer mes nuits seul tu comprends ? -Je comprends parfaitement. Je comprends aussi que le canapé n’est pas l’endroit le plus agréable pour dormir. -M’en parle pas. Je n’ai jamais eu aussi mal au dos, quoique maintenant je commence à m’y habituer, au bout d’un mois on s’habitue à tout. »
La semaine se déroula assez rapidement et le samedi soir, les quatre garçons et Elisabeth regardaient leur travail avec un sourire très satisfait. Tout était enfin terminé, James n’en revenait pas, la chambre du bébé était assez grande, on la traversait en une dizaine de pas. Les murs étaient encore vide de décoration et la pièce était vide, tout comme la nouvelle bibliothèque.
« Bon les garçons, je vais devoir vous laissez là, ma part du marché est terminée. Tu as une magnifique chambre d’enfant James, il ne te manque plus que ta femme et ton fils. Je te souhaite bonne chance pour la récupérer et j’espère que tu m’inviteras une fois que tout sera décoré !! -Pas de problème Elisabeth, ça a été vraiment très agréable de travailler avec toi, j’ai vraiment passé un super mois avec toi à mes côtés. Je pense honnêtement que sans toi, cette maison aurait été détruite si on avait voulu essayer tout seul. -Je pense aussi que la maison n’aurait pas tenu le choc, surtout avec tes premiers plans, mais l’important c’est que maintenant c’est fini et vraiment très joli. J’ai toujours trouvé ta maison très accueillante et bien décorée. -C’est Lily qui a fait une très grande partie, je me rattrape comme ça. -Tu as bien raison, acquiesça Elisabeth, Remus, tu as toujours été le plus sérieux pendant le mois… enfin sauf quand on commence à parler de Gabrielle bien sûr, là on voit quand même que tu es vraiment un mec. -Merci, dit-il complètement rouge, tu aurais pu oublier ton dernier commentaire tout de même. -Oh non c’est vraiment trop facile de te faire rougir. -Après Lily, toi aussi tu t’y mets… pour la peine je vais rentrer et retrouver Gabrielle. -Mais non, ne le prends pas mal. Peter, le plus discret et celui qui est toujours prêt à aider, je ne t’ai pas beaucoup vu, mais je suis contente de t’avoir connu. -Merci Elisabeth, c’est réciproque, je suis content d’avoir fait ta connaissance. -Et Sirius pour finir, le blagueur incapable d’être sérieux. -Tu me flattes Elisabeth, je n’en attendais pas moins de ta part, lui fit-il en souriant. -Bon allez, sur ces belles paroles je vais y aller. Encore une fois, je suis vraiment contente d’avoir travaillé avec vous. »
Avant qu’elle ne parte, Sirius la prit dans ses bras et l’embrassa doucement sur les lèvres.
« J’espère qu’on se reverra quand même, bientôt. -J’en serais vraiment heureuse, dit-elle en l’embrassant à son tour. »
Elisabeth transplanna et tous se retournèrent vers Sirius qui avait un doux sourire sur les lèvres.
« Je me disais aussi… murmura Remus assez fort pour se faire entendre de tous. -Qu’est-ce que tu te disais Lunard ? répliqua Sirius. -Je me demandais en fait comment tu avais pu rester sans copine tout ce temps, un long mois, en fait c’est parce que tu voyais Elisabeth tous les jours. -Elle m’a charmé, elle est belle et sympa, sérieuse et rieuse à la fois, elle possède un charme bien à elle que… -Que tu es tombé sous le charme. -C’est exact James, vous avez vu elle m’a embrassé aussi !! C’était doux, elle a un petit goût de pomme. -De pomme ? Demanda Peter. -Oui de pomme bien mûre et sucrée. -Tu délire là Sirius, tenta James. -Mais non je ne délire pas, vous ne trouvez pas qu’elle a un goût de pomme ? -Excuse-moi mais pour ma part, je préfère Lily, je ne veux pas tenter d’embrasser quelqu’un d’autre. -Quant à moi j’ai Gabrielle qui m’attend donc je vais faire comme si je n’avais rien entendu et je file. -Moi, elle ne me tente pas du tout, surtout si le grand Sirius Black est après elle. De toute manière, ce n’est pas vraiment mon genre de filles. -Comme si vous pouviez touchez à Elisabeth, il en est hors de question, c’est chasse gardée, s’insurgea Sirius. -Je te signale que c’est toi-même qui nous l’as plus ou moins proposée, lui glissa James. -Jamais je n’aurais fait ça voyons. -C’est bien l’une des première fois que tu réagis comme ça face à une fille, il n’y avait qu’Anne qui te faisait réagir de la sorte et encore c’était en sixième année… ça remonte à loin. N’essaie pas de tout gâcher comme tu as tout gâché avec Anne. -Merci James. -Et puis une relation sérieuse ne peut t’apporter que du bonheur, confirma Remus. -Pas trop de disputes non plus, conseilla James, mais c’est vrai qu’une relation sérieuse est vraiment quelque chose d’extraordinaire. Bon les gars, je viens vous cherchez dès l’aube demain matin, c’est dimanche et c’est mission courses !! -Mission courses ? s’inquiéta Peter. -Oui, mission courses, on va acheter de quoi faire la déco dans la chambre et dans la bibliothèque. Je pense que ça serait bien qu’on achète ensuite tout ce qu’on veut pour meubler, comme ça on n’aura qu’à faire les courses une seule fois. -Tu vas prendre combien de gallions sur toi pour tout ça ? -Le prix n’est pas vraiment un problème Peter, j’ai de l’argent alors autant en profiter et je ne vais pas prendre d’argent sur moi, quand les sommes sont trop importantes j’ai juste un parchemin à signer comme quoi je dois bien cette somme au propriétaire. Notre signature est une emprunte magique inimitable, c’est un système assez sûr. -Ouais, ma famille faisait pareil mais ce qu’on achetait n’était pas vraiment des affaires pour bébé, s’exclama Sirius. -Je ne connaissais pas ce système, répliqua Remus, faut dire que je n’ai jamais dépensé des sommes astronomiques dans un magasin. -Ma mère m’en avait parlé une seule fois mais je ne fais pas non plus de grosses dépenses. -Eh bien demain on va faire des dépenses astronomiques, mon fils en vaut vraiment le coup et puis c’est aussi pour Lily et pour elle, je serais capable de décrocher la lune. -Tu es tellement romantique, j’ai presque envie de pleurer, s’exclama théâtralement Sirius. -Tu rigoleras moins quand je te lèverai à coup de seaux d’eau glacée demain matin. -Tu n’oserais pas tout de même ? -Bien sûr que si et j’oserai sur chacun de vous. -Si tu mets un pied chez moi James Potter, tu vas le sentir passer, s’écria Remus. -Ma mère risque de prendre peur si elle te voit, elle est un peu insomniaque. -Je vous le dis, rendez-vous à huit heures ici. -James, les magasins ne seront pas ouverts à cette heure-là voyons !! -Non Remus mais il faut déjà dresser une liste de tout ce qu’on voudra. Et le plus, c’est que les magasins sorciers sont ouverts dimanche toute la journée. Par contre, il faut que tu fasses tout pour que Gabrielle et Lily n’aillent pas se promener à Pré-au-Lard, ce serait dommage de gâcher la surprise de cette manière-là tout de même, surtout qu’on est tellement proches du but. -James, puisque apparemment tu vas me bloquer tout le week-end, tu crois qu’Elisabeth pourrait venir nous aider ? -Pourquoi pas, il n’y a aucun problème pour moi. Remus, je sais que tu ne peux pas voir Gabrielle mais la décoration nous prendra moins de temps et on finira sûrement bien avant minuit, donc avant que Lily rentre, je pense que tu peux emmener Gabrielle. Si elle promet de tenir sa langue. -C’est vrai ? s’exclama Remus ravi. -Oui, je n’ai plus le droit de te séparer d’elle ainsi ; avant, vu qu’on finissait souvent après minuit, je ne voulais pas que Lily se doute de quelque chose si tu emmenais Gabrielle ici tous les soirs. Mais maintenant, si vous rentrez avant elle, je ne vois pas le problème et on avancera d’autant plus vite. -Merci James, dit Remus avec un doux sourire. -Je ne demande qu’une chose, ne vous tripatouillez pas trop devant moi…. -Qu’on se tripatouille ? -Oui, c’est énervant quand on voit un couple tout le temps ensemble et qu’on ne peut pas être avec sa moitié. -Ne t’inquiète pas, en plus elle sera vraiment ravie d’apprendre la surprise que tu feras à Lily. -Allez tous au lit, demain huit heure pile ici, s’il y a un retardataire je mets ma menace à exécution. »
Remus rentra avec un sourire mystérieux plaqué sur ses lèvres. Gabrielle était là avec Lily dans le salon en train de discuter tranquillement, Lily serait bientôt à son cinquième mois de grossesse et son ventre s’arrondissait, Remus avait constaté qu’elle avait commencé à prendre des vêtements pour femmes enceintes.
« Alors toujours avec ton rendez-vous mystère ? dit Lily voyant Remus enfin revenir. -Oui mais c’est bientôt fini, je vais pouvoir passer toutes mes soirées avec ma femme. D’ailleurs je ne sors plus sans Gabrielle, dit-il en l’embrassant dans le cou. -Bon je vais vous laisser et n’oublie pas ce que je t’ai dit Gabrielle, demain je te veux pour moi. -Pas de problème. -Vous faîtes quoi demain ? -On va faire les premiers achats au Chemin de Traverse, juste regarder les pyjamas ou les petites tenues pour le bébé. -Sur le Chemin de Traverse ? C’est une bonne idée, dit-il ravie de la tournure des évènements. -Tu viens avec nous, demanda Lily. -Non, je vais vous laissez entre filles, vous partez à quelle heure ? -Sûrement vers dix heures ou plus tard. -D’accord. »
Lily monta dans sa chambre et Remus regarda Gabrielle dans les yeux. Il vit que celle-ci était mal à l’aise, elle l’était toujours quand elle voulait lui annoncer une chose très importante.
« Ca va te paraître idiot Remus, je ne sais même pas pourquoi je vais te poser la question, je connais déjà la réponse mais je voudrais juste que tu sois franc avec moi. -Qu’est-ce qu’il y a Gabrielle ? -Dis moi juste que tu ne me trompes pas, j’ai une confiance absolue en toi Remus mais c’est plus fort que moi, je ne peux pas m’empêcher d’être jalouse de la personne qui te prend à moi tous les soirs depuis un long mois. -Eh bien, on ne peut pas vraiment considérer que je te trompe avec James quand même. Je te promets que je ne te trompe pas Gabrielle et je comprends pourquoi tu demandes. James veut bien que tu participes à la finition de la surprise parce qu’on rentrera avant minuit donc avant que Lily arrive. -C’est vrai, s’écria-t-elle le sourire aux lèvres. -Oui c’est vrai, bien sûr il ne faudra rien dire à Lily mais je suis sûr que tu vas adorer. -J’ai hâte, on y va dès demain ? -Non, lundi soir, je te signale que demain, tu vas faire du shopping avec la future maman. -Toi tu vas faire quoi ? -Pareil mais avec le futur papa à Pré au Lard et il ne faut absolument pas que Lily nous trouve donc je voudrais que vous ne restiez vraiment que sur le Chemin de Traverse. -Tu m’intrigues, j’ai hâte d’être lundi soir même si je crois avoir ma petite idée sur la question. »
Remus se réveilla un peu avant sept heures et demi et se leva tranquillement. Après une douche rapide et un petit déjeuné frugal, il embrassa une dernière fois Gabrielle et transplanna chez James. Il n’était pas le premier, Peter était déjà là mais Sirius manquait à l’appel.
« J’étais sûr qu’il n’allait pas se réveiller, je le sentais, dit James qui faisait les trente six pas dans la nouvelle bibliothèque. -Il lui reste encore cinq minutes, accorde-lui cinq minutes tout de même, le raisonna Remus. -Mais il faut faire cette liste au plus vite tout de même, après je veux pouvoir passer ma journée à bien choisir le papier, les vêtements et les meubles… -Et on ramène tout ça ici par quel moyen ? s’inquiéta Peter. -Peter, on est des sorciers tout de même, on n’aura qu’à rétrécir le tout. Je pense par contre ne pas prendre tous les meubles aujourd’hui, il faut d’abord que toute la décoration soit faite, le papier peint posé et sec, enfin pour la colle. -On va vraiment faire ça à la moldu alors se désola Sirius qui venait de faire irruption dans la bibliothèque. -Oui Sirius et en une semaine c’est fini. Salut Elisabeth dit-il en voyant la jeune femme derrière Sirius. -Salut les garçons, je ne pensais vraiment pas vous revoir si tôt mais je suis vraiment contente de faire partie de l’aventure. -Demain, tu rencontreras Gabrielle, dit Remus avec un ton enjoué. -Il est fier de sa fiancée lui glissa Sirius à l’oreille. -J’avais remarqué dit-elle. -Vous arrêtez vos messes basses, bon il faut faire la liste, ensuite on partira. -Ca promet d’être une sacré journée, s’exclama joyeusement Elisabeth. »
La liste des courses était interminable, elle faisait plusieurs parchemins, tout ce dont James aurait besoin pour le bébé mais ils avaient décidé de ne s’occuper que de la chambre. Tout ce qui était extérieur, ce serait à lui et à Lily de faire ces courses-là ensemble. Une fois terminée, ils purent prendre le départ pour Pré-au-Lard.
Le plus dur fût bien sûr le choix, il y avait un choix de papiers peints assez impressionnant, James n’aurait jamais cru qu’il y avait autant de type de forêts différentes que cela. Il en choisit finalement une où un cerf faisait son apparition et avait demandé une faveur au vendeur. Au début il ne voulait pas mais James réussit à le convaincre. Au lieu du cerf normal, le papier peint montrait maintenant un cerf avec des fleurs de lys enroulées autour des bois. Puis vint l’achat de la colle, du type de colle que voulait James parce que ce n’était pas du tout le même dans la bibliothèque que dans la chambre. Sirius avait même cru qu’il allait commettre un meurtre mais se fit vite calmer par Elisabeth qui sous un caractère gentil cachait une femme qui savait ce qu’elle voulait. Ils déjeunèrent tous dans un petit restaurant avant d’aller choisir et commander les meubles.
« Vous pensez qu’on se fait livrer les meubles quand ? On aura fini la décoration dans quatre jours ? - Je ne sais pas James mais j’en ai marre… il est dix huit heures passé et on a flâné toute la journée… j’en peux plus… dit Peter. -Je suis dans le même état que Peter, se plaignit Remus, et moi je veux voir Gabrielle. -Tu ne peux pas faire un effort Remus, tu pourrais te passer d’elle au moins une journée ; moi ça va faire quasiment deux mois en tout que je n’ai pas vu Lily… -Excuse moi James mais je ne tiens presque plus debout !! -Moi non plus, s’écria Sirius. -Bon alors dans quatre jours, on a fini la déco, il va quand même falloir accélérer un peu la cadence. -Mais on aura une aide en plus, on sera six, trois en bas dans la bibliothèque et trois en haut dans la chambre, on devrait pouvoir y arriver en quatre jours, après il ne nous reste plus qu’à mettre les meubles. -Et ranger toutes les affaires qu’on a achetées, on n’a pas idée à quel point un bébé peut avoir de vêtements. -Ce n’est pas de ma faute s’ils font des affaires tellement mignonnes pour les bébés, dit James les yeux rêveurs. Surtout ce petit pyjama rouge avec un gros nounours… -Purée James, tu deviens gaga sans que ton fils ne soit là. C’est grave, s’inquiéta Sirius. -Avoue que tu as craqué sur le petit vert avec une grenouille… -J’avoue qu’il était vraiment mignon celui-là. -Bon allez c’est l’heure de rentrer maintenant. Demain on a rendez-vous à quelle heure chez toi ? -Le plus tôt possible, dès que vous avez fini en fait, je serai déjà là avec Sirius. -A demain alors, s’écria Remus qui transplanna directement chez lui. »
Peter partit ensuite et Sirius et Elisabeth s’en allèrent ensemble. James s’étendit un instant dans le canapé puis décida de mettre toutes les nouvelles affaires dans leur chambre, il étala tout sur le grand lit et détailla chaque vêtement. Il aurait tellement aimé faire cela avec Lily. Il espérait vraiment qu’elle aimerait les efforts qu’il faisait, Lily lui manquait, surtout le soir quand il était tout seul comme maintenant. Il décida de mettre le papier peint qui correspondait à la chambre de son fils dedans et celui de la bibliothèque dans celle-ci. Il sépara les différents pots de colle et s’endormit sur le canapé.
« Remus, tu rentres tard pour une dimanche, demanda Lily. -Oui, j’avais quelque chose à faire et vous alors ? Ce shopping n’était pas trop fatiguant ? -Si, je ne peux plus passer la journée debout dans mon état, j’étais assez souvent essoufflée. -Vous me montrez vos achat ? demanda-t-il. -Oui, attends je vais te chercher tout ça, s’écria joyeusement Lily. -Pas trop fatigué ? demanda Gabrielle en voyant le visage de Remus. -Oh si, je ne savais pas que James pouvait être aussi… indécis… c’est horrible de faire du shopping avec lui. -M’en parle pas, j’ai eu la même toute la journée. »
Remus s’installa derrière Gabrielle qui posa sa tête sur le torse de ce dernier.
« On est si bien comme ça, dit-elle en fermant les yeux. -T’endors pas où je fais pareil. -Non toi tu regardes ce qu’on a acheté dès que Lily revient. -Il est hors de question que toi tu puisses dormir et pas moi dit-il en la chatouillant. -Remus… arrête… ce n’est pas drôle… arrête ou je te saute dessus… -Chiche. »
Gabrielle se retourna d’un coup et attaqua Remus à coup de chatouilles et de baisers dans le cou.
« Bon les amoureux, vous vous arrêtez trente petites secondes le temps que je montre à Remus les affaires et après je vous laisse. »
Lily montra la tonne de vêtement que les filles avaient achetés… le bébé pouvait s’habiller avec deux affaires différentes chaque jour pendant au moins trois ans… Lily était vraiment heureuse de pouvoir montrer les petites merveilles. Elle les collait sur son ventre et demandait l’avis de son bébé.
« Tu crois vraiment qu’il va te répondre, plaisanta Remus. -Je suis sûre qu’il est déjà très intelligent, il fait quand même joujou avec ma magie, même Alice n’a pas eu ce genre de problème. -Mais il paraît qu’elle est horrible au travail, enfin ce sont les paroles de James et de Sirius, personne n’ose la contrarier et ou lui faire de la peine… et Franck est fatigué, vidé sont ces propres mots. -Bah au moins Alice peut extérioriser cette tension sexuelle qui l’habite parce que ce n’est vraiment pas évident de vivre figure toi, je vais devenir folle, le premier mec que je trouve mignon, je lui saute dessus. -Je ne pense pas que James soit ravi avec cette idée. -Eh bien il n’a qu’à venir… je suis sa femme, il est censé me satisfaire quand même, de toute manière si il n’a rien fait dimanche, je cherche un appartement à Londres et je commence à organiser ma vie sans lui. -Tu es sérieuse ? Pour vivre toute seule je veux dire. -Bien sûr que je suis sérieuse Remus, je n’ai jamais été aussi sérieuse d’ailleurs, je ne peux pas me permettre de vivre chez vous indéfiniment, vous avez déjà été tellement gentil de m’accueillir autant… je gâche votre vie de couple, pas la peine de mentir, je vous empêche de faire des sorties ou des dîners romantiques. -Mais pas du tout, tu ne gênes pas Lily, je te le promets. -Je suis d’accord avec Gabrielle sur ce point Lily, tu ne nous gêne absolument pas et puis maintenant je sais à quoi m’attendre avec une femme enceinte. -Qu’est-ce que ça veut dire ça ?!?! -Que tout simplement je saurai comment vivre avec Gabrielle et ses hormones. -Tu veux vraiment qu’on ait des enfants, demanda cette dernière émue. -Bien sûr, peut-être pas tout de suite, mais je te l’ai dit Gabrielle, je t’aime et je compte vieillir à tes côtés, si on trouve une potion ou un sortilège pour empêcher de transmettre la lycanthropie je fonderai une famille avec toi. -Je t’aime Remus et même si nous ne pouvons pas avoir d’enfant, ça ne changera jamais rien entre toi et moi. Je sais bien que tu as peur à propos de ta lycanthropie mais sache que pour moi, tu seras toujours uniquement celui que j’aime. Ne te laisse pas marcher sur les pieds à cause de sorciers hautains et mesquins. Tu es un homme à part entière, ne les laisse pas te démonter. -C’est trop beau ce que vous dîtes, je vais pleurer, dit Lily d’une petite voix. Mais Gabrielle a entièrement raison Remus, ne te ruine pas la vie à cause de ta lycanthropie, tu vaux beaucoup mieux que la plupart des sorciers du monde, ne les laisse pas te démoraliser. -Merci les filles, ça compte énormément pour moi ce que vous dîtes. Jamais je n’aurais cru avoir des amis tels que vous et je parle de tout le monde en général. -Bon je vais vous laissez, ne vous couchez pas trop tard, il faut que vous alliez travailler demain. -Merci de nous remonter ainsi le moral Lily, rigola Gabrielle. -De rien !! »
Lily remonta tous ses achats dans sa chambre et s’écroula, morte de fatigue ; elle sauta le dîner pour cette fois là, elle se rattraperait demain de toute manière, son petit garçon lui rappellerait si elle oubliait encore. Remus et Gabrielle dînèrent donc en tête à tête ce soir-là et Gabrielle était impatiente de découvrir la surprise de James, elle espérait vraiment que ce soit ce à quoi elle pensait.
Le lendemain soir arriva très vite et Remus et Gabrielle arrivèrent avant Peter et Elisabeth.
« Alors c’est quoi cette mystérieuse surprise ? -Viens par là dit Remus en dirigeant Gabrielle vers la bibliothèque. -Tu as agrandi la maison ? S’exclama Gabrielle. Je comprends mieux pourquoi ça a duré aussi longtemps, tu comptes faire quoi comme pièce ici ? -Une nouvelle bibliothèque, dit James en arrivant derrière eux. -Sérieux ? Tu vas faire une bibliothèque ? dit Gabrielle choquée. Non sérieusement ? Tu ne vas pas faire une bibliothèque, je ne pense pas que ce soit cela que Lily attend de ta part tu sais. Mais ce n’est pas possible… elle va vraiment te quitter. -Gabrielle arrête de paniquer, dit Remus hilare, suis moi plutôt. »
Remus la fit monter à l’étage et passa dans la chambre de James et Lily, un trou avait été fait pour accéder à la nouvelle chambre. Gabrielle remarqua toute les affaires étalées sur le lit.
« Vous en avez acheté quasiment autant que nous, ce bébé est déjà complètement gâté… j’espère que ce ne sera pas trop un James junior, dit-elle en rigolant. -Avec une mère comme Lily ça m’étonnerait beaucoup quand même. -Tu marques un point, alors cette fois tu me montres quoi, une nouvelle salle de bain ? -Très drôle. »
Ils entrèrent dans la chambre, elle était un peu plus petite que celle de James et de Lily.
« Et voici la chambre de mon fils, s’exclama joyeusement James, je vois déjà le lit par là, l’armoire ici, là je verrais bien la table à langer et… -Waouh il est toujours comme ça ? S’inquiéta Gabrielle. -Oui, depuis un long mois, c’est épuisant à la fin, il irradie de bonheur. -Je comprends pourquoi tu étais déchaîné au lit pendant ce mois-ci. -Qu’est-ce que tu racontes ?! dit Remus rouge comme une petite tomate. -Moi ça m’intéresse beaucoup dit James. -James, j’ai toujours su que tu étais un vrai pervers, dit une voix que Gabrielle ne reconnut pas. Je me présente, Elisabeth, je suis l’architecte, enfin celle qui a aidé à faire les travaux parce que sinon il n’y aurait plus de maison à l’heure qu’il est. -La professionnelle n’est-ce pas ?! Je comprends mieux maintenant, je n’ai jamais cru en cette histoire de cuisine, oh c’était hilarant la tête de Lily quand Remus lui a dit que c’était parce que James avait fait exploser la cuisine. -Tu as dit ça ? S’étrangla James. -Elle t’avait entendu je te signale mais elle n’a pas compris, elle a juste entendu professionnelle. -Oui tu me l’avais déjà dit mais je ne savais pas que tu lui avais dit que j’avais fait exploser la cuisine !! Je me débrouille comme un chef… -Oui c’est pour ça qu’on finit toujours au restaurant quand tu cuisines. -Ca n’est arrivé qu’une seule fois, faudra que je vous réinvite une fois que je serai enfin avec ma femme et mon bébé. -Je vois même des étoiles dans ses yeux s’exclama Gabrielle. -Oui, soupirèrent tous les autres. -Dîtes tout de suite que je suis fatiguant… -Tu es fatiguant James s’exclamèrent-ils tous ensemble. -Bon ce n’est pas tout ça mais il faut s’y mettre, il est évident que je travaille dans la chambre de mon fils et … -Comment sais-tu que c’est un garçon ? Remus, tu avais promis de ne rien dire. -Mais il n’a rien dit, j’ai su qu’elle avait été à son échographie et le médicomage m’en a donné une copie. -Oh, je peux la voir, s’écria Gabrielle en sautillant sur place. -Attends, je te la donne. »
Il revint quelques minutes plus tard et Gabrielle fondit devant ce bébé miniature.
« Oh qu’il est mignon. -Je persiste à dire qu’on ne voit qu’un truc assez difforme quand même. -Tu es tellement goujat quand tu veux dit Elisabeth en le frappant derrière la tête de Sirius -Aïe !! -Ne fais pas ton gros bébé, dit-elle en l’embrassant. -Bon d’accord sourit-il. -Oh vous êtes ensemble ? Depuis quand ? -Avant-hier dit Sirius avec un sourire. -D’accord, dit Gabrielle. -Bon, on va se mettre à travailler sinon je ne récupèrerai jamais ma femme avec vos bêtises. Donc je me mets dans la chambre avec Remus et Sirius, les filles vous faîtes la bibliothèque et quand Peter arrivera, dîtes lui qu’il se mette avec vous. -Mais ce n’est pas juste s’écrièrent-ils tous ensemble. -Je ne veux pas de bécotage quand on travaille, c’est tout. -Tu es un vrai tyran, dit Gabrielle, non seulement tu me prends Remus tous les soirs mais quand je peux enfin venir, je ne peux même pas le distraire. -Ne t’inquiète pas ma douce, on fait toujours des pauses, lui glissa doucement Remus à l’oreille. -Depuis le temps que Remus me parle de toi Gabrielle, il est trop mignon. -Comment ça ? -Il rougit et part dans les nuages quand on parle de toi, je trouve ça touchant et mignon. -Oui c’est mon petit loup, sourit-elle. -Allez on s’y met, moi aussi ma femme me manque… vous ne croyez pas que je peux la rejoindre cette nuit ? -Non, pour la cent cinquantième fois, c’est non, tu n’y vas pas. -Cent cinquantième fois ? Demanda Gabrielle. -Pratiquement tous les soirs, il demande à aller la voir mais si il la quitte le matin, je pense que ça la détruira encore plus, lui répondit Remus. -Sur ce point-là, je suis assez d’accord. -Alors on s’y met, dit James en boudant. »
Tous se mirent au travail dans la bonne humeur et Peter travailla avec les filles. Gabrielle apprit à connaître Elisabeth et elle eut toute l’histoire de l’agrandissement de la maison. Les premiers problèmes rencontrés, les petits accidents, les anecdotes comme l’histoire de la première échographie et celle de la seconde. L’état de béatitude constant de James.
« Il ne fait que parler de Lily et de son enfant, je n’avais jamais vu quelqu’un aussi accro à sa femme et son bébé. Dès qu’il l’aura récupérer, elle va souffrir. -Comment ça ? -C’est simple, elle va être surprotégée, ça va lui faire drôle après deux mois sans lui. -Ca lui manque énormément. Elle était blessée de voir toujours James avec des étoiles dans les yeux quand il parlait avec Sirius. Si elle savait qu’il parlait d’elle, ça me fait bien rire maintenant. -L’important c’est que James ait changé. -Ca pour avoir changé, je ne le reconnais pas, il met autant d’ardeur dans cette chambre qu’au Quidditch et ce n’est pas peu dire, il y met même plus d’ardeur. -Il aime tout simplement sa femme comme un fou et il a toujours voulu une famille au fond de lui. Je pense que si il est aussi excité, c’est qu’il doit aussi avoir encore peur de l’inconnu, mais qui n’en a pas peur ? Je pense que Lily va savoir le rassurer. -Elle le sera déjà tellement en voyant les efforts qu’il fait, il est sincère dans ses sentiments et il accepte vraiment son enfant. -Ca pour l’accepter, il l’attend même avec impatience je dirais, rigola Elisabeth. -Tu ne dis rien Peter ? -Non, je me dis juste que James a beaucoup de chance, il n’est pas le seul à avoir peur en ces temps de guerre mais il se montre bien plus courageux que moi. On a tous un peu peur de l’avenir… mais moi plus que les autres, dit-il avec un petit sourire d’excuse. -Sache que si tu as un problème Peter, on sera toujours là, lui dit gentiment Gabrielle. -Merci, dit-il. Il faudrait qu’on finisse ce mur-là et on aura fait la moitié pour ce soir. -Déjà, s’exclama Gabrielle, ah oui il est déjà presque onze heure, il faut se dépêcher. »
Une fois que la moitié fût faite, Gabrielle monta et constata que la chambre avait avancé bien moins vite que la bibliothèque.
« Vous n’avez fait que le quart ? -On a mis une porte entre les deux chambres ce n’est pas négligeable tout de même, dit Sirius tentant de trouver une excuse. -Faut dire que James est assez pointilleux, on a décollé deux fois le papier peint parce que ce n’était pas vraiment droit, dit Remus épuisé. -En tout cas Remus, faut qu’on y aille sinon on va arriver après Lily et ce n’est pas le but. -Je te suis dit-il trop heureux d’échapper au tyrannique James Potter. »
Sirius et Elisabeth ne tardèrent pas non plus et Peter partit peu de temps après. James se retrouva seul face à cette chambre encore incomplète, sur le mur qu’il avait fait, on voyait une forêt assez sombre où perçaient des rayons lumineux qui semblait éclairer cette nature non souillée par l’homme. C’était calme et reposant, James aurait pu passer des heures à regarder cela. Pour voir la nuit, il fallait que tout soit fini pour pouvoir activer le papier peint. Cela promettait d’être magnifique. Ils avaient décidé de faire le plafond avant la pose du papier peint et c’était la raison pour laquelle il n’avait pas fait autant que les filles. Maintenant, il fallait attendre que toit soit sec pour pouvoir continuer. Il descendit voir la bibliothèque et ne trouva rien à redire, les filles et Peter avaient vraiment bien travaillé et il remarqua même qu’ils avaient aussi fait le plafond.
‘’’Moi qui me plains que ça n’avance pas assez vite alors que c’est moi qui ralentis tout le monde !!’’’
Là aussi il faudrait faire le sol mais le choix n’était pas difficile, il suffisait de prendre le même que celui du salon. Dans la chambre, il voulait une moquette mais pas trop épaisse, trop de bactéries dans les moquettes trop épaisses lui avait-on dit au magasin. Mais la moquette choisie était un peu plus complexe à mettre, rien d’insurmontable avec Elisabeth dans le coin espérait-il. Et il fallait avouer que les filles étaient très efficaces quand même.
James remonta dans sa chambre et admira encore une photo que Remus lui avait donnée, le ventre de Lily se voyait vraiment maintenant et elle resplendissait même si ses yeux semblaient tristes. Il s’était dit qu’il leur ferait retrouver l’étincelle de joie de vivre qu’il aimait tant voir. Il ouvrit l’album photo qu’il avait commencé grâce à toutes les photos de Lily et mit une petite légende avec le jour où là photo avait été prise avec cette dernière photo. Souvent, il regardait cet album, ça l’aidait un peu à moins souffrir de son absence. Le pire c’était qu’elle aussi souffrait de son absence, c’était tellement stupide de souffrir pour rien mais dès vendredi soir, il espérait pouvoir la voir et l’embrasser et lui faire la plus grosse surprise de sa vie.
Remus et Gabrielle arrivèrent avant Lily et décidèrent de prendre une douche pour ne pas trop sentir la colle ou la peinture, c’était une odeur assez résistante… pourquoi pas un simple sortilège ? Parce qu’ils ne pourraient pas autant profiter de l’autre avec un simple sortilège. Ils venaient à peine de sortir de la salle de bain que Lily arriva et leur fit un doux sourire en les voyant ainsi le sourire aux lèvres, cette sorte de sourire qu’on ne peut qu’après avoir passé un moment très agréable avec sa moitié. Lily les enviait, c’était récurent, dès qu’elle était dans cette maison, tout n’était qu’amour entre Remus et Gabrielle… ça devenait invivable, elle ne pourrait pas rester une semaine de plus, ses hormones ne supporteraient pas.
James était de moins en moins attentif au travail, déjà que depuis le début de sa pause entre lui et Lily, il n’avait jamais été très très efficace mais cette dernière semaine, c’était pire que tout. Plus rien ne semblait l’intéresser à part la chambre à tout prix et sa femme. Il s’énervait souvent pour un rien, il ne faisait pas vraiment attention aux infractions mineures sur la voie publique, c’était Sirius qui prenait tout en charge pour que le patron ne voie pas l’inattention de James mais cette semaine c’était particulièrement difficile à cacher.
Autant dire que du côté de James comme du côté de Lily, ce n’était vraiment pas la joie, les deux déprimaient et cette humeur se répercutait sur le bébé qui recommença à faire joujou avec la magie de sa maman. Au début ce n’était presque rien, Lily remarquait juste que quelques sortilèges ne fonctionnaient pas vraiment bien mais vu qu’ils fonctionnaient quand même, elle ne grondait pas trop son ventre. Puis c’était devenu des choses un peu plus voyantes, un sortilège de réparation qui, en plus de réparer, faisait une nouvelle décoration. Lorsqu’elle avait brisé cette assiette par manque d’attention, en la réparant plusieurs fleurs se gravèrent dessus. Le plus gênant était quand elle avait voulu réparer une vitrine de magasin, des fleurs torsadées en avaient fait le tour… seulement pour une vitrine de vendeur de chaussures ce n’était pas ce qu’il allait le mieux. Plus ça allait mal, plus les fleurs prenaient de la place, ainsi un marchand d’antiquité qui exposait dans sa vitrine ne put plus le faire lorsque Lily était simplement passée à côté et qu’elle avait aimé le petit meuble qu’elle avait vu. Maintenant, de l’extérieur, on ne voyait plus les meubles exposés. Bien sûr ses collèges qui passaient derrière devaient effacer les bêtises de leur collègue mais tous se demandaient ce qu’il prenait à Lily de faire cela ! Puis elle fût prise de hoquet et crachait souvent des bulles de savon… ce qui était plutôt drôle d’un point de vue extérieur mais pas très agréable pour elle. Ses vêtements d’Aurors devenaient arc en ciel à chaque fois qu’elle les portait. Puis cette semaine, ce fut le pire de tout, chaque fois qu’elle voulait faire quelque chose ; qu’elle prenait des parchemins ou toutes sortes d’objets, certains s’animaient tel qu’un réveil qui se mit à siffloter doucement ou encore le rapport qu’elle devait rendre à son patron prit un tendre couleur mauve. Lily n’en pouvait plus !! Et son patron n’avait pas vraiment été heureux de ce changement de couleur.
Par contre son bébé avait quand même réussi à lui remonter le moral avec les dernières blagues qu’il avait faites. C’était arrivé en pleine journée, elle trouvait le bonhomme devant elle particulièrement sombre, habillé tout de noir et qui jugeait les personnes de haut. Elle avait alors pensé qu’il devait vraiment être drôle si on lui mettait un chapeau rose, un maquillage de clown et une robe jaune. Quelle ne fût pas sa surprise en constatant que tout se réalisa comme elle l’avait pensé. Elle ne put s’empêcher de rire, elle ne voulait pas vraiment se moquer de ce monsieur mais là c’était vraiment trop drôle, plusieurs personnes se retournèrent vers le sorcier qui regardait ses vêtements d’un air horrifié et éclatèrent de rire. Et depuis ce fameux jour, plusieurs personnes se retrouvèrent habillées de manière hilarante, son fils avait déjà l’humour de son père, elle craignait le pire.
Elle racontait tout à Remus et Gabrielle à chaque fois qu’elle rentrait de sa ronde nocturne et tous les deux étaient mort de rire.
Pour James, voir arriver jeudi soir fût une bénédiction, tout était fini, le plancher posé, le papier peint en place, le plafond fait après avoir passé plusieurs couches de peinture. Tout était parfait, tous étaient heureux du résultat.
« Oh James, je l’aime déjà cette chambre, dit Gabrielle en la découvrant complètement achevée. -C’est vraiment un lieu reposant dit alors Elisabeth qui la découvrit à son tour. -A toi l’honneur James pour activer le papier peint. »
James posa sa baguette sur le papier peint et prononça deux mots : Excipio spiritus.
Devant les yeux de toutes les personnes présentes, la nuit tomba sur la forêt, des rayons de lune semblaient éclairer tous les coins de la chambre, c’était une lumière peu agressive et douce.
« Il faudra quand même mettre une petite veilleuse et ça sera parfait dit alors Gabrielle toute émue. -Il ne reste qu’à meubler, logiquement tu as dû recevoir les meubles aujourd’hui, dit Sirius. -Oui, mais ce soir on finit tôt, on aura bien assez le temps demain pour faire tout cela. Les livres on pourra les ranger par magie, la bibliothèque sera rapide à mettre en place et la chambre, je voudrais la commencer tout seul dit-il. -On comprend dit alors Elisabeth, je te retire Sirius de la circulation alors. -Merci Elisabeth, tu es très utile finalement, rigola James. -Idiot dit-elle en le tapant derrière la tête, il faudra quand même se dépêcher pour tout finir avant minuit demain soir alors. -Oui, dit James heureux d’être enfin arrivé à échéance, le compte à rebours n’était plus que de vingt quatre heures… enfin vingt sept mais bon… -Allez je t’embarque aussi Remus. -Et moi je ne vais pas te déranger plus que ça dit Peter toujours en admiration devant cette chambre. »
Tous partirent en même temps et James resta seul dans la chambre. Il avait reçu les meubles sous forme réduite par hiboux, un colis spécial. Il commença à déballer l’armoire et la plaça dans le coin le plus sombre de la pièce, le plus loin de la fenêtre et assez proche de la porte. Il installa ensuite le berceau entre la fenêtre et la porte, là où on se sentait le mieux. Il installa alors la table à langer et une chaise à bascule qui avait été conseillée par Elisabeth et il plaça les jouets qu’ils avaient achetés. Il mit en place les draps pour le berceau et il finit par ranger dans l’armoire toutes les affaires qu’ils avaient achetées.
Quand James acheva la chambre, l’aube se levait et il s’endormit sur sa chaise à bascule.
« James… gros paresseux, lève-toi où c’est l’eau glacé et je ne pense pas que tu veuilles que je salisse cette chambre magnifique -Sirius ? Il est quelle heure ? -L’heure d’aller au travail, enfin dans quinze minutes quoi. Dis-moi tu as fait tout ça cette nuit ? dit-il en admirant le résultat, tu as du y passer un temps fou. -Tu aimes ? -Je trouve ça splendide James, j’aimerais même remplacer ton fils pour dormir dans cette chambre figure-toi. -Idiot, sourie James. -Tu as vu le papier peint en plein jour ? C’est vraiment magnifique, j’avais pensé que ce serait trop sombre en journée mais en fait la luminosité est parfaite. -J’aime bien être ici aussi dit James, regarde. »
James pointa un mur de la chambre et Sirius suivi son regard, en face se trouvait un magnifique cerf avec des fleurs de lys dans ses bois, plus loin on devinait un clairière et on y voyait un chien et un loup qui jouait ensemble. En regardant bien, on pouvait aussi voir un pied d’un rat, un petit rat qui regardait les deux canidés se battre.
« Oh James c’est magnifique, dit-il, si Lily ne revient pas, je ne sais pas ce qu’il faut que tu fasses !! -Moi non plus dit James en souriant à la pensée de Lily, c’est ce soir Sirius, je suis impatient comme je ne l’ai jamais été et je suis en même temps très stressé. Je n’ai aucune idée si elle va aimer ou pas. -Oh je peux t’assurer qu’elle va aimer mais on a intérêt à se dépêcher si on ne veut pas être complètement en retard. »
La journée passa très lentement aux yeux de James, il avait l’impression qu’une seconde durait une heure, le seul moment drôle de la journée fût celui où ils virent plusieurs personnes portant des tenues ridicules, certains se retrouvaient avec une robe verte fluo ou rose et un nez rouge, d’autres se retrouvaient en jupe, d’autres encore étaient déguisés en indien.
« Il leur prend quoi aux gens en ce moment ? demanda Sirius. -Parce que tu avais déjà vu ça toi ? -James, ça se voit que tu es dans la lune, ça fait deux trois jours que ça dure, je n’arrête pas de voir des gens habillés drôlement. -Quelqu’un oserait imiter les maraudeurs ? Demanda James. -Je ne sais pas mais ce qu’il fait est drôlement réussi. »
James et Sirius retransformèrent les vêtements des gens et leur firent retrouver leur apparences normales… c’était leur travail parce qu’au fond, ils n’avaient pas du tout envie d’enlever ces chefs d’œuvre. Quand dix sept heure sonna, James se précipita chez et lui et commença la bibliothèque. Sirius le rejoignit quelques minutes après. Remus et Gabrielle arrivèrent quand la première bibliothèque fut mise en place. Elisabeth arriva peu après suivie par Peter. Tous se mirent au travail d’arrache-pied et la bibliothèque fut achevée, plusieurs étagères étaient encore vides mais les meubles étaient contre les murs et au milieu se trouvait une table avec plusieurs chaises pour étudier certains livres. Dans un coin, James avait mis un canapé confortable pour le coin lecture.
« C’est vraiment sympa, dit Gabrielle qui sautillait sur place, on pourrait aller voir la chambre ? Sirius nous a dit que tu avait tout fait cette nuit. -Bien sûr Gabrielle sourit James »
Dès que l’accord fut donné, tous coururent dans l’escalier et montèrent en quatrième vitesse.
« Je ne les avais jamais vus partir aussi rapidement que ça, dit James en ouvrant de grands yeux. -La chambre d’un bébé est toujours quelque chose de touchant à voir dit Sirius qui était resté avec James. »
Un bon quart d’heure plus tard, tous redescendirent.
« Alors ? demanda James un peu anxieusement. -Oh James fit dramatiquement Gabrielle. -Quoi ? Il manque quelque chose ? Ce n’est pas bien ? -Ca pour manquer une chose, il en manque une mais bon il n’arrivera qu’en août apparemment. -Il manque quoi ? Ah mon fils… j’ai juste un peu de mal en ce moment… et je vais retrouver Lily ce soir… -En tout cas la chambre est absolument splendide, dit Elisabeth qui vint se blottir dans les bras de Sirius. -Divine, ajouta Gabrielle. -Apaisante, compléta Remus. -Ravissante, termina Peter. -Donc j’en déduis que vous aimez… -Non, on adore, s’exclamèrent-ils tous ensemble. »
Bientôt ils partirent tous sauf Remus et Gabrielle.
« Voilà ce que je te propose, lui dit Gabrielle, tu la laisses rentrer chez nous et se coucher, avant qu’elle ne s’endorme tu arrives et il faut que tu réussisses à la convaincre de venir ici. Si elle te suit, je pense que c’est gagné. Juste pour rire, fais comme si tu n’avais fait qu’une bibliothèque, je pense que sa tête va valoir le détour sur ce coup-là. -Elle va s’énerver et penser que je n’ai pas compris dit doucement James. -A toi de la convaincre de te suivre là-haut. Si tu parviens à faire tout ça dès qu’elle verra la chambre, tu peux être sûre qu’elle restera avec toi indéfiniment. -Je vais faire cela alors et vous vous ferez quoi ? -On va faire semblant de dormir sur le canapé, elle ira directement s’endormir dans sa chambre. -Très bien, j’espère que tes plans marchent mieux que ceux de Sirius. -Je te ferais remarquer que Lily est ma meilleure amie et que je la connais presque par cœur. Je suis dont sûre de moi sur ce coup-là. -Il va falloir que j’attende encore deux heures, c’est horrible. -Nous on va y aller, profite en pour lire un peu. -Je vais tenter. »
Lorsque Remus et Gabrielle partirent, James regarda la photo de Lily aujourd’hui, elle paraissait un peu plus joyeuse que ces derniers jours. Il alla placer la dernière photo, il l’espérait, de sa femme dans son petit album. Il en profita pour le feuilleter à nouveau dans la chaise à bascule de la chambre de son fils. Quand il faisait défiler rapidement les photos, on pouvait voir que Lily s’arrondissait et James ne l’en trouvait que plus belle… il avait toujours cette pensée, elle revenait sans cesse. Lily était une femme magnifique, surtout quand elle était enceinte.
Les deux heures s’écoulèrent et James transplanna directement devant la maison de Remus et de Gabrielle. Il ouvrit la porte, celle-ci n’étant pas fermée à clé exprès. Il trouva Remus et Gabrielle discutant tout doucement.
« Elle est là haut ? -Oui elle y est, vas-y vite, lui sourit Gabrielle et bonne chance James. -Exceptionnellement James, vous pouvez transplanner directement de la chambre, ajouta Remus. -Merci mille fois tous les deux pour l’avoir hébergée et m’avoir aidé dans ma tâche, je vous en serai à jamais reconnaissant. -File vite avant qu’elle ne s’endorme pour de bon. »
James monta le petit escalier et se retrouva finalement devant la porte de la chambre d’ami, son estomac se retournait dans tous les sens et mille questions fusaient dans sa tête. Mais il se décida à rentrer doucement dans la chambre. Il lui fallut un petit instant pour s’habituer au manque de lumière de la pièce, il vit Lily recroquevillée sur elle-même et cette vision lui fit mal. Sans vraiment réfléchir, il s’approcha du lit et l’enlaça par derrière, il l’embrassa doucement dans le cou et dans le creux de l’oreille. Lily finit par réagir doucement, elle se retourna vers lui et il put voir que ses yeux étaient mouillés, elle avait sûrement pleuré. Il l’embrassa doucement sur les lèvres et essuya les traces de larmes qu’elle avait sur les joues. Elle le regarda avec envie mais semblait se retenir. James sut à ce moment que tout allait se jouer maintenant et qu’il était hors de question qu’il se défile. Inconsciemment, il déplaça sa main sur le ventre de Lily et lui fit un sourire. Cette dernière sembla un peu rassurée et l’embrassa à son tour.
« J’ai été un triple idiot Lily, tellement stupide que tu as du en arriver à me quitter pour me faire réagir. Je ne me suis jamais senti aussi idiot que ces deux derniers mois. J’ai toujours voulu d’une famille Lily et je ne parle pas d’un enfant unique, je parle d’une vraie famille et jamais je ne me suis imaginé que cela se ferait sans toi. Depuis que je t’aime Lily, et cela remonte à notre quatrième année, j’ai toujours imaginé un avenir avec toi et nos enfants. Et au moment où j’aurais dû être le plus heureux des hommes… je me suis comporté en parfait imbécile. Jamais je n’avais envisagé qu’on aurait notre premier enfant aussi tôt, je nous imaginais plutôt à vingt cinq ou vingt six ans peut-être, mais cela importe peu Lily. Je t’aime… je t’aime comme un fou, j’ai passé les deux mois les plus horribles de ma vie loin de toi et je n’ai tenu que grâce à toi et à lui dit-il en caressant le ventre de Lily. »
A ce moment, James sentit quelque chose bouger sous sa main. Il regarda Lily étrangement et cette dernière éclata de rire.
« Il vient de bouger ? Il avait déjà bougé avant ? -Non, lui sourit-elle… mais j’aimerais beaucoup que tu continues sur ta lancée, que tu t’es comporté comme un imbécile et tout le reste. -Tu es dure avec moi mais ce n’est qu’un juste retour des choses. Je ne peux même pas envisager une vie sans toi, ni sans mon bébé Lily, je veux toujours être près de toi et près de mon enfant. Je t’aime, dit-il en l’embrassant sur le front. Je t’aime continua-t-il en embrassant son nez. Je t’aime finit-il sur les lèvres de sa femme. »
Lily sentait que ses hormones lui criaient de sauter sur son époux et de le faire sien tout au long de la nuit mais elle devait être sûre.
« Qu’est-ce qui t’a pris aussi longtemps pour revenir ? dit-elle avant de nicher sa tête dans son cou. -Il faut que je te montre quelque chose, il faut que tu viennes à la maison. Depuis quand dors-tu habillée ? -J’ai… j’ai oublié dit-elle avec un pauvre petit sourire. »
James l’enlaça et ils transplanèrent directement dans leur maison. Lily sourit à la vue de sa maison, tout lui avait manqué, le canapé, les tables, la cuisine, la bibliothèque…la bibliothèque ? Mais il n’y avait jamais eu de bibliothèque !?
« James tu as agrandi la maison ? C’est ça que tu voulais que je voie ? Une nouvelle bibliothèque dit-elle les larmes aux yeux. »
Elle était furieuse… elle avait cru qu’il lui aurait montré qu’il s’était renseigné sur les bébés ou qu’il aurait acheter quelques vêtements mais une bibliothèque ? Elle se sentait blessée, James, après son discours qui l’avait émue à un tel point, lui montrait une bibliothèque. Il se foutait d’elle ou quoi ? Elle avait envie d’exploser mais une main sur son ventre et quelques baisers dans son cou la calmèrent instantanément… les hormones… elle n’y pouvait rien… elle succombait si vite qu’elle fût dégoûtée d’elle-même.
« C’est vrai que j’ai fait agrandir la maison Lily mais ne t’énerve pas, je t’en prie, viens dit-il en lui prenant la main et en la menant vers leur chambre. »
Alors voilà, elle allait se laisser faire sans résister ? Il lui suffisait d’un baiser dans le cou et elle se pliait à la volonté de James Potter ? Mais il en était hors de question mais en même temps, elle avait vraiment vraiment besoin de lui en ce moment et là, c’était aussi le moment parfait. Quand elle arriva dans la chambre, elle sut tout de suite que quelque chose n’allait pas. Elle se laissa guider vers une porte qu’elle savait ne pas exister quand elle habitait encore ici. Ce qu’elle vit en entrant lui fit un coup au cœur. Une chambre, il avait fait tout ces efforts pour faire la chambre de leur enfant ?! Elle sentit un large sourire s’étaler sur ses lèvres. Elle lâcha la main de James et parcourut un peu la chambre, il fallait qu’elle touche tout pour voir si elle ne rêvait pas… tout semblait si réel. Elle ouvrit même l’armoire, persuadée qu’elle était vide. Mais non, bien au contraire, elle regardait les petits pyjamas, les petits ensembles qui n’iraient pas tout de suite à leur petit garçon. Elle n’avait même pas senti les larmes de joie qui coulaient à flot sur ses joues. Elle se retourna et tomba face à face avec leur symbole, le symbole de leur amour. A ce moment-là, ses jambes se dérobèrent sous elle et deux bras puissants la rattrapèrent avant qu’elle ne tombe par terre. James la prit dans ses bras et alla l’allonger sur leur lit.
« On en parlera demain, repose-toi, je veille sur toi, lui dit-il doucement à l’oreille. -Je t’aime James, dit-elle en fermant les yeux, le sourire aux lèvres. -Dors en paix ma fleur de lys, demain on ne travaille pas et on pourra parler. »
James s’endormit en serrant Lily dans ses bras et en caressant son ventre, il l’avait tellement souhaitée cette soirée et elle s’était déroulée à merveille. Il tenait enfin sa femme dans ses bras, il ne put s’empêcher d’embrasser la nuque qu’il avait face à lui puis il s’endormit pour la première fois depuis deux mois dans leur lit.
Le lendemain matin, ce fût James qui se réveilla en premier, il sourit en sentant le corps de sa femme contre lui. Il lui caressa gentiment le dos puis parsema sa nuque de légers baisers avant de s’attaquer directement à son cou. Sa main quitta le dos de Lily et alla doucement caresser son ventre. James était heureux de pouvoir toucher à sa guise sa femme. Il sentait de temps en temps le bébé bouger, ce dernier devait être heureux d’avoir enfin son père à ses côtés. Lily dormait toujours et James commença à être un peu frustré. Il l’embrassa alors sur les joues, sur son nez puis prit possession de ses lèvres, ses mains commençaient à caresser le corps de sa femme qui était encore caché sous ses vêtements d’Aurors.
« James… murmura Lily d’une voix endormie. -Oui c’est moi lui murmura-t-il à l’oreille. -Ce n’était pas un rêve hier soir n’est-ce pas ? -Non dit-il en tentant de lui enlever sa robe de travail. -Mais c’est qu’on est impatient dit-elle en rigolant au contact des mains de son mari avec ses côtes. -Tu m’as tellement manquée Lily, dit-il en continuant de l’embrasser au niveau du visage et du cou. -Tu m’as tellement manqué James, je n’arrive pas à croire que j’ai dormi sans toi pendant deux longs mois. -Je compte bien me rattraper d’ici là, dit-il en balançant la robe de Lily à travers la chambre. -Je suis grosse James… murmura-t-elle en n’osant pas regarder son mari dans les yeux. -J’espère que tu ne penses pas ce que tu dis Lily, à mes yeux tu es la femme la plus belle et ça ne changera jamais. J’aime tes formes Lily et j’aime ce qu’elles signifient pour moi. Il n’y a rien de plus beau qu’une femme enceinte, surtout toi mon amour dit-il en enlevant sa chemise. -Oh James, pourquoi a-t-il fallu qu’on perde deux mois ? Lui glissa-t-elle entre deux baisers passionnés. -Parce que j’ai été stupide Lily et qu’il a fallu que tu partes pour que je change… j’ai honte de moi tu sais. -Arrête de parler et fais-moi l’amour gros bêta. -Eh, tu n’as pas le droit de parler de cette manière à ton homme je te signale. -Je fais ce que je veux dit-elle en le caressant doucement au niveau du bas ventre. -Je trouve que tu as des arguments convaincants dit-il. »
La matinée fut bénéfique pour la libido du couple Potter et particulièrement celle de Lily. Personne n’avait osé les déranger, devinant bien que les retrouvailles devaient être assez torrides. Lorsque midi sonna, le ventre de Lily émit un gargouillement sonore.
« Je vais faire à manger, dit-elle en se levant, ton fils veut sa part. -Il est déjà très gourmand dit James en prenant Lily par les épaules et en la recouchant sur le lit. -James, si tu veux manger, ce n’est pas vraiment une bonne idée de me recoucher ainsi. -Chut, dit-il en collant son oreille sur le ventre de Lily. Tu sais qu’il ne m’entendra qu’au septième mois ? J’espère qu’il ne t’a pas causé trop de soucis. -Tu as lu des livres ? -Bien sûr, je voulais savoir exactement ce que tu allais ressentir pendant ta grossesse dit-il en embrassant son ventre. -Tu m’as épuisée James, je n’ai pas autant d’endurance que ça. -Tu n’as plus l’habitude, tu vas voir, ça va revenir dit-il en rigolant. -Tu vas regretter amèrement ces dernières paroles, c’est moi qui te le dis le prévint-elle. Et en plus, j’ai faim. -Reste couchée, c’est un ordre, je vais préparer le petit déjeuner. -Tu n’as pas fait explosé la cuisine n’est-ce pas ? -Non, comment as-tu pu croire ce que te racontait Remus ? -La professionnelle, c’était pour la maison ? -Je savais que tu pouvais être intelligente quand tu voulais, lui dit-il en l’embrassant avec fougue dans le cou. -Va faire le petit déjeuner avant que je ne te mange. -Ne me tente pas. »
James sortit de la chambre et alla préparer le petit déjeuner, enfin le déjeuner vu l’heure que la pendule affichait. Pendant ce temps-là, Lily s’était levée et était allée regarder à nouveau la chambre de son fils. En pleine journée, elle était aussi belle que de nuit. James avait eu un très bon goût en matière de décoration et tout respirait le calme et la sérénité dans cette pièce. Lily découvrit sur la chaise à bascule un album photo qu’elle ne connaissait pas et qui pourtant portait son nom. Elle s’assit dans la chaise et l’ouvrit doucement. Deux petites cartes métalliques tombèrent par terre. Elle se demanda ce que cela pouvait être, il fallait qu’elle demande à James. Quant à l’album, il n’y avait que des photos d’elle, le plus étrange c’était les dates, toutes avaient été prises pendant leur séparation. A chaque commentaire, Lily sourit de bonheur, James avait toujours mis un mot plein de tendresse et d’amour. Elle avait l’impression de se voir tous les jours.
« C’est Remus qui me donnait une photo de toi par jour. Ca m’a beaucoup aidé à ne pas perdre la tête. -Cet album est magnifique, il ne manque que des photos de toi. -Les photos de moi ne sont pas très importantes, toi tu es magnifique dessus. -Mon ventre devient de plus en plus gros s’exclama-t-elle. -C’est normal, notre fils grandit. -Tu n’as pas semblé étonné quand je t’ai dis que c’était un fils, Remus a vendu la mèche ? -Il m’a seulement dit quand tu es revenu de chez le médicomage. -Comment as-tu trouvé alors ? -Avec ceci, dit-il en prenant les deux petites cartes métalliques. »
James alla chercher sa baguette et revint deux minutes plus tard, tapota sur l’une des deux et Lily reconnut immédiatement sa première échographie.
« Ce sont les deux échographies que j’ai ratées, je les aie regardées tous les soirs quand j’ai compris ce que c’était exactement. Sur la deuxième, on voit le sexe du bébé, ça n’a pas été très dur de dire que c’était un petit garçon. -Et tu acceptes que je sois enceinte ? -Comment pourrais-je ne pas l’accepter Lily ? J’ai toujours voulu d’une famille avec toi et ce fils que tu me donnes est une bénédiction dans cette famille dit-il en embrassant son ventre. -Tu vas faire une vraie fixation sur mon ventre n’est-ce pas ? -Oui et surtout Lily, je veux que tu retrouves les mêmes horaires de travail que les miens, je ne veux pas paniquer tous les soirs en te sachant dehors. J’ai eu tellement peur quand je te voyais te battre et voir que tes sorts ne marchaient pas. Remus n’a jamais voulu m’expliquer, je sais qu’il savait quelque chose. -Oui, pour ma magie c’est assez compliqué, ton fils fait joujou avec ma magie et au début, il ne voulait pas que je blesse quiconque. -Sérieusement ? -Oui, Pomfresh m’a dit que j’avais un bébé pacifiste mais que le pire serait au niveau du septième mois de grossesse. -Il va entendre le ton des personnes qui t’entourent. -Exact mais je dois dire que depuis que tu es là, il n’a fait aucune bêtise, pourtant ces derniers jours, il n’a pas arrêté. -Quel genre de bêtises ? s’inquiéta James. -Il transforme les habits des gens et je peux te dire que c’est hilarant. -C’était lui au Chemin de Traverse vendredi ? -Oui sûrement, j’y suis allée ce jour-là. -C’est un futur maraudeur. -Il est hors de question que tu en fasses un maraudeur, on en a déjà assez de quatre. -Il a ça dans le sang apparemment, dit-il en souriant. -Tu m’as manqué James dit Lily en l’embrassant. -Toi aussi, viens, le petit déjeuner est prêt. -Tu l’as fait toi-même ou tu l’as commandé ? -Femme de peu de foi, je l’ai fait moi-même voyons, j’ai appris à faire la cuisine et je suis un grand chef. -Je crains le pire s’exclama Lily. »
Pendant qu’ils déjeunaient tranquillement, James ne pouvait pas s’empêcher de caresser tendrement le ventre de sa femme.
« Tu sais que tu deviens complètement gaga ? -J’assume entièrement, rigola James. -Je vais presque être jalouse de mon propre bébé. -Mais je sais aussi m’occuper de ma femme et je lui prouverai mes talents de séducteur dès que le repas sera terminé, il faut qu’elle reprenne des forces. -James Potter, tu ne vas pas survivre à cette journée, c’est moi qui te le dit, rigola Lily en se mettant à califourchon sur son mari. -Je t’aime Lily… dit James en caressant ses hanches et en remontant un peu plus haut. -Je pense que si tu me le répètes encore un bon millier de fois, je commencerai à te croire. -Si on allait prendre un bon bain tous les deux ? -Non, tu vas d’abord souffrir sous mes attaques, je te signale que j’ai une libido à faire descendre et ensuite, on verra pour le bain… -Et après tu dis que tu es fatiguée… je ne te crois plus. »
La journée se déroula très rapidement chez les Potter entre le bain, le lit et même le canapé. Ils étaient infatigables, deux mois sans se voir et voilà le résultat.
De son côté, Remus savourait enfin une journée entière avec Gabrielle, ils avaient décidé de sortir tous les deux et de dîner dans un restaurant sympathique. Sirius et Elisabeth passèrent aussi leur journée ensemble à se connaître un peu mieux, Sirius parlait de ses années à Poudlard tandis que Gabrielle parlait de son enfance dans l’Angleterre profonde.
« Lily, tu es sûre que tu veux vraiment y aller ? -Oui James, il faut quand même que j’aille récupérer toutes mes affaires chez Remus et Gabrielle tout de même, sans compter les achats qu’on a aussi faits de notre côté pour le petit bout de chou. -Tu as fait beaucoup d’achat ? -Assez, dit-elle. -Mais tu ne vas pas pouvoir tout porter, surtout que je refuse que tu portes des affaires trop lourdes, tu pourrais t’abîmer le dos. -James, je suis enceinte mais ce n’est pas une raison pour être aussi protecteur, ne t’inquiète pas ; aux dernières nouvelles, j’étais une sorcière et tu sais ce que les sorcières peuvent faire ? -Réduire les paquets ou les alléger ? -Je savais que mon mari était un homme intelligent. -Mais pourquoi tu ne veux pas que je vienne ? -Parce que d’abord je vais leur acheter un petit cadeau de remerciement tout de même, ensuite j’aimerais parler un peu avec Gabrielle entre femmes et après je reviendrai. -Mais je pourrais être avec toi pour leur choisir un cadeau, moi aussi je veux les remercier. -Mais si tu restes avec moi James, je vais vouloir te sauter dessus toutes les trente secondes et je ne pense pas que les passants apprécieraient. -Il y a toujours les toilettes… -James, c’est moi qui suis censée avoir les hormones en furie, pas toi. -Mais j’ai envie de toi maintenant, là tout de suite, ça fait deux mois que je n’ai pas pu te prendre dans mes bras, t’embrasser, te câliner… ça m’a tellement manqué. -Tu sais mon chéri, ce n’est pas comme si je partais pendant un mois. -Moi c’est l’impression que j’ai. -Où est passé l’homme que j’ai épousé ? Le vrai homme… -Il est parti il y a déjà deux mois parce que c’était un imbécile. -Allez James, je te promets que dans quelques heures je reviens… promis. -Tu es sûr que tu ne veux pas rester ? dit-il en lui léchant tendrement le lobe de l’oreille. -James, arrête ça tout de suite où je ne me contrôle plus. -Justement, j’adore quand tu ne te contrôles plus, lui dit-il en passant ses mains sous la chemise que portait Lily. -Non James… en rentrant je te promets une nuit inoubliable, tu seras mort demain matin au réveil d’accord ? -D’accord sourit-il. »
Lily se rhabilla un peu et sortit de la maison pour pouvoir transplanner. James la rattrapa sur le seuil et l’embrassa passionnément.
« A tout à l’heure alors. -A tout à l’heure… »
C’était malin, Lily n’avait plus aucune envie de partir maintenant mais il était déjà plus de onze heure et si elle ne partait pas maintenant, elle ne partirait jamais. James se retrouva seul chez lui et n’osa pas aller déranger Sirius ou Remus, il pensait les avoir déjà assez embêtés pour un bon bout de temps. Il décida d’aller voir un peu les livres qui se trouvaient dans sa bibliothèque. Il en prit un et alla s’installer dans le canapé. A peine avait-il lu la quatrième page qu’on sonna à la porte. Ca ne pouvait pas être Lily parce qu’elle aurait ouvert directement la porte et qu’en plus, elle venait à peine de partir. Il alla ouvrit et tomba sur une Mme Weasley très enceinte et surtout à l’air très fatigué.
« Molly ? Mais qu’est-ce que vous faîtes toute seule ? Surtout dans votre état. Allez dans le salon vous asseoir. -Je ne suis pas là pour ça James, il faut absolument que Lily garde mes enfants, j’ai des contractions et je ne veux pas laisser mes enfants dans un hôpital. Je ne sais pas où est Arthur, j’ai envoyé un hibou au ministère mais il ne répond pas. Si je ne vais pas tout de suite à Ste Mangouste j’accouche dans votre salon. -Lily n’est pas là mais je peux m’en occuper, partez l’esprit tranquille, enfin aussi tranquille que vous le pourrez. -Merci James, faites attention aux jumeaux… ils sont intenables…. je… vais… à Ste Mangouste… -Allez-y, vous ne voulez pas que je vous y accompagne ? -Non, ça ira, je connais le service maintenant, je vous laisse. »
Molly transplanna et James regarda la petite bande Weasley qui le regardait sur le seuil. Arriverait-il à les tenir à lui tout seul ? La dernière fois, ça n’avait pas été très concluant mais s’il devait être père, autant s’entraîner maintenant.
« Allez entrez tous les cinq. »
Charlie et Bill tenaient chacun un des jumeaux qui n’avaient que deux ans.
« Alors qu’est ce que vous voulez faire ? -Vous avez des livres de coloriage ? Demanda Percy sur un ton beaucoup trop sérieux pour un gamin de cinq ans. -Non mais j’ai des parchemins et des crayons de couleur, ça t’ira bonhomme ? -Ca ira, répondit-il tranquillement, je peux m’installer dans le salon ? -Euh… bien sûr !! James était choqué par le sérieux du petit garçon. -T’inquiète pas, il est toujours comme ça, lui dit Bill le plus grand de la famille Weasley. -Tu as quel âge toi mon grand ? demanda James. -Neuf ans. -Tu veux jouer à quoi ? -Tu as un balai, tenta Bill. -Tu n’es pas un peu jeune, toi, pour un balai ? -Maman ne veut jamais, pourtant quand je serai à Poudlard je pourrai en faire. -Encore un peu de temps alors. »
Soudain James entendit un bruit de verre cassé au niveau du salon. Et regarda Bill avec interrogation.
« Fred et George ne font que des bêtises… »
Cette phrase ne rassura pas James qui se précipita dans le salon suivi par Bill et Charlie qui n’avaient pas bougé de l’entrée. James fut dévasté en constatant que les jumeaux avaient cassé une petite table en verre. Il les éloigna des morceaux de verres le plus rapidement possible et répara la table.
« Bon, on va trouver quelque chose pour calmer ces deux-là et ensuite je suis à vous deux. -On ne pourrait pas les jeter à la poubelle ? demanda très sérieusement Charlie, petit garçon de sept ans. -Les jeter à la poubelle ? -Oui, ils sont fatigants et maman n’en peut plus et en plus, ils ne font que des bêtises et après on ne s’occupe pas de nous parce que il faut toujours les surveiller. -Il ne faut pas être jaloux comme ça de tes frères, un jour tu verras, tu ne diras plus ça. -Je dirai tout le temps ça, dit Charlie qui se mit en colère et qui alla bouder dans son coin dans la bibliothèque. -D’accord, une seule chose à la fois, se dit James doucement, l’un boude, l’autre au coloriage, les deux monstres sont… oh non. Bill où sont les jumeaux ? -Sais pas, dit le garçon en haussant les épaules. -Comment ça, tu ne sais pas ?! -C’est pas mon rôle des les surveiller… -Très bien James, on se calme… peut-être que cinq d’un coup c’est beaucoup trop. Réfléchis, si tu étais un gamin de deux ans, tu irais où ? Bill, est-ce qu’ils savent monter les marches ? -Non. -D’accord, on réduit le champ d’action. »
Un bruit de vaisselle cassée le fit courir au niveau de la cuisine. Il y trouva un des deux monstres qui jouait avec une fourchette et les bouts de verres de ce qui semblait être anciennement une assiette. Il prit Fred… ou Georges, peu importait, et le posa dans une aire du salon avec aucun objet tout autour et construit un petit mur magique pour que le gamin ne puisse pas dépasser le périmètre de sécurité. Il n’y en avait plus qu’un dans la nature. Il répara l’assiette et la rangea, puis ferma magiquement la porte de la cuisine. Une pièce en moins à vérifier. Il réfléchit rapidement, en bas se trouvait un placard où il rangeait les chaussures et les manteaux, des toilettes, le salon, la cuisine, une chambre d’ami avec une petite salle de bain, il fallait tout vérifier.
« Bill j’ai un super jeu, tu veux y jouer avec moi ? -Ca dépend. -On joue à cache-cache, le but est de retrouver ton petit frère. -C’est nul comme jeu, Charlie a bien raison, on ne s’occupe jamais de nous depuis qu’ils sont nés. -D’accord, alors qu’est-ce que tu veux faire ? -Je ne sais pas. »
A ce moment-là, James entendit des pleurs provenant du salon. Il respira un bon coup, tenta de se calmer et alla voir la nouvelle catastrophe qui venait sûrement d’arriver. A son plus grand soulagement, il n’y avait rien à part Fred qui pleurait parce qu’il n’avait sûrement rien à casser sous la main. James monta dans la chambre de son futur fils et prit quelques jouets qu’il avait achetés et les donna au petit garçon de deux ans.
« Pourquoi tu as des jouets pour bébé toi ? -Parce que je vais bientôt être papa, dit James en souriant à Bill. -C’est Lily la maman ? -Oui. Mais maintenant, il faut qu’on retrouve le deuxième. »
James fouilla les toilettes et la salle de bain en premier mais pas de petit monstre en vue. Il alla ensuite au niveau du placard et trouva des tas de manteau par terre… dont un manteau de Lily qui avançait tout seul. Il ne put s’empêcher d’éclater de rire. Il souleva la boule de tissu qui avançait toute seule et en regardant dans les plis, il vit une petite tête rousse. Il enleva complètement le manteau du garçon et ce garçon rigola à son tour.
« Tu te trouves drôle en plus, je parie que j’ai affaire à des comiques de première. Allez, on va rejoindre ton frère. »
Il arriva dans le salon et plaça le deuxième garçon dans la bulle sécurisée. Ce dernier se jeta sur les jouets qui semblaient amuser son frère. James pensa un instant qu’il n’aurait plus de problème avec les garçons quand il entendit un énorme bruit suivit de pleurs provenant de la bibliothèque. Il se prépara psychologiquement à affronter une nouvelle catastrophe et elle fût de taille. Une étagère venait de se briser et tous les livres qu’elle contenait s’étaient écrasés au sol… le seul problème était que par terre se trouvait un petit garçon de sept ans. Ce dernier pleurait de plus en plus fort en se frottant la tête. James ne savait pas trop quoi faire dans ce genre de situation… qu’est-ce que sa mère aurait fait ? Elle l’aurait consolé bien sûr…
James prit le petit garçon dans ses bras et la câlina doucement.
« Allez Charlie, ce n’est rien, dit-il en lui frottant le dos. Est-ce que tu t’es fait mal ? -A… à la tête… dit-il entre deux sanglots. -Ne t’inquiète pas, dit-il en lui frottant doucement la tête, ça va aller mieux, tu vas voir. Je vais regarder. »
James avait beau regarder sous tous les angles, le garçon n’avait rien du tout mis à part une belle petite bosse mais rien de grave.
« Allez, tu es un grand garçon maintenant, tu veux bien me dire ce qu’il s’est passé ? »
Charlie secoua la tête et tenta d’arrêter les larmes qui coulaient sur ses joues.
« Je te promets que je ne t’en veux pas, tiens regarde, dit-il en sortant sa baguette. »
Il répara l’étagère et fit remonter tous les livres dessus.
« Je te jure que je ne te gronderai pas. -Promis ? -Promis. -Je… voulais prendre un livre… y avait un dessin de dragons dessus, j’aime beaucoup les dragons et je voulais voir l’image. -Tu me le montres ? On va pouvoir regarder l’image ensemble alors. -D’accord. »
James prit Charlie dans ses bras et s’approcha de la bibliothèque. Charlie prit sans hésiter le livre qu’il avait vu un peu plus tôt. James vit qu’il s’agissait de son livre de Soin aux créatures magiques de septième année. Ils s’installèrent tous les deux dans le salon pour que James puisse toujours avoir un œil sur les jumeaux, Percy et Bill. Ce dernier s’approcha d’eux.
« Je peux lire avec vous ? -D’accord, on va lire le livre tous les trois d’accord ? »
Les deux garçons firent un hochement de tête en signe d’approbation. Quand ils commencèrent la lecture, Percy vint même les rejoindre. Le plus passionné des trois était Charlie, il s’exclamait toujours dès qu’il voyait une nouvelle image de dragon, Percy semblait intéressé pour enrichir sa culture et Bill était simplement content qu’on lui prête plus d’attention que d’habitude. Les jumeaux poussaient souvent des exclamations de joie dès qu’une de leur peluche changeait de couleur. L’après midi s’écoula rapidement à partir de cet instant. Ils avaient plusieurs fois changé de livres et maintenant ils regardaient les livres sur les licornes. Les trois garçons semblaient complètement émerveillés par les images des licornes qui galopaient dans une clairière.
Lily de son côté, n’avait pas vraiment d’idée de cadeau pour Remus et Gabrielle, elle leur offrit simplement une grosse boîte de chocogrenouilles, la vraie faiblesse de Gabrielle, et pour Remus un cadre photo avec une photo de leur couple qui datait de quelques jours. Elle avait réussi à les prendre à leur insu et elle les trouvait vraiment mignons ainsi. Elle transplanna devant leur maison et pria pour qu’il ne soit pas autant en manque qu’elle l’était de James. Elle priait tout simplement pour ne rien interrompre. Après avoir sonné une fois, Gabrielle arriva à la porte.
« Lily ? Qu’est-ce que tu fais là ? Ca ne va pas ? La surprise ne te fait pas plaisir ? -Il va falloir que tu me dises comment se fait-il que tu sois au courant de cette surprise mais je ne suis pas là pour ça. Je voulais vous remercier tous les deux pour m’avoir hébergé deux longs mois. -Mais ce n’est vraiment rien Lily, dit Remus qui arriva lui aussi à la porte. Entre, ne reste pas dehors. -Et je viens aussi récupérer mes affaires. -Mais oui, je suis bête dit Gabrielle en plaquant sa paume sur son front. J’avais oublié que toutes tes affaires étaient là-haut. »
Lily entra et leur offrit ses achats.
« Quand est-ce que tu as pris cette photo ? demanda Remus ravi d’avoir une telle photo. -Il n’y a pas très longtemps, je rentrais un soir et je vous ai surpris mais pas vous. Et puis tu n’as rien à dire en matière de photo n’est-ce pas Remus ?! -Il te les a montrées ? -Oui, il avait même fait tout un album, c’était trop mignon, dit-elle en souriant bêtement. -Je te préviens tout de suite Lily, tu es atteinte de Jamesite aigue, s’exclama sérieusement Gabrielle. -Jamesite ? Je ne savais pas que ça existait dit-elle. -Si, c’est une maladie qui rend folle amoureuse des garçons qui porte le prénom James. -Alors je suis atteinte depuis un sacré bout de temps, rigola-t-elle, et je ne vais pas le faire attendre d’ailleurs. »
Lily rangea toutes ses affaires dans un sac et le rapetissa, elle fit pareil avec tous les vêtements de bébés qu’elles avaient achetés. Elle redescendit et trouva deux paquets de chocogrenouilles déjà ouverts.
« Tu ne devrais pas trop en manger Gabrielle, tenta Lily… -Oui… tout comme tu ne devrais pas trop abuser de James, mais on a chacune nos dépendances que veux-tu… »
A ce moment, on sonna à la porte et Remus tomba sur un Sirius tout excité.
« Salut Sirius, lui dit Lily avec un immense sourire. -Euh salut Lily, je ne savais pas que tu étais là…la surprise ne te plaît pas ? -Mais vous allez arrêter oui, la surprise était vraiment une bonne surprise, je n’avais jamais vu de chambre aussi belle de toute ma vie. -Je suis entièrement d’accord avec vous, dit alors une jeune femme brune, une nouvelle conquête de Sirius. -Vous avez vu la chambre ? demanda-t-elle doucement. -Oui, je suis l’architecte… on va dire que sans moi, vous n’auriez plus de maison à l’heure qu’il est. -Alors je vous dois beaucoup lui dit-elle avec un grand sourire. -James a vraiment bon goût, vous êtes une femme magnifique. -Merci, dit Lily en rougissant, et vous vous appelez ? -Elisabeth, j’ai oublié de me présenter. -Enchanté Elisabeth je suis… -Lily, je sais, si tu savais le nombre de fois où j’ai entendu parler de toi, je ne savais pas qu’un homme pouvait être aussi amoureux de sa femme avant d’avoir rencontré James. Il parlait sans arrêt de vous et de votre fils, on a même eu le droit de voir les échographies au moins cinq fois par soirée. -A ce point ? demanda Lily. -Oh oui s’exclamèrent-ils tous ensemble. »
Lily se mit à sourire puis à rigoler.
« Il faut que j’aille le voir… je suis déjà en manque et ça ne fait que quelques heures que je suis sans lui. -Eh bien, la femme est aussi amoureuse de son mari que lui l’est d’elle. -Tu ne verras jamais un couple plus amoureux que les Potter… quoique Remus et Gabrielle concurrencent bien. -Peut-être qu’un jour, on les concurrencera aussi alors. -Sûrement lui dit-il en l’embrassant doucement sur les lèvres. -Sirius qui parle d’avenir avec quelqu’un… il faut qu’on me pince, je crois rêver. -Tu n’as pas fait mûrir que James Lily et je t’en serais toujours reconnaissant pour cela, lui dit Sirius.
-Tu étais là pour une raison spécifique Sirius ? demanda alors Gabrielle. -Oui, j’ai croisé Arthur au Chemin de Traverse, il était paniqué et très joyeux, Molly est à Ste Mangouste, elle va avoir son sixième fils. -Il faut absolument qu’on aille la voir alors, s’exclama joyeusement Lily. -Je ne savais pas que c’était le sixième s’étonna Elisabeth… -Où sont les cinq autres pendant que leur mère est à l’hôpital ? Demanda Lily -D’après Arthur, ils étaient avec leur mères, donc il faudrait peut-être aller à la rescousse de Ste Mangouste. -Ils sont si horribles que ça ? demanda Elisabeth. -Non juste les jumeaux, dit Lily, je les garde de temps en temps et je peux te dire qu’ils ne sont vraiment pas faciles à garder. Alors seuls à l’hôpital, je crains le pire pour l’hôpital. -Carrément ? S’inquiéta Gabrielle. -Oui carrément, dit Lily. »
Tous transplannèrent à Ste Mangouste et allèrent directement au service maternité qui était une annexe de l’hôpital sorcier. Ils ne trouvèrent personne devant la porte d’où devait se dérouler l’accouchement.
« Molly est vraiment à l’intérieur ? demanda Lily inquiète. -Alors d’après cette petite plaquette ici, montra Remus du doigt, non seulement Molly est bien à l’intérieur mais Arthur aussi et elle n’as pas encore fini l’accouchement. -On sait vraiment tout, c’est précis, dit Sirius. -Mais où sont les enfants ? -Ah ça, ce n’est pas marqué sur la plaquette dit Sirius. -Bien sûr que ce n’est pas marqué, lui dit Elisabeth, comme si les gamins auraient pu assister à l’accouchement. Il y a peut-être une garderie non ? -Bonne idée, s’exclama Lily. »
Cette dernière partit seule dans le couloir pendant que tous les autres attendaient des nouvelles de Molly. Lily revint dix bonnes minutes plus tard avec un visage assez pâle.
« Ils ne sont pas à la garderie et l’accueil m’a dit que Molly était arrivée sans ses enfants, je me demande à qui elle a bien pu les confier. -Peut-être à Alice et à Franck. -Possible, acquiesça Lily. »
De longues minutes passèrent ainsi. Puis Sirius, qui n’avait pas décroché les yeux de la plaquette, s’exclama.
« C’est un garçon -Sirius, on savait déjà que c’était un garçon lui dit gentiment Elisabeth. -Oui mais ça y est il est né, il est en parfaite santé et il fait… »
La porte s’ouvrit sur un Arthur Weasley, le sourire aux lèvres tenant dans ses bras un tout petit bébé.
« Qu’est-ce que vous faites tous là ? Demanda-t-il étonné. -Eh bien on vient vous féliciter voyons, s’écria Gabrielle. -Oh… c’est vraiment gentil, je vous présente notre dernier né, Ronald Wesley. -Il est adorable dit Lily en s’approchant du petit. -Lily, s’étonna Arthur, je vous croyais chez vous avec nos enfants. »
Un silence plana sur le petit groupe.
« Où sont vos enfants Arthur ? demanda Lily calmement. -Eh bien d’après Molly, chez vous, mais je pensais que c’était vous qui les gardiez. -Il n’y a que James… à la maison… oh mon dieu il faut que j’y aille. -James avec cinq enfants, rigola Sirius, je serais vraiment étonné qu’il ait survécu, finalement tu ne vas pas le retrouver entier. -Sirius, tu arrêtes de rigoler dit Lily qui se dirigeait d’un pas pressé vers la sortie. -Attends-nous Lily, dit Gabrielle, je veux voir ça moi aussi. »
Dès qu’elle fût sortie de Ste Mangouste, Lily transplanna directement chez elle. Elle ouvrit la porte et fût déjà soulagée de constater que tout semblait en ordre à part le placard où traînaient des manteaux et des chaussettes. Sirius, Gabrielle furent les suivant qui arrivèrent.
« La porte de la cuisine est magiquement fermée, s’étonna Sirius. -Toutes les autres portes aussi. »
Tous étaient maintenant dans l’entrée et Lily se décida à ouvrir la porte du salon. Elle ne put que sourire à la vue qui s’offrait à elle. Les jumeaux étaient morts de rire devant une petite peluche et d’autres jouets qu’elle avait remarqués la veille dans la chambre du bébé. Quant aux trois autres garçons, ils étaient regroupés autour de James et regardaient émerveillé une licorne que James avait ensorcelée pour qu’elle puisse agir comme une vraie. Les garçons étaient au comble de la joie et Lily aussi.
« Eh bien James, je suis stupéfaite, s’exclama Gabrielle, tu as réussi à tenir les cinq gamins. -Je t’admire mon pote, s’écria Sirius. »
Lily alla vers James et l’embrassa, elle s’assit alors à son tour avec les enfants et regarda la licorne qui broutait une herbe imaginaire. Tous firent pareils et ils passèrent la fin de l’après midi ainsi. Arthur vint les chercher et Lily se retrouva enfin seul avec James.
« Je n’aurais jamais cru possible de te voir assumer cinq garçons en même temps ! -Le début a été assez chaotique je dirais mais une fois que j’ai distrait les deux monstres, le reste était du gâteau ! -Je suis rassurée, on va pouvoir avoir cinq enfants alors ? -Du moment qu’on est ensemble, je serai heureux, si tu veux cinq enfants, moi ça ne me pose pas de problème, je pourrais te cajoler jusqu’à la fin de notre vie. -D’accord, cinq c’est peut-être beaucoup parce que après tout, toi tu ne fais pas vraiment tout le boulot, c’est moi qui les porte pendant neufs mois tout de même, faut pas croire. -J’ai envie de toi Lily, lui glissa James à l’oreille, et tu m’as promis une nuit inoubliable. -Ton fils a faim, dit-elle avec un petit sourire. -Et qu’est-ce que mon fils aimerait manger ? -Des pâtes, de la viande, des légumes… j’ai une faim de loup James. -Eh bien, il va falloir faire du sport alors après tout ceci. -Oui du sport dans un lit, ça me va dit-elle en mettant la main aux fesses de James. »
Le dîner ne fut pas raté malgré le fait que ce soit James qui l’ait préparé et la soirée se déroula uniquement dans la chambre.
A suivre... |