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au 31 Mai 21 :
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Si t'as des yeux devant c'est pas pour regarder derrière
Par Morphine
Originales  -  Humour/Général  -  fr
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    Chapitre 2     Les chapitres     5 Reviews    
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un chat

Il est toujours là. Mais pour combien de temps ?

Sa vespa est garée en bas de chez moi.

J’ai pensé à crever les pneus ou à la démonter mais je suis certain que ça ne l’empêcherait pas de partir un jour ou l’autre s’Il le décide.

Et puis, bidouiller sa Vespa aurait peut-être même comme conséquences de hâter son départ.

 

Je préfère être gentil pour l’instant.

 

J’ai appelé Charles hier. Il a l’air d’aller bien. Il est toujours avec son copain efféminé.

Ca m’énerve moins qu’au début. Maintenant lorsque ça devient trop pénible, sans que j’aie eu le temps de le signifier ou de faire quoi que ce soit pour le montrer, je sens deux bras m’enlacer.

 

            Parfois la nuit, je me réveille avec la nausée. Alors j’allume la lumière et je me redresse. Je regarde dans le vide sans allumer la musique. J’attends que ça passe, que je m’endorme de nouveau.

La plupart du temps, c’est par ce que j’ai faim. Je ne suis jamais réellement malade, mais j’ai souvent la nausée. A cause de tout et n’importe quoi. Une odeur, une image, une bouchée de trop, un mot de travers. Le monde extérieur fait monter le dégoût en moi.

            Souvent, parfois même plusieurs fois par jours, j’ai mal à la tête. Une douleur abominable, juste d’un coté de mon cerveau. Ca me prend sans raison, et il n’y a rien à faire. L’aspirine n’a jamais raison de moi, et j’ai pas envie de tenter l’overdose.

 

J’aime le sexe avec Lui. C’est sans prise de tête, sans problèmes. Il ne se pose pas de questions. Il ne me pose pas de questions. Il y a de l’amour.

Comme quand on parle d’un gâteau fait avec amour… On fait du sexe avec amour. Pour que ce soit beau, et bon, qu’on sente qu’on a mis du cœur à l’ouvrage. Par ce que c’est toujours plus agréable comme ça n’est ce pas ?

 

Smile! No one cares how you feel… Smile!

 

Le problème c’est Charles. Mon problème. Ca l’a toujours été en fait. Ses fichus grands yeux, son fichu sourire. Je le déteste. Voila. Comme ça c’est clair. Couché sur du papier. Je le déteste lui et ses fichues indécisions, lui et ses questions. Je n’aime pas me prendre la tête. Je préfère quand c’est facile, quand on se laisse aller à faire ce dont on a envie. Mais non. Tout ce temps à lui donner confiance en lui pour que ce soit un autre qui en profite. Putain. Tant d’amour gâché. Bon à jeter. Jamais utilisé. Ca me fout en l’air tient. Ca m’énerve. Ca me fait même pas mal, ça m’énerve. Ca me donne envie de casser des choses, mais je le fais pas. Je le fais jamais. Je ne suis pas celui qui s’énerve. J’ai pas le droit. Je suis celui qui est calme et qui sourit, qui écoute et qui reste hors des conflits. Quand je m’énerve les autres sont choqués. Comment puis je avoir l’audace de me mettre en colère ? Ce n’est pas ma place, ce n’est pas mon rôle ! Shakespeare avait raison. Un sacré pauvre type celui là encore.

Lui et Lewis Carroll, ils doivent bien rigoler de là haut ! S’il y a un là haut…

 

Il dit qu’il y en a un… Il dit que je devrais essayer de croire en quelque chose, pas forcement Dieu, mais en quelque chose. Que croire en rien c’est pire que la mort.

 

Je crois que j’aime Charles.

Je crois que je suis foutu.

Je crois qu’Il est un ange.

Je crois que je suis un peu perdu.

 

Il dit qu’Il est là pour moi et qu'Il ne me quittera pas... Que voulez vous répondre à ça ? On ne rejette pas le devouement de quelqu’un, c’est immoral. On devrait toujours être heureux que quelqu’un nous manifeste son affection. Que sommes nous pour dédaigner un tel don de soi… C’est une chose trop rare pour qu’on la déprécie.

 

Il fait foutrement trop chaud pour faire quoi que ce soit. Les fenêtres grandes ouvertes ne font pas sortir la chaleur mais font entrer les mouches.

Je ne sais pas si de son vivant John Keats était un grand tueur de mouches, mais ses poèmes et poésies sont mes armes les plus efficaces.

Keats, le tueur de mouche. Yeats, le tueur de neurones. J’aurai du écouter ce putain de Morrisey et lire du Wilde.

Charles il s’en fout de la chaleur du mois de mai. Son chat est mort, il a d’autres choses à penser.

 

Il fait trop chaud pour faire l’amour. On est trop jeune pour le Scrabble. Alors il ne reste que la littérature anglaise.

 

J’ai mal à la tête. Et la chaleur ne veut pas disparaître. J’ai l’impression de me débattre dans de l’air chaud. Je suis à moitié à poil et je nécrose. Peut être qu’avec un peu de chance je vais attraper la gangrène. Ou le paludisme, avec tout les moustiques qui pullules sous le soleil.

Soleil de MERDE !

J’ai des cachets pour la migraine. La migraine, voila bien un truc de gonzesses. Une preuve de plus que j’suis un raté tient. Pas foutu d’avoir une maladie un tant soit peu cool, non, moi j’ai la migraine. Le demi cachet fait la taille de mon ongle de petit doigt. Et je n’arrive pas à avaler ce genre de trucs. Mais l’aspégique ça me fait plus rien. Alors j’ai du « Bi-Profène ». C’te truc de fou. Un demi cachet à la fois, et 12 heure entre chaque prise, sinon, tu peux faire une overdose… Faut pas donner ça aux suicidaires !

 

Heureusement que je respire la joie de vivre.

 

Il me donne une petite boite de thon et une fourchette. Il dit que le poisson c’est plein de protéines, et que c’est bon pour la tête. A défaut de prendre les cachets, je peux bien faire ça…

L’industrie poissonnière va mettre l’industrie pharmaceutique en déroute. Crash boursiers, suicides de pharmaciens, poissonniers magnas financiers.

La douleur est partie grâce à une boite de thon. C’est ça l’effet placebo.

Comme dirait ma pote Lucie « soit tu manges le thon, soit tu t’éclates le crâne avec la boite. Succès garantie dans les deux cas, l’espérance de vie est juste plus longue avec la première proposition »…

 

Je suis fatigué. Je vais dormir. Il est dans le lit, au milieu du matelas, tout nu. Je regarde son tatouage et je me déshabille. Il dort. Je m’allonge à coté de lui, et le prends un peu dans mes bras pour avoir de la place sur le matelas. J’aime quand Il se sert contre moi la nuit et qu’Il frotte son visage contre ma peau. Ca me donne l’impression d’être vivant et d’avoir quelque chose qui compte, d’être quelqu’un qui compte. J’aime sa peau, elle est douce. Pâle. Je lui caresse le dos. Il se réveille, me demande si je veux faire l’amour. Oui.

Après on ira prendre le thé. Il est déjà seize heures…

 

J’aime ses questions. Est-ce que j’ai envie de faire l’amour, de manger une pizza, de regarder la télé, qu’il me fasse une fellation, d’apprendre le polo sur éléphant ou d’admirer des bestioles crevées et empaillées dans un documentaire sur une chaîne câblée. Quelle est ma couleur préférée, est ce que je vais bien, pour de vrai, est ce que je n’ai pas mal à la tête, est ce que ça va, pour de vrai, est ce que je suis fatigué, est ce que je veux un câlin, est ce que je n’ai pas envie d’aller dans le jardin avec lui pour faire un bouquet de fleurs…

 

Est ce que tout va bien ? Pour de vrai ?

 

 
 
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