Chacun dans sa vie mène son propre combat, sa guerre du cœur et du corps. Il n’y a pas réellement de combat plus important que d’autres, pas de réelle priorité, l’ordre du monde n’en sera pas changé de toute façon. La vie de tout être vivant, de la fourmi la plus microscopique à l’homme le plus ambitieux qui soit, est un combat perpétuel. Respirer dans les bonnes proportions, se nourrir, se reproduire, tout au long de sa vie, et mourir à un moment où un autre. Un enchaînement d’évènements qu’on ne contrôle pas toujours.

Il y ceux qui combattent pour se nourrir, pour tenter de survivre. Ceux qui se battent corps et sang pour la paix dans le monde. Ceux qui veulent à tout prix sauver des vies. Ceux qui luttent pour la tolérance. Il y a celles qui donnent la vie, et à qui on prend la vie. Ces combats de chaque instant, si dangereux, qui demandent tellement de volonté, la volonté du vent caressant le feu, la volonté des vagues heurtant les rochers avec fracas, ces combats sont la base du monde, une base qui se fissure sans doute un peu trop.

Et puis, il y a d’autres combats, que l’on juge un peu trop vite. Ces combats que l’on ne respecte pas, parce qu’ils ne changeront pas le monde. Parce qu’ils sont peut-être un peu futiles, douces illuminations aux accents de perfection. Ces combats que l’on mène tout au long de sa vie, avec force, entouré de ceux qui nous aiment. Entouré aussi des détracteurs. Ces gens qui prennent un malin plaisir à détruire notre volonté, qui nous mettent des bâtons dans les roues. Mais on se bat quand même, on a envie d’y croire, tellement.

Il y a trois sortes d’individus sur cette terre. Ceux qui se battent pour les causes des autres, qui vivent grâce au bonheur qu’ils voient dans les yeux d’une petite fille qui touche du bout des doigts ses rêves qu’elle n’aurait jamais osé imaginé se réaliser. Il y a ceux qui ont besoin de réaliser leurs propres rêves avant de s’intéresser aux autres. On pourra penser qu’ils sont égoïstes, égocentriques, imbus d’eux même. Et puis, il y a ceux qui ne croient en rien, qui ne se battent pour ou contre rien. Non, eux, ils œuvrent. Dans le noir. Sournoisement. Puisqu’ils n’ont pas de rêve à réaliser, ils se chargent de détruire ceux des autres.

Pas besoin d’aller bien loin pour trouver de tels individus. Il suffit simplement de fermer les yeux, pas complètement. Assez pour être paisible. Voilà, comme ça.

En voyage …