note de l'auteur: Qui a dit que sortir le chien ne donnait pas d'inspiration? Mukavaa! ----------------------------------------------------------------------------------------------------- Les jours coulent et s'écoulent tels des torrents. Les arbres ne sont plus que l'ombre d'une nature déjà morte. Les rayons de soleil n'osent plus s'aventurer au-dessus des lacs immobiles. Les plaines sont toujours vertes, bien que, dès fois, un léger givre les recouvre. Les croquants ont sortit écharpes et bonnets ; moufles et gants. Les rues, le soir venu, ne comptent plus que quelques badauds marchant le cou rentré vers les tavernes illuminées. Oasis de chaleur dans ce désert glacé. A la maison, un grand feu brûle dans l'âtre du salon. On entend le son de l'eau jetée sur les pierres brulantes du sauna ainsi que le ronronnement délicat du chat. La demeure semble rayonner d'une chaleur franche et amicale. L'encre a maintenant coulé sur les forêts. A la lumière orangée des réverbères, l'herbe scintille comme des petits diamants. On s'attendrai presque à entendre un son délicat de fées dansant au clair de lune. Sur le bitume, glisse un sable blanc : les premiers flocons de la saison. *** Blanc, tout est blanc désormais. La brume enflammée est pleine de ces petites étoiles blanches. Un tapis recouvre le sol, un tapis immaculé. Blanc, blanc, blanc! Tout est blanc! Comme si Gaia s'était revêtue d'une robe de mariée. Comme si quelque force surnaturelle avait mit déjà une nappe pour le grand repas de Noël. Ou comme si les nuages étaient tombés sur Terre. Il a enfin neigé. |