1 ARBRES ET BAGUETTES L’atmosphère était lourde, pesante. Les bruits semblaient absorbés par les ombres de la forêt. Les arbres étaient immenses, sombres et leurs branches étroitement entrelacées s’élevaient vers le ciel, formant ainsi des dômes de taille différente. Les rameaux tressés occultaient la lumière du soleil, laissant le bois dans une obscurité qui aurait pu être totale, s’il n’émanait pas des arbres une étrange lumière intérieure. Cette lueur aux tons bleu foncé, bleu nuit répandait une clarté juste assez suffisante pour ne pas se prendre les pieds dans sa propre robe, mais ne permettant pas de distinguer quoi que se soit à plus de vingt pas. Tim avançait doucement, en se cachant derrière les arbres. Il fit signe aux deux autres qui l’accompagnaient de se tenir près. Soudain quelqu’un s’avança dans la clairière, aux bords de laquelle ils s’étaient postés. Elle s’immobilisa au centre et d’une voix forte aux sifflements forcés ; s’écria : _ Potter ! Sors de ta cachette et vient m’affronter si tu l’ose ! N’attendant que ce signal, Tim et ses amis bondirent de leur cachette et se trouvèrent face à quatre autres personnes en plus du mage noir. _ Je suis là mage ! Je suis là et je serai ta fin ! _ Ahaahhaaa ! S’esclaffa le mage. Nous sommes en supériorité Potter ! Je suis avec mes fidèles mangemorts et toi ?! Tu n’as qu’une bande de gamins à tes côtés ! _ Le bien triomphe toujours ! Allez les amis montrons leur ce que nous savons faire ! Levez vos baguettes ! Et tous hurlant, ils se ruèrent les uns sur les autres en faisant semblant de se lancer des sortilèges mortels. L’un d’eux se jeta à terre en criant, un autre tomba raid, les bras en croix, tandis que les autres continuaient à combattre. Harry et Voldemort étaient quand à eux lancés dans un duel de légende. Tout en évitant un des sortilèges, Harry lança goguenard: _ Tu te ramolli Voldemort ! Tout d’un coup, la clairière entière fut plongé dans le silence, puis un garçon blond d’une tête de plus que Tim, s’élança vers lui, affolé : _ Mais qu’est-ce qui t’a pris ! Pourquoi tu a dis son nom ! _ Je… bredouilla Tim. Cela m’a échappé ! répondit-il d’une voix blanche. Puis reprenant peu à peu contenance, il répliqua : _ Et puis qu’est-ce que ça peut faire ! Il est mort, non ?! Un bruit tout proche leur fit à tous tourner la tête. _ Qu’est-ce que c’était, demanda un petit garçon aux boucles brunes et au nez retroussé. _ Sûrement un gnome où un botruc… Un autre frottement retentit à un endroit différent, tout le monde resserra les rangs peu rassuré. L’un d’eux se débarrassa de la brindille qui lui avait servi à imiter une baguette magique et saisit une grosse branche sur le sol. Plusieurs l’imitèrent, tremblants de tout leurs membres. Il s’écoula quelques minutes pendant lesquelles ils attendirent tendus. Tous se disaient, qu’ils auraient vraiment mieux fait de ne pas venir jouer ici dans cette horrible forêt. Au village, s’y aventurer pour jouer aux mangemorts et aux jeunes sorciers qui les avaient combattus paraissait une idée géniale. Mais sous cette semi-obscurité, cela semblait une très mauvaise idée. Et s’ils s’égaraient et tournaient en rond ? S’ils se faisaient attaquer par des bêtes sauvages ? Cette forêt était immense et qui pouvait savoir ce qui s’y cachait réellement ? Une autre poignée de secondes se consuma sans que rien ne se produise. Les garçons se détendirent peu à peu, leurs muscles se relâchèrent et certains d’entre eux échangèrent des sourires patauds. Tim se tourna vers les autres : _ Je crois qu’il n’y a riiieen… Mais il n’eu pas le temps de finir sa phrase, un énorme monstre avait bondi dans la clairière et d’un coup de patte avait déjà renversé quatre garçons. La bête riva ses yeux jaunes dans le regard de Tim, retroussa ses babines et avança à pas lents et mesurés vers lui. Bien que terrorisé, Tim se mit à reculer ; il savait, comme il avait conscience que les autres s’enfuyaient à toute jambe dans des directions différentes, que si la bête avançait avec une telle lenteur c’était pour pouvoir mieux jouer avec sa proie. Tout en continuant de reculer, il aperçut deux de ses amis allongé sur le sol ; Eric était face contre terre et ne bougeait plus, quant à Spica, il rampait comme il pouvait pour s’éloigner le plus vite possible. Sur la droite, il vit Fifur debout pétrifié, celui-ci fixait horrifié, le monstre s’approchant de Tim. Tim contempla le monstre qui grondait, se ramasser sur lui même, soudain près à bondir. Terrifié, Tim ferma les yeux et attendit d’être déchiqueté. Un bruit sourd et une explosion, le fit rouvrir les yeux. La bête avait été cueillie en plein vol par un rayon violet qui illuminait tout l’espace. La créature fut projetée au sol. Une haute silhouette franchi la barrière des arbres en enjambant un buisson, la baguette pointé sur le monstre. Le nouveau venu ou plutôt la nouvelle venue, arborait un visage implacable surmonté d’un regard féroce. Tim ne pouvait détacher les yeux de cette inconnue ; sans être petite, elle n’était pas aussi grande qu’il ne l’avait d’abord cru, De long cheveux sombres encadraient un visage fin et faisait ressortirent étrangement ses yeux. Il n’en avait jamais vu de pareil ; des yeux couleur de nuit, bleu d’un ciel sans nuage éclairé par les étoiles. Elle portait une robe de sorcière noire et dans sa main, pointée sur la bête, une baguette étrange. Sans se retourner, elle lança : _ Phy et moi on s’occupe de ceux là, retrouvez les autres. Tim sentit une présence à ses côtés, quand il se tourna il découvrit une jeune fille blonde aux cheveux courts. Celle-ci lui sourit pour le rassurer et lui attrapa le bras en faisant signe de la suivre. Elle lui désigna Spica et dit : _ Occupe toi de lui, je m’occupe de ton autre ami. On va les mettre à l’abri. Pendant ce temps là, la créature reprenant conscience se remit sur ses pattes. Elle secoua son long museau pour s’éclaircir les idées. Elle capta une odeur toute proche et se tourna vers… Fifur. Le pauvre bougre était toujours au même endroit, il paraissait victime d’un sortilège du saucisson. Quand il s’aperçu que le monstre reportait toute son attention sur lui, une expression de terreur pure s’inscrivit sur son visage. Le monstre s’élança et reçut en plein poitrine un autre sortilège qui l’envoya bouler en arrière. La jeune fille brune n’avait pas perdue de temps et s’était ruée vers l’endroit où se tenait Fifur. Arrivant tout près du garçon, elle avait effectué un demi-pas comme pour transplaner et jeté le sort qu’elle tenait près. Se tenant à présent juste devant lui en le protégeant de son corps, elle prit quelques instants pour observer où en était Phy. Celle-ci se trouvait à l’orée des arbres, un garçon sur l’épaule et faisant pénétrer les deux autres sous le couvert de la végétation. Phy hocha la tête dans sa direction, enfin elle reporta toute son attention sur le félin au museau de loup. Il grognait de plus bel, furieux, sans s’approcher il se mit à faire les allées retour à la manière des fauves. Six griffes recourbées à chaque patte, cliquetaient sur sol. Queue de félin, ondulante, pelage prune marbré de roux, oreilles pointues à plumet de puma, pupilles fendues et crocs démesurés. Elle avait approximativement la taille d’un gros tigre adulte, à cela près qu’elle était beaucoup plus effrayante. La sorcière agita sa baguette de haut en bas, faisant apparaître des points grésillant tout autour du monstre. Avant que celui-ci ne puisse réagir, les points se relièrent entre eux pour former une barrière d’énergie. La baguette toujours orientée vers la créature, elle entonna un chant clair et beau. La bête piégée, furieuse cessa de tourner en rond quand le chant retentit. Les oreilles dressées, elle semblait comme hypnotisée par les paroles de la chanson. Pour autant que Tim le sache, les paroles de cette chanson, si toute fois c’était bien des paroles, ne correspondaient à aucune langue qu’il connaissait. Pourtant sa mère, spécialiste des langues des différents peuples magiques, lui avait appris à reconnaître chacune d’elles. A son grand étonnement, la créature s’affaissa dans l’herbe, endormie. Sans cesser de chanter, la jeune fille leva de nouveau sa baguette et devant les garçons effarés, la bête s’éleva dans les airs. Les nœuds d’énergie se refermèrent alors, l’emprisonnant dans une sphère magique aux reflets jaune pâle. Aussi soudainement qu’il était apparu, le monstre s’évanouit dans un flash lumineux. Satisfaite Merev reporta son attention sur le garçon encore caché derrière elle. Il était dodu, de petite taille, trapu aussi, avait des cheveux paille indisciplinés et ne devait pas avoir plus de 11 ans. 11 ans… L’âge d’entrer à l’école… D’entrer à l’académie de Beauxbâtons… Elle eu une grimace à cette pensée et reporta son attention sur le garçon. _ Tu n’a rien ? demanda t-elle d’une voix douce. _ Noonn… répondit-il. Puis s’en fut trop, il s’écroula et éclata en sanglots. Merev s’agenouilla et sans un mot le serra contre elle. De l’autre côté de la clairière, voyant que le danger était complètement écarté, tous sortirent des buissons pour se précipiter vers eux. Merev lâcha Fifur et le laissa au bon soin de ses amis, pour rejoindre sa cousine. Ensemble, ils attendirent silencieux. Cependant, ils n’eurent pas à patienter longtemps avant de percevoir des grommellements qui semblaient se rapprocher. _ Arrête de faire l’idiot et avance ! Si tu essais de me faire le même coup que tout à l’heure, je te préviens ! Je te balancerai tout les maléfices qui me passent par la tête ! Emergeant de la forêt une autre fille avança, poussant devant elle un garçon au nez retroussé. Dans son dos un autre garçon suivait, allongé il flottait à trois pas au dessus du sol. Il paraissait inconscient. Le comportement du garçon qui cheminait de mauvaise grâce changea du tout au tout lorsqu’il remarqua ses quatre amis calmement assis au centre de la clairière. Il se figea sans savoir quoi faire, quand la fille derrière lui ronchonna : _ Quoi encore ! Rejoins donc tes amis ! Celui-ci ne se le fit pas dire deux fois et se précipita vers eux en leur demandant ce qui c‘était passé. Rill rejoignit ses cousines et captant le regard inquiet qu’elles glissaient vers son passager, elle les rassura : _ Il n’a rien ! Il s’est assommé en se prenant les pieds dans une racine ! ajouta-t-elle en ricanant. Son demi-sourire se changea en grimace et elle désigna le garçon qu’elle avait poussé devant elle : _ Mais celui-là m’a bien fait courir ! Et croyez moi ce n’était pas aisé avec l’autre en remorque ! J’avais beau lui crier d’arrêter, il ne voulait rien entendre ! J’ai dû lui lancer un maléfice de croc-en-jambe pour pouvoir le rattraper ! Comme si ça ne suffisait pas, il a essayé de me fausser compagnie ! Elle fut interrompue quand une autre personne surgit dans la clairière, flanquée des deux garçons manquants. _ Désolé ! Cela a pris un peu de temps, les malheureux avaient foncé tout droit sur un filet du diable ! _ Vous êtes au complet ? Leur demanda la fille aux longs cheveux bruns. _ Oui, il ne manque personne… répondit Tim… Euh…Et merci… _ Et vous avez de la chance ! Non mais vraiment ! Attirer une créature magique pareille, on a pas idée ! _ Attiré ?! reprirent plusieurs garçons dont Tim. Phy enchaîna pour ne pas laisser à Rill le plaisir de continuer : _ En prononçant le nom du seigneur des ténèbres… _Ce cher Voldy ! Plaça Mana. _ En prononçant son nom… continua Phy comme si personne ne l’avait interrompu. La terreur que cela a créé était si grande, qu’elle a attiré irrésistiblement le Coureurdemort vers vous. _ Le quoi ??? _ Un coureurdemort s’est une créature très dangereuse qui est attiré par la peur. Rien ne l’enchante plus que de chasser une proie saisie de terreur. _ C’est donc moi qui l’ai attiré… conclu Tim dépité. _ T’en fait pas ! Tu ne crois pas que ça aurait pu être pire ?! Rassura Phy. _ Phy à raison, il aurait pu te marquer avec sa salive et là où que tu sois, il t’aurait traqué jusqu’à ce qu’il t’attrape ! _ Arrête ça toute de suite Rill! Tu sais très bien que ce n’est pas ce que Phy voulait dire ! Elle voulait dire qu’il aurait pu y avoir des blessés et même des morts ! Attaqua Mana. Sur ces propos, la dispute éclata : _ Tu fais toujours ce qu’il faut pour me discréditer !!!! _ Mooiiiii ? … Mais déjà, Merev ne leur prêtait plus attention. _ Ces bois sont dangereux et encore plus quand on n’a pas de baguette magique. Personne ne vous a dit de ne pas vous y aventurer ? Demanda la jeune fille aux longs cheveux noirs. Les garçons, se dandinaient sur place, mal à l’aise. _ Je vois… _ On voulait juste s’amuser un peu à l’orée de la forêt ! s’exclama l’un d’eux. _ A l’orée de la forêt… Ben voyons ! Au cas où cela aurait échappé à l’un d’entre vous, vous vous trouvez à plus de trois kilomètres de la bordure la plus proche de ces bois ! Lança ironiquement Rill. Les enfants se regardèrent médusés, tandis que Mana fulminait que sa sœur eu détournée la dispute. _ Bien. Je crois qu’il vaut mieux que nous vous escortions ! dit Phy. Où habitez-vous ? _ Au village de Hardes. Répondit Tim. _ Eh bien… en route ! Les quatre cousines raccompagnèrent les huit amis jusqu’à la lisière la plus proche de leur village. Les garçons durent accepter le fait qu’ils s’étaient aventurés très loin dans la forêt et que sans l’intervention des sorcières, ils ne seraient peut-être plus en vie à l’heure qu’il est. Ils durent également admettre que même si rien de tout cela n’était arrivé, ils auraient été incapable de retrouver le chemin du retour et seraient sans doute tombés sur un filet du diable, une plante très vivace, qui essaie d’étrangler quiconque passant à proximité, ou qui sait sur un Erkling… Tim frissonna à cette pensée. Un Erkling était une de ces créatures qui aiment attirer les enfants loin de leurs parents et les dévorer. Ces créatures vivaient essentiellement en Allemagne dans la forêt noire, mais comme ils venaient de rencontrer un monstre dont ils ne connaissaient même pas l’existence… Lorsqu’ils arrivèrent, la nuit commençait à tomber. Chacun remercia d’une voix plus ou moins audible les cousines pour leur aide, puis ils s’éloignèrent vers leur foyer respectif. Inquiet, Tim se retourna et leur demanda : _ La nuit est presque tombée, vous êtes sûr que vous ne voulez pas venir à la maison ? Restées sous le couvert des arbres, les jeunes filles souriaient d’un air triste, mais comme elles étaient plongées dans l’ombre, Tim ne s’aperçut de rien. _ C’est gentil de ta part Tim, mais nos parents aussi nous attendent… Ne t’en fais pas, nous connaissons la forêt comme notre poche. Le fait qu’il fasse nuit, ne nous dérange pas le moins du monde ! Tim hocha la tête et leur dit au revoir d’un signe de la main. Sur le chemin du retour, Phy, Rill, Mana et Merev bavardaient gaiement. Elles étaient contentes de leur journée. Tôt ce matin, elles s’étaient mises en quête pour trouver des arbres dans les branches desquels elles pourraient espérer fabriquer des baguettes. Puis elles avaient aperçu le coureurdemort qui était passé, sans leur accorder la moindre attention. Trouvant cela curieux, elles avaient décidé à l’unanimité de le suivre, juste pour voir… Après tout c’était les vacances d’été et elles n’étaient pas vraiment pressées par le temps. Elles l’avaient donc pisté jusqu’à la clairière, au centre de laquelle il avait ensuite bondit. En voyant les enfants effrayés qui couraient dans tout les sens, quelques secondes leur avaient suffies pour se décider à intervenir. Maintenant les garçons étaient en sécurité et Tim les avait invitées chez lui. Malheureusement, elles n’avaient pu accepter sa proposition car leurs parents étaient stricts à ce sujet : « on ne franchit pas les limites établies », en l’occurrence la lisière de la forêt. Sinon, elles pouvaient se dire adieux, car elles n’auraient plus le droit de se voir pendant les vacances. Malgré cette ombre au tableau, elles étaient ensembles et aujourd’hui, heureuses. Les arbres s’éclaircirent d’un coup et elles se retrouvèrent dans la cour qui menait à la maison des parents de Merev. La structure entièrement composée de bois et d’angles tordus, la faisait ressembler à une immense sculpture née de la main d’un artiste farfelu. C’est joyeusement, qu’elles s’élancèrent vers la porte, l’ouvrirent d’un geste décidé tout en riant à gorges déployées d’une blague que Mana venait de lâcher. Au milieu de la pièce près de la cheminée, se dressait une longue table en chêne. Les parents y étaient assis la mine sombre, ils jetaient des regards noirs vers la personne placée à l’extrémité, au plus près de la cheminée. Sans laisser le temps à quiconque de prononcer un mot, l’individu se tendit comme un ressort. Perturbées par se mouvement soudain, d’un seul geste, les cousines saisirent leur baguette et le petit homme grassouillet, se trouva avec celles-ci pointées sur le cœur tandis qu’il annonçait : _ Mesdemoiselles nous vous atttteeeenddiiooonns… choqué par la vue des baguettes dirigées dans sa direction, il s’interrompit. Mr Knocknarea intervint en déclarant ironique : _ Du calme, cet homme ne nous veut aucun mal ; il est du ministère. Il cracha presque le dernier mot, mais réussit à se contrôler. Les unes après les autres, elles baissèrent lentement le bras. Cela fait, le petit homme se reprit : _ Oui… Oui, je suis envoyé par le ministère. Je m’appelle Alfred De Vigny et j’ai été envoyé pour tenter de prendre contact avec votre famille… Il fit une pause pour observer les réactions. Les jeunes filles n’avaient pas bougé d’un pouce, toujours sur leurs gardes, elles le fixaient attendant la suite. Il reprit : _ Le ministère m’a chargé, de vous faire parvenir une injonction très sérieuse, au sujet de votre inscription à l’école des sorciers. Il tendit la missive les concernant aux jeunes filles et s’adressa à cet instant à leurs parents qui le dévisageaient toujours aussi sombrement : _ Le ministère vous prévient que si ces quatre demoiselles ne sont pas inscrites cette année, il entamera des procédures judiciaires à votre encontre. _ Le ministère ajoute que vous pourriez être condamnés à trois ans de prison, pour refus de coopération, refus d’obéissance aux lois de la sorcellerie, stipulants ; article 11 alinéas 3 : « tout sorcier ayant atteint l’âge de 14 années, doit impérativement s’inscrire à l’école de sorcellerie la plus proche afin d’en acquérir ses rudiments ». Lois qui stipulent également que cet apprentissage, est « obligatoire ». _ Je crains que nous n’ayons pas vraiment le choix, déclara Mme Enrich. Nos filles iront à l’académie de Beauxbâtons, lâcha-t-elle dans un soupir. Avec un sourire sans joie Mme Knocknarea ajouta : _ Merci d’être passé Mr De Vigny, nous allons vous raccompagner. Elle fit un geste vers la porte. _ Madame, je crains que se ne soit possible, le ministère m’a donné l’ordre de ne vous quitter que lorsque les formalités seront bien remplies… _ Comment !!! S’étrangla Gilles Knocknarea. _ Vous êtes le bienvenue dans notre demeure Mr De Vigny, coupa le père de Merev. Suite à cela, la discussion fut close. Merev, Phy et Mana montèrent préparer un lit pour leur invité forcé. Bien qu’extrêmement contrariée, la famille avait décidée de remplir les formalités d’inscriptions dès le lendemain, afin de se débarrasser le plus rapidement possible de l’agent du ministère qu’ils avaient sur le dos. Pour tout dire la famille toute entière évitait autant que possible d’avoir à faire au ministère. Auquel il reprochait une vision du monde trop étriquée pour ne pas dire carrément idiote. |