Le temps semblait s'être suspendu. Au loin, les Poustoufles s'éclaboussaient toujours avec autant de vigueur, mais Cédric et Harry n'y prêtaient pas plus attention. En effet, les yeux plongés dans ceux de l'autre, les lèvres collées à celles de l'autre, les souffles en harmonie, et leurs corps humides serrés, ils ne pensaient à rien d'autre qu'aux sensations ébouriffantes qui les submergeaient.

Si, pour Cédric, cette affection n'était pas nouvelle, ayant déjà été initié dès sa première année à Gryffondor aux amusements que procurent la vie entre garçons vigoureux et curieux des expériences que la vie offre, Harry, lui, ne connaissait que les furtives caresses des vestiaires de Quidditch. Mais pour tout deux, l'excitation atteignait de tels sommets que c'était le désir, et seulement le désir qui les guidait ! Les muscles de leurs jeunes corps bandés, ils se faisaient face, se pressant comme pour mieux goûter à l'essence même de l'autre.

Lorsque que la main de Cédric se posa délicatement sur sa nuque, et opéra une légère pression, comme une incitation à se laisser aller à descendre plus bas, toujours plus bas, Harry comprit qu'il allait vivre une moment fabuleux, grisant, qui le changerait pour toujours. Tout doucement, en une ondulation hypnotique, il s'agenouilla, et pressa de manière insistante sa tête sur le bas ventre de Cédric, là où la peau se faisait plus douce et plus claire, juste avant la naissance de la toison pubienne.

Aucune parole n'avait été échangée, aucun son prononcé, mais lorsque Harry entama délicatement les caresses avec sa langue et sa bouche, Cédric ne put retenir un gémissement profond et langoureux, comme un cri libératoire. D'une voix devenu soudain plus rauque, il haleta : " Oh ! Harry...".

Dans la moiteur des bains, les sons étouffés par l'humidité ambiante et les jeux toujours plus taquins des autres élèves présents, ils s'abandonnèrent à l'exploration mutuelle de leurs corps, ne laissant aucun plaisir leur échapper, leur mouvement se faisant toujours plus experts et plus rapides, leurs souffles se faisant plus rauques et moins contrôlés.

Mais tandis qu'ils sombraient dans un abysse de délices, enchevêtrés l'un dans l'autre, dans une satisfaction surpême, Harry sentit, alors que les deux mains de Cédric étaient agilement posés sur ses fesses, leurs faisant suivre un rythme et les guidant dans leur mouvement, d'autres mains s'imiscer entre son corps et celui de Cédric. Saisi de surprise, il interrompit sa danse lascive, ce qui eut pour lieu de faire naître des protestations de la part de Cédric, qui ne s'était, dans sa fougue, rendu compte de rien.

"- Non, oooh, non, ne t'arrête pas, Harry, oooh ...!"

Mais comme Harry ne réagissait pas, comme soudain figé dans une position fort suggestive, Cédric sembla soudain se rendre compte de la présence d'une autre personne, paraissant elle aussi disposée à participer activement à leurs ébats érotiques.