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au 31 Mai 21 :
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Elles...
Par Mimz
Originales  -  Romance/Drame  -  fr
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    Chapitre 2     Les chapitres     2 Reviews    
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De Elle à Moi...

Je suis là. Toujours assise stupidement dans sa chambre. Dans sa chambre. Elle est partie. Je pensais qu’elle ferait demi-tour. Mais elle ne l’a pas fait. Elle s’est juste effacée. Et moi je suis perdue au milieu de sa chambre qui me semble immense à présent. Quand on tombe amoureux, on espère toujours que ce sera comme dans les films ; qu’on saura à la minute même et que quand on passe la porte l’être aimé court toujours après vous. Ca ne se passe jamais comme ça. Jamais.

            Je n’ai jamais su que je l’aimais et je ne le sais toujours pas. Je veux l’embrasser, la toucher, être avec elle. Mais l’amour… Je ne sais toujours pas. Ne croyez pas que c’est juste physique. C’est tout sauf ça, une histoire de curiosité, parce que je suis hétérosexuelle. Mon petit fantasme. Mon pourcentage de bisexualité avant de pouvoir retourner vers les pectoraux bien musclés. C’est tout sauf ça. Je ne sais pas si je suis hétérosexuelle. Car, il n’y a pas eu d’avant elle. Il y a la curiosité avant elle, les hormones, le besoin de sexualité, d’affections, de mots doux, le besoin de parler avec quelqu’un même parfois. Les baisers, le sexe. Il n’y a aucun cliché dans ce que je dis. Tout avant elle avait de la saveur. J’aimais ça. Les relations. Mais ce n’était pas elle, ce n’était pas M. Ce n’était pas Aime.

            Sans l’embrasser, je connaissais déjà la saveur de ses lèvres, les réactions qu’elle aurait. Ce n’était pas un coup de foudre. C’était beaucoup plus subtil que ça. Le mot que je cherche peut-être c’est osmose, je pense. Je ne suis pas douée pour les mots. M. est douée, elle est écrivain. Non, elle n’a rien publié et alors ? Si je ne sais pas si je suis amoureuse d’elle, je sais que je suis amoureuse de ses mots, de ses textes, de son art. Elle m’a dit un jour que l’Art concernait uniquement les plus belles choses de la Vie. Les plus fortes. Si nous faisons l’amour, ce serait de l’art, une de ses plus belles formes sans doute. Il n’y a rien qui surpasse l’Art.

            Alors oui, peut-être que je suis amoureuse d’elle. Je ne le sais pas. Je ne suis sûre de rien. Je suis en doute toujours. M. ne laisse aucune place au doute. Tout ce qu’elle fait, elle le fait entièrement. En formulant cette dernière phrase, je me rends compte qu’elle ne reviendra pas. Elle ne revient jamais en arrière. Elle est comme ça.

            Alors oui, sans doute je suis amoureuse d’elle. Avec ses défauts, dont elle est si fière. Elle aime les défauts. Elle m’a dit un jour que si elle devait définir la raison qui l’a fait tombée amoureuse de moi, elle serait entièrement sûre que c’est mon léger strabisme. « Par ce défaut que j’ai perçu, j’ai pu comprendre toutes tes qualités, j’ai perçu ton être. Si il disparaissait, moi je le verrais encore ». Mais elle ne croit pas en l’amour, elle s’accroche au fait que c’est une création sociale. Parce qu’elle est comme ça. Elle pense que les relations c’est infiniment plus que ça. L’amour. Nous ne sommes pas sorties tout droit d’un roman à l’eau de rose. L’amour, le couple, ça enchaîne les gens, Elle. Je veux être libre. C’est ce qu’elle m’a toujours dit.

            Quand nous nous sommes embrassées pour la première fois, la terre s’est effondrée sous mes pieds. Ne riez surtout pas. Je ne vous sors pas cet énorme cliché pour vous décrire ce que c’est d’embrasser quelqu’un que l’on aime vraiment. La terre s’est effondrée sous mes pieds. Toutes mes croyances, toutes mes valeurs que je croyais avoir en tant que jeune fille hétérosexuelle ce sont effondrée. Toutes mes bases se sont détruites en un instant. La terre s’est mise à tourner à l’envers, certainement parce que j’avais un peu trop bu. Je ne bois pas souvent. Elle, si. Ca ne m’étonne pas tellement qu’à force, elle soit devenue alcoolique. C’est Aime tout crachée.

            Je me suis réveillée dans ses bras ce matin-là. Il devait être à peine six heures. J’ai des difficultés à dormir le matin. Elle n’arrive pas à s’en dormir le soir. Elle ne s’en dort jamais avant quatre heures du matin, alors à cette heure-là elle dort à poings fermés. Elle était belle, vraiment très belle. Seulement, il y avait trop de questions, trop peu de réponses, trop de promesses dans cette nuit enivrée. Alors, je me suis enfuie comme une voleuse.

            Comme elle aujourd’hui. Elle ne reviendra pas, pour une explication. Moi, je suis revenue avec des excuses minables et des sanglots dans la voix. Je sais, je suis pathétique. Je lui ai jeté à la figure sa sexualité, tordue. Son anormalité. Je crois que j’aurais voulu qu’elle me rassure, elle ne l’a pas fait évidemment. Elle est comme ça.

            Elle ne croit pas en l’amour. Elle est comme ça. Pourtant ce jour-là, elle m’a dit qu’elle était amoureuse de moi et que jamais elle n’aimerait quelqu’un comme moi. Je resterais son unique et éternel amour. Elle avait un regard violent et elle m’a fait peur, ce jour-là. J’ai voulu partir et elle m’a retenu une dernière fois :

-          Attends, j’ai une tendance à exagérer tout ce que je pense. Je parle comme j’écris parfois.

-          Je serai toujours amoureuse de tes mots.

-          Ca ne suffira pas, me lança-t-elle d’une façon glaciale. Cependant je ne t’empêcherai pas d’acheter mes romans, si jamais j’arrive à les publier, se radoucît-elle.

 

Puis, elle paya l’addition et quitta le café. Je la regardai s’éloigner dans la rue, après ça je ne la revis pas. Jusqu’à ce matin. Jusqu’à ce matin plein de promesses effondrées.

Jusqu’à ce matin, je n’avais pas osé pleurer, car j’avais été la salope, le bourreau, celle qui l’avait fait souffrir. Je ne pouvais pas pleurer. Je me faisais souffrance et chaque jour je ne dormais pas. Deux années sans couler la moindre larme, c’est éreintant. Je me devais de ne pas flancher. Deux années sans la voir, c’est long. Deux années à se demander si elle en baise une autre que moi c’est effrayant. Deux années sans personne pour m’appeler Elle, c’est indescriptible, c’est le néant, le vide. Parce que je ne m’appelle pas Elle. Vous en connaissez beaucoup des filles qui s’appelle Elle, vous ? Ou encore M., Aime, du pareil au même. Une idée saugrenue de M., qui a muri dans sa tête d’écrivaine sans limites, ni frontières. Elle n’aime pas la banalité : Lisa c’est tellement commun et pour moi, tu es tout sauf ça. Alors que L. c’est aussi Elle… C’est aussi L. et M. Elle et Aime. Elle Aime.

Pour la première fois depuis deux ans, je crois que je peux m’autoriser à pleurer.

 

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Une deuxième partie plus courte que la première et certainement moins aboutie, mais soit au début cela ne devait qu'être une ou deux parties, mais comme une idée a germée dans ma petite tête elle sera en trois partie^^

 Le titre sera dialogue en Elles et j'ai déjà commencé à l'écrire...

Merci de me lire ou pas.

M.

 
 
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