Mon état actuel m’est apparemment venu d’un accident… Dont je n’me souviens absolument pas. Mon… sauveur – amocheur ? – a mentionné une voiture… et un trottoir… Sauf que je sais fichtrement pas de quoi il peut bien parler… Quelle voiture ? De quelle couleur ? Où ça ? Quand ? Il y a longtemps ? Raaaah, je n’sais pas !! Et qui est ce jeune homme ? Où sont mes parents ? … Comment s’appellent-ils ? Je n’sais plus… Je n’me souviens plus !! Mes parents ! Je n’vois même pas le visage de ma mère !! Je n’me souviens plus de rien… Mon lycée… Mon nom… Mon nom… !!! Mon nom… Mon nom… ! Je… suis amnésique… ? Je remonte mes genoux contre ma poitrine, la gorge nouée. Je n’veux pas… Je… Amnésique… Gott… J’enfouis ma tête dans mes bras, autour de mes genoux… non… Tout plutôt que ça, tout plutôt qu’affronter cette… situation… Je serre les dents de toutes mes forces, préférant affronter la douleur physique que ce vide dans ma tête et mon cœur… me libérant dans les larmes… […] Une couverture se dépose délicatement sur moi. Honteux d’être prit en flagrant délit de… faiblesse, je tente de retenir mes larmes. Je ne connais pas cet autre qui s’occupe ainsi de moi… Je sens… mon support, peut-être un lit, s’affaisser près de moi, faisant un peu rouler mon corps vers le bas. Une main douce se pose sur mon épaule au travers des épaisseurs sous lesquelles l’autre m’a enfouit. « Shhh… Vas-y, pleure, c’est bon tu sais ? Je n’me moquerais pas, j’te l’promets… L’autre me prend contre lui… Sa voix est grave et chaude, un peu éraillée – comme s’il avait pleuré je crois… C’est un homme – je m’en rends d’autant plus compte lorsqu’il me serre contre lui. Il m’amène sur ce qui doit être ses cuisses, comme un enfant… Il se met à me bercer et à caresser mon dos lentement, rassurant. Je passe mes bras autour de son cou, timidement, puis, voyant qu’il ne me repousse pas, mais qu’il me serre un peu plus contre lui, je niche ma tête dans son cou. Je respire son odeur, et toutes mes larmes s’écoulent ; je commence à sangloter ton mon soul contre lui, comme un nouveau-né. « J’me souviens de rien… Rien ! Ma mère, ma maison… mes amis… ! Mon école !! Mon nom… !! Mon propre nom… - Et alors ? - … quoi… ? Je n’comprends spas ce qu’il veut dire… Comment ça, « Et alors… ? » ?! « Ce nom, cette école – ces souvenirs… Ne sais-tu pas qui tu es ? - Je n’sais même pas si j’ai une sœur !! Un frère ! Si j’ai 21 ans ou si j’en ai 40 !!! - Et ? - … Je n’te suis pas… - Sais-tu ce que tu aimes ? Ce que tu n’aime pas ? Ce que tu refuses ? - Je… J’sais pas… Il me redresse un tantinet, doucement, relevant ma tête d’une main. Je me laisse faire, ses gestes sont doux, c’est agréable… D’un seul coup, une gifle monumentale lui arrive sur la joue, poussant violemment sa tête sur le côté. « MAIS QU’EST-C’QUI T’PRENDS ??? j’hurle aussi fort que je peux. Pourquoi il a fait ça putain ?!? Je me réveille aveugle et amnésique, et lui trouve rien de mieux à faire que me baffer ?! « Tu n’aimes pas être frappé. - Bien sûr que non, abruti !!! Dis-moi qui aime ça ??? - Ça signifie que tu sais ce que tu aimes ou non… - Mais c’est pas une preuve, ça !!! C’est quoi cette théorie à la con ?!? « Très bien… Je le sens m’allonger doucement, et là je flippe un peu. Je crois bien qu’on est sur un matelas… et lui m’allonge sous lui… C’est pas franchement rassurant ! J’le connais même pas, moi, c’type !! Je sens soudain le dos de sa main caresser la joue qu’il a frappée juste avant. Je tressaille, surpris. « Je m’excuse de t’avoir fait mal… Sincèrement… Je déglutis. Sa voix est basse et douce, il paraît sincère. Je me détends un peu… Je ferme les yeux, que j’ai ouverts depuis tout à l’heure même si… ça ne sert plus à rien désormais… Enfoui dans sa couverture, avec lui au-dessus de moi, j’n’ai plus froid. Je suis presque bien… Je soupire et appuie ma tête sur un coussin placé par là. Sa main sur ma joue apaise peu à peu la brûlure de sa gifle. Je ne lui en veux limite pas… alors que je n’sais même pas pourquoi il l’a fait ! Je sursaute lorsque je sens ses lèvres se déposer sur ma joue à la place de sa main. Elles sont fraîches, j’apprécie le contraste… Il promena ses lèvres sur ma joue, apaisant l’épiderme exacerbé de ses doux effleurements. Je relâche doucement un souffle rauque ; c’est sensuel et doux… Je sens le corps de mon compagnon s’appuyer de tout son long sur le mien, c’est pas désagréable. Puis soudain, sa bouche s’égare sur la mienne, et une langue habile force doucement l’entrée de mes lèvres. Je grogne de surprise, et me tends brusquement. Merde ! J’me fais emballer par un mec putain !! J’essaie de le repousser de mes bras, mais je ne le vois pas, et je n’arrive pas à le chasser efficacement. Le jeune homme résiste, s’appuyant sur moi un peu plus, m’immobilisant. Sa main caresse ma joue, câline. Je… Gott… Je tourne un peu la tête, les yeux fermement clos… - - - Pas grand chose pour l'instant, j'en conviens... Ca se met en place doucement, doucement... Les chapitres de cette fic ne feront jamais trente pages, je vous préviens^^ Bises à tous es lecteurs & lectrices Alragan ! |