J’émergeais difficilement et sans trop le vouloir de l’obscurité total qui me noyait entièrement sous des milliers de voix caverneuses revenues de nulle-part pour une raison qui m’échappait encore ; mais l’appréhension de me retrouver face au cauchemar qui ne voulait cesser d’être, qui montait en moi telle une plante vivace grimpant sur les vieilles façades et qui malgré tous les efforts qu’on puisse fournir continue son avancée toujours plus haut, toujours plus loin , me fit ouvrir les yeux avec une lenteur plus qu’excessive. Je ne pus me redresser puisque la plupart de mes membres étaient figés, mais je découvris néanmoins ce qui m’entourait avec des yeux ronds de stupéfaction et les battements du cœur à présent irréguliers comme si il essayait d’espacer le seul bruit que je percevais. Un plafond d’un bleu intense où des sortes de cases étaient dessinées par une plante que j’avais déjà aperçue dans le passé nommée « bambou », des murs fissurés comme je n’avais jamais vus auparavant d’un vert tristement fade, une seule fenêtre où une faible lumière pouvait entrer à son aise grâce au fait que rien ne la recouvrait, une commode qui n’était pas étrangère au terrible complot à l’origine de mon mal de tête et qui bien en bois ancien ne donnait pas le même effet de luxe que celle dans ma chambre aux traits de paradis par-rapport à celle-ci, une armoire qui servait plus de refuge à d’innombrables mites qu’à autre chose, et deux plantes posée dans cette modeste chambre afin de l’égayer quelque peu étaient malheureusement mortes, faisaient que l’appréhension et la stupéfaction se transformèrent, sans détour, en une terreur et en une incompréhension sans égales. Mes paupières se refermèrent promptement me replongeant ainsi dans le noir complet, ma respiration se fit bruyante pareil à si je suffoquais, mon cœur repris un rythme régulier avant d’accélérer, et j’entrepris de me pincer le bras jusqu’au sang, dans l’espoir que la douleur me fasse quitter ce mauvais songe qui persistait à me rendre folle. En vain. Je ne ressentais aucun changement, et je n’arrivais à trouver la force de vérifier, de croire à un autre miracle digne d’un tour de magie du célèbre Harry Potter, pourtant je savais qu’un seul coup d’œil vers mon bras afin de voir si une blessure l’esquintée me rendrait terriblement soulagée……….ou éliminerait la pointe d’espoir qui ne voulait disparaitre. Au cas-où si quelqu'un venait vers moi, je feignais de dormir sur le lit qui emplissait passablement l’espace de la chambre où je me trouvais, et je n’arrêtais de ressasser les dernières heures passées après que je me sois assoupie sous la nuée de paroles de mon petit frère, en espérant qu’un éclair de compréhension aura la bonté de me traverser. Pour comprendre, analyser le problème ! Pour la première fois de ma vie, je suivrais les conseils avisés que me sortait mon grand-père. Malheureusement ce problème n’avait point de sens : Je m’étais réveillée loin de chez moi, sauf si bien-entendu, ma petite ville parsemée de villas toutes aussi chers les unes que les autres ayant des propriétaires qui n’en avaient que faire de compter ce qui dépassait largement l’imaginaire des -je cite- « les autres », ensoleillée et proche d’une mer au sable chaud, est devenue, sans que je ne m’e rende compte, brumeuse, verdâtre, et humide avec un air bien trop pur pour être celui que je respirais depuis ma tendre enfance ! Je me mordis la lèvre inférieure lorsque je me rappelais la boucherie humaine à laquelle j’avais assistée depuis ma venue ici. Cette scène des plus cruelles s’était gravée en moi sans que je ne puisse rien y faire. De plus, un objet en métal que je peinais à reconnaitre, s’était planté avec force dans mon bras sans que je ne le voie apparaitre ; un enfant ressemblant beaucoup trop pour ma santé mentale à mon frère, avait voulu m’emmener quelque part en m’appelant « Kushina » ; voulant à tout prix fuir, je partis en courant, mais je me suis faite coursée par, je suppose vu le ton de sa voix, un homme assez âgé, avant de perdre conscience surement à cause de la blessure de mon bras droit ; « Kushina Uzumaki » n’avait cessé d’être répéter quand j’étais plongée dans le noir, par des centaines de voix, jusqu’à, presque, me donner une violente migraine; je m’étais réveillée dans ce qui semblait être une chambre, et préoccupée par mon nouveau corps, je n’avais pas fait attention a la personne qui était entrer. Dans ma banale vie de riche, c’est surement la journée la plus démentielle qui me soit arrivée ! Bien que ce ne soit qu’un cauchemar et que je me réveillerais tôt ou tard chez moi ; mais pour l’instant, j’aimerais comprendre comment se fait-il que je sois ici ? Rien d’inhabituel ne s’était passé le matin, sauf peut-être que je me sois réveillée à quatre heures du matin et non de l’après-midi, et que pendant cinq heure je n’avais rien fait, mais cela m’étonnerait grandement que c’étaient cela qui m’avaient emmenée dans un pareil endroit ! Evidemment, mon anniversaire qui ne se passait qu’une fois par an, le fait que j’allais partir de chez moi, et qu’au déjeuné, j’avais bu ce que m’avait concoctait mon petit frère, ne pouvaient en être non-plus la cause ! Je soupirais bruyamment. Je me demandais bien ce qui arrivait maintenant chez moi face à ma disparition toute aussi soudaine qu’inattendue. -Kushina ! entendis-je soudainement. Je sursautais et regardais, l’estomac plus que jamais noué, la personne qui était entrée dans la chambre silencieusement et m’avait appelée avec toujours ce nom qui bizarrement me semblait d’une façon ou d’une autre si familier. Devant le lit, une jeune fille me fixait sévèrement, alors que je ne savais même pas qui elle était !? Inlassable, elle ne détachait pas son regard, attendait-elle quelque chose de moi ? Cette question ne prit pas plus de place que ça dans mon esprit avant que ne la détaillais. Toute en noir avec une sacoche brune autour de sa fine taille contenant je-ne-sais-quoi, une cagoule sur la tête ne laissant voir que ses grands yeux chocolats, quelques mèches sauvages de jais et des chignons attachés avec des rubans jaunes ressortant, seuls ses bras, en plus, étaient visibles. Ainsi elle me fit penser aux criminels que je regardais à la télé ? Voulait-elle me tuer ? Tout à coup, je remarquais quelque chose dépassant de son dos, mais je ne pus m’y attarder plus longtemps car elle prit la parole. -Tu sais qu’elle va te tuer, souffla-t-elle comme si je l’exaspérais. Sa manière de me parler ne me plus pas vraiment et ses paroles me frappèrent de plein fouet. Me tuer ? Une expression qui va sans dire ne plaisait aucunement ou un fait qui ne tarderait pas ? Je n’en savais trop rien et je ne voulais aucunement le savoir. |