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Le père Noël est vraiment une ordure
Par Angels Heaven
Harry Potter  -  Humour/Général  -  fr
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Les lumières du port d'Aleeeeexandriiiiiiiiiieee

Résumé:j'ai -un peu- revisité le tome 4 et là, le partage en portnaouak, ben c'est rien de le dire. Fred et George se sont crus obligés de transformer Rogue en bonhomme de neige en plein cours de potions, et vous connaissez notre cher Severus. Il a apprécié la chose à sa juste valeur. Et comme la vengeance est un plat qui se mange froid… Mais les Weasley en ont-ils vraiment fini ?

Disclaimer:les personnages ne m'appartenant toujours pas, soyez prévoyants pour la longue traversée du Rogue en solitaire, parce qu'il n'y aura pas de ravitaillement prévu à mes frais…

2e Round: Les lumières du port d'Aleeeeexandriiiiiiiiiieee !

Les deux rouquins se présentèrent devant la porte du bureau de Rogue à vingt heures trente pétantes. Il est vrai que le professeur de potions ne leur avait pas donné d'heure quand ils étaient partis après le cours, un peu en vrac il faut le reconnaître. Fred leva la main et s'apprêtait à frapper quand George l'arrêta.

- Tu es sûr que c'est une bonne idée ? Si ça se trouve, il nous a oublié.

- On a plus de chances de gagner au Super Gallions que Rogue d'avoir oublié la retenue. Et puis maman nous a toujours dit qu'il fallait aller au bout des choses. En plus, il a l'estomac plein, alors il ne risque pas de nous manger.

Le poing de Fred heurta trois fois le panneau et la porte s'ouvrit toute seule. Les jumeaux pénétrèrent dans la pièce qui était à peine éclairée par deux torches. Rien n'avait bougé depuis leur cours, et il régnait une atmosphère froide et lugubre.

- Vous venez pour vous donner bonne conscience ? leur demanda Severus, assis derrière son bureau, les doigts joints. sous un visage fermé.

Les Weasley sursautèrent, surpris. Il faisait tellement sombre dans le cachot qu'ils ne l'avaient pas remarqué en entrant. Sans les quitter des yeux, il fit un geste dans leur direction et les pria d'avancer jusqu'à lui.

- J'aurais bien mis un peu plus de lumière et de chaleur ici mais ça n'est malheureusement pas possible. Du moins pas tant que tout ceci n'aura pas été nettoyé.

- Il claqua des mains, et un ballet de chaudrons sales sortant de la réserve se mit à évoluer devant Fred et George qui commençaient à comprendre.

Vous pouvez remercier vos petits camarades de m'avoir donné une occasion de vous dire à quel point j'ai apprécié votre geste de tout à l'heure, ironisa Severus.

Les deux adolescents affichèrent une mine réjouie de circonstance en constatant qu'il y avait au moins trente chaudrons. Rogue les avait laissés comme ça. Exprès.

- Vous avez trois heures à partir de maintenant pour me ranger tout ce foutoir. Est-ce bien clair ?

- Oui monsieur, répondirent Fred et George en chœur.

- Et pas un bruit !

- Comme si on aurait le temps de parler.

- Une remarque à faire, monsieur Weasley ?

- Non, non. Viens, George. On a du boulot.

Rogue s'éloigna pour regagner son bureau où l'attendait une pile de copies posée en équilibre instable, ce qui n'échappa pas à Fred.

- Du boulot ? Tu parles, pesta George, furieux.

- Rappelle-toi ce que je t'ai dit tout à l'heure. Toujours aller au bout des choses.

George leva les yeux et avisa à son tour la pile de parchemins que le professeur de potions venait d'attaquer gaiement. Puis il regarda son frère avec ce petit sourire en coin.

- Tu vas vraiment oser ?

Pour toute réponse, Fred claqua des doigts et les rouleaux se mirent à tomber un à un du bureau. Rogue, se doutant de l'origine de cette aggravation de la gravité et de son effet sur les parchemins, s'empara du tas de copies et quitta la salle pour un endroit où le sol serait moins attractif, abandonnant Fred et George à leur triste et peu enviable sort de récureurs de chaudrons.

Quand il revint deux heures et demie plus tard -et le tas de parchemins enfin corrigé-, il trouva les chaudrons propres comme des Gallions neufs et les jumeaux endormis par terre en train de ronfler comme des sonneurs de cloches. Il s'approcha d'eux sans faire de bruit, s'empara d'un chaudron et transforma une réglette en gong avant d'en frapper un grand coup sur le chaudron.

- Debout là dedans !

Fred et George bondirent au dessus du sol, honteux que leur professeur les ait surpris ainsi. Se délectant de leur air hébété, Rogue attendit qu'ils se soient péniblement relevés avant de ranger les ustensiles puis, prenant pitié d'eux, il les renvoya dans leur Salle Commune en pensant qu'ils avaient compris et retenu la leçon.

C'était sans compter sur la pugnacité des frères Weasley. Et la naïveté du maître de potions, qui croyait encore manifestement au père Noël malgré son âge.

Le lendemain, les deux rouquins rejoignirent leurs camarades avec des cantines sous les yeux. Ils s'assirent à leur table à tâtons, comme si ils n'étaient pas sûrs de la direction à prendre.

- Ben qu'est-ce qui vous arrive ? demanda Harry.

- Conseil de guerre restreint entre George et moi. Rogue a juré d'avoir notre peau à grands coups de chaudrons. Alors on a cherché une réponse appropriée.

- Et vous avez trouvé ?

Au regard que les jumeaux lui lancèrent, Harry sut que oui et préféra ne pas leur demander de quoi il en était. Moins il en saurait, mieux ça serait pour lui. Ce qui était sûr, c'est que le charmant maître de potions de Poudlard allait en baver. Et pas qu'un peu.

- Quand on parle du loup…

- Ce ne serait pas plutôt une chauve-souris ?

Ron faillit avaler de travers et rougit jusqu'aux oreilles. Severus s'assit à la table des professeurs, content de lui et persuadé d'avoir enfin maté les deux terreurs.

- On attaque le plan B, lâcha George.

- Z'êtes pas fous ? Il va tout de suite savoir que c'est vous ?

- Pas au milieu de tout ce monde.

La Grande Salle s'était remplie sans qu'ils s'en aperçoivent et effectivement, quoi que les jumeaux aient décidé de faire, Rogue aurait du mal -vu sa popularité auprès de la plupart des élèves- à deviner d'où était parti le coup. L'occasion idéale, en somme. Fred et George se mirent à marmonner à voix basse en regardant le professeur de potions par en dessous. Harry et Ron baissèrent le nez dans leurs bols.

Les frères aînés de Ron quittèrent le réfectoire assez rapidement avec une innocence mêlée de perversité sur le visage. Harry fixa Severus sans voir le moindre changement sur lui. Le professeur sortit à son tour pour aller préparer sa salle de classe.

Le Gryffondor guetta d'un œil discret les conséquences du baragouinage de Fred et George puis, constatant que rien ne venait, il finit par se dire que pour une fois ça n'avait été que de l'esbroufe. Il s'assit avec les autres autour de la longue table pour déjeuner, un peu déçu. Ce fut la remarque de Ron qui attira son regard sur la tête du maître de potions.

- Rogue porte un bonnet. C'est normal ?

- Il fait froid ces temps-ci. Très froid, déclara Fred sur le ton le plus sérieux du monde.

- Surtout dans le grand Nord canadien, poursuivit George de la même façon.

- Pourquoi dans le grand Nord canadien ? demanda Harry, qui ne comprenait pas.

- Tu verras bien. En attendant, tais-toi et mange.

Á la table des professeurs, ce bonnet inopinément apparu sur la tête de Rogue soulevait bien des interrogations. N'y tenant plus, ce dernier finit par le retirer et le jeta sur la table.

- Là ! Vous êtes content ?

De partout dans la Grande Salle, les élèves s'aperçurent que Severus avait une bosse de chaque côté du front. Et qu'elles n'étaient pas dues à une rencontre fortuite avec un objet en dur. Non. Elles annonçaient la naissance d'une paire de cornes. Un grand silence se fit, ce qui n'était pas bon signe.

- Que vous est-il arrivé ?

- Je ne sais pas, mais si je coince celui ou celle qui a fait ça, tous les chaudrons du Nord de la Norvège au Sud de l'Afrique ne suffiront pas à réparer sa boulette. Non mais de quoi j'ai l'air, maintenant ?

- De pas grand-chose, mais ça ne change pas par rapport à d'habitude, déclara McGonagall. Quant à ça, ajouta-t-elle en montrant les cornes dans un sourire, j'ai hâte de voir ce que ça va donner. Vous préférez quoi ? Bélier ou caribou ?

Le regard noir que lui lança Severus la coupa dans son élan, et elle s'arrêta en se retenant difficilement de rire. Le maître de potions se leva et quitta la Grande Salle pour éviter de s'attirer d'autres sarcasmes.

- Vous n'êtes pas allée un peu loin ? lui demanda Lupin.

- Pour une fois que je peux l'enfoncer, je ne vais pas me gêner.

Remus et Minerva se regardèrent quelques secondes avant de rire sans vergogne. Albus parvint à conserver un calme étonnant et pourtant, même lui avait manifestement du mal à rester maître de ses émotions. Le déjeuner se termina dans la bonne humeur générale puis chacun retourna à ses occupations en essayant de ne pas penser à la disgrâce du professeur.

Disgrâce qui s'aggrava encore un peu plus de semaine en semaine. McGonagall avait vu juste. Les cornes grandirent, pas à vue d'œil mais presque, et celui qui avait lancé le sortilège l'avait tellement bien jeté qu'un maléfice de réversibilité n'était pas possible sans risquer de toucher la tête qui se trouvait sous les cornes. En l'occurrence celle de Rogue. Et les cornes poussèrent, poussèrent, poussèrent jusqu'à atteindre une envergure assez impressionnante pour un mâle de son espèce. Si bien que passer les portes et autres petits bonheurs devinrent rapidement problématiques.

Malgré cet encombrant handicap, Severus avait tenu vaillamment à poursuivre ses rondes nocturnes, quitte à éborgner quelqu'un au passage. Devant son air pitoyable et pour éviter d'éventuels accidents, Fred et George décidèrent d'apporter leur aide précieuse à Rogue. Après tout, même si il faisait du bruit en se cognant dans les murs pendant ses rondes, le professeur n'en restait pas moins dangereux, parce qu'ils ne pouvaient plus descendre en cuisines pour faucher de la nourriture sans risquer de se prendre un coup de bois de renne au détour d'un couloir. Et ça fait mal, un bois de renne.

Donc, prenant le maître de potions en pitié, les deux francs-tireurs de Gryffondor l'aidèrent -de façon anonyme, bien sûr-, en prononçant une autre formule un matin pendant le petit-déjeuner. Harry crut qu'ils avaient levé le sort.

- Pas exactement. Disons qu'il s'agit plutôt d'une petite cerise sur un gros gâteau. Pas besoin qu'il blesse quelqu'un. Tu devrais sortir ta cape d'invisibilité, ce soir, Harry.

- Pourquoi ?

- Tu vas pouvoir pister un grand mammifère de nuit sans te faire repérer. Et si tu vois de la lumière au fond d'un couloir, ce n'est pas ce que tu crois.

- Qu'est-ce que je devrais croire ?

- Alexandrie…, lâcha Fred.

- …Alexandra, acheva George.

- Je ne comprends pas, avoua Harry.

- Mais si. Tu vas voir. Attends juste ce soir.

- Ça va être long.

- Oui, mais ça vaut le coup d'œil.

Harry se mit à surveiller toutes les pendules de Poudlard d'un regard fiévreux, puis après avoir dîné, il se coucha et dut faire semblant de dormir pour décourager une éventuelle conversation prolongée avec un de ses camarades.

Après s'être assuré que tout le monde dormait du sommeil du juste, Harry se releva prudemment pour ne pas faire grincer cette foutue latte qui se trouvait au pied de son lit, prit sa cape d'invisibilité dans sa malle, sortit de la tour des Gryffondors et se lança à la poursuite de ce grand mammifère qu'était le Severus Rogus pour éclaircir le mystère des frères Weasley.

Et quand enfin il le trouva -en fait, c'est le cri que poussa ledit Severus après s'être encore coincé un bois dans une torchère qui le guida-, il comprit aussitôt pourquoi ils avaient parlé de lumière au bout du couloir.

Á chaque extrémité des bois clignotaient des petits points lumineux de couleur. Effectivement, c'était la cerise sur le gâteau. Mais quelle cerise…

- C'est drôlement joli, votre truc, leur glissa-t-il le lendemain matin en passant à côté d'eux. Ça fait discothèque.

- Ça fait quoi ?

- Non. Rien.

 
 
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