Titre: l'Oublié Auteur: Absynthe Rating: M (futur). Pairing: Blaise/Draco Résumé: Poudlard a oublié Blaise. Merdouille! U(vaguement)A, OOC etc. (Conseil de l'auteur: Lisez plutôt sur mon site perso, la mise en page est toujours plus attractive, et il y a d'autres histoires. (Voir Profil pour le lien)). Effectivement, il y a de quoi avoir honte. Ca fait trois bonnes plombes que vous attendez ce chapitre et en fait il ne fait pas plus de trois mille mots. Enfin pour ma défense, il devait en fait plus de sept mille à un moment, mais tout a sauté, j'ai tout perdu, et j'ai gagné une crise d'hystérie assez impressionante. Bref. Chapitre trois pas si court que ça (j'ai fait pire). Désormais je sais ou se situe l'action. C'est au Nigéria. Donc oubliez mes aneries comme quoi le pays de Blaise est pauvre. C'est le troisième plus riche d'Afrique. toutefois, pas de panique, mes décors tiennent encore la route. Merci à toutes celles qui commentent, merci aussi aux quelques fantomes qui me mettent en alerte sans reviewer (FAIGNIASSES!). Le quatrième chapitre est en écriture, il arrivera assez vite je pense. Merci à toutes, oubliez pas les anonymes, si vous voulez une réponse, laissez un e-mail! bisous! Chapitre 3: S’il y avait un truc en commun auquel les habitants et dirigeants de la région tenaient, c’était bien aux touristes. Ces abrutis mous du bulbe avaient beau enrichir en grande partie les « déjà fortunés » du pays, ils aidaient à moderniser, et parfois achetaient chez de petits marchands. De plus, un blanc mort, ça annonçait des problèmes en pagaille. Rien qu’à voir en Afghanistan! Trois soldats américains morts, contre plus d’une centaine de civils afghans, et tout le monde déplore le décès des envahisseurs… Du coup là, après la frayeur de la vision d’un homme plus pâle et plus impressionnant que tous les touristes en boots ocre et bob kaki ridicule, les deux compagnons du métisse échangèrent un regard alarmé avant de se jeter à sa suite alors qu’il se ruait devant les lionnes, faisant de son mieux pour atteindre l’européen avant qu’il ne se fasse bouffer. Le bougre avait continué d’avancer vers eux, faisant fi des cinq fauves prêts à bondir, zappant totalement le Nyala acculé, qui profita de son apparition pour partir au grand galop, loin de tous ces carnivores. Il s’était figé soudainement, non pas parce que les lionnes s’étaient toutes tendues et mises à rugir, mais parce que Blaise avait dégainé ses poignards à lame courbe et s’était jeté entre lui et ces dernières. Le potionniste avait même sortit une branche de bois fine et lustrée de ses vêtements, mais s’était fait envoyer rouler au sol par un coup d’épaule aussi puissant que brutal. -Dégagez! Tonna le métisse en un anglais parfait alors qu’il réceptionnait tant bien que mal une lionne, jetée de tout son poids sur lui. Snape le vit s’écrouler en arrière sous la masse de muscle, de griffes et de poils, puis rouler sur le côté avec le fauve, en un mouvement souple, parfaitement calculé. D’une main il dégrippa une énorme patte griffue de son épaule, extrayant en une fraction de seconde les auteurs des quatre trous alignés dans sa chair. Lorsqu’il se redressa, le professeur des potions ne put qu’admirer le ventre du fauve parfaitement ouvert de haut en bas et le poignard sanglant du jeune homme qui faisait demi tour pour se jeter dans la mêlée. Et tandis que l’équation « Trois moldus + quatre lions = Trois Oubliettes+ Trois Stupéfix = possibilité de fuite + possibilité d’être blessé = Que faire? » s’alignait progressivement dans son esprit alors qu’il se tâtait pour voir s’il allait aider ces moldus, les trois Africains devant lui combattaient bravement les derniers fauves. L’un ayant transpercé à la lance l’une des femelles, et s’attaquant à une autre au poignard, le second ayant brisé sa lance, reculait derrière Blaise et son ami, et le métisse paraissait se ruer sans crainte vers l’une des survivantes pour l’égorger d’un coup sec après quelques griffures évitées et quelques coups de pied rageurs distribués. Les deux derniers animaux reculèrent progressivement, avant de faire demi tour et de s’enfuir au loin. Tous se redressèrent, Snape s’avança vers eux, observant d’un œil critique la longue estafilade sur la cuisse d’un des compagnons du métisse qui venait de ranger son couteau à sa ceinture pour poser ses mains autour de la plaie et serrer au maximum, avec l’espoir de stopper l’afflux de sang. L’autre noir venait l’aider, après avoir récupéré les débris de sa lance, et s’était agenouillé devant lui. Blaise regardait au loin le Nyala qui continuait de courir à toute blinde, même s’il ne ressemblait plus qu’à un point sombre dans la plaine éclairée par le soleil couchant. Un instant, il fut tenté d’agiter la main avec une mine mélancolique et un air contrit mais se contenta de fredonner les paroles de «Auld lang Syne », première version de « Ce n’est qu’un au revoir ». Il se retourna finalement vers ses compagnons, et lança avec son sempiternel sourire: -Ca vous dit du steack de lionnes? …Pour se faire foudroyer du regard par deux noirs en sueur, en sang, et parfaitement agacés. -Arrête t’es pas drôle. On a failli crever avec ces conneries! -C’est bon les gars faut innover un peu. Vous préférez continuer à fouiller la brousse? Parce qu’à ce rythme là on est pas rentrés. Les deux jeunes échangèrent un regard puis se décidèrent à sortir des cordes de leurs poches et nouèrent les pattes des lionnes ensemble, pour finir par les charger sur leurs dos, faisant fit du sang les recouvrant peu à peu. L’un marmonnant que les félins ne se mangeaient définitivement pas, l‘autre boitillant en direction du village. Lorsque Blaise s’approcha d’une du fauve qu’il avait égorgé, une forme noire vint s’arrêter à ses côtés, et il ne put que lever le visage vers l’homme qui le regardait l’air passablement irrité. C’était le pompon, cet imbécile de touriste manquait de se faire tuer, et se permettait encore d’avoir l’air ennuyé des derniers évènements. -Venez, nous allons rentrer chez nous, je vous emmènerai en ville demain. Son sourire s’élargit. -Vous pourrez raconter à vos amis que vous avez assisté à une véritable fête chez de vrais autochtones. Si c’est pas beau tout ça. -Je ne suis pas en vacances. Je cherche le jeune Zabini. On m’a indiqué cette direction, il marqua une pause, fusillant rapidement la tige de bois qu‘il tenait dans sa main, je suis là, mais je ne le vois nulle part. -Il est devant vous monsieur, s’exclama le noir blessé à la jambe. Snape fixa son regard dans les yeux clairs du métisse. -Dans ce cas monsieur Zabini, je cherche votre fils. Il y eut un gloussement, suivi d’un « il a dit quoi? » en patois local. -…Ou votre petit frère, corrigea-il à bout de patience, lançant un regard givrant aux deux hommes en retrait qui attendaient qu’ils les suivent. Blaise chargea la lionne égorgée sur son dos, et lança au professeur: -Hm, on rentre au village, vous m’expliquerez qui est le fou qui a pu vous diriger vers la pleine savane pour trouver quelqu’un que vous ne connaissez pas. Après un coup d’œil sceptique, Snape lui emboîta le pas sans râler de trop. Un truc d’espion ça, ne pas stresser ou brusquer celui qui doit nous aider à atteindre notre but ou à trouver ce que l’on cherche. Faudrait pas avoir à le torturer pour obtenir les informations que l’on aurait pu avoir simplement si l’on ne l’avait pas bloqué par un questionnement trop sec. Lorsque le groupe arriva au village, les trois africains furent qu’être étonnés de l’endurance de l’homme en noir. Il n’avait pas geint une seule fois, n’avait pas soufflé plus fort qu’eux, malgré ses vêtements sombres et ses cheveux filasses, trempés de sueur qui lui voilaient le visage. Et Blaise, bien qu’il continuât de sourire comme à son habitude, commençait à se poser des questions. Etait-il un Auror? Par pitié faites que oui! Le ciel orangé avait perdu ses couleurs chaudes au profit d’un bleu sombre tirant sur le violet sur lequel apparaissaient peu à peu les premières étoiles de la nuit. Ils marchèrent dans les rues de terre battue, et au fur et à mesure qu’ils avançaient vers la foule le métisse pouvait voir le visage de l’inconnu se refermer de plus en plus. Les quatre hommes arrivèrent près du foyer principal, à quelques mètres du feu qui se dressait plus haut que la plus part des habitations. Le sol commençait d’ores et déjà à devenir boueux par le sang des chèvres sacrifiées -mangées accessoirement- et les anciens chantaient à travers l’épaisse fumée noire qui s’élevait bers le ciel. Ils déchargèrent leurs lionnes sans précipitation, et Blaise laissa choir la sienne dans une flaque de sang, éclaboussant quelque peu ses jambes de brun et rouge confondu. En se redressant, il ne put rater la moue de dégoût omniprésente sur le visage de l’inconnu. Il fixait chaque être humain présent comme s’il n’était qu’un déchet. Oh bien sur, il avait entendu parler et rencontré ces hommes qu’on appelait « racistes », eux qui s’imaginaient être mieux que tout le monde, mais cet homme n’y ressemblait pas. Ce n’était pas une question de physique, c’était son regard. Blaise pouvait bien voir que ce n’était ni la couleur de peau ni les rituels qui le dégoûtaient. C’était eux. Les humains. Dans leur globalité. Déjà dans la savane il avait remarqué son regard sur lui, mais l’avait mis sur le compte du dégoût du sang et du massacre. C’était sûr qu’un européen avait du mal avec la mort. On fait tout pour leur cacher. Mais ici comme dans la savane, le grand brun laissait ses yeux glisser sur le sang, les carcasses et la mort sans la moindre réaction. En fait, il les regardait avec plus d’amour que les humains. Le brun baissa les yeux sur un gamin d’environ cinq ans, cheveux tressés fermement sur son crâne, ses petites mains et ses genoux couverts de boue sanglante qui lui faisait un immense sourire édenté. Serrant les dents il se retint de secouer la jambe comme on chasse un chien mal élevé lorsque le petit s‘approcha un peu trop de lui. « Maudits moldus. » jura-il pour lui-même. Il détourna les yeux et son visage figé vers l’homme aux longues dreads qui devait le conduire au mioche. Ce dernier le fixait, l’air de le décrypter tant bien que mal, sans perdre un instant son maudit sourire. Snape haussa les sourcils, interrogateur et impatient, et s’apprêta à le rembarrer d’une réplique acerbe et glacée, mais un vieillard en marcel rouge et short jaune venait d’arriver à hauteur des trois jeunes, et les apostrophait dans la langue du coin. « Kanuri » s’il se souvenait bien de la brochure qu’il avait lue. -Dites moi les jeunes, qu’est-ce que vous ne comprenez pas dans « Ramenez nous un animal rituel, n’importe quoi qui se mange »?! -C’est Blaise qui a eu l’idée! S’exclama immédiatement le blessé en pointant le métisse du doigt. Ce dernier détourna son regard de Snape pour le poser sur le jeune homme, et répondre en fronçant les sourcils d’un air sceptique, blasé et moqueur: -Ha ha, très mature man. Plus bas, le petit vieux tempêtait toujours: -…Des lionnes, comme si on avait pas assez de problèmes avec les citadins. Et en plus vous avez laissé un touri… D’abord qu’est-ce qu’il fout là? Pourquoi il est si pâle? -Il s’était perdu dans la savane, je l’emmène chez moi je le ramènerai demain. Je crois que c’est naturel pour sa peau. Un écossais peut-être. Trois ricanements lui répondirent. -Ca change rien au fait que le lion ne se mange pas. Tu le sais quand même! -Non moi je sais juste que TU as dit que ça ne se mangeait pas. Bon, maintenant, si vous n’avez plus besoin de moi pour porter le chapeau pour quelque chose, j’aimerai aller me laver et savoir d’où vient le blanc. A plus! Le brun agita ses dreads en faisant demi-tour, et posa sa main sur le bras de l’homme en noir, pour attirer son attention. Aussitôt fait, il regretta amèrement de l’avoir touché tant le mouvement qu’il fit pour se dégager était brusque. -Excusez moi, s’empressa-il de lancer en soutenant le regard haineux du sorcier. Venez. L’autre lui emboîta le pas, et ils marchèrent dans les rues pour arriver vers l’extérieur du village, près de la demeure du métisse. A chaque mètres qu’ils faisaient pour s’éloigner de la foule, le grand brun semblait se détendre, ses épaules se décrispèrent et il parut mieux respirer. …Enfin jusqu’à ce que Blaise ne dévie vers la rivière. -Monsieur Zabini, je n’ai pas que ça à faire. Vous attendre ne fait pas partie de mes priorités. Le jeune homme ne fit que se dévêtir entièrement, et pénétra dans l’eau, avant de s’asseoir au fond, et de sourire d’un air coquin au Nordiste. -Je vous promets qu’il n’y a pas de crocodiles… -Mons… -Venez vous laver, il n’y a pas autre chose que des douches artisanales ici, et l’eau qui a chauffé pendant une journée entière dans une boite rouillée n’est jamais très agréable à utiliser. Vous avez eu chaud pendant la journée à en juger par l’état de vos chev… -Je ne vous permets pas, coupa le professeur d’une vois sifflante. -Excusez moi, je ne voulais pas vous vexer, murmura l’autre, se jurant de prendre des leçons de tact dans un futur proche. -Ce que vous souhaitiez faire ne m’intéresse pas, pas plus que votre manque évident d’éducation. « Connard. » -Dans ce cas, faites ce que vous souhaitez, je suis à vous dès que je me serais lavé. Monsieur. Libre à vous de vous occuper en attendant. Le brun recula d’un pas, s’éloignant de la rive sablonneuse, et passa une main dans ses cheveux. Il avait vraiment besoin d’un bain, ses vêtements collaient à sa peau. Mais il n’était pas question de se laver devant le père, le frère ou le cousin d’un de ses futur élève. Avisant un buisson bordant l’eau quelques mètres plus loin, il se dirigea à grands pas vers se dernier lorsqu’il fut coupé dans son élan par la voix de son compagnon de route. -Si j’étais vous je… -Par pitié, lavez-vous et laissez moi. Blaise se r’enfonça dans l’eau avec un immense sourire. -O…kay. Saisissant du sable au fond de l’eau, il se mit à frotter son torse et son dos couvert de sang séché, laissant les impuretés s’éloigner de lui avec le courant. Il retint un éclat de rire lorsqu’il vit l’homme en noir revenir à grands pas vers lui, plus pâle encore que lorsqu’il l’avait pris pour la Mort personnifiée. Le coin des anciennes ferait toujours des ravages sur les estomacs fragiles. -Vous auriez pu le dire. -J’ai essayé. -Prochaine fois, essayez plus fort, plutôt que de vous réjouir. -Je n’ai fait que vous obéir monsieur. -Bien. -Bien. -Bien. -… Snape se déshabilla rapidement et pénétra dans l’eau à son tour. Ne prêtant plus attention au jeune homme qui, lui, semblait fasciné par la multitude de cicatrices parcourant son corps. -Je n’avais jamais vu quelqu’un d’aussi blanc que vous. Vous ne vivez pas en plein air n’est-ce pas. Ce n’était pas une question. Simplement une remarque. Severus ne réagit pas, et continua à se laver, tournant ostensiblement le dos au métisse derrière lui, jusqu’à ce qu’une main fraîche ne se pose sur sa peau, près de sa colonne. Une fraction de seconde plus tard, la main incriminée était serrée entre de longs doigts fins ayant une force énorme, tandis que le cou du jeune homme était serré par l’autre. -On. Ne. Touche. Pas. Siffla le professeur, effrayant. Blaise était à moitié allongé dans l’eau, sous l’homme du nord, qui maintenait sa gorge. Il ne serrait pas trop fort. Ce n’était qu’une menace, il ne lui ferait rien. -Vous avez plus de cicatrices que moi. Plus que les quelques guerriers que j’ai vu ici, murmura-il, luttant un peu pour avoir de l’air. Vous n’êtes pas effrayé par le sang ni la mort. Mais si vous étiez dans un corps d’armée européen, vous n’auriez pas votre maintient. Donc vous faites partie d’une armée dont on n’entend pas parler. Vous… -Taisez vous! S’exclama l’autre, le penchant un peu plus à l’horizontale en resserrant sa prise alors que l’autre se débattait, passant ses jambes autour de la taille du grand brun pour se maintenir au dessus de l’eau. -Vous me faites mal putain! -J’ai été très patient. Et je déteste les mold… noirs, maintenant vous allez me dire ou est le jeune Zabini! -Vous êtes un magicien? Grinça la victime tant bien que mal, à cours d’oxygène. Aussitôt, la prise du professeur se défit, et il redressa le jeune homme devant lui. Toutefois, vu que pendant la lutte -assez limitée cela va sans dire- Blaise avait noué ses jambes autour de la taille du brun pour ne pas être trop enfoncé au fond de l’eau, et maintenant que l’autre l’avait redressé, haletant, la position était des plus inconvenantes. Le métisse était carrément installé sur ses genoux, plus proche de son corps et de son intimité que quiconque depuis des mois. Snape voulut repousser le jeune, mais ce dernier se tenait à ses épaules pour récupérer, son visage blotti contre son épaule, laissant son souffle réchauffer la peau de son torse, meurtrie par les ans, à chaque expiration. -Espèce de malade, cracha-il. Vous m’auriez tué! -Simplement rendu inconscient. Maintenant si vous voulez bien vous donner la peine de… -Pas question que je bouge. Il toussa. Vous m’avez broyé la gorge, vous pouvez me laisser le temps de récupérer. Une femme en boubou passa avec deux de ses enfants, et sourcilla en voyant les deux hommes plongés dans l’eau, proches, très proches, et haletants, très haletants. -Monsieur Zabini, je n’ai pas envie d’avoir des problèmes avec vos voisins, je ne suis pas sûr qu’ils apprécient une telle… proximité. Blaise releva les yeux, et tomba nez à nez avec le visage, sévère, austère, pas franchement séduisant de l’homme en noir. S’il avait pu rougir de façon visible il l’aurait fait, mais teinte de peau oblige, il garda une certaine classe, et put même se reprendre et afficher un sourire immense en se reculant. -Alors. Vous êtes magicien? -Je vais finir de me laver, et nous irons chez vous. En attendant, cessez de sourire, j’aurais pu vous tuer sans que vous ne fassiez quoi que ce soit. Et pour l’amour du ciel, taisez vous! De longues minutes plus tard, les deux hommes passaient les derniers mètres qui les séparaient de la demeure du métisse. Tous deux à moitié vêtus, déambulaient dans un silence parfait, laissant les bourrasques chargées de fumée sécher leurs peaux. Blaise faisait de son mieux pour empêcher ses mains de trembler. Oui, pour une fois il avait eu peur. Peur de ce que cet homme aurait pu lui faire simplement parce qu’il l’avait touché et agacé. Et tout ça parce qu’il était noir? Non c’était n’importe quoi. Surtout qu’une fois qu’il avait mis sur le tapis la supposition qu’il puisse être magicien, toute haine s’était envolée. Serrant puis dépliant plusieurs fois les doigts, le jeune homme continua à marcher quelques instants. Mais à la vue de sa maison, avec les innombrables hiboux installés sur le toit de tôle et sur le haut de la porte entrouverte, il pilla net et craqua: -Putain dites moi que vous êtes Auror! Le professeur s’immobilisa à son tour et tourna son regard vers lui, s’approchant lentement sans le quitter des yeux. L’air se fit plus rare autour du métisse et il recula d’un pas. Qu’avait-il dit? Qu’avait-il fait cette fois encore? Allait-il l’étrangler à nouveau? Le tuerait-il cette fois? Le brun tendit le bras et l’enroula autour de la taille du jeune homme, le poussant en avant, le serrant près de lui. -Pas ici Monsieur Zabini. Rentrons. |