Une jeune fille faisait des aller-retours dans sa chambre, l'air anxieuse avec les bras croisés sur sa poitrine. La lampe de son bureau était la seule lumière éclairante de sa chambre. Brusquement Gina s'arrêta.

-" Il faut que je trouve quelque chose. Je ne vais pas laisser le Deidara de Naruto tout seul dans une ville qu'il ne connaît pas. Et en plus il n'est pas normal. Je ne sais vraiment pas quoi faire... Et si, et si je lui ordonnais de venir jusqu'à moi via le livre ?! "

Elle s'assit à son bureau, ouvrit le livre mais avant qu'elle ne commence à écrire, elle remarqua que tout ce qu'elle avait fait et dit, après avoir écrit pour la première fois dans le livre, y étaient notés. Elle regarda un instant l'écrit et commença à écrire.

Ayant fini, elle attendit et regarda sa montre à plusieurs reprises. Puis elle s'approcha de sa fenêtre-balcon et l'ouvrit. Le vent frait de la nuit faisait soulever les rideaux blancs de sa fenêtre. Le crie perçant d'un oiseau se fit entendre non-loin de la maison.

Dans la lumière des lampadaires des rues, une énorme silhouette se dessina, arrivant à grande vitesse vers la jeune adolescente. La silhouette était un énorme oiseau qui se redressa vers le haut pour longer le mur de la maison de Gina. Le souffle de la vitesse créé par l'oiseau fit tomber l'adolescente en arrière sur les fesses. Un forme humaine se posa sur le balcon et entra dans la chambre pour s'arrêter devant la jeune fille assise sur les fesses avec la bouche et les yeux grands ouverts. Gina, même si elle le savait d'avance ce qui se passait sous ses yeux, était pétrifiée devant l'homme qui la regardait en arcquant un sourcil. L a jeune fille se donna une claque mentalement et se leva en s'appuyant sur ses mains. L'homme la regarda faire. Gina lui adressa le plus beau sourire - niais- qu'elle avait.

" Il ne faut surtout pas qu'il sache que je sais qui il est et ce qu'il est, pensa la jeune fille toujours en souriant. Il faut peut-être aussi que j'arrête de sourire : il pourrait me prendre pour une dingue ou le prendre mal."

-" Tu as une déformation de la mâchoire ou une envie soudaine de te foutre de moi ? " Sa voix était solennel et grave.

Gina arrêta subitement de sourire, comme si qu'une aiguille l'avait piquée avec force en profondeur sur chaques coins de sa bouche.

Puis, un long silence commença à s'installer dans la chambre mais il fut vite détrôné par la voix grave du beau blond :

-" Où suis-je ? Comment suis-je arrivé ici ? Et qui es-tu ?" Le vent, provenant de la fenêtre ouverte, fit virvolter sa mêche blonde et Gina put voir de quelques fractions de secondes son appareil métallique cachant son oeil gauche.

Gina soupira silencieusement et montra du doigt le livre sur le bureau. Elle lui raconta toute l'histoire. Le fait qu'elle ait trouvé le livre inconsciemment dans la bibliothèque, sa curieusité... Mais elle hors-mis de lui préciser qu'il était originaire d'un monde fictif et qu'il n'était pas réel. Et elle dût inventer sur le fait que sa venue était un pur impondérable.

-" .... Et donc je m'appelle Gina. "

-" Deidara "

Le blond alla s'allonger sur le lit de la pré-adulte. Les mains derrière la tête sur l'oreiller et les jambes tendues.

-" Nan mais pour qui il se prend celui-là ?! " dit Gina dans sa barbe.

-" Hn ? "

-" Non rien "

Elle prit sa chaise de bureau, s'y assit à l'envers et posa ses bras croisés sur le haut du dossier. Elle regarda Deidara avec beaucoup d'attention. Ses cheveux étaient longs et blonds, quelque peu emmêllés. Une mêche cachait la partie gauche de son visage. Un bandeau frontal avec une plaque métallique lui cachait son front. Ses sourcils n'étaient pas très épais et de couleur blé. L'iris de son oeil était bleu océan. Son nez et sa bouche étaient fins ainsi que les traits de son visage. Ses vêtements étaient sales et ses chaussures crottées de sables. Gina admit qu'il était vraiment beau mais ses vêtements lui donnaient une mauvaise impression comme une tâche noire sur un portrait du beau Apollon.

Gina soupira une nouvelle fois. Il la regarda fixement sans rien dire en attente d'une réponse à ce soupir étrange selon lui. Mais il fut déçu quand elle fit de même pour son regard.

-" Non rien " dit-il.

L'atmosphère était lugubre, à croire que celle-ci par moment appellait à l'aide pour avoir un peu de jovialisme. Un long silence trônait maintenant dans la chambre.

-" Je vais me faire chier ici. " cracha-t-il dans le vide. Il se redressa et s'assit correctement pour enlever ses chaussures et les poser au pied du lit.

Gina cherchait, pendant ce temps, un moyen pour que sa famille et les autres : voisins, passants et amis ne le voient. Sinon, cela deviendrait trop problématique. La police serait mise au courant de son existance et de l'éxistance de l'ouvrage et certains pays comme la Russie ou les Etats-Unis feraient tout pour avoir Deidara et l'ouvrage pour fabriquer des armes puissantes à cause de leur stupide guerre froide. Il fallait qu'elle trouve un moyen de les cacher . Le livre ? Facile, elle le rangerait dans un tirroir et le ferait passer pour son journal intime. Mais Deidara, c'était autre chose. Comment cacher un être d'un peu plus d'un mêtre soixante-dix, avec des bouches dans les paumes des mains et qui ressemble portrait craché, en plus humain, à un personnage de manga ? C'est tout bonnement impossible ! À moins que les Autres ne pensent que ce n'est qu'un cosplayer ? Non, trop réaliste.

Soudainement, Gina vint de penser à la solution qui règlerait son problème : le bouquin. Bien sûr il fallait quand même demander l'avis de son cher invité. Mais, elle ne voulait pas s'embêter avec ça et se dirigea vers son bureau en faisant glisser sa chaise à roulette sur le sol puis écrivit dans l'ouvrage.

Un " pof " retentit dans la chambre. Gina se retourna. Un nuage de fumée couvrait l'emplacement où était Deidara. Le gaz gris se dissipa laissant apparaître un mignon petit chat, debout sur deux pattes, au milieu du lit. Gina en eu un sourire devant la scène qui se passait devant elle. Deidara, changé en peluche, essayait tant bien que mal de rester sur ses deux membres arrières ronds et boudinés. Ceux-ci, à chaque fois qu'ils touchaient le lit, faisaient des bruits de jouets pour petits enfants.

Gina prit la peluche beige dans ses mains. Celle-ci se débattait avec peine et lâcha des jurons : " Qu'est-ce que tu m'as fait ? Putain, main lâche-moi, grosse dinde !... "

-"Hey ! Une peluche ne doit pas parler ainsi. Et c'est pour ton bien que je t'ai fait ça... "

-" T'aurais pas pu choisir autre chose qu'une peluche ? Et puis lâche-moi ! "

-" Nan et au moins tu m'as l'air moins effrayant comme ça, tu es plutôt drôle même. "

-" Rien à foutre ! Lâche-moi, merde ! "

-" Hey, on dit "s'il te plait" . "

-" Mhmph... S'il-te-plait. " dit-il en articulant avec, en faisant exprès, difficulté. Gina le posa au sol et il s'en alla dans son coin avec une démarche de manchot sur ses deux pattes arrières qui faisaient des " pouing-pouing, pouing-pouing, ... ".

Vu que Deidara allait bouder dans son coins derrière une étagère, Gina décida de se mettre en chemise de nuit et d'aller se coucher.

Une demi-heure plus tard, dans son lit, Gina ne dormait pas. Elle n'arrivait pas à trouver le sommeil et repensait aux éléments perturbateurs de sa journée. Comment allait-elle se sortir de là ? Le début d'un futur enfer. Une petite chose d'environ trente-cinq centimêtres la tira de sa rêverie. Cette chose se faufila sous ses couvertures avec mal et poussait des gémissements comme si traverser un lit coûtait beaucoup d'efforts. " De quoi avoir peur. " pensa la jeune fille en se mordant la lèvre inférieur pour ne pas rire. La chose, qui se trouvait être Deidara, arriva enfin sur l'oreiller, près de la tête de Gina et s'y allongea doucement avec un long soupir victorieux.