Disclaimer : L’univers HP appartient à JKR, il n’y a que la présente histoire qui soit tout droit sortie de mon petit cerveau.
Prairing : HP/DM alors les homophobes vous connaissez le topo et la SORTIE !
Rating : T.
Correctrice : Love Gaara of the Sand
Petit mot de moi : Hello, hello, hello !! la suite arrive ! bah la voilà ^^! Bonne lecture. W.
Note : Je ne prends pas en compte la mort de Dumbledore et la fuite de Rogue, par contre je fais allusion à la fuite de Drago. Je sais c’est pas très logique mais que voulez vous c’est ça le génie, ça part un peu dans tout les sens… Arrgghh ! mes cheveux goooooooooonflent !! mdr ;)
Résumé : Harry se consume d’amour jusque dans ses rêves, jusqu’au jour où un conte de fée, revu et corrigé par Fred et George Weasley, va venir tout chambouler…
- BLANCHE NEIGE ET LES SEPT NAINS -
CHAPITRE 8 : BLANCHE NEIGE
C’est alors qu’ils prirent conscience que toute l’école les regardait.
Tous les élèves et les professeurs présents les regardaient avec des yeux ronds, la mâchoire pendante pour certains.
Certes ils savaient qu’il y avait une sorte de trêve depuis quelque temps entre Gryffondor et Serpentard, mais là ! Drago Malefoy à moitié mort d’angoisse en train d’embrasser Harry Potter… Ça faisait un choc !
En fait à voir la tête de Drago et de Harry, on se demandait qui étaient les plus étonnés, eux ou la foule.
Pour une fois, Drago, le rouge aux joues, ne trouva rien de cinglant à dire à toutes ces personnes, il se contenta juste de murmurer à Harry :
- Bon, eh bien je crois que la question de la relation publique ou non ne se pose plus.
Le Serpentard sentit Harry vaciller. Il lui agrippa fermement les bras pour ne pas qu’il tombe.
- Je vais t’emmener à l’infirmerie.
Harry s’accrocha à lui, et ils commencèrent à avancer. Alors que la foule s’écartait pour les laisser passer, les premières réactions apparurent. Certains, notamment les Serpentards mais aussi pas mal de Gryffondors, eurent des rictus de mépris, voire de dégoût. D’autres murmuraient l’air passablement sceptiques ou excités, d’autres pouffaient.
Lorsque les deux garçons furent sortis du stade, Drago se demanda pourquoi leurs amis ne les rejoignaient pas.
- Que lui est-il arrivé ? Questionna Madame Pomfresh, quand ils entrèrent à l’infirmerie. Vous vous êtes encore battus ?!
- Si c’était le cas, vous croyez que j’aurais pris la peine de l’amener ici ? répondit Drago sans agressivité.
- Hmm, accorda l’infirmière qui se posait quelques questions. Que s’est-il passé alors ?
- Harry a reçu un mauvais coup pendant le match, expliqua Drago.
- Encore !! Je me demande comment il peut encore être en un seul morceau avec tous les coups qu’il prend.
- Grâce à vos bons soins certainement, répondit le Serpentard en aidant Harry à s’asseoir.
Pomfresh esquissa un sourire.
- Bon alors, vous allez me dire ce qui vous est arrivé ? Redemanda-t-elle en examinant les pupilles de Harry.
- Disons que je me suis retrouvé malgré moi dans une mêlé et que j’ai pris un coup, répondit le Gryffondor.
- Malgré vous ? Vous êtes sûr ?
Elle se mit à lui tirer la peau des joues.
- Oui, réussit à répondre Harry. J’ai du avoir le nez cassé. Ginny Weasley me l’a remit en place.
- Elle a fait du bon travail. Votre visage et votre crâne sont indemnes. Mais il faut que je vous fasse un examen approfondit pour voir si vous n’avez rien d’autre.( Elle se tourna vers Drago) Vous, asseyez vous là, lui dit-elle en désignant une chaise.
Pendant que Drago s’asseyait, l’infirmière tira un rideau autour du lit de Harry.
Drago voulut protester quand il comprit pourquoi on le tenait à l’écart.
- Enlevez votre robe et votre T-shirt, Potter, ordonna Pomfresh de l’autre côté du rideau.
Drago fut encore plus mécontent d’être assit là sachant de quel spectacle il aurait pu profiter de l’autre côté du rideau. Mais il se gifla mentalement :
« Harry n’est pas un morceau de viande ! »
De l’autre côté de ce fameux rideau, Harry finissait d’enlever son T-shirt. Il ne pu s’empêcher de rougir, mais après tout Pomfresh avait du voir des tonnes de torses nus et certainement d’autres choses, et puis c’était un médecin pas Drago.
L’infirmière avait contourné le lit et lui palpait maintenant le dos.
- Ah, dit-elle alors qu’elle examinait sa nuque. Allongez-vous sur le ventre.
Harry s’exécuta. Elle reprit son examen en appuyant un peu plus fort.
- Aïe ! s’exclama Harry.
- C’est bien ce que je pensais. Vous avez une cervicale de déplacée. Mettez vous sur le dos, la tête dans le vide.
Sans réfléchir Harry fit ce que l’infirmière lui demandait. Une fois en position elle prit sa tête entre ses mains.
- Vous allez encore me donner une potion infecte pour remettre ça en place ? demanda Harry alors que Pomfresh faisait bouger sa tête entre ses mains.
- Non pas besoin, ça je peux le faire…
Crac !
- AÏE !!!
- …manuellement, termina Pomfresh. Voilà.
Harry se redressa de peur qu’elle ne remette ça. Il se passa une main sur la nuque.
- Harry, ça va ? demanda la voix inquiète de Drago.
Ouais, si on veut.
Il devait bien reconnaître qu’une fois la surprise passée, la mobilité de sa nuque était bien meilleure.
- Je n’ai pas terminé jeune homme, lui dit l’infirmière. Maintenant que votre visage et votre dos sont rafistolés, il faut que je vérifie si vos jambes n’ont rien. Enlevez votre pantalon !
Harry faillit geindre mais il se retint. Il entendit Drago pouffer de l’autre côté de rideau.
Harry trouvait la situation gênante, même si c’était pour son bien.
A la fin de son examen, Pomfresh lui annonça qu’elle voulait le garder en observation au moins jusqu’au lendemain. Harry enfila donc un pyjama et s’installa dans le lit.
- Tenez, buvez ça, lui dit l’infirmière avant de rouvrir le rideau.
- Je croyais que vous aviez pu tout remettre « manuellement ».
- Votre dos, certes, c’était un jeu d’enfant, répondit Pomfresh en retapant les oreillers, mais pour vos trois côtes fêlées je ne vais pas m’amuser à vous charcuter, j’ai autre chose à faire.
Harry avala donc le liquide rouge sang en faisant la grimace. Il sentit comme un essaim de frelons s’agiter dans sa poitrine avant qu’un miaulement strident ne s’échappe de sa bouche. Après un dernier hoquet de Harry, Pomfresh ouvrit le rideau et repartit dans son bureau non sans un : « Le Quidditch, une vraie tuerie ! ».
Drago pu enfin approcher. Il prit une des mains de Harry.
- Alors, ça va mieux ?
- Oui, marmonna Harry qui se sentait un peu ridicule que Drago l’ai entendu miauler de la sorte.
- Rappelle moi de ne jamais me déplacer une vertèbre, plaisanta Drago, ça avait l’air douloureux.
- Ha-ha-ha, très drôle, bougonna Harry.
Mais sa moue boudeuse fut vite effacée par un baiser.
- Bon et maintenant qu’est ce qu’on fait ? Lâcha le Gryffondor.
- De quoi ?
- Tout le monde est au courant pour nous deux.
- On les tortures tous jusqu’à ce que mort s’en suive, ironisa Drago. Franchement qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? Il va falloir subir les ragots tous plus débiles et certainement scabreux les uns que les autres – attends toi à te retrouver avec une réputation de pervers – il va falloir subir les quolibets probablement, les regards méprisants et/ou dégoûtés, et surtout il va falloir supporter la jalousie de tout ce petit monde.
- La jalousie ?
- Eh oui, Potter, toi qui sort avec le Prince des glaces et moi avec le Survivant. Je te signale que nous sommes autant convoités l’un que l’autre dans cette école…
Harry s’esclaffa.
- T’es vraiment un idiot, Malefoy.
- Mais je ne plaisantais pas…
- C’est bien pour ça que je dis que tu es un idiot. Rôôô arrête de faire cette tête. Au moins le point positif là dedans, c’est qu’on va pouvoir se bécoter en public maintenant.
Et comme pour illustrer ses paroles, Harry se mit à embrasser langoureusement le cou de Drago.
- C’est vrai, dit-il en détournant la tête pour que Harry ait le champ libre. Tu ne m’en voudras pas alors, si je te renverse sur la table des Gryffondors au milieu du déjeuner et que je me jette sauvagement sur toi.
- C’est une idée à creuser…, répondit Harry en s’emparant des lèvres de Drago qui ne tarda pas à approfondir le baiser.
Après quelques minutes, quelqu’un frappa à la porte de l’infirmerie. Harry et Drago tournèrent leur regard en direction du double panneau qui s’ouvrit sur Ron et Hermione qui parurent hésiter en voyant Drago.
- Venez, leur dit le blond, je ne vais pas vous manger.
Ils s’avancèrent, et Blaise et Pansy entrèrent derrière eux.
- Tu as beaucoup de visites, chéri, ne pu s’empêcher de dire Drago à Harry qui rougit légèrement au mot « chéri ».
- Comment tu vas, Harry ? demanda Hermione avec une petite voix inquiète.
- Bien, maintenant que mon nez et mes cervicales sont en places.
- Vous étiez passés où ? demanda alors Drago à Blaise et Pansy. Je pensais que vous nous suivriez.
- C’est ce qu’on voulait faire, figure toi, répondit Blaise. Mais une fois que vous êtes partit, tout le monde s’était remit du choc et on a été assaillit par tout un tas de personnes qui nous ont posé des questions plus ou moins discrètes sur vous deux.
- Disons des questions surtout indiscrètes, continua Pansy.
- Oui, nous c’est pareil, dit Ron. On a cru qu’on ne s’en sortirait jamais. Tu aurais dû voir la tête de Romilda Vane et de ses copines, Harry, ça valait le détour.
- C’est qui ça, Romilda Vane ? Questionna Drago une pointe d’agacement dans la voix.
- Certainement une des innombrables groupies de Potter, répondit Blaise.
- Exact.
- Et pas celle que je préfère, souffla Harry. Cette fille est complètement dingue.
- Dingue de toi, ça c’est sûr, plaisanta Ron.
- Non, elle n’est pas folle de moi mais du fait que je sois « l’Elu ». Tu crois que si j’étais Monsieur Tout-le-monde, toutes ces filles s’intéresseraient à moi ?
- Si ça peut te rassurer, Potter, dit Blaise, il n’y a pas que des filles qui s’intéressent à toi.
Harry rougit. Drago lança un regard noir à Blaise qui esquissa un petit sourire. Mais dans l’ensemble, ce petit commentaire jeta un froid.
- Au fait, Harry, dit Hermione ce qui brisa le silence gêné, McGonagall m’a dit de te dire que tu étais convoqué, toi et le reste de l’équipe, dans son bureau demain à la première heure.
- Super.
- Et cette folle furieuse de Serdaigle, cette Rita Monroe ? demanda Drago avec un rictus de mépris pour cette fille qui avait osé amocher son petit ami. Elle va s’en tirer ?
- J’ai vu que McGonagall lui parlait aussi, répondit Hermione. Et c’est Gritaa Monley, pas Rita Monroe…
- Il n’empêche que cette fille est complètement givrée.
- Pourtant, Drago, ça ne te gêne pas d’habitude une bonne petite bagarre sur le terrain, dit Blaise.
- Oui, mais là, elle a failli tuer quelqu’un et puis il n’y a pas que Harry qui a morflé, non ?
- Bah, oui, au fait, où est Peakes ? demanda Harry à ses deux amis.
- Je n’en sais rien, répondit Ron.
Ils continuèrent à discuter. Bien entendu, l’atmosphère n’était pas très détendue. Entre Harry, Blaise et Pansy, et Drago, Hermione et Ron qui ne se connaissaient pas…
Jimmy Peakes entra à l’infirmerie un quart d’heure plus tard avec une paupière gauche gonflée à faire pâlir un œuf d’autruche.
- Où étais-tu passé ? lui demanda Harry alors qu’il approchait du groupe, un peu impressionné par les trois Serpentards. Pourquoi est-ce que tu n’es pas venu tout de suite ici pour te faire soigner?
- Disons que McGonagall s’est occupée de moi et de l’autre « amazone ». On a eu droit à un savon en règle.
- En plus elle va remettre ça demain. Tu es au courant qu’on est tous convoqués dans son bureau.
- Oui. Bon maintenant, si ça ne vous gêne pas, j’aimerai bien que Pomfresh regarde mon œil, j’ai l’impression qu’il va éclater.
Jimmy se dirigea vers le bureau de l’infirmière tout en pestant contre l’attrapeuse de Serdaigle et son caractère de troll affamé.
.o0O0o.
Le lendemain matin, Harry et Jimmy sortirent ensemble de l’infirmerie et se dirigèrent directement vers le bureau de McGonagall.
Une fois l’équipe réunit dans la petit pièce, le professeur de Métamorphose pris son air et son ton les plus sévères.
- Je ne tolérerais plus une conduite pareille ! Comment osez-vous vous comporter de la sorte ? Même des géants des montagnes seraient plus civilisés. Le Quidditch n’est qu’un jeu ! Si vous accordiez autant d’importance à vos études qu’à ce sport, vous seriez tous au sommet, cela est certain. Mais non, vous préférez agir comme des brutes épaisses. Je devrais retirer l’équipe de Gryffondor du championnat scolaire, pour vous punir.
Il y eu des protestations.
- Vous n’êtes pas en position de contester, jeunes gens ! Vous avez montré un bel exemple aux plus jeunes, hier. Il est clair que votre performance a diverti et amusé tout le monde. BON SANG, CETTE ÉCOLE N’EST PAS UN CIRQUE !!!
Tout le monde sursauta. Le professeur McGonagall leur jeta un regard noir mais reprit un peu son calme.
- Vous vous doutez que je dois prendre des mesures, reprit-elle, alors je vais le faire immédiatement. J’enlève 100 points à Gryffondor (nouvelles protestations) ET vous serez tous en retenue tout les samedi matin jusqu’à nouvel ordre. Peut être que la perte d’autant de points vous fera réagir pendant les cours pour essayer d’en regagner. Mais laissez-moi vous prévenir, que si l’un d’entre vous est mêlé à quoi que ce soit de répréhensible et que le prochain match se déroule de la même manière, je retire l’équipe de Gryffondor du championnat scolaire pour les trente années à venir. Vous n’aurez qu’à vous expliquer avec vos jeunes camarades. Suis-je clair ?
- Oui, professeur.
- Bien, vous pouvez disposer. Potter, vous, vous restez.
« Oh non », pensa-t-il. « A tous les coups elle va tout me mettre sur le dos parce que je suis le capitaine. »
- Miss Monley ? Appela le professeur McGonagall.
Gritaa Monley, qui devait attendre dans le couloir, entra dans le bureau. Harry s’attendit à ce qu’elle le toise, mais elle baissa les yeux en rougissant et s’avança vers le bureau.
- Miss Monley, commença McGonagall, je trouve que votre investissement dans votre équipe est tout à votre honneur, mais je dois aussi vous dire que j’ai été grandement déçue par votre comportement d’hier. J’attends une explication.
- Je…je me suis énervée, marmotta Gritaa. Je ne sais pas ce qui m’a pris, je suis désolée.
- Je dois avouer que ce genre de réactions est plutôt inattendu venant de vous. Pourquoi avoir provoqué une bagarre et avoir proprement défiguré Potter ? Et vous Potter pourquoi vous êtes vous jeté dans la bagarre, je vous croyais un peu plus responsable.
- Je…
- Ce n’est pas de sa faute, intervint Gritaa. (Harry et McGonagall la regardèrent tout aussi étonnés l’un que l’autre) il ne s’est pas jeté dans la mêlé à proprement dit. Il avait vu le vif d’or près de nous, et il a voulu l’attraper, et quand il a réalisé, il était trop tard, il nous a foncé dessus sans le faire exprès, professeur. C’est vrai que c’est moi qui l’ai frappé mais le coup ne lui était pas destiné. Cela n’excuse pas mon geste pour autant, termina précipitamment Gritaa.
- Potter ? demanda McGonagall.
- Oui, c’est ce qui s’est passé.
- Hmmm. Il n’empêche que, comme vous le dites vous-même, cela n’excuse pas votre geste, Miss, vous avez agressé Mr Peakes après avoir essayé d’en faire autant sur la personne de Ginny Weasley (à ce nom, Gritaa sembla se tendre). Votre comportement, n’était pas très sportif. Mais le professeur Flitwick m’a dit qu’il avait prit des dispositions sévères.
- Oui, professeur.
- Dans ce cas, au revoir, jeunes gens. Ah, Potter, en tant que capitaine je vous demanderais de veiller à ce que votre équipe ne se donne plus en spectacle, vous savez ce qui vous attend sinon.
- Oui, professeur.
Lorsqu’il sortit, Harry vit que Gritaa l’attendait, toujours aussi mal à l’aise.
- Je voulais m’excuser pour le coup de poing. Je ne l’ai vraiment pas fait exprès.
- Je sais, répondit Harry sur un ton antipathique.
- Je regrette vraiment d’avoir provoqué cette bagarre. C’est vrai que je suis assez agressive dans mon jeu, mais d’habitude ça s’arrête là. Je suis désolée.
- C’est bon je te crois, dit Harry cette fois un peu mal à l’aise face à la jeune fille qui semblait sur le point de fondre en larmes. Est-ce que quelque chose ne va pas ?
- Non, ça va, je t’assure.
- Dans ce cas la question est réglée, conclut Harry absolument pas convaincu que Gritaa allait bien.
Mais la Serdaigle s’éloigna.
Harry descendit dans la Grande Salle. Son estomac criait famine. Si on exceptait la soupe qu’il avait eue au dîner à l’infirmerie, il n’avait pas mangé depuis le petit déjeuner de la veille.
Il poussa donc les portes de La Grande Salle avec pour seule idée de se remplir le ventre, mais alors qu’il faisait son entrée, tout le monde se tu.
Ce silence stoppa Harry tout net. Il lança un regard circulaire à la Grande Salle. Tout le monde le regardait. C’est alors qu’il se souvint que maintenant tout le monde était au courant.
Il déglutit, et fixa son regard sur le visage d’Hermione qu’il venait de repérer. Il s’avança sans quitter son amie des yeux en essayant de ne pas virer au cramoisie, et s’assit à la table des Gryffondors à côté de Ron. Seul un bruit métallique troubla une fraction de seconde le silence oppressant, quand un élève fit tomber sa fourchette sans le remarqué puisque toute son attention était porté sur Harry.
- Hum, hum.
Harry tourna la tête. Dumbledore venait de se lever, mais personne à part Hermione, Ron et lui ne semblait l’avoir remarqué.
- Hum, hum, recommença le directeur plus fort (cette fois les élèves sortirent de leur transe hypnotique.). Maintenant que tout le monde a pu constater que Mr Potter est sain et sauf, je crois qu’il serait préférable de recommencer à manger. Quoi de plus désagréable que de faire ses devoirs le ventre vide.
Après un sourire enjoué, Dumbledore se rassit. Harry remercia intérieurement le vieux directeur.
Petit à petit les conversations reprirent, mais au grand damne de Harry, il s’agissait plus de murmures que de conversations claires et franches.
- Ne fait pas attention à eux, Harry, lui dit Hermione avec un faible sourire. Ça leur passera.
« Si seulement c’était vrai. »
Le petit déjeuner fut difficile. Harry qui avait une faim de loup en entrant, ne faisait que grignoter.
La délivrance vint de Ron.
- Tu viens ? Lui chuchota-t-il à l’oreille avant de faire un petit signe à Hermione.
« Si je viens ? Plutôt deux fois qu’une ! », pensa Harry tout en se levant le plus discrètement possible, ce qui ne fit qu’attirer encore plus l’attention sur lui.
Hermione attrapa des toasts et une pomme avant de suivre ses deux amis.
- On va faire un tour dehors, dit Ron (ce qui était plus un ordre qu’une proposition).
- Bonne idée, renchérit Hermione.
Et ils entraînèrent Harry dans le parc.
Il faisait frais, mais le ciel était dégagé.
Ils marchèrent quelques minutes avant de s’asseoir au bord du lac dans un endroit discret protégé par des arbres.
- J’ai vu que tu n’avais pas mangé grand-chose, mais tu dois avoir faim, dit Hermione en tendant les toasts et la pomme à Harry.
- Oui, merci.
Il se mit à grignoter un toast.
- Tu vas bien ? lui demanda Ron.
- Oui, répondit machinalement Harry. Je me suis bien reposé cette nuit…
- Non, Harry je ne veux pas parler de ça. Comment est-ce que tu te sens maintenant que toute l’école est au courant.
Evidemment Harry avait compris dès le début où son ami avait voulu en venir, mais cette fois il dû répondre.
- Je ne sais pas. Perdu. Gêné. Comme une bête de foire, fais ton choix.
- C’est vrai qu’ils n’arrangent rien, en réagissant tous comme ça avec vous deux, souffla Hermione le regard perdu au loin.
- Avec nous deux ?
- Oui, expliqua Ron. Ils ont eu la même réaction quand Drago est entré dans la Grande Salle pour le petit déjeuner. Sauf que lui, contrairement à toi, il n’était pas seul. Blaise, Pansy et Nott, je crois, étaient avec lui.
- Mais au fait, lâcha Harry soudain énervé, tu étais passé où, Ron ? Tu ne m’as pas attendu quand McGonagall m’a demandé de rester.
- Si je t’ai attendu, se défendit le rouquin face à l’air accusateur de Harry. Mais quand Monley est sortit du bureau, elle m’a dit qu’elle avait quelque chose à te dire en particulier, alors je suis parti.
Harry s’affaissa légèrement.
- Excuse-moi, Ron, dit-il, je suis pitoyable de t’accuser comme ça.
- Ce n’est rien, je comprends.
- Ron m’a raconté votre « savon » général, reprit Hermione qui cette fois tourna la tête pour regarder Harry. Mais qu’est ce que McGonagall t’a dit à toi et à Monley.
Harry leur raconta l’entrevue avec la directrice adjointe et les excuses que Gritaa lui avait présentées.
- Cette fille est bizarre, dit Ron une fois que Harry eut fini de parler.
- Oui, dit Harry. Hier avant le match je l’ai regardé et je me suis dis qu’elle n’avait rien de spécialement « effrayant », et pourtant sur le terrain c’était une vrai lionne. Et ce matin, McGonagall lui a dit qu’elle avait été déçue par son comportement pendant le match, et Monley m’a dit elle-même que ce n’était pas dans ses habitudes de déclencher des émeutes, à croire que c’est une vraie sainte en temps normal. D’ailleurs elle était presque en larmes quand elle m’a demandé pardon. A moins qu’elle soit une excellente actrice, sa gêne et ses excuses semblaient plus que sincères.
- C’est vrai que Gritaa est spéciale, lâcha Hermione.
- C’est ce que l’on n’arrête pas de dire depuis tout à l’heure, Hermione. T’étais passé où ?
- Non, mais ce que je veux dire, c’est qu’elle est réellement spéciale.
- Comment est-ce que tu le sais ?
- Eh bien, commença Hermione en rougissant, disons que depuis que le professeur Vector l’a chaudement félicitée pour ses résultats en Arithmancie au premier trimestre, je me suis un peu renseignée sur elle.
- Hermione ! s’exclama Ron. Ne me dis pas que tu es jalouse ?!
- Ce n’est pas le propos, feinta Hermione. Je disais donc que je m’étais renseigné et je l’ai un peu observé aussi. Et c’est vrai qu’en la voyant en cours ou dans les couloirs, on ne s’imagine pas qu’elle soit aussi investie dans le Quidditch. C’est une bonne élève, calme, polie, mais surtout timide. Elle est plutôt du genre à raser les murs qu’à ennuyer des premières années si vous voyez ce que je veux dire. Alors en novembre, quand je l’ai vu jouer avec une telle détermination contre les Serpentards, j’ai été étonné.
- S’investir pour la victoire de son équipe, c’est une chose, dit Harry, mais défoncer des joueurs de l’équipe adverse à coup de poing c’en est une autre, non ?
- Oui, répondit Hermione. Mais j’ai appris hier, après avoir quitté l’infirmerie, en laissant mes oreilles se balader pendant qu’un groupe de Serdaigle discutait, que Gritaa n’était pas dans son assiette depuis quelques temps. D’après ce que j’ai compris, son petit ami l’a laissé tomber pour une autre, alors qu’il disait l’aimer follement.
- Ne me dis pas que…, commença Ron.
- …que l’autre fille est Ginny, termina Hermione.
- Alors c’est pour ça qu’elle s’acharnait sur Ginny pendant le match, dit Harry.
- Oui. Mais le pire c’est que Ginny n’a pas voulu sortir avec ce type.
- Au fait c’est qui ce briseur de cœur ? demanda Ron.
- Devinez, dit Hermione en esquissant un sourire malicieux.
- …
Hermione haussa un sourcil face au mutisme de ses deux amis.
- Collin Crivey, finit-elle par dire.
- Quoi ! Notre Collin Crivey !! S’exclama Harry les yeux comme des soucoupes.
- Oui, répondit Hermione, qui l’aurait cru hein. Mais ce n’est plus un enfant maintenant, et apparemment il avait pas mal changé grâce à Gritaa. Ils s’aimaient vraiment sauf que…
- Il a flashé sur ma flamboyante petite sœur. Dommage qu’on ne puisse plus enfermer les filles dans des couvents de nos jours…
- En fait c’est un peu plus compliqué que ça, reprit Hermione. C’est à cause de Fred et George.
- Qu’est ce que mes frères viennent faire là dedans ? A t’entendre, on dirait que toute ma famille a pour but de faire de la vie de Collin un enfer.
- Ne dis pas n’importe quoi ! C’est à cause de leur dernière invention. Vous avez entendu que, dès le 1er jour où sont arrivées les boîtes de « Blanche Neige », Collin avait fait un mélange, et s’était retrouvé au beau milieu de la bibliothèque à sortir des injures avant que sa langue ne se mette à grandir (les deux autres acquiescèrent), eh bien apparemment cette soudaine attirance pour ta sœur serait un effet secondaire des bonbons.
- Mais pourquoi Ginny ? A croire qu’elle attire tout les cas désespérés de Poudlard. Je ne disais pas ça pour toi, Harry, s’empressa d’ajouter Ron en se rappelant que Harry était sorti avec sa soeur.
- Franchement je ne sais pas, avoua Hermione. Je pense que les effets secondaires l’ont pris comme ça et qu’il a « flashé », comme tu dis, sur la première personne qui est passée.
- Attends, tu es en train de dire qu’il aurait très bien pu tomber amoureux d’un mec ? demanda Harry.
- Je crois.
- Imaginez, reprit le brun, qu’il ait vu Rusard en premier.
- Urk !!! s’exclamèrent les deux autres en grimaçant avant de rire comme Harry.
- Il aurait pu aussi être obsédé par Miss Teigne, ajouta une voix derrière eux.
Ils se retournèrent et virent que c’était Drago.
- C’était de l’humour, ajouta le blond face aux visages embarrassés de Ron et Hermione. Je peux me joindre à vous ?
- Oui, répondit Harry.
- Bon, on va vous laisser, commença Ron.
- J’ai dis me joindre à « vous », Weasley, le coupa Drago. Et puis il va bien falloir que vous vous habituiez à ma présence, parce que je n’ai pas l’intention de « flasher » sur Rusard.
Sur ces mots le blond s’assit à côté d’Hermione qui ne pu s’empêcher de se crisper un peu par réflexe. Après tout, le Serpentard l’avait quand même insulté pendant six ans.
- Alors, finit par demander Drago également mal à l’aise, ça s’est passé comment avec McGonagall ?
- Pas mal, répondit Harry, si l’on excepte bien sûr le moment où elle nous a clairement dit qu’au moindre faux pas sur ou en dehors du terrain, elle interdirait à l’équipe de Gryffondor de jouer pendant les trente années à venir.
- Aouch.
- Tu l’as dis.
- Tu as oublié le passage, reprit Ron, où elle nous a traités de clowns et celui où elle a insinué que même des trolls sont plus évolués que nous.
- C’est vrai, accorda Harry.
- Elle n’avait pas tout à fait tord en ce qui concerne les trolls, dit Drago le regard malicieux.
Contre toute attente, Hermione explosa de rire.
- Il a raison, dit Hermione entre deux fous rires.
- Depuis quand est ce que vous êtes d’accord, tous les deux ? Demanda Ron.
- Je te l’ai dit, Weasley, il va falloir t’y habituer. Mais au fait, et Barbarella dans tout ça ? J’espère qu’ils vont la virer. D’ailleurs je me ferais un plaisir et un devoir de lui botter le cul pour qu’elle décampe encore plus vite !
- Ouh ! Mais c’est qu’il est nerveux, dit Ron.
- Quoi! Cette nana a failli tuer Harry.
- Ne recommence pas, marmonna Harry exaspéré, je t’ai déjà dis qu’elle ne l’avait pas fait exprès…
- Ouais, un pas fait exprès qui t’a quand même pété le nez et déboîté une vertèbre, reprit Drago.
- Et fêlé trois côtes, ajouta Hermione.
- Vous faites vraiment la paire tous les deux ! s’exclama le brun.
- Réjouis-toi, répondit le Serpentard. Tu aurais préféré que l’on se tape dessus ?
- J’aurais jamais cru dire ça, renchérit Hermione, mais il a raison.
- Ron ! Aide-moi, dis quelque chose, supplia Harry.
- Ben quoi, c’est bien toi qui voulais que tout le monde s’entende, répondit Ron.
- S’entendre oui, mais pas se liguer contre moi.
- Bouh ! Pauvre petite chose ! Lâchèrent Hermione et Drago en même temps avant d’éclater de rire sous les regards bougons et médusés de Ron et d’Harry.
A l’heure du déjeuner, Harry se fit littéralement traîner dans la Grande Salle par ses deux meilleurs amis.
- Harry, dit Hermione pour la énième fois, mange, n’importe quoi, mais mange !
Et pour la énième fois Harry répondit :
- Pas faim.
- Raaaa ! Moi j’abandonne. Ron tu devrais peut-être essayer.
- Bon sang, Harry, ce n’est pas la fin du monde. Tu es habitué aux ragots et aux regards sur toi, et ça ne t’empêchait pas de vivre avant.
- Oui, mais comme tu le dis c’était avant.
- Et tu peux nous dire en quoi maintenant c’est différent ? demanda Hermione excédée.
- Simplement parce que là ce n’est pas du « made in Gazette du Sorcier by des journalistes incompétents », c’est vrai, marmonna Harry.
- Quoi ! s’exclama Seamus qui était assit à côté de Harry et qui avait écouté plus ou moins leur conversation. Alors c’est vrai que vous avez…enfin tu vois, dans le bureau de McGonagall ?
- Je…heu… bégayai Harry totalement «sur le cul».
- En fait c’était dans le bureau de Rogue, dit une voix juste derrière eux, tu devrais vérifier tes sources, Finnigan.
Toutes les têtes se tournèrent vers Drago qui, alors qu’il allait sortir de la Grande Salle avait entendu Seamus, s’était arrêté près de la table des Gryffondors.
En cet instant, bon nombre de mâchoires pendaient sous le choc. Puis les rumeurs reprirent, au moment où Drago, après les avoir gratifié d’un sourire charmeur, s’était retourné pour sortir.
« Dans le bureau de Rogue ! »
« Ouah ! »
« Ils sont dingues ! »
« Non, ils sont trop forts ! »
« Ils ont vraiment fait… ? »
« Hé t’as entendu ? Ils ont fait ça avec Rogue sous le nez de McGonagall ! »
« Non !!!! Ce n’est pas vrai… »
« Ce qu’ils peuvent être débiles ! », pensa Drago alors qu’il traversait le hall en direction des cachots.
Il était 15H, et Harry et Ron étaient en train de travailler dans leur salle commune, comme la plupart des septièmes années. Mais depuis qu’ils étaient remontés du déjeuner, des yeux restaient fixés sur Harry, et les bouches n’arrêtaient pas de chuchoter.
- J’en ai marre, souffla Harry entre ses dents.
- De quoi ? demanda Ron en levant la tête de son parchemin de Potion.
- Tu ne les vois pas, là tous en train de me regarder comme si j’avais des antennes et des pattes de cafards à la place des bras. Ils m’énervent.
- Tu sais, dit Ron, je n'ai pas l’impression qu’ils te regardent tous avec dégoût, le petit blond là bas te dévore littéralement des yeux.
- Raaaaa !
- Bon, tu m’excuseras mais il faut que j’aille chercher mon bouquin de Potion. Je te laisse avec tes fans, plaisanta Ron avant de disparaître dans l’escalier des dortoirs.
Harry essaya pour la énième fois de ne pas prêter attention aux regards posés sur lui qu’il pouvait presque sentir brûler sa peau. Il se replongea dans la lecture du chapitre XVI de son manuel de Botanique consacré aux plantes anthropophages de Finlande :
« La Petite Rose, ou Grande Dévoreuse de chair, ne mesure pas plus de trente centimètres. Elle pousse aux pieds des sapins mais n’en reste pas moins rare. La Petite Rose n’entre en « activité » qu’à une température inférieure à –34,65°C…
Toc ! Toc ! Toc !
… Les fleurs sont d’ordinaires blanches de manière à se confondre plus facilement avec la neige, mais il est courant de nos jours d’en trouver des … »
Toc ! Toc ! Toc !
« …la Petite Rose attire et tue sa proie grâce à son parfum. Elle est capable de dévorer un homme adulte en moins d’une demi-heure… »
Toc ! Toc ! Toc !
Harry était tellement prit dans sa lecture, qu’il n’avait pas entendu qu’un hibou tapait à la vitre la plus proche pour rentrer.
- Harry. Harry. Harry! l’appela une voix.
- Hein quoi ? Sursauta-t-il.
- Je crois que c’est pour toi, lui dit Demelza Robins en désignant la fenêtre.
- Ha, merci.
Le brun se leva, et fit rentrer l’animal qui, une fois sur la table, lui tendit docilement une patte. Il décrocha la lettre, et le hibou ressortit par la fenêtre ouverte juste avant qu’elle ne claque à cause d’un courant d’air.
C’était une lettre de Drago.
« Je t’imagine en ce moment même en train d’essayer de travailler dans ta salle commune, alors que tout le monde t’observe. Je suppose que j’ai raison, parce que moi, c’est ce qui est en train de m’arriver. Je te propose quelque chose, on pourrait travailler ensemble dans la Salle sur Demande, on serait tranquille. Weasley…pardon, Ronald et Hermione sont les bienvenus.
On se retrouve dans cinq minutes.
D. »
Harry esquissa un sourire.
- J’ai cru que je ne le trouverait jamais ce satané de bouquin, souffla Ron en se laissant tomber sur sa chaise. Qu’est ce que c’est ?
- C’est de Drago. Il nous propose de se retrouver dans la Salle sur Demande pour travailler au calme.
- Ce n’est pas une mauvaise idée. Je dois avouer que je commence à en avoir marre de toutes ces petites pimbêches en devenir qui nicassent (1) depuis une heure, grogna Ron en jetant un regard noir à un groupe de deuxième année.
- Bon, on y va alors.
- Maintenant ?
- Bah oui, pourquoi ?
- Je te rappelle, Harry, que Hermione est à sa réunion dominicale des préfets en chef.
- Ah oui, c’est vrai. Mais, Drago nous attend déjà.
- Ah. Et bien vas-y, moi j’attends Hermione, elle ne devrait plus tarder, et on vous rejoint.
- OK.
Harry rassembla ses affaires et sortit sous une nouvelle multitude d’yeux curieux.
- Pouh ! Souffla-t-il soulagé une fois dans le couloir.
- Tes amis ne sont pas avec toi ? demanda Drago alors que Harry arrivait devant la porte de la Salle sur Demande.
- Ils arriveront, plus tard, Hermione est à une réunion de préfets et Ron l’attend. Et toi, tes amis, ils viennent ou pas ?
- Oui, répondit Drago, enfin Pansy, en tout cas, mais elle est aussi à la réunion des préfets, par contre, Blaise est introuvable. Je me demande vraiment pourquoi, reprit le Serpentard, je n’ai pas pensé avant à la Salle sur Demande, ça nous aurait évité de nous voir derrière des tapisseries ou dans des recoins sombres.
- Dis toute suite que j’ai le cerveau trop liquide et que je n’aurai pas pu y penser aussi.
- Mais tu n’y as pas pensé, mon cher.
Sous le sourire narquois de Drago, Harry entra dans une petite bibliothèque où trônaient une table et des chaises. Sur un des murs, se découpait la forme imposante d’une cheminée en pierre.
- Wouaoh ! s’exclama Harry. C’est vraiment très beau.
- Tu l’as dis, répondit Drago d’une voix évasive.
Le brun tourna la tête, et regarda son Serpentard, étonné par son ton rêveur. Drago était en fait tranquillement en train d’admirer les fesses du Gryffondor.
- Hum, hum, Malefoy ?
- Hmmm…
- Malefoy ! Mes yeux sont un peu plus hauts. Non, encore plus haut !
Drago qui était revenu à la réalité, se mit à rougir.
- Excuse moi, Harry, mais…
- …je suis incroyablement sexy. Je sais, merci.
Cette fois Drago eu un regard étonné. Avait-il bien entendu ? Le Gryffondor venait-il de se vanter ouvertement de son physique ? Bon sang on était dans la douzième dimension là ! Ce n’était pas du tout son genre.
- Qu’est ce qu’il y a, Malefoy ? lui demanda Harry d’une voix faussement innocente en s’avançant vers lui. Est-ce que c’est moi qui te perturbe comme ça ? Ou bien est ce que c’est simplement ma plastique ?
- Les deux, monsieur…, déglutit Drago dans un murmure les yeux fixés sur la bouche de Harry.
Harry se mordit les lèvres avec toujours ce petit regard innocent terriblement sexy. Mais n’y tenant plus, le brun abandonna vite son petit jeu d’enfant de chœur et se jeta presque sur le Serpentard. Il le plaqua contre la porte capitonnée de la petite bibliothèque et se fit un devoir de ravager les lèvres de son petit blondinet.
Lorsque Ron et Hermione, après avoir frappés plusieurs fois à la porte sans obtenir de réponse, étaient entrés, ils avaient trouvés les deux garçons plongés dans leurs bouquins, l’air concentrés.
Mais Hermione remarqua que le Serpentard avait les cheveux anormalement désordonnés, et Ron vit que Harry, les joues rouges, tenait son livre à l’envers. Mais tous deux eurent la délicatesse de faire comme si de rien n’était.
- Alors cette réunion ? demanda Harry en essayant de ne pas paraître trop gêné.
- Oh, comme d’habitude, répondit Hermione en sortant ses affaires, beaucoup de blabla et pas beaucoup d’actions.
- Je n’ai pas manqué grand-chose alors, dit Drago. Pansy, n’est pas avec vous ?
- Elle devait récupérer ses notes d’Astronomie.
La préfète de Serpentard finit par les rejoindre, et ils passèrent le reste de l’après-midi à travailler, et lorsqu’ils eurent finis, ils discutèrent confortablement installés dans leur fauteuil près de l’imposante cheminée. Blaise avait finit par arriver en leur expliquant que Rogue l’avait arrêté dans un couloir et lui avait demandé de l’aider à ranger les nouveaux pots d’ingrédients, sans préciser qu’il y en avait une bonne centaine, et qu’il fallait bien sûr avant, trier les ingrédients dans les vieux pots pour jeter ce qui était périmé.
Mise à part le dîner qui fut une véritable corvée pour Harry, la fin de ce dimanche avait été plutôt agréable. Pour la première fois, ils s’étaient tous retrouvés ensemble et avaient discutés comme de vrais amis.
Le problème c’est que toutes les bonnes choses ont une fin, et la fin arriva dès le lendemain matin. Harry, qui s’était levé un peu en retard, arriva de nouveau seul dans la Grande Salle pour prendre son petit déjeuner. Bizarrement on ne lui prêta pour ainsi dire aucune attention, et plus bizarrement encore, il n’aurait su dire si cela l’enchantait ou bien si cela l’inquiétait. A mieux y regarder tout le monde semblait plongé dans le journal. La Grande Salle n’était que froissement de papier et exclamations en tout genre.
Lorsque Harry s’assit près de ses amis, Hermione se racla bruyamment la gorge, et Ron fourra précipitamment son exemplaire de La Gazette du Sorcier sous la table.
Le brun les regarda en comprenant que quelque chose n’allait pas et il se dit qu’en fin de compte il avait toutes les raisons d’être plus inquiet qu’enchanté.
- Est-ce que je peux savoir ce qui se passe ? demanda-t-il en regardant alternativement une Hermione nerveuse qui torturait un toast et un Ron au visage cramoisi. Qu’y a-t-il de si intéressant dans le journal pour que tout le monde me laisse tranquille et que mes deux meilleurs amis me fassent des cachotteries ?
- Oh, rien, répondit Hermione d’une voix chevrotante.
- Oui, juste une histoire de cérémonie celtique très à la mode en ce moment, où l’alcool et les jeunes vierges ne servent plus vraiment d’offrandes aux dieux. Ou c’est peut être cette histoire de navet…
Mais Ron ne pu continuer car Harry, passablement énervé, avait saisit le journal sous la table et tentait de l’arracher des mains de Ron ce qu’il réussit à faire. Il le défroissa et commença à parcourir les pages à la recherche de ce qui pouvait bien captiver tous les élèves. Lorsqu’il trouva enfin, il se dit qu’il avait eut définitivement raison d’être inquiet. Hermione, assise en face de lui, du comprendre qu’il avait trouvé LA page car elle poussa un gémissement pitoyable.
- Harry, dit-elle, on sait que tout ça n’est pas vrai, que ce ne sont que des tissus de mensonges, mais c’est malheureusement ce qui intéresse les gens alors…
Harry ne l’écoutait pas. Il lisait. Et plus il lisait plus il avait envie de disparaître ou de foutre le feu à cette putain de Gazette du Sorcier de merde qui était censée être un journal d’information et pas une de ces feuilles de choux qui faisaient dans le scandale !
Il avait déjà lu des trucs hallucinants à son propos aussi bien sur sa vie amoureuse à la grande époque de Rita Skeeter, que sur sa santé mentale défaillante. Mais là, alors que la menace Voldemort planait toujours, ils ne trouvaient rien de mieux que d’écrire :
La vie torride du Survivant
Que ce qui voit encore Harry Potter comme un gentil et timide petit garçon ne lisent pas les lignes qui vont suivre. En effet, aujourd’hui, l’Elu n’est plus un enfant. On lui connaissait bien sûr des idylles avec Cho Chang, Hermione Granger, Parvati Patil, Ginny Weasley, Luna Lovegood ou encore Romilde Vane mais tout cela n’avait rien de bien méchant. Ce n’étaient que des amourettes d’adolescent. Mais maintenant la donne à changé car le Survivant sort désormais avec Drago Malefoy, le fils de Lucius et Narcissa Malefoy les Mangemorts les plus dévoués que Vous Savez Qui a auprès de lui. Cependant, les choses semblent sérieuses cette fois, de nombreux témoins ont vu et entendu les deux tourtereaux se déclarer leur amour et échanger des baisers brûlants.
Non content de lui avoir volé son cœur, Drago Malefoy a aussi volé l’innocence de Harry Potter en le convertissant à des « jeux amoureux » tous plus pervers les uns que les autres. L’entraînant ainsi dans la luxure mais aussi l’alcool. Malefoy, qui jurait être désormais du côté du bien, prouve bien que son mauvais côté ne l’a pas quitté. L’on peut d’ailleurs se demander si ce n’est pas une nouvelle stratégie de Vous Savez Qui pour amener le Survivant dans son camp ou bien pour le tuer.
Ils ont longtemps cachés leur idylle mais depuis plusieurs jours ils étalent leur vie privée au grand jour et sans retenue entraînant même le corps enseignant de Poudlard dans leurs dépravations. Ainsi, ils ont été aperçus avec deux professeurs très respectés dans des positions plus que compromettantes. Si la direction n’a pas voulu réagir, nous avons néanmoins les témoignages de certains élèves : « Je le savais depuis longtemps qu’ils sortaient ensemble. C’était évident. », « J’ai été totalement choqué quand je les ai vu s’embrasser devant tout le monde. C’était de la pure provocation et je me demande vraiment pourquoi Dumbledore n’a rien fait », « Je venais voir le professeur X, quand j’ai entendu des bruits étouffés venant de son bureau. J’ai collé mon oreille contre la porte et il m’a semblé entendre des espèces de grognements. Je croyais que le professeur X avait des ennuis, mais la porte était impossible à ouvrir, alors j’ai regardé par le trou de la serrure pour voir ce qui se passait à l’intérieur. Je n’ai d’abord vu que des formes bouger, puis ces formes sont devenues nettes, et j’ai compris ce qui se passait quand un gémissement équivoque à échappé à une des personnes. J’ai reconnu Potter et Malefoy et le professeur X . Il y avait quelqu’un d’autre mais je ne l’ai pas vu. Mais d’après les rumeurs, le quatrième ne serait autre que le professeur Z . En tout cas, je peux vous assurer qu’il ne s’agissait pas d’une simple entrevue d’ordre scolaire. »
L’affaire n’est pas terminée, et nous espérons pouvoir vous tenir au courant du plus gros scandale du siècle.
Harry était si blême que ses deux amis se demandèrent s’il n’allait pas tourner de l’œil.
- Harry, ça va ? lui demanda Ron.
Harry était sur le point de lui répliquer un « A ton avis ?!! » plutôt sec, lorsqu’il sentit la nausée monter, alors il préféra garder la bouche fermée.
Mais comment ces connards avaient osés écrire des trucs pareils !
Il était dans une rage noire. Non content de raconter de pures conneries à propos de sa vie sexuelle (qui était toujours aussi inexistante), ils s’en prenaient à Drago comme s’il était là uniquement pour faire de lui un petit dépravé au service de Voldemort.
Maintenant que tout le monde avait eu le temps de bien lire, voire de relire l’article, des regards, accompagnés la plupart du temps par des chuchotements, se tournaient vers Harry.
Il serra les poings alors que la rage montait en lui. Il n’allait pas tarder à exploser. Soudain, le journal qui était posé devant lui, s’enflamma avec grand bruit. Tout le monde sursauta, y compris Harry. Il était dans une telle rage que sa magie s’était brusquement concentrée et avait enflammé la Gazette.
Hermione éteignit rapidement le feu.
Le brouhaha des rumeurs s’amplifia brusquement. En tournant la tête, Harry vit que c’était parce que Drago s’était levé et qu’il se dirigeait vers la porte.
Lors du cours de Potions qui suivit, il y eu deux absents : Drago et le petit jeu préféré de Rogue qui consistait à s’en prendre systématiquement à Harry pour un oui ou pour un non. Le cours fut donc encore plus chiant que d’habitude si cela était possible.
A la pause de l’après-midi, alors que le trio se trouvait dehors et était épié par un groupe de Poufsouffles, Hermione demanda à Harry s’il n’avait pas vu Drago.
- Non, répondit le brun. Toujours pas. J’espère qu’il n’a pas fait de conneries.
- Quand même pas. Ce n’est qu’un article, dit Ron.
- Non, c’est un ramassis de pourriture, et tu ne sais pas de quoi Drago est capable lorsqu’il est vraiment énervé.
La cloche retentit, et ils durent retourner à l’intérieur où ils furent épiés par d’autres élèves.
Après deux longues heures de Sortilèges, le trio se dirigeait vers leur salle commune, quand ils furent interceptés par Drago.
- Potter, amène-toi, il faut qu’on parle, dit-il sans cérémonie.
Tous trois furent un peu surpris par son ton énervé et grossier.
Avant que Harry n’ait pu répondre quoi que se soit, le blond avait déjà tourné les talons.
- On se retrouve tout à l’heure, dit le Gryffondor avant de suivre Drago.
Il eu quelques difficultés à le rattraper tant il marchait vite. Le Serpentard surprit encore plus Harry quand il s’arrêta au bout d’un corridor vide et entra dans une salle de classe poussiéreuse visiblement inutilisée depuis un moment. Drago ferma la porte et y jeta un sortilège de silence. On n’était jamais trop prudent surtout dans cette école.
- Alors c’était ça, lâcha le blond.
- Quoi ?
- Ce n’était que ça depuis le début. Une blague. Un canular.
- Mais de quoi tu parles ?
- Tu t’es foutu de moi depuis le début ! Alors dis-moi, tu as pris ton pied ? Ça fait quoi de « se taper » Drago Malefoy ? Ça fait quoi de voir ramper la fouine, la voir quémander des caresses ? C’est assez jouissif pour toi, Potter ? CONNARD !!
Harry sursauta mais la colère remplaça vite la surprise.
- Excuse-moi, dit le brun sur un ton sec, mais pour quelqu’un qui me trouve « indélicat » je te ferais remarquer que je ne sais toujours pas pourquoi TU ME HURLES DESSUS !!
- Tu oses me demander pourquoi ?
- Oh que sa seigneurie m’excuse d’être aussi lent d’esprit, ironisa Harry.
- Et ça !? lança Drago en même temps qu’il fit un geste du bras et qu’un journal apparut en claquant avec force sur une table ce qui souleva un nuage de poussière.
- Oh ça, dit Harry en reconnaissant la Gazette du Sorcier du jour.
- Oui ça.
- Eh bien quoi, qu’est ce que tu veux que je te dise ? demanda Harry soudain las.
- Simplement que cette montagne de conneries est bien une montagne de conneries et que tu ne te paies pas ma tête depuis un mois. Dis moi que notre « histoire » en est une vraie et pas une mauvaise blague pour m’humilier publiquement.
- Heu…bb…je…
Drago soupira en baissant la tête, comme si ce bafouillage confirmait ses pires pensées.
- J’aurai dû m’en douter, finit par dire le Serpentard. Après tout, tu ne m’as jamais dis…tu ne me l’as jamais dis…
Harry le regarda incrédule quelque secondes avant que la lumière ne se fasse dans son esprit.
- Je ne te l’ai peut être jamais dis c’est vrai, mais toi Malefoy si tu m’aimais vraiment tu ne douterais pas. Comment est ce que tu peux penser un truc pareil. Tu crois vraiment que je me serais emmerdé à jouer les amoureux transis juste pour ruiner ta « réputation »? Je te ferais remarquer que tu n’as pas besoin de moi pour ça. Mais MERDE !! Malefoy ! Comment est-ce que tu veux que je te le fasse comprendre ? En tout cas ne me demande pas de te le dire, pas maintenant, je suis trop énervé.
Soudain, Drago parut se ratatiner.
- Excuse-moi, murmura-t-il. Je suis vraiment un con, Harry. Mais j’avais tellement peur. Tellement peur que se soit du vent, pour une fois que tout allait bien.
- Non, mais est ce que tu m’as bien regardé, Malefoy ? Est ce que j’ai l’air d’être du vent ?
Le Serpentard esquissa un petit sourire piteux.
Harry s’approcha de lui.
- Et puis, reprit le brun, dois-je te rappeler que c’est toi qui m’avais dis qu’il fallait que je m’attende à passer pour un pervers et un détraqué professionnel une fois tout le monde au courant.
- Excuse moi, dit de nouveau Drago alors que Harry l’enlaçait par la taille.
- Tu l’as déjà dis, et puis je peux comprendre, moi aussi j’ai été disons désagréablement surpris par cet article.
- C’est vrai, tu as fais des étincelles ce matin au petit déjeuner, accorda le blond en faisant référence à l’incendie du journal qu’avait provoqué Harry.
- Ha-ha-ha, très fin, Malefoy, chuchota Harry contre la bouche de Drago avant de s’emparer de ses lèvres.
- Mais au fait, reprit le blond après quelques secondes, et Romilda Vane ? Je croyais que tu la détestais. Je ne savais que chez toi détester voulait dire « avoir une relation ».
- Tu es pourtant bien placé pour le savoir, non ? murmura Harry.
- C’est vrai, accorda Drago, mais ce traitement de faveur ne devrait être réservé qu’à ma petite personne égocentrique et perverse.
- Comment est-ce que tu peux croire que je sois sorti avec Romilda.
- Je ne sais pas à quoi tu occupais tes week-end avant que je ne te mette le grappin dessus, minauda le Serpentard.
- Non, mais Romilda Vane !! Urk ! Rien que d’y penser j’ai envie de vomir.
- Dans ce cas éloigne toi de mes chaussures en cuir d’hippogriffe.
- R…
- Calme toi, Potter, je plaisantais, le coupa Drago. Embrasse moi plutôt…
Vendredi 21 janvier
Quatre jours étaient passés depuis que l’article avait déchaîné les esprits et les rumeurs qui, au fil des jours, devenaient toutes plus débiles les unes que les autres. Celle que préférait Harry, voulait que lui et Drago aient passé un week-end enfermés dans la Salle sur Demande à jouer au docteur, avec costumes et instruments…
Mais avec tout ça, Drago était devenu assez violent. Il avait toutes les peines du monde à ne pas démolir ceux qu’il qualifiait de « petits-cons-sans-cervelle-justes-bon-à-boucher-les-chiottes-avec-leur-tête-de-blattes ». Un peu bizarre mais très explicite. Le problème était qu’il devenait aussi (et surtout) agressif avec ses amis. Il était évident que Blaise et Pansy le fuyaient comme la peste.
Harry avait réfléchi, et bien sûr la conclusion la plus évidente était que tout cela devait cesser au plus vite. Oui, mais comment ? Ils étaient tous là à attendre la moindre parole, à épier le moindre geste « suspect ». Drago et lui se sentaient espionnés toute la journée. D’ailleurs le brun se demandait souvent ce qui intéressait tant toute l’école, le fait que lui Harry Potter sorte enfin sérieusement avec quelqu’un ou bien le fait qu’il soit gay. Il devait y avoir certainement quelque chose du côté de sa célébrité puisque les autres couples homosexuels de Poudlard n’avaient pas fait couler d’encre ni de salive. A moins qu’il ne soit vraiment trop boucher et qu’il soit le seul à ne pas savoir que Padma Patil et Daphné Greengrass sortaient ensemble depuis plus d’un an, et que MacDougal avait une fâcheuse tendance à flirter avec tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un mâle. Mais sinon dans l’ensemble ces couples semblaient plutôt tranquilles, les autres n’avaient pas l’air de s’intéresser à eux. Mais que faisaient-ils pour qu’on les laisse en paix ? Le meilleur moyen était certainement de ne pas s’afficher publiquement, de garder sa vie sentimentale secrète, mais là pour Harry et Drago c’était plutôt raté. La deuxième solution - Harry l’apprit de Padma elle-même – était de faire le contraire, et de l’avouer publiquement une bonne fois pour toute, cela faisait jaser au début, et puis les gens finissaient par se calmer.
Harry trouva cette solution intéressante bien qu’effrayante. Il ne se voyait pas faire un discours devant tout ses charmants et compréhensifs camarades pour leur expliquer que oui il était gay, et que oui il sortait avec Drago Malefoy, et que non Drago n’était pas un petit pervers digne de son papa adoré. Non, franchement, il ne s’y voyait vraiment pas.
Mais alors quoi ?
Quoi qu’après réflexion, l’idée de la déclaration publique était vraiment « tentante ». Après tout il n’était pas obligé de faire un laïus sur sa relation et sa toujours virginité. Non, c’était inutile, quelques mots suffiraient amplement. En fait plus qu’une explication à ses camarades, il devait avant tout faire une déclaration à Drago.
Sa décision était prise.
Samedi 22 février
Il faisait froid en ce matin d’hiver. Le parc était complètement figé dans le givre, du tronc massif du grand chêne au plus petit brin d’herbe.
C’était dans ce décor féerique que Harry s’apprêtait à donner définitivement son cœur à Drago.
Ils se tenaient près du lac. Le nez de Drago était déjà rosit par le froid alors qu’ils étaient dehors depuis à peine cinq minutes.
L’échine de Harry fut parcouru d’un léger frisson qui n’avait rien avoir avec la température matinale bien en dessous de zéro.
- Tu avais raison, commença Harry, je ne te l’ai jamais dis, et je le regrette. Je devais avoir peur. Ou peut être que ça me semblait tellement évident que je ne voyais pas l’utilité de te le dire. Mais maintenant j’ai besoin de te le dire.
Il s’interrompit se trouvant soudain ridicule de parler autant pour ne pas dire l’essentiel. Il avait presque l’impression d’avoir gâché ce moment.
Drago l’attira alors contre lui tendrement.
- Je sais, chuchota-t-il.
A ce moment là plus que leur corps, c’étaient leur deux âmes qui se serraient l’une contre l’autre, avec tant d’amour qu’elles se mêlèrent…
- Je t’aime, murmura Harry dans le cou de Drago.
- Je t’aime.
Et comme pour renforcer ce serment, ils unirent leurs lèvres glacées avec une infinie tendresse.
.o0O0o.
Harry venait d’entrer dans la Grande Salle, rejoint quelques secondes plus tard par Drago. Ils avaient tous deux les joues presque violettes.
Evidemment il y eut de nombreux murmures. Mais que pouvaient-ils bien faire ensemble de si bon matin avec le visage aussi coloré ?
Au grand étonnement de Drago, Harry avança droit devant sans s’arrêter pour s’asseoir à la table des Gryffondors à côté de ses amis. Non, il se dirigea vers la table des professeurs, échangea un regard avec Dumbledore et se tourna vers la salle qui le fixait à l’unanimité.
- Merci de m’accorder toute votre attention, commença le brun non sans une pointe d’ironie. Je tiens simplement à tirer les choses au clair. Je suis amoureux de Drago. Il m’aime et nous sortons ensemble. Rien de plus rien de moins. Et si cela vous amuse de croire les inepties de la Gazette ou celles de vos voisins de table eh bien tant pis pour vous.
Drago l’avait rejoint et se tenait à côté de lui droit comme un « i » mais sans aucune trace de mépris sur le visage.
Après quelques secondes de pur silence, Harry alla s’installer près de ses amis. Il fut surpris de voir Drago derrière Hermione.
- Est-ce que je peux déjeuner avec vous ? demanda-t-il.
- Bien sûr, répondit Hermione. Assieds-toi je t’en pris.
Elle enleva une pile de livres qu’elle avait posés sur le banc à côté d’elle.
Vu les visages de Ron et Hermione, la petite intervention de Harry leurs avaient « plu ».
Ce fut seulement lorsque Harry se servit un verre de jus de citrouille, qu’il se rendit compte que les conversations avaient repris.
Ce matin là, en se rendant dans le bureau de McGonagall pour sa retenue hebdomadaire, Harry se sentait léger.
.o0O0o.
Padma avait eu raison. Deux semaines étaient passées, et les cancans avaient cessés pour la plupart. La Gazette, après un article en bas de page la semaine précédente et une petite allusion deux jours plutôt, avait aussi finit par se calmer.
Tout le monde était soulagé. Drago avait retrouvé son humeur habituelle et il avait présenté ses excuses à Blaise et Pansy.
Un soir, pour fêter le calme retrouvé, Drago, Harry, Ron, Hermione, Blaise et Pansy, s’étaient réunis dans la Salle sur Demande. Ils avaient passés une bonne partie de la soirée affalés sur d’énormes coussins à discuter à la lumière du feu qui ronronnait dans la cheminée. Ce fut agréable, sauf quand à un moment, Ron proposa, pour accompagner les Bièraubeurre, quelques bonbons. Tous lui jetèrent un regard noir, et le pauvre Ron finit par comprendre que, grâce à ses frères, le mot « bonbon » allait être banni du vocabulaire de ses amis pendant un long moment.
- Je crois que l’on ferait mieux d’aller se coucher, dit Blaise vers minuit alors que Pansy s’était endormie contre lui.
Après avoir réveillé la jeune fille en douceur, il l’aida à se lever avant de souhaiter bonne nuit à tout le monde et de partir.
Hermione bailla.
- Pardon, je vais aussi aller me coucher, je ne tiens plus.
Elle se mit debout avec difficultés.
- Tu viens, Ron ?
- Oui, si j’arrive à m’extraire de ce coussin.
Après un grognement, et quelques rires, Ron ouvrit la porte.
- Bonne nuit.
- Bonne nuit.
Il ne restait plus que Drago et Harry assis dans la chaleur des flammes.
Harry finit par s’allonger sur le coussin moelleux. Il était aussi gagné par la fatigue. Drago se blottit contre lui.
Après quelques minutes de silence, Drago ri faiblement.
- Qu’est ce qu’il y a ? lui demanda Harry.
- Oh, rien, je repensais juste à la tête qu’a fait Romilda Vane quand tu as dis à tout le monde que l’on s’aimait.
- Mais dis moi, cette fille t’obsède. C’est plutôt moi qui devrais me méfier de vous deux.
- C’est vrai je l’avoue, ses yeux de crapaud et son rire de crécelle me font littéralement fantasmer.
- Tu m’en diras tant.
- Elle est tellement belle et intelligente que je ne sais pas comment elle fait pour être réelle, continua Drago. C’est ma lumière au bout du tunnel, c’est ma bouée de sauvetage…
- Arrête, là tu me fais vraiment peur.
Le Serpentard se mit à rire.
- Tu vois à quel point l’amour rend aveugle et surtout idiot, s’esclaffa-t-il.
Harry se mit à rire à son tour. Mais leur fou rire se perdit dans leur gorge quand ils commencèrent à s’embrasser avec passion.
Lorsque le souffle leur manqua leurs lèvres se séparèrent mais pas leurs prunelles. Ils se fixaient, le souffle court, et lentement, imperceptiblement, l’atmosphère changea.
Drago reposa doucement sa bouche sur celle de Harry avant d’embrasser la délicate peau de son cou.
Sans trop savoir comment, la passion s’était emparée d’eux et leurs baisers et leurs caresses se faisaient un peu plus brûlants à chaque seconde.
Ils en avaient envie tous les deux. Ils étaient effrayés tous les deux.
Le souffle court, Harry finit par dire :
- Je…j’ai un peu peur. Je…je suis encore vierge.
- Moi aussi, murmura Drago.
- Pardon, dit Harry totalement surpris. Mais…mais les rumeurs…
- Ah Potter, Potter, Potter, combien de fois devrai-je te dire que les rumeurs ne sont que des rumeurs. Ce n’est pas parce que le bruit circule que je suis un coureur de jupons, que c’est la vérité. Je sais encore ce que je fais de mon corps. Je peux t’assurer que je suis vierge, termina Drago le rouge aux joues.
- Eh bien je dois t’avouer que…, commença Harry, je me disais que c’était bien que tu ais de « l’expérience » vu que moi je n’en ai pas.
- Ah, je vois. Eh bien non, je n’ai pas « d’expérience ». Ça te pose réellement un problème ?
- Non, pas du tout, quelle question. En fait je suis plutôt soulagé que…
- …que je ne me sois pas fais passer dessus avant toi.
- Hum, j’aurais dit cela de manière plus élégante, mais oui.
Le Gryffondor passa un doigt sur la mâchoire de Drago en esquissant un sourire.
- Je t’aime, murmura-t-il.
- Moi aussi je t’aime.
Ils échangèrent de nouveau de langoureux baisers.
Soudain quelque chose changea. Drago se mit sur un coude et son regard parcouru la pièce. Le décor de la Salle sur Demande s’était métamorphosé de lui même. Ils n’étaient plus dans un salon douillet, mais dans une petite chambre, largement occupée par un lit à baldaquin sur lequel ils étaient allongés.
Ils échangèrent un regard.
Lentement, Harry attira Drago contre lui…
Drago dormait profondément sous les prunelles émeraude de Harry.
Le jeune Gryffondor se sentait bien, comme sur un nuage. La poitrine nue de Drago se soulevait lentement. Inconsciemment Harry effleura son cœur du bout du doigt.
Il l’aimait.
Ils avaient fait l’amour.
Certes cela n’avait pas été parfait, peut être un peu rapide, un peu maladroit, mais tellement tendre.
Mais peu importait, c’était l’amour qui comptait, et puis la perfection viendrait avec le temps. Et du temps, Harry comptait bien en passer avec Drago.
Pour l’instant, Harry regardait Drago dormir, et il le trouvait simplement beau avec son visage serein et sa peau si blanche, blanche comme les neiges.
.o0O0o.
Après avoir reçu les comptes rendus de leurs espions, et surtout un monceau de lettres de plaintes et de menaces en tout genre, Fred et George Weasley mirent en vente la version définitive de la petite boîte en acajou qui avait changé la vie de tant de personnes : Blanche Neige et les Sept Nains…
A suivre...
(1): Nicasser = rire bêtement
Comme apparemment "nicasser" n'est pas un verbe très connu j'ai cherché sur le net et ce que je pensais m'a été confirmé: ce mot est typiquement Aubois ! (je suis Auboise) ce serait apparemment dérivé du mot nice (encore un terme aubois) lui-même synonyme de niais.
Réponses du concours
Merci à Taion d'avoir participé je me suis sentie moins seule...^^
Alors en fait j'ai triché un peu pour certaines associations je me suis servie de la définition des couleurs dans le dico.
-Joyeux – Rose : « Voir la vie en rose » ;
-Atchoum – Jaune : La fièvre jaune (c’est une maladie) ;
-Dormeur – Violet : Le violet est à peu près la couleur des lèvres d’un cadavre donc d'un très gros dormeur, mdr oui je sais elle est bien tordue celle-là !;
-Grincheux – Vert : « Etre vert de rage » (mais l'explication de Taion était pas mal: Grincheux=vert=Drago en référence au vert de l'emblème de Serpentard);
-Prof – Orange : Bon alors là c’est un peu plus compliqué, en fait c’est parce que il y avait pas mal de choses dans la définition de la couleur orange (spectre lumineux, couleur de l’armorial anglais,…) donc ça m’a fait penser à Prof.
-Timide – Rouge : Les timides rougissent ;
-Simplet – Bleu : « Bleu » est le surnom donné aux novices, aux petits nouveaux ;
-Blanche Neige – Blanc : Bah « Blanc » simplement parce que Blanche Neige ^^
Bon voilà, c’était nul hein ? Mais moi je me suis bien amusée…hum, comment ça je n’ai pas de vie sociale ?mdr.
Taion est donc vainqueur !!! ^
Bye.
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