Chapitre 2 : Avertissement.
Le lendemain je me réveillai par un bruit de porte qui s'ouvre. Instinctivement je me mis à hurler. Une ombre fonça vers moi et essaya de m'étouffer de sa grande main. Il me parlait, mais je n'entendais pas. Je me débattais en sentant qu'il s'approchait encore, plus près de mon oreille, alors il hurla et j'eus mal au tympan :
- LUCY C'EST PAPA ! Je sursautai et me calmai quand il me lâcha. J'avais eu si peur. Je le pris dans mes bras et le regardait à travers les larmes qui dégoulinaient doucement sur mes joues rouges. Mon père les essuya et me dit doucement: - Je suis désolé de t'avoir fait hurler et d'être entré aussi précipitamment dans ta chambre. Désolé, je suis arriver trop tôt, et je n'ai pas résister à l'envie de te voir dormir. Je rigolai d'un rire forcé et lui tapai doucement le bras, et lui dit la voix emplit de sanglots: - Tu aurais pus me le dire et je n'aurais pas hurler Papa. Il rit et me laissa. Je me lavais retirant la sueur qui avait séché sur mon corps après mon rêve de la nuit et mon brusque réveille. Je ris, nerveuse et m'habillai avec les vêtements que j'avais, fashion. Je pris mes autres vêtements et les mis dans un sac poubelle. Je les descendis et les donna à ma mère en lui faisant un énorme bisous sur la joue: - Merci pour l'ordinateur et pour l'armoire. Je veux donner ces vêtements à l'église, pour les pauvres Maman. - Pourquoi, demanda t-elle en regardant mes vêtements, ils ne te vont plus ? Je regardais mes doigts et voulut abandonner, mais c'était pour le bien des pauvres, et le miens. Fallait être courageuse. - Je ne les aime plus. Ce n'est plus mon style. C'est des trucs ridiculement chers et trop de mode. Je sais ça parait étrange, mais j'aimerais quelque chose de simple, comme moi ! Short traillie, tee-shirt noir, simple quoi ! Je sais je demande beaucoup et tu m'as déjà acheter tant de trucs. Mais ... comment expliquer ? Mon père m'empêcha de continuer d'un signe de tête et regarda ma mère dans les yeux. Puis moi. Il compris alors, je ne savais jamais comment il faisait cela. Pourtant il savait toujours. - On a enfin remarquer que ces vêtements n'allaient pas avec ton caractère ? - Oui. Et moi aussi. Ma mère acquiesça d'une question muette de mon père. Ils savaient se parler de cette façon, c'était plutôt étrange. Mais je n'aimais pas m'en mêlée. Ma mère prit mes vêtements et les remis dans le sac poubelle, elle le ferma et me donna cent cinquante dollars, je lui souris et la pris dans mes bras. Elle me décoiffa et affirma: - De toute façon c'est ton argent de poches, tu en fais ce que tu veux. - Maman je t'ai dit que c'était idiot ! Elle me sourit plus encore et partit. Mon père m'emmena faire du shopping, là-bas il m'aida à acheter des chaussures de sports, un short traillie, un tee-shirt noir, deux blancs, cinq pull, trois pantalons simples mais extra jolie, un jogging, une doudoune, et une paire de tennis. Il me restait encore dix dollars, que je rendis à mon père. Il les pris et me jura de les rendre à ma mère. Je lui souris et il me tapa dans la main. Mon père n'était pas maternelle, ni vraiment paternelle, plutôt comme un pote. Et souvent ça dérangeait.
Arriver à la maison, il me dit de m'habiller avec le jogging, tee-shirt noir, pull et doudoune. Ainsi habiller il me tendit une paire de vieilles chaussures de randonnées. Nous nous baladâmes jusqu'à un chemin étroit et entourer de fleurs. Pourtant il refusa que j'y rentre. Je lui souris avec innocence et on rentra à la maison.
Le weekend passa à la vitesse grand V. C'était déstabilisant, surtout que mon père repartit le dimanche soir et je ne le reverrais que dans deux semaines. On lui dit au revoir, il ne me prit pas dans ses bras, un tshek, c'est tout. C'était exclus pour sa fille, mais non, pas pour lui. Je montais au deuxième étages et améliora encore le morceau que je m'étais écris. Je souris, il était fini. Je l'écrivis sur un bout de papier de partition libre. Quand j'arrêtai de le jouer, il était dix heures, j'allai me coucher pour être en pleine forme le lendemain.
Ma mère me réveilla de nouveau par un bisous tendre et doux sur le front. J'adorais cette échange froid sur mon front parfois humide d'une mauvaise nuit. Cela me calmais et me rassurais. Mais ça ne changerais rien, j'irais quand même à l'école là où on ne m'aimais pas vraiment. J'arrivai avec une demi-heure d'avance, on m'appela au secrétariat, j'y allai et vis mon professeur principal me faire de grand geste. Je viens à lui et lui demandais: - Qu'est ce qui as monsieur ? - Un nouvel élève arrive aujourd'hui, presque tout vos cours sont en commun, et depuis toujours, les derniers élèves arrivant au lycée montre au nouveau l'école, donc, c'est à vous. Je me tapai le crâne comme ma mère le faisait espérant être aussi belle à ce moment-là, qu'elle. Surement pas ! Je soupirai heureuse pourtant de ne pas être la seule paumée du lycée. Et peut-être ... - Voici monsieur Lucvik, il vient d'Allemagne. Le jeune homme en face de moi n'était pas du tout l'allemand que je m'étais imaginé. Il était châtain clair, yeux marron/verts. Une couleur que j'aimais beaucoup. Il devait être de ces personnes qui ont les yeux qui changent de couleurs au contact du sel. J'étais fasciné par ses iris, ses prunelles, ses yeux. Ils étaient d'une profondeur inouïe. Je me sentis bête à le fixer ainsi, je lui tournai le dos et dis à mon professeur principal que j'étais d'accord avec sa proposition. Je pris le nouveau avec moi et fis le tour du lycée comme vendredi à mon arriver. - Depuis quand êtes vous ici demoiselle ? Sa voix était grave et plaisante. Il n'avait pas utilisé le mot "demoiselle" de façon sarcastique contrairement -après mûr réflexion- à James. - Vous n'allez pas bien ? Dites moi où est l'infirmerie et je vous y conduirais. Je souris bêtement en voyant la scène stupide devant mes yeux. Je ris doucement et lui dis: - Je vais très bien, prochain arrêt : l'infirmerie, juste là. Après on a fini, je commence avec Chimie, toi aussi non ? - Oui. Je savais pertinemment qu'il commençait avec moi, mais sa voix était si belle que ... je ne pouvais m'en empêcher. On fis un détour à l'infirmerie, puis nous allâmes en cour. Il me sauva en s'installant à mes côtés. James déménagea au fond sans un mot. Jürgen -puisque l'allemand s'appelait ainsi- me parlait sans arrêt, une vraie pipelette. On fut ami en moins de deux heures, un record personnel. Nous nous installâmes à une table isolé à la cafèt et mangeâmes, par miracle, en silence. Je l'invitai à passer à la maison, ce qu'il accepta avec joie. A peine passais-je le perron de la porte que ma mère me tendit le téléphone. C'était mon père. - Allo ? Papa ? - Bonjour Lucy ! Comment ça va ? demanda t-il anxieux. - Bah très bien, ça ne va pas ? Il semblait hésité, puis ce décida : - Ne vas pas toute seule là où ... on a arrêter notre balade dimanche. S'il te plait promets le moi. Je souris en repensant à la prairie de fleurs. Pourquoi voulait-il que je rate cela ? Il voulait surement y aller avec moi, donc que je le découvre avec lui. Étrange ! Seul un grand secret pouvait être caché sous cet élan de paternalisme. - Si je te le promet, tu me diras pourquoi ? demandais-je curieuse jusqu'à où il voulait bien aller. - Tout ce que tu voudras ! lâcha t-il stressé. Promets le moi ! - Promis. Alors, insistais-je ? Il s'arrêta et je compris que sa respiration avait fait de même. Je souris de plus belle et lui dis gentiment : - Papa respire, alors ? Il obéit et répond enfin. - Il y a des vampires, crois moi ! - Les chauves-souris ? - Oui, aussi. Je m'arrêtai, puis ris avant de répondre doucement : - Les vampires n'existent pas, ce ne sont que des mythes. Et les chauves-souris ne sont pas dans cette région, Papa. Calme toi! - Crois moi Lucy, je te ... - Bon je dois te laisser, je te promets de ne pas y aller seule, bye. Et je raccrochai, il ne m'en voudrais pas. Trente minutes de communication avec mon père, deuxième record personnels de la journée ! Record surhumain ! C'était lui le vampire en faite ! Je ris puis tendit le téléphone à ma mère. Avec Jürgen, nous montâmes au deuxième étages, je lui jouai mon morceau, il adora. Puis il partit chercher dans ma chambre nos livres d'écoles pour faire nos devoirs. Nous les fîmes à la vitesse grand V. Puis je repensais à l'étrange conversation avec mon père. Je me levais, mis mon manteau et commençai à descendre les étages en glissant sur le tuyaux pour évacuer l'eau. Je regardai Jürgen par-dessus mon épaule et lui dis : - Tu viens avec moi ! - Où ça ? Je sourcillai en sentant que j'allais tombée. Je me tournai complètement et lui souris avant de répliquer : - Là où on père m'a interdit d'aller ... - Lucy, commença t-il de sa voix douce et sans accent, tu lui as promis. Il était si proche de moi que je sentais son souffle me caressait la joue. - Oui, de ne pas y aller seule. Et je n'ai jamais pris ses avertissements très à cœur. |