Rating : T hé oui, les enfants, cette mort-ci est assez violente à nouveau. Pauvre Voldy, qu'est-ce qu'on lui en fait voir ! (rire sadique à peine camouflé des deux auteures)

Celui-ci est by me ^^

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La musique adoucit les mœurs

Les doigts d’albâtre couraient sur les touches du piano, délivrant une interprétation assez magistrale du vol du bourdon. Son interprétation terminée, la jeune fille se laissa aller doucement vers l’arrière et se tourna vers son nouvel élève qui la contemplait, pantois.

« Vous êtes absolument sûr de vouloir commencer par ce genre de morceau ? » Lui demanda-t-elle avec un petit sourire suffisant.

Est-il besoin de préciser qu’elle n’était pas volontaire pour cette activité de bénévole ?

« Rien ne m’est impossible ! » Répliqua l’élève avec morgue après avoir ramassé sa mâchoire qui pendait sur ses genoux.

La professeure commise d’office perdit son sourire suffisant. Elle était pourtant sûre de son coup. Non mais, sans blague, il lui avait fallu cinq ans de cours particuliers pour arriver à jouer ce morceau particulier plus ou moins correctement. Mais impossible n’est pas Voldemort n’est-ce pas ? Et bien il allait voir !

Obligeamment, elle lui céda la place sur le siège et installa à son intention la partition qu’elle-même connaissait par chœur.

Les mains blafardes vinrent se poser de manière un peu trop décidée (comprenez : vinrent s’écraser) sur le clavier, les doigts trop écartés formant deux caricatures d’araignée. Il tourna sa face de serpent vers sa prof l’air de dire « Et maintenant ? »

Soupirant, elle lui pointa la partition.

« Essayez de jouer la première mesure. »

Le reptile lui rendit un regard bovin.

« Et quelles touches suis-je censé enfoncer pour jouer cette première machin-chose ? »

La jeune fille se pinça l’arête du nez entre deux doigts et respira profondément, tentant de se calmer. Les yeux toujours clos, elle éructa d’une voix sourde et menaçante :

« Ne me dites pas que vous ne savez MÊME PAS lire une partition ? »

« Et pourquoi donc serais-je censé savoir lire un truc pareil ? »

« Mais pour pouvoir jouer de la musique c’est malin ! »

« Tu es là pour m’apprendre il me semble ! »

« Mais on n’apprend pas à jouer au Quidditch avant d’avoir appris à marcher ! C’est aberrant, c’est vraiment mettre la calèche avant les sombrals ! »

« Qu’importe, tu vas m’apprendre et plus vite que ça ! »

« Ah ne commencez pas à m’énerver ! »

« Tu es censée m’apprendre à jouer, alors fais ton boulot ! »

« Sinon quoi ? »

« Sinon tu ne deviendras jamais une Mangemort, je te torturerai et je torturerai ta famille aussi ! Et peut-être même que je tuerai ton hibou ! »

« Alors, je n’ai pas le choix. » dit-elle avec toutes les apparences de la défaite.

« Appuyez sur cette touche-ci, puis celle-ci, puis celle-là, celle-là enfin et faites-le de plus en plus vite, on verra la suite de la mesure après. »

Et pendant que son élève tapotait avec hésitation les touches indiquées, elle alla dans les entrailles du piano chipoter à la corde de do bécarre 4.

« Qu’est-ce que tu fais dans ce piano enfin ? »

« Cette note m’a l’air désaccordée, je vais arranger ça. Faites plutôt attention à ce que vous faites. C’est mi, ré dièse, ré bécarre, do dièse et non pas ré dièse, mi, do dièse, ré bécarre. »

Tirant la langue, le Lord Noir se reconcentra sur les touches qu’il devait enfoncer, et dans le bon ordre s’il vous plait !

« Voilà, c’est mieux. Plus vite maintenant. »

Tout en murmurant ses encouragements, la jeune Parkinson s’était glissée derrière son élève, tenant entre ses mains la pauvre corde de do qu’elle avait détachée du piano.

« Maintenant rajoutez un ré bécarre… la touche blanche juste à côté du do dièse… Non, l’autre touche blanche ! Voilà. »

Elle enfila sans un bruit ses gants en cuir de dragon, puis enroula la corde autour de ses deux mains de façon à avoir une prise bien solide.

« Un peu plus vite et rajoutez un do dièse à la fin de la séquence… »

Elle tendit la corde métallique et fine entre ses deux mains.

« Un do bécarre à présent… »

Le Seigneur des Ténèbres commençait à en avoir marre de cet instrument à vrai dire, et puis ça ne ressemblait pas du tout à ce que cette petite peste avait joué un peu plus tôt.

« Plus vite ! »

Et en plus, elle se permettait de lui donner des ordres !

Rapidement, Pansy enroula la corde du piano autour de cou de son « maître » et tira.

« Oh noon ! Mais comment je vais nettoyer ce piano moi ? » se lamenta-t-elle. « Maman m’a toujours dit que j’étais trop impulsive… c’est déjà dur de nettoyer une tache de sang, mais alors un geyser… »

Dégoûtée, elle mit la tête dans un sac et le corps dans un autre puis courut appeler sa mère pour qu’elle l’aide à nettoyer le pauvre piano. 

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