Et voici le second en ce beau samedi ! (Il fait beau ici et chez vous ?)

Rating : Pour cause de situation de départ assez peu banale, je vais mettre un rating T. Il est question de torture ici.

Celui-ci est de moi ^^ 

Bonne lecture ! (si l'idée de la torture ne vous donne pas des envies de noyer votre clavier sous un seau de vomi évidemment)

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À grands coups d’arguments

Dans un sombre cachot du manoir Jedusor, un homme s’arrachait les cheveux, un deuxième en ferait bien autant s’il en avait, et une jeune fille s’emballait dans son exposé.

« Mais comment voulez-vous produire un Doloris efficace avec un poignet aussi raide ? Il faut être ferme, je vous l’accorde, mais pas rigide ! »

Vous voyez le topo ?

Le pauvre Macnair, en ayant marre qu’on lui réapprenne ce qu’il faisait de mieux, finit par se résoudre de passer à la méthode moldue. Plus sale, mais un peu de saleté n’avait jamais tué personne, à part la victime.

Il saisit une paire de tenailles sur un établi et revint vers la prisonnière.

« J’espère que ça va marcher cette fois » l’apostropha son maître. « Quant à vous miss Granger, on va voir si vous faites encore la fière. »

La demoiselle releva le menton en signe de défi avant de se concentrer sur le bourreau qui rapprochait dangereusement les tenailles de ses pieds nus.

« Vous savez, on obtient un bien meilleur résultat en tenant les tenailles à l’horizontale, et non à un angle de 45° comme vous semblez vouloir le faire. C’est écrit dans tous les bons traités de torture, d’ailleurs si vous avez lu celui d’Arnold le Hargneux, vous ne pouvez qu’être d’accord avec moi. D’autre part, vos tenailles sont trop bien entretenues, Sigfried le Borgne, dans son traité « De la lame à la vérité », page 14, alinéa 5, précise bien qu’une lame légèrement émoussé, même si elle demande un peu plus d’efforts de la part du bourreau, obtient de bien meilleurs résultats sur la victime qu’une lame affûtée. Il ne faut pas confondre les professions, vous êtes bourreau et non boucher, d’ailleurs je trouve tout simplement hallucinant que vous n’ayez même pas lu le livre de Raymond la Faucille, qui est quand même le B.A.ba. Un peu trop vulgarisé peut-être mais les illustrations sont plutôt bien faites, très détaillées et très exactes anatomiquement parlant. C’est d’ailleurs étonnant, vous saviez que les sorciers n’ont jamais dans leur histoire pratiqué la dissection ? à mon avis, l’illustrateur était un né-moldu, une telle précision n’est pas possible autrement. Vous avez vu à la page 67 le dessin si détaillé des muscles de l’avant-bras ? Si on était sensible à ce genre d’esthétique ultra-réaliste, on pourrait appeler ça un chef d’œuvre… »

Et, croyez-le ou non, mais ça faisait deux heures que ça durait. Macnair n’avait pas encore réussi à infliger la moindre once de douleur à la prisonnière car ses critiques incessantes le déstabilisaient (bon il l’avait baffée une fois, mais ça ne compte pas, et ça l’avait à peine interrompue avant qu’elle ne reprenne sa logorrhée interminable).

Affalée dans un coin de la pièce, la tête dodelinant sur le mur de pierre froide, Lord Voldemort ne se demandait même plus quand ce blabla incessant allait cesser. Il restait là par habitude. Lui qui espérait des cris, il en était pour ses frais. Cette gamine était énervante au début, mais maintenant elle était juste ennuyeuse à mourir. Et puis quel genre d’enfant en savait autant en matière de torture ?

Maintenant qu’il y pensait, certains enfants de ses chers mangemorts devaient en savoir autant ou presque sur le sujet, même s’ils n’auraient pas eu l’impudence de l’assommer avec leurs connaissances, dussent-ils se retrouver dans la position de la jeune idiote à la tête trop pleine ici présente. Albus devait avoir raison. Il avait vraiment une mauvaise influence sur cette génération.

Mac Nair quant à lui, se rapprochait lentement mais sûrement de son point de rupture. Hermione n’arrêtait pas de le critiquer. Sur ce qu’il faisait le mieux ! Sur ses méthodes de torture ! Personne n’avait le droit de le critiquer, et surtout pas ses victimes ! Il pouvait comprendre que les personnes qu’il « interrogeait » ne mesurent pas l’étendue de son talent, mais de là à le dénigrer ! Non ce n’était pas possible ! Il était un bourreau de talent et il allait le prouver ! Résolument, il alla chercher le fouet.

« Ah oui, un grand classique, le fouet. » Commenta Hermione avec un air de profond ennui. Mais elle allait la fermer cette petite dinde ?

Le bourreau fit cingler trois coups très rapprochés sur ses épaules.

« Les coups sont beaucoup trop rapprochés, je n’ai absolument pas senti les deux derniers, vous devriez plus les espacer vous savez ? C’est lié à la production d’endorphine, si vous remettez un coup en plein pendant son action, le coup est totalement inutile. Mais qu’est-ce qu’on vous apprend à l’école ? Vous n’allez pas me faire croire que vous sortez de Durmstrang avec de si piètres compétences, même une première année de Beauxbâtons sait cela voyons ! »

C’en était trop ! Le fier bourreau craqua, et s’effondra en larmes avant de s’enfuir en courant.

Dans le coin, le grand Voldemort n’avait pas bougé d’un poil, totalement amorphe. Hermione, continuant son exposé à la manière d’une berceuse pour le pauvre mage noir visiblement mort d’ennui, s’empara d’un fin scalpel. D’un geste net et précis digne du meilleur chirurgien moldu, elle trancha la carotide de la Némésis du monde sorcier tout entier.

« Et voilà le travail ! » s’exclama-t-elle, satisfaite. « Voldemort abattu à grands coups d’arguments. »

Et elle pouvait être fière. Toutes ces heures de recherches à la bibliothèque auront porté leurs fruits au-delà de tout ce qu’elle aurait pu imaginer. 

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Et c'est tout pour aujourd'hui. Des réactions ? Critiques ? Suggestions ?

Si vous souhaitez nous soumettre des idées de mort pour ce très cher et regretté Voldy, nous sommes toute ouïe ^^

A demain pour d'autres mésaventures ! (Je crois qu'à force, le pauvre Voldy va détester les week-ends)