Et revoici Angelus à nouveau, très en forme ! Bonne lecture ____________________________________________________________________________________ Il va pleuvoir aujourd’hui ! Pour ne pas dire qu’il y était enfin, je dirais qu’il y était encore. Interlude des auteurs (C’est vrai, le pauvre, cela va faire plusieurs fois que nous lui faisons miroiter la victoire à portée de mains, et à chaque fois, il se fait tuer. Toutefois, nous revendiquons la normalité de ces situations, étant donné que notre seule et unique contrainte d’écriture lors de ces drabbles … et bien c’est qu’il soit mort à la fin.) Fin de l’interlude. Donc, à deux heure, deux minutes et trente-sept secondes du matin, le noir, ténébreux, visqueux, graveleux et rachitique seigneur des ténèbres occultes était dans la place ! Ou plus précisément tout juste devant. Devant son portrait. Large, majestueux, rénové récemment, opérationnel vingt-quatre heures sur vingt-quatre, à réveiller parfois, mais ça, que voulez-vous, elle a le droit de dormir aussi, bref, le grand et impressionnant portrait de la Grosse Dame, petite cousine par alliance de l’arrière-arrière-arrière-arrière-petit-fils de Godric Baldwin Gryffondor. Et juste devant, à très exactement dix centimètres virgule sept millimètres et deux microns, se trouvait Voldemort. Les sourcils froncés, la moue revêche, les semi-lèvres pincées et les pommettes rouges. Car … et bien, il n’avait tout d’abord pas le mot de passe. Et ensuite … la Grosse Dame dormait. Son visage serein posé sagement sur un petit oreiller de velours rouge, lui-même déposé sur une petit table qui siégeait sur tout le côté gauche du tableau. Et Voldemort avait beau pester, crier, ricaner, hurler, couiner, singer, chatouiller, frapper, injurier copieusement et autres cette belle œuvre à la peinture à l’huile, rien n’y faisait … elle dormait ! Soupirant de rage contenue, Tom Elvis Jedusor siffla en fourchelangue moult insultes à cette satanée bonne femme qui refusait d’ouvrir un œil. Quand un léger déclic qui annonçait que quelqu’un essayait manifestement de sortir de la tour des rouges et or retentit de derrière le portrait, Voldemort se dit que rien que pour ça il embrasserait bien le gryffondor … sauf Potter, lui il ne voulait pas ! Ledit déclic réveilla la Grosse Dame qui, après une rapide analyse stupéfaite de la situation, se bloqua en position fermée et ouvrit une bouche digne des plus grandes cantatrices de l’opéra. « Vas-tu t’ouvrir maudite tapisserie ! » claqua la voix froide de colère du Lord. Malheureusement pour lui, et à l’instar d’une certaine gryffondor blonde, la Grosse Dame, toujours sous le choc, fit la seule chose que son cerveau de peinture lui permettait. Autrement dit, le lord ne put que blêmir dés que les premières notes aiguës traversèrent les lèvres de la gardienne de la tour. Et le chant, aussi aigu que désespéré, emplit le couloir, les escaliers, et les oreilles de notre très cher mage noir en détresse. Et tandis que le chant s’envolait dans les octaves de plus en plus hauts, les fenêtres, miroirs et vitrines environnantes éclatèrent sous les cris de protestations des fantômes et des autres portraits. Les deux mains plaquées sur ses pavillons, Voldemort tomba à genoux sous la douleur qui lui harassait les tympans et les tempes. Il gémit de souffrance et quand il sentit un peu de liquide sur ses mains, il eut le mauvais réflexe de les retirer pour voir de quoi il s’agissait. Il s’effondra rapidement après avoir vu un mince filet écarlate glisser sur ses doigts avant de trépasser. Et de l’autre côté de la porte, heureusement insonorisée grâce au sort de Ronald Weasley, le rouquin en question gémit de déception. Non seulement il ne pourrait plus aller aux cuisines au vu du raffut que ce maudit portrait avait fait, mais en plus il allait pleuvoir aujourd’hui et ils avaient entraînement de quidditch ! |