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au 31 Mai 21 :
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A chaque fête, son histoire.
Par PiwiiJuly
Death Note  -  Général  -  fr
3 chapitres - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Chocolat Rouge

Amis du jour, bonjour, amis du soir, bonsoir !

Revoilà un petit OS spécial Saint-Valentin. Personnellement, j'aime pas cette fête. Trop niais. J'ai essayé de faire dans le pas niais, j'espère avoir réussi.

Disclaimer : Non, ils ne m'appartiennent pas, malheureusement 8D

Pairing : MelloMatt, léger.

Note : Cette histoire de voix, c'était un des petits détails que j'avais intégré à mon one-shoot sur l'enfance un peu tragique de Mello. Et le flash-back vient de mon one-shoot sur le White Day... (D'ailleurs je n'en ferais pas d'autre sur cette fête)

Bonne lecture !

Bonjour bonjour ! Vous êtes bien sur *** radio, il est 8 heures du matin, aujourd’hui est un jour spécial pour tous les amoureux, et oui c’est la Saint-V…

Un poing s’abattit sur le pauvre radioréveil qui n’avait pas mérité tant de cruauté. Il faisait bien son boulot pourtant, et c’est comme ça qu’il était remercié… Il y avait vraiment des gens cruels sur terre.

Le propriétaire du dit réveil émit un grognement de mécontentement avant de se redresser dans un mouvement lent. Il se gratta l’arrière de la tête et bailla longuement. Ses cheveux blonds coupés au carré étaient emmêlés et il se prenait les doigts dans les nombreux nœuds. Il se leva avec un soupir et se dirigea vers la salle de bains miteuse de l’appartement délabré. Il s’assit sur le rebord de la baignoire et commença à se faire couler un bain. Une fois la baignoire pleine d’eau chaude et de mousse blanche, il enleva son caleçon et se coula dans le bain avec un soupir de bien être. Pour une fois qu’il pouvait se permettre un moment de détente, il allait en profiter.

Enfant, il avait toujours adoré prendre des bains, pour un garçon, ça semblait étrange de ne pas préférer se rouler dans la boue avec ses copains. Mais lui il aimait se plonger dans de l’eau bouillante pour réfléchir en paix. Il avait souvent besoin de réfléchir tranquillement d’ailleurs, pour battre Near, il faillait qu’il puisse se concentrer, et la salle de bains était l’endroit idéal pour ça. Lui qui était une vraie boule de nerfs, un moment de calme et de détente était nécessaire à son esprit embrumé.

Ce matin là, il était particulièrement à fleur de peau, son investigation sur Kira n’avançait pas, et il avait peur que Near le devance. Après l’explosion du repaire de la mafia, Mello s’était fait discret. Gravement blessé au début, il avait reçu une aide précieuse de son ami de toujours.

Il avait cru halluciner quand, au milieu des cendres rougeoyantes et des flammes à peine éteintes, une silhouette à la chevelure rouge comme le sang qui tachait son visage douloureux s’était avancée vers lui d’un pas sûr et rapide. Des rayures avaient envahi sa vision alors que le jeune homme dégingandé s’agenouillait devant lui, le scrutant à travers d’épais verres orangés. Un visage fin, aux traits déformés pas l’inquiétude. Un visage doux et familier. Matt.

Mello ne pensait pas revoir son ami de si tôt. Il le croyait reclus à la Wammy’s House, prêt à prendre le relais s’il arrivait quoique ce soit à Near, puis à lui-même. Une sorte de plan C. Mello détestait cet aspect de la Wammy’s. 1, 2, 3… Lui n’était que le plan B de Near. Et Matt était le plan B de Mello. Et cela pouvait continuer longtemps si Kira s’amusait à décimer les génies de la Wammy’s. Mello avait désobéi à ce principe de succession, au lieu d’attendre bien gentiment que Near échoue, il avait décidé de le surpasser immédiatement.

Cependant, tu as laissé Matt derrière. Comme ton plan B.

La voix était revenue. Le soir pluvieux où il avait quitté la grande bâtisse de Winchester, cette voix pincharde avait recommencé à s’adresser à lui avec cette pointe d’ironie qu’elle avait déjà quand il n’était qu’un enfant. Cette voix, qu’il identifiait comme sa conscience, s’était tue quand Mello avait définitivement renoncé à son identité, quand il avait pris la main du nouvel arrivant aux accents slaves pour en faire son ami. La voix s’était adoucie, avait pris des sonorités dignes d’un russe fraichement débarqué. Mais elle était revenue à présent. Et l’accompagnait dans ses moments les plus difficiles, au grand dam du blond qui voulait l’occulter en vain.

Lorsqu’il avait vu Matt ce jour-là, la main tendue vers lui, prêt à l’aider et à le soutenir, il s’était rendu compte que non, Matt n’était pas son plan B. Non, il était une sorte de soutien, un partenaire, un Luigi qui le suivait lui, Mario.

Mello avait emménagé avec Matt, forcé de rester alité quelques semaines à cause de sa blessure. Cette brûlure lui avait endommagé la moitié du visage. Lui qui était si attaché à l’esthétique ne trouvait pas le creux couleur cramé d’un très bon goût, mais il se rassurait en se disant que ça aurait pu être pire.

Toujours à faire ta starlette, hein Miha’ ?

Miha’… Quel surnom ignoble. Mello détestait ce petit nom que lui donnait la voix aux accents irlandais. Il ne s’appelait plus Mihael. Mais ce nom lui collait à la peau, Kira le connaissait d’ailleurs, il en était certain, ce nom ne lui avait causé que des malheurs. Et ça continuait.

Il regarda ses mains fripées par l’eau un instant, il estima qu’il était temps pour lui de sortir de la baignoire et de s’habiller. Il enfila son pantalon de cuir et son haut taillé dans le même tissu. Il sécha ses cheveux blonds avec une serviette avant de les démêler de quelques coups de brosse. Son chapelet rouge autour du cou, il sortit de la salle de bains pour s’enfoncer dans le canapé miteux.

Tu sais quoi ? Avec ton costume de cuir tu pourrais faire les trottoirs… T’étais pas programmé pour ça à la base ?

Mello grinça des dents. Cette voix, toujours à lui rappeler des mauvais souvenirs, de son enfance notamment. Il regarda autour de lui et constata que l’appartement était étrangement rangé. D’habitude, le sol était jonché de fils électriques en tout genre, des écrans allumés de partout, des manettes traînant çà et là. Mais ce matin là chaque console était rangée, les fils enroulés, les écrans éteints, et pas de trace de chips ou de soda sur le sol ou la table. Mello resta sans voix et haussa les épaules avant de se rendre dans le coin qui servait de cuisine improvisée. Il fouilla un instant dans le placard et constata avec mécontentement qu’il n’y avait pas trace de chocolat. Pas une miette. Il grogna et attrapa un paquet de chips avant de se coller devant la télévision. Il mit une chaîne au pif et grogna à nouveau en tombant sur une émission à la con spécial Saint Valentin. Fête commerciale et à vomir de niaiserie. Et toutes les chaînes en avaient fait leur fil conducteur du jour. Il soupira en abandonnant son zapping.

« Quelle connerie. »

Tiens, pas d’écho. Mais c’est vrai ça. Où était donc passé le no life ? Mello se disait bien qu’un truc ne collait pas. Pas de Matt, appart’ rangé, pas de chocolat… Etrange. Mello attrapa son téléphone portable et composa le numéro de son ami, qui devait être en pleine filature, seule explication plausible à son absence pour le blond peu imaginatif.

« Bip Bip Bip… Vous êtes bien sur le répondeur du … »

Mello raccrocha d’un geste rageur. Pourquoi Matt jouait-il les abonnés absents d’un coup ?

Ca se trouve il t’a laissé tout seul. Ce ne serait pas étonnant, ils t’abandonnent tous, comme ta maman chérie.

« La ferme ! » hurla Mello à cette voix dans sa tête

Il devait être un peu fou sur les bords. Juste un peu. Mais cette ignoble voix mettait souvent le doigt sur les faiblesses du blond, aussi peu nombreuses soient-elles. La boule de nerfs était très susceptible, et, intérieurement, il avait peur, peur que le schéma se répète et qu’il se retrouve de nouveau seul. Si Matt l’abandonnait, pourrait-il s’en remettre ?

Il se donna une claque intérieure, non, Matt ne l’avait pas abandonné : il avait laissé sa PSP. Et Matt sans sa PSP, c’était comme Mello sans chocolat, comme Near sans jouet, comme Bonnie sans Clyde.

Alors qu’il se tiraillait l’esprit avec des questions toutes aussi idiotes les unes que les autres et sans rapport avec l’enquête, un cliquetis de clés se fit entendre. Une tête rousse aux lunettes orange passa par l’embrasure de la porte pour vérifier que la pièce n’était pas vide. Mello se retourna et lui souffla un bonjour, cachant son soulagement.

« Bien dormi Mel’ ? »

Mello sourit et acquiesça, il préférait le surnom que Matt lui donnait. Matt n’avait jamais cherché à connaître son véritable nom, et avait l’air de s’en foutre complètement. Lui il connaissait Mello, pas Mihael Keehl.

Matt avait un sourire gêné sur les lèvres, il avançait à pas mesurés dans la pièce et sembla cacher quelque chose dans son dos. Mello haussa les sourcils et eut un sourire. Cette scène lui rappelait une Saint Valentin particulière à la Wammy’s House.

Mellooooooooooo !

_Oui oui j’suis là ! Pas la peine d’hurler !

_ Excuse. Je te cherche depuis une demi-heure tu sais.

_ Ah, et pourquoi tu me cherchais ?

_ Je… Je… voulaistedonnerça.

Matt, le visage aussi rouge que ses cheveux, tendait un paquet rouge vif à son ami blond, du chocolat. Pour la Saint-Valentin. Le visage du blond avait alors pris une teinte équivalente à celle qu’arborait le rouquin.

Mello avait savouré cette tablette de chocolat. Le chocolat que Matt lui avait offert avait étrangement meilleur goût que celui que les cantinières lui donnaient régulièrement.

« Mel’… »

Le dit Mello leva la tête vers son ami, il avait cette couleur rouge peinte sur les joues.

« Qu’est-ce qu’il y a Mattie ? »

L’autre tressauta à l’entente de ce petit nom qui ne sonnait bien qu’avec la voix de Mello.

« Ben… Y’avaitplusdechocolatetvuqu’aujourd’huic’estlasaintvalentin… Bah jet’enaiacheté… » bégaya-t-il, le regard fuyant, tendant un paquet rouge épais

Oh comme c’est touchant, t’as un admirateur Miha’ !

Mello rosit et accepta le chocolat qu’il ouvrit immédiatement, ignorant les sarcasmes de la voix. Matt eut un sourire de soulagement quand Mello enfourna deux carrés dans sa bouche. Il y eut un silence gêné entre les deux, puis Mello se décida à parler.

« Tu sais quoi Matt ?

_ Non, quoi ?

_ C’est comme quand on était petits. »

Matt se tut un instant et eut un petit rire. Un de ses rires clairs et sincères que Mello appréciait particulièrement.

« T’as raison.

_ Matt…

_ Oui ?

_ Et si…

_ Mais encore ?

_ Tu veux pas qu’on se le partage ce chocolat ? »

Matt le regarda avec des yeux écarquillés, jamais Mello n’avait partagé de chocolat avec lui de son plein gré. Grande première !

Mais il ne dit pas non. Il s’assit à côté de son ami avec un sourire. Et les deux jeunes gens partagèrent un chocolat au lait tout ce qu’il y a de plus délicieux, fondant et croquant, oubliant les soucis liés à Kira, à Near, à tout le reste qui ne comptait pas dans ce moment qui n’appartenait qu’à eux.

« Mel’…

_ Quoi ?

_ Я тибя люблю. (1)

_ Vas-tu enfin me dire ce que ça signifie ?

_ T’as pas encore été fouiller ?

_ Non, je veux que toi tu me le traduises.

_ Нет. Может быть один день.

_ Matt…

_ Oups pardon. Je voulais dire : Peut-être un jour. »

Mello ne relança pas la conversation. Comme pour punir Matt d’un savoir que lui ne possédait pas, il lui arracha ses lunettes sans autre forme de cérémonie, les deux orbes d’un vert émeraudes enfin exposées à la lumière et au regard bleu électrique de Mello qui arborait un sourire de vainqueur.

Etrangement, la voix ne vint plus l’embêter ce jour-là. Tout était bien. Juste lui et Matt. Simplement tous les deux.

Sans soucis, ni préoccupations.

Review ? '^^

(1) Se prononce "Ia tibia lioubliou", je vous laisse deviner ce que ça veut dire, même si c'est prévisible au vu de la fête ;)

(2) Se prononce "Niet. Mojèt bouét adine dién." en gros. x)

 
 
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