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au 31 Mai 21 :
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A chaque fête, son histoire.
Par PiwiiJuly
Death Note  -  Général  -  fr
3 chapitres - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Boule de Noël

Bonsoir bonsoir !

Pour le Noël, je suis en retard; Alors joyeux Noël à tous !

Sinon, cet One-shoot n'est pas très jouasse pour une histoire spéciale Noël, mais bon, Noël ne m'a jamais inspiré de jolis contes à faire pleurer de joie... Si ce n'est celui que j'ai écrit l'an dernier sur South Park. Mais passons.

Je dois prévenir, cet OS contient BEAUCOUP de spoilers... Alors si vous ne voulez pas être spoilé, finissez Death Note avant de lire ! Et si vous ne supportez pas Near, passez votre chemin, vu que c'est centré sur lui... (Ou comment faire fuir les lecteurs potentiels... xD)

Au passage, j'ai essayé de suivre la chronologie de Death Note à la lettre, s'il y a un truc qui cloche (de Noël /sbaff), prévenez-moi !!

Disclaimer : Non, Death Note n'est pas à moi, mais aux très inspirés Tsugumi Ohba et Takeshi Obata.

Note : J'ai l'intention d'écrire une fic Death Note à chaque fête, aussi elles seront toutes condensées en une sorte de "recueil de fic", plus pratique.

Bonne lecture !

Boule de Noël

 

We wish you a merry Christmas ! We wish you a merry Christmas ! We wish you a merry Christmas and a happy new …

D’un geste lent, il avait appuyé sur le bouton « Power » du téléviseur, interrompant les enfants de chœur qui chantaient des cantiques avant la messe de minuit. Il n’avait jamais été croyant, c’était par pure habitude qu’il laissait la télévision allumée, diffusant des musiques et des prières à vomir de niaiseries dans la pièce froide et sans lumière. Les murs étaient blancs, les draps du lit étaient blancs, la salle d’eau aussi était blanche, même le seul être humain habitant dans l’appartement était blanc. La seule touche de couleur était un sapin, pas bien grand, décoré de boules dorées, rouges, et noires. Pas de guirlandes, même électriques, juste des boules. Et aussi une étoile, qui trônait en haut du sapin. L’étoile n’était pas dorée, pas brillante, elle était blanche, et chaque pointe était peinte. L’une en jaune, une autre en rouge, une en gris, la suivante en noir et une enfin, en marron.

Une pointe pour chacun d’entre eux. Une pointe pour chaque année passée sans eux. Une pointe pour chaque cadeau au pied du sapin.

Le jeune homme tout de blanc vêtu avait les yeux fixés sur son sapin. Depuis cinq ans qu’il habitait là, il avait toujours exigé un sapin la veille de Noël. Les derniers membres du SPK, toujours à son service, trouvaient bien étrange la demande du jeune homme, mais s’y pliaient chaque année, aussi difficile soit-il de trouver un sapin potable un 24 décembre.

Le jeune homme aux cheveux de neige s’assit en tailleur face aux cadeaux. Il ne doutait pas de la provenance de trois d’entre eux. Il se demandait quand Gevanni, Lidner et Rester allaient arrêter de le prendre pour un enfant. Il avait beau jouer avec divers objets enfantins, il avait quand même 24 ans !

Il soupira et porta son attention sur les deux autres paquets. Le premier, carré, emballé avec soin dans un papier blanc venait sans nul doute de Roger, directeur de la Wammy’s House. Le vieil homme avait trop d’affection pour Near au goût de celui-ci, mais il savait que le jeune homme aimait la solitude, aussi il ne se manifestait que le 24 décembre, et le 24 août, pour l’anniversaire du jeune albinos.

Le dernier paquet, rectangulaire, emballé avec maladresse, maculé de dessins divers, contenait le cadeau des orphelins de la Wammy’s House. Ayant pris la succession de L, il avait remplacé le brun au poste d’idole des jeunes gens surdoués qui vivaient dans la bâtisse de Winchester.

Near rangea dans leurs boîtes les allumettes avec lesquelles il construisait des tours depuis plus d’une heure. Il croisa les jambes et se perdit dans la contemplation des boules colorées qu’il avait accrochées quelques heures auparavant. Il avait tout fait à la perfection, exactement comme tous les ans depuis 5 ans. Le sapin avait beau ne pas être le même, chaque boule avait une place bien précise.

Il était comme ça Near, méthodique et méticuleux.

Le réveil à cristaux liquides, silencieux tel son propriétaire, afficha enfin les quatre zéros. Le 25 décembre. Joyeux Noël.

Near attendait toujours le matin pour ouvrir ses cadeaux. Mais cette année, c’était différent.

Il saisit le premier paquet, celui des enfants de la Wammy’s. Il s’appliqua à ne pas déchirer le papier cadeau qu’ils avaient tous signé en guise de carte de vœux. Il prit un instant pour lire les écritures tantôt rondes, tantôt tremblantes des jeunes gens. Il se promit de leur adresser un mot de remerciement avant de partir. Il ouvrit la petite boîte. Comme toujours, elle contenait du chocolat. Celui que les cantinières de l’institution réservaient à Mello à l’époque où il y était encore.

Near avait pris la mauvaise habitude d’en manger à chaque fois que l’image du blond impétueux s’imposait à lui. Il le mangeait cependant différemment de Mello, il faisait fondre les carrés chocolatés sous sa langue, au lieu de croquer sans aucune forme de cérémonie.

Near déballa le paquet de chocolat, et fourra un carré dans sa bouche. La douceur sucrée se répandait lentement dans sa bouche, exaltant ses papilles. La douceur lui rappela son enfance à la Wammy’s, les jeux, les rires, des autres. Dans un mouvement rapide, il croqua la tablette, à la manière de Mello, le bruit sec tinta dans ses oreilles. Un visage enfantin, entouré d’un carré blond et éclairé par deux lueurs d’un bleu électrique se dessina dans son esprit. Il se remémora la voix de Mello, riante avec les autres, cassante avec lui. Un rire malicieux, un rire sincère, un rire mauvais. Une effluve d’émotions toutes différentes mais toutes intenses. Mihael.

Near reposa l’emballage vide dans le carton, et l’envoya voler sur le lit. Il prit le papier cadeau de fortune et le posa sur le bureau, avant de s’asseoir en tailleur devant le reste des paquets.

Il saisit celui envoyé par Roger. Il ne se fatigua pas à détacher chaque morceau de ruban adhésif comme il l’avait fait avec le paquet précédent. Il découvrit alors un robot. Un robot rouge, rouge vif, avec de gros yeux en plastique orangé. Il sortit le personnage articulé de sa boîte et l’observa un moment. Il n’arrivait pas à détacher les yeux de ces deux sphères oranges. Il avait l’impression de le revoir. Le robot devint flou, les deux taches oranges restèrent, devinrent deux verres, sur des lunettes de motard, elles mêmes fixées sur une tête rousse. Un visage joyeux se dessina dans l’esprit de Near. Le souvenir de Matt s’imposait à lui. Deux émeraudes à jamais cachées par des verres orangés. Near et Matt n’avaient jamais été proches. Near avait toujours considéré Matt comme secondaire, puisque Mello était sur le devant de la scène. Le jeune garçon aux cheveux de feu n’avait pas non plus fait d’efforts pour se lier à l’albinos inexpressif. Néanmoins, Near gardait le souvenir d’un garçon plutôt agréable à vivre, toujours joyeux, et peu encombrant. Quand ils se trouvaient seuls dans la salle de jeu, chacun jouait dans son coin, sans ennuyer l’autre. Matt s’amusait souvent à choisir son jeu vidéo en fonction de ce que faisait Near, le gratifiant d’un sourire malicieux. Aussi, l’élaboration d’un parcours de dominos, dans l’esprit de Near, se faisait avec la musique de Grand Theft Auto en fond sonore. Mais après le départ de Mello, ces sourires propres au rouquin disparurent, remplacés par une odeur âcre de tabac bon marché. Near n’en avait plus vu, jusqu’à la diffusion au info de la mort de Matt, la fusillade avait été filmée. Lorsqu’il s’adressait aux hommes en noir qui le tenaient en joue, le geek arborait ce sourire ironique que l’albinos avait souvent vu se dessiner sur son visage. Mail.

Near posa le robot sur le bureau, à côté du papier cadeau. L’homme de plastique rouge trônait fièrement sur la surface blanche tandis que l’albinos jetait sur le lit la boîte et le papier blanc qui emballaient le robot auparavant.

Il s’empara du paquet soigneusement emballé par Gevanni. Il déchira le papier coloré qui alla rejoindre les autres sur les draps immaculés. Il découvrit alors une boîte blanche, remplie de dés, un peu plus petits que ceux qu’il possédait déjà. Les dits dés ressemblaient à s’y méprendre à des morceaux de sucre, puisqu’aucun point n’était peint dessus. Near s’installa à son bureau et entreprit d’empiler les morceaux de sucre en plastique. Formant une simple pyramide, et non une de ces structures alambiquées dont il avait le secret. La petite pyramide achevée, elle ressemblait à celles d’un autre génie, un génie aux cheveux noirs, un génie qui empilait de vrais morceaux de sucre. L, ou le modèle de Near, et celui de Mello. Near ne l’avait pas souvent vu en personne, le détective accro au glucose ne se montrant que très rarement aux enfants de la Wammy’s.

Le jeune albinos se souvint du seul entretien qu’il avait eut avec L. Il lui avait semblé étrange, renfermé sur lui-même, et surtout, il l’écœurait. Ou plutôt, la quantité impressionnante de nourriture sucrée et crémeuse qu’il avait ingurgitée en ces quelques heures passées avec lui l’écœurait. Il se demandait si un autre être humain était capable d’avaler autant de calories, et en rester maigre comme un clou de girolle. Il était également fasciné, par cette aura d’intelligence que possédait le jeune détective. Jamais Near n’aurait osé le contester, tout ce que L disait, tout était vrai, puisque c’était lui qui l’affirmait. Lorsqu’on lui avait annoncé la mort de L, Near n’avait pas réagit, il ne réagissait jamais. Mais c’est avec ardeur qu’il avait cherché à débusquer son meurtrier. Par pure question de principe, un être tel que L ne pouvait perdre. Et quelque part, la victoire de Near n’était pas la sienne, mais celle de son modèle. L Lawliet.

Near laissa la pyramide tel quel et porta son attention sur un paquet doré, celui de Lidner. Arrachant le papier qui vola à la rencontre de ses congénères, Near déballa un livre, avec une couverture grise, toute simple. Hale devait penser que Near devrait sortir de ses jouets de temps à autres. Il parcourut du bout des doigts la reliure, des lettres dorées clamaient le nom de l’auteur et le titre : Henri Troyat, « Le Bruit solitaire du cœur ». Essayait-elle de savoir si l’albinos en avait un ?

Near se contenta d’ouvrir le livre, sans plus de cérémonie. Il puait, puait le livre neuf que personne n’avait jamais daigné dévorer du regard. Il se plongea dans la lecture de l’ouvrage, malgré ses yeux qui le piquaient, il tenait à le terminer le plus vite possible. Il suivit les élucubrations de Igor Dimitrievitch avec attention, ses yeux noirs parcourant les lignes à une vitesse folle, arrivé à la derrière page, il le referma d’un coup sec et le posa sur ses genoux. Il soupira. L’histoire de ce vieillard, l’odeur des pages fraichement imprimées lui rappelaient Watari. Il se souvenait du vieil homme, la première fois qu’il l’avait vu, il n’avait pas plus de quatre ans. La visite de l’homme dans l’orphelinat qui l’avait recueilli à la mort de son père était gravée dans sa mémoire comme le début d’une nouvelle vie. Watari l’avait amené à la Wammy’s, dans l’avion qui les ramenait à Winchester, il lisait, cette odeur légère de vieux livre persistait tout le long du voyage. Near avait toujours respecté le vieil homme, pour ce qu’il avait réalisé, et pour l’avoir arraché à l’inertie dans laquelle il se trouvait dans cet orphelinat mal entretenu. Quillsh Wammy.

Near posa le livre à la droite de la pyramide. Il s’empara du dernier paquet et répéta le même rituel qu’avec les autres. Deux petites figurines en cire, blanches, de la peinture, et un petit scalpel. Rester devait se dire que Near aurait envie de fabriquer encore des fingerdolls. Near s’installa de nouveau à son bureau, et entreprit de façonner deux nouvelles fingerdolls. L’une, aux traits exagérés et l’air complètement idiot, la réplique parfaite de la poupée qui modélisait Kira, des années auparavant. L’autre, un peu moins grossière, représentait un jeune homme aux cheveux châtains, bien coiffé, bien habillé, l’air sûr de lui. Cette dernière mort était celle qui rachetait toutes les autres. Les quatre seules personnes que Near affectait, disparues pour cet homme vaniteux et aux valeurs peu recommandables. Near l’avait traqué, l’avait confondu devant les membres du SPK et du bureau d’enquête de la police japonaise. Un sourire goguenard se dessinant sur ses lèvres alors que tombait l’être infâme. Les cris de démence du meurtrier résonnaient dans l’esprit de l’albinos qui revoyait en détail la scène. Cette scène avait signé la fin. La fin de la quête de Near. La fin de l’enquête. La fin de Kira. Light Yagami.

Et cinq ans après, il était toujours là. Seul, mais œuvrant à la place du défunt L. Near, ou le successeur du détective numéro un au monde. Ce détective n’avait pas vu son 25e 24 décembre. Aussi Near avait décidé qu’il ne le verrait pas non plus. Il finit de ranger la pièce, laissant le sapin comme seule décoration. Il s’empara d’une veste blanche, et sorti dans le froid de la nuit qui touchait à sa fin. Near contempla un instant la neige, tortillant une mèche de ses cheveux d’une couleur pareille.

Boule de neige…

La voix railleuse de Mello résonna dans ses oreilles. Il sourit. Oui, il était une vraie boule de neige.

Il était blanc, tout blanc, si on excluait les deux orbes noires qui lui servaient d’yeux.

La neige tombait justement, des flocons se perdaient dans le blanc de ses cheveux alors qu’il s’aventurait vers la sortie de la grande ville. Parvenu à la limite de celle-ci, il jeta un œil en arrière, accordant un dernier regard à la ville qui s’éveillait lentement au fur et à mesure que l’aube approchait.

Near baissa les yeux vers le sol, et continua son chemin, s’éloignant de tout.

Ce matin du 25 décembre, Hale Lidner s’était réveillée avant le soleil, dans le grand immeuble du SPK, elle s’était préparée pour le matin de Noël, voulant, comme chaque année, aller voir Near qui ouvrirait ses cadeaux une fois qu’elle aurait mit les pieds dans la pièce. Elle frappa trois coups à la porte, se demandant si l’albinos était réveillé. Constatant que le panneau de bois n’était pas verrouillé, elle entra sans plus de cérémonie. Elle fut surprise de trouver un appartement vide, rangé, et des objets divers trônant sur le petit bureau de bois blanc. Elle constata que la veste de Near n’était plus là, et alerta ses collègues.

Ils eurent beau chercher, plus personne ne revit Near vivant. Et sa dépouille fut trouvée un mois plus tard, dans le cimetière qui avait accueilli les cadavres de L, Watari et Matt, ainsi que la tombe vide de Mello. Une pierre de marbre blanc se trouve à présent à la droite de la stèle noire de Mello. Une simple pierre blanche, portant l’inscription :

Nate River

24 août 1991

24 janvier 2016

Sur la terre fraichement retournée, une simple fleur d’anémone, posée à côté d’un bout d’ardoise portant une inscription en lettres d’or :

Quand on ne gagne pas un jeu, quand on ne termine pas un puzzle, on n’est rien d’autre qu’un perdant.

 
 
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