Note de l'auteure: C'est la première fois que j'utilise ce site, normalement je suis sur fanfiction.net (sous le même nom). J'espère que cette histoire vous plaira, n'hésitez pas à me le dire. Et puis c'est une fic intéractive ^^ C'est à dire que si vous souhaitez qu'il se passe quelque chose en particulier, vous me le dites et j'en tiens compte. Bonne lecture =) oOo Il était près de six heures et demie du matin lorsque je me réveillais, un mince filet de lumière se baladait par delà les rideaux et venait me chatouiller. J’ouvris les yeux en me redressent brusquement, si bien que ma tête me tourna quelques instants. Je venais de faire un rêve extrêmement désagréable, le genre de rêve qui vous laisse une impression de malaise palpable. Je me rallongeais et fermais les yeux, tentant de saisir les dernières bribes de ce satané rêve. Je voulais savoir ce qui me rendait mal à l’aise. Une plaine verte, une demeure étrangement grande et démesurée, et une horloge affichant huit heures du matin. Néanmoins je n’arrivais pas à saisir la chose qui me gênait. Et zut ! Je décidais brusquement de me lever. Faisant tout de même attention à ce que les crétins me servant de compagnon de chambre ne se réveille pas, je m’habillais et sortis alors que je soleil paressait à se lever. C’est ainsi que j’aimais le plus Poudlard, silencieux, tranquille, désert. Je chérissais ma solitude plus que tout. A sept heures du matin, pas de moqueries, pas d’humiliations, pas d’élèves idiots vous marchant sur les pieds, pas de Potter, pas de Black, pas d’abrutis. Comme prévu – et je me sentis serein à cette pensée – la Grande Salle était pratiquement vide. Je m’installais à la table des Serpentards et entrepris de me servir des toasts et de la marmelade. Je savourais cette heure de calme et de tranquillité d’autant plus que je savais qu’elle serait de courte durée. Tout en mangeant je contemplais mon emploi du temps. La journée s’annonçait plutôt bien, un double cours de potion ce matin, suivis d’un cours de sortilège et de botanique cet après-midi. Ces cours là étaient mes préférés, avec la Défense Contre les Forces du Mal bien sur. Je jetais un œil sur la grille des cours de la semaine, je n’aurais DCFM que le lendemain. Sans surprise, pas de courrier pour moi ce matin, j'en eu un petit pincement au cœur, j'aurais aimé recevoir une lettre de ma mère. Je m’apprêtais à partir jusqu’au moment où les premiers élèves firent leurs entrées. Je me fichais royalement de la plupart d’entre eux, mais une belle silhouette attira mon attention. Lily Evans. Elle passa devant la table des Serpentards en m’ignorant superbement. Depuis l’année précédente elle ne me parlait plus, ne me regardait même plus et ce, par ma faute. J’avais perdu ma seule amie, ma meilleure amie, la seule personne que je n’ai jamais aimé. Désespérant d’obtenir un simple regard de sa part, je secouais la tête. Inutile que je me gâche cette journée qui avait pourtant bien commencé. Je bu d'un trait ma tasse de thé en me brulant allègrement la langue au passage. Formidable! J'allais perdre l'usage de la parole à cause de cette stupide tasse de thé trop chaude. Je pris mes affaires et me dépêcha de sortir avant l’arrivé de Crétin numéro 01 et numéro 02, à savoir Crétin Potter et Crétin Black suivis de leurs deux fidèle toutous Pettigrow et Lupin. Kof Kof ! Et voilà que je m’étouffe avec mon toast maintenant. Tâchant d’éviter de mourir, je me rendis – très en avance – à mon cours de potion dans les cachots. Le professeur Slughorn n’était même pas encore là, je sortis mon livre de potion et entrepris de réviser. Réviser quoi ? Tu as déjà préparé chacune de ses potions. Ah oui, c’est vrai. J’étais loin d’être un élève modèle, mais les potions m’aiment bien, et je le leur rendais bien. En ce moment je planchais plutôt sur un nouveau sortilège, le genre de sortilège qui remettrait très vite Crétin numéro 01 et numéro 02 à leur place. Un sortilège contre les ennemis. En réalité un sortilège contre les crétins. Avant que mon cerveau encore embrumé n’ait le temps de se mettre en route, un véritable troupeau de Gryffondor se précipita dans la salle avec la délicatesse d’un troupeau d’éléphant. Formidable ! J’avais espéré que ce lundi serait un bon lundi, mais c’est sans compter la stupidité des Gryffondor et de la personne qui avait décidé que la plupart de mes cours seraient en commun avec ces crétins. oOo Allé Lily, regarde-moi s’il te plait, j’ai besoin de toi ! Juste un regard, un simple regard. Non, non, pas Potter, non… Argh ! Lily, ma Lily en train de regarder Potter d’un air intéressé. Potter ne peut pas être intéressant, ca serait comme associer Sirius Black à un cerveau ou imaginer Peter Pettigrow en ministre de la magie. Et dire que ma journée avait plutôt bien commencé, un bon emploi du temps, pas de crétin à l’horizon, une potion réussit en deux temps, trois mouvements. Non vraiment Potter est mon enfer personnel. C’est de sa faute si Lily refuse de m’approcher. Bon d’accord, c’est aussi en partie de la mienne, il n’empêche que crétin numéro 01 repend des choses tellement aberrantes sur moi que, sans un minimum de jugeote, il est impossible de démêler le vrai du faux. Donc tu insinue que Lily n’a aucune jugeote ? Je n’ai jamais dis ça ! Bien sur que si ! Bien sur que non ! Pathétique mon cher Severus, tu es tellement seul que tu es obligé de parler à ta propre conscience. La ferme ! La ferme ! La ferme ! Voir Lily, ma Lily regarder Potter comme quelqu’un digne d’intérêt me donnait une forte envie de vomir. Je me levais et sortis de la Grande Salle sans même me donner la peine de manger. Moi et ma fureur trouvons refuge dans les toilettes du quatrième étage, pendant que je m’asperge le visage d’eau glacée pour me réveiller, un troupeau entre dans lesdites toilettes. Formidable, je ne peux même pas vomir en paix. Pitié que ça ne soit pas Crétin numéro 01 ou 02. - Servilus ! Quelle belle surprise ! Gagné c’est Crétin numéro 01 ! - Oh mon Severus adoré ! Et numéro 02, je dois être maudit. - Comment ça va ? - Dégage Potter, laisse-moi vomir ! - On a des problèmes d’intestins ? Et les voilà qui rient comme les deux crétins qu’ils sont. Cette école accueille vraiment n’importe qui. - Je viens de te voir, ça me suffit pour être malade. Saint Potter fit une grimace comme s’il avait avalé un citron entier et sa main glissa près de sa poche. Mais je fus le plus rapide, je tirais ma baguette et lui envoyais un stupefix en pleine tête, tout en évitant le sort de Crétin numéro 02. Je sortis en trombe et me rendis directement à la salle commune des Serpentards. Une douce lumière verte envahissait l’ensemble de la pièce, j’aimais cette lumière. Elle était douce, comme un cocon, et j’en avais bien besoin ces derniers temps. Je m’assis sur un des fauteuils moelleux près du feu, en chassant sans pitié un première année qui s’y était installé. Je renonçais à aller au cours de sortilège, j’irais voir le professeur Flitwick pour m’excuser. Je sortis mes affaires de potions afin de travailler sur une dissertation sur la potion de force. J’étalais un parchemin vierge sur la table, dévissait une bouteille d’encre rouge, inscrivis « Potion de Force » en rouge sur la feuille. J’ouvris mon vieil exemplaire de Mille herbes et champignon sur la table, je le feuilletais à la recherche de mes notes. J’adorais écrire sur ce livre, je refaisais la plupart des potions en cachette le soir dans une salle de classe vide, ensuite j’inscrivais des remarques, des notes, des variantes de ces recettes dans mon livre. Néanmoins au bout de plusieurs minutes, la plume en l’air et le regard perdu dans le feu, je dû bien avouer que quelque chose me tracassait. Je ne pouvais pas vraiment mettre mon malaise sur le compte de Crétin numéro 01 et éventuellement numéro 02, j’étais trop habitué à leurs coups fourrés. Le problème venait de Lily, elle me manquait, affreusement même. En soupirant je rangeais ce stupide devoir sur la potion de force et sortis un nouveau parchemin vierge. « Chère Lily » Je rayais immédiatement cette phrase. Je ne pouvais tout de même pas mettre « Chère Lily », elle était ma meilleure amie. Tout cela était bien trop conventionnel. J’écrivis ensuite successivement « Ma Lily », « A mon amie » et « Lily ». Oui « Lily » c’était bien, je gardais donc ce début et cherchais mes mots pour la suite. « Je me suis conduis comme un idiot – c’est le cas de dire – jamais je n’aurais dû prononcer ces mots là et depuis je le regrette amèrement. Je ne sais pas comment t’exprimer mes remords… » Non, non et encore non ! Cette lettre était une mauvaise parodie d’un roman à l’eau de rose. Pourquoi une personne aussi rationnelle et stoïque que moi était incapable de trouver ses mots pour une simple lettre ? Cela m’agaçait au plus haut point. Chaque jour j’écrivais une nouvelle lettre à Lily, et chaque jour je remettais à demain le soin de lui donner. Et comme de bien entendue, le lendemain je la trouvais indigne de ma Lily, je rangeais alors l’insolente lettre dans ma malle et j’en écrivais une autre, inlassablement. Et une autre. Et une autre. Et encore une autre. Et ainsi de suite. Pathétique quand tu nous tiens. Plusieurs heures plus tard, un septième année dont le nom insignifiant m’échappait complètement, entra dans la salle commune avec deux grandes cornes de cerfs qui lui avaient poussées sur la tête. Il se mit à hurler et à gesticuler en faisant de grands moulinets avec ses bras, insistant sur le fait que « Potter et sa bande lui avait un maléfice par derrière » et « qu’il fallait se venger de ces imbéciles de Gryffondor ». J’étais plus que d’accord avec le principe, mais pour ma part je préférais vivre en paix, sans Gryffondor et sans guerre idiote… Et surtout sans Potter, Black et leurs fidèles toutous. Les septièmes années, aidées de quelques autres, planifiaient un plan à grand renfort de cris et de gesticulations. Levant les yeux ciel, je rangeais mes affaires, avant qu’ils n’aient eu le temps de me demander de l’aide. Te demander de l’aide ? Mon pauvre Severus, dans quel monde tu vis ? Le même que le tiens ma très chère conscience. Ils ne te demanderont rien, ils ne t’aiment pas eux non plus. Lily, elle m’aimait elle au moins. Elle ne t’aimera jamais comme toi, encore une fois tu en vaux toujours plus. La ferme ! Toi, tu la ferme ! Et qu’est ce que je dois faire pour que l’on daigne s’intéresser à moi plus que quelques secondes ? Tu le sais bien, faire comme tous les Serpentards qui se pavanent comme des rois. Se rallier au Seigneur des Ténèbres. Et devenir un meurtrier ? Non devenir un boulanger sombre crétin ! Les dialogues intérieurs entres moi et moi, devenaient de plus en plus inquiétant. Peut-être que je sombrais dans la folie ? Après tout cela ne pouvait être que bénéfique, au vue de la vie que je menais. Si j'étais fou, je me ferais enfermer à Sainte Mangouste, et une fois là bas, plus de Potter, plus de Black, et peut-être même une Lily venant me voir en pleurant qu'elle était désolée de tout le mal qu'elle m'avait fait. Oui, ça c'était une excellente idée. Épuisé par une journée qui ne l’était pas, je tirais les rideaux de mon lit à baldaquin et m'étendue tout habillé tout en fixant le plafond. Un mangemort ? C’est ainsi que l’on appelait les partisans du Seigneur des Ténèbres. Mais les mangemorts haïssaient les moldues et tout ce qui s’en rapprochait. Je n’avais rien contre les moldues, mis à part que leur stupidité nous mettais en danger ? Néanmoins les née moldues étaient de vrai sorcier, comme Lily. Je secouais violemment la tête, si bien qu’elle me tourna un instant. Mes efforts pour passer une bonne journée et ne penser à rien de trop déprimant étaient plus qu’infructueux. Je pris mon oreiller et enfoui ma tête dedans en soupirant. Merlin que la vie pouvait être compliquée lorsqu’on avait seize ans. Était-elle pareille lorsqu’on avait dix-sept ans ? Je restais ainsi étendu pendant un temps qui me paru être une éternité. Je finis par relever la tête et regarder mon horloge. A peine vingt heures ! Voilà qui expliquait mon insomnie du jour, incapable de trouver le sommeil, je fis la seule chose capable de me détendre suffisamment et de m’endormir. (NdA : Je sais que vous pensez à ce que vous pensez mais ce n’est pas à ça qu’il pense :p), Je pris mon livre de potion – Et zut j’allais encore devoir rafistoler la couverture – et l’ouvrit à la page de la potion felix felicis. Pour l’avoir fini le mois dernier, je voulais inscrire quelques rectifications dans la version officielle de sa préparation. Comme quoi il était possible d’être Serpentard et doué en quelque chose, contrairement aux dires de tout le monde. Professeur de potion? Après tout pourquoi pas, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire plus tard, mais professeur de potion semblait être une bonne idée. A vrai dire c'est aussi la seule que j'avais. Je ne sais pas quand ma lecture se transforma en rêve, les ingrédients devinrent des élèves, et je vis Potter me bombarder d’oignons avant que je tombe dans un précipice. Le lendemain j’allais me payer un beau torticolis. A SUIVRE |