[if gte mso 9]> Normal 0 21 false false false MicrosoftInternetExplorer4 [if gte mso 9]> [if gte mso 10]> Chapitre V Harry Potter -- Les Aubes sont mortes hier matin Les Aubes sont mortes tu t’en souviens Tu te souviens hier matin Et depuis je ne suis plus rien Harry se laissa tomber au sol à genoux. Les éclats des murs s’enfoncèrent dans sa peau au travers de son jean. Ca faisait mal. Il ne se pensait pas capable de ressentir encore de la douleur. Il pouvait entendre les cris autour de lui. Il entendait les pleurs aussi. Un curieux mélange des deux. Il tenait encore la baguette de Malfoy entre ses mains. Il avait l’impression que le bois lui chauffait la peau. Voldemort gisait devant lui. Il avait finalement gagné. C’était inattendu. Il était vivant. C’était problématique. Il aurait dû mourir malgré son sacrifice. Un ciel malade mon caporal Ca brûle ainsi la cendre aux étoiles Dis-moi combien tomberont demain Dis-moi comment elles prennent en mains Harry releva la tête, son regard se posant sur la Grande Salle. Quasiment détruite. Harry cherchait du regard quelqu’un susceptible de mettre fin à son calvaire. De mettre fin à sa vie. On ne pouvait survivre à deux Avada Kedavra ! Il ne pouvait survivre une nouvelle fois à cette lumière verte ! Les gens autour de lui se prenaient dans les bras. Lui était seul. Pas d’Hermione. Pas de Ron. Pas de Malfoy. Il était seul avec Voldemort. Toujours Voldemort. Il voulait pleurer, crier, mourir. Il voulait qu’on l’oublie. On allait encore lui attribuer un nouveau surnom. Sauveur ? Héros ? Bienfaiteur ? La nausée s’empara de lui. Et maintenant qu’était-il censé faire ? Il n’avait même pas 18 ans…. Inspirant profondément, Harry se releva, chancelant légèrement. La baguette de Drago toujours en main, Harry quitta ce qui restait de la Grande Salle à petit pas. Il était incapable de courir de toute manière. Peut-être qu’il pourrait mourir de sa propre main ? Cette idée lui semblait si alléchante. Elle disait viens et tu verras Qu’ils compteront avec toi Elle disait viens et tu sauras Que l’amour n’existe pas Elle disait viens et tu verras Qu’ils sont sourds et muets parfois Elle disait viens et tu verras Qu’ils pleurent avec toi Quelqu’un hurla son prénom. Quelqu’un l’appelait. Hermione ou Ginny ? Il n’arrivait plus tellement à distinguer les voix. Il était tellement fatigué. De tout. De la guerre. De la vie. Malgré tout, Harry distingua les contours du lac. Il était venu si souvent se réfugier ici quand il considérait Poudlard comme sa maison. Maintenant, l’école devenait le château de la mort. Tellement de morts dans ses murs détruits. Des alliés, des amis, des ennemis. Harry se surprit à penser à Malfoy. Il ne l’avait plus revu depuis la Salle sur Demande. Le blond avait eu un sacré flair quand il lui avait parlé des Horcruxes et des objets des fondateurs. Quand Malfoy lui avait révélé connaître l’emplacement du diadème, il avait eu envie de le serrer dans ses bras et s’était maudit pour sa bêtise. La Salle sur Demande était une cachette parfaite et Malfoy y avait passé suffisamment de temps pour la connaître sur le bout des doigts. Sans lui et sans son intervention ce jour-là au manoir, il n’aurait peut-être pas gagné la guerre. Se laissant tomber au bord du lac, Harry laissa ses pieds entrer dans l’eau. Elle était encore froide malgré la chaleur de ce mois de Mai. Très vite ses baskets se retrouvèrent inondées et Harry accueillit l’eau avec bonheur. Il avait toujours trouvé cette vue belle, c’était un endroit parfait pour en finir. La pluie qui s'écoule à rebours C'est comme une peau de chagrin Les Aubes Sont Mortes sans lendemain Au côté droit deux trous toujours Le sang ruisselle dans ma voix Dans la boue au creux de mes doigts Les Aubes Sont Mortes hier matin Et le cuir est sale de destin « Reposer cette baguette sombre crétin ! » Harry sursauta si violemment que la baguette de Malfoy tomba dans le lac. Le brun regarda couler la baguette avec un intérêt soudain. Il ne voulait pas relever la tête. Pas pour affronter le regard déçu de Severus. Le Maître des Potions le prenait au dépourvu. Pourquoi d’entre tous, fallait-il que ce soit lui qui l’empêche de faire ce qu’il avait tellement envie ? Surtout quand lui plus tout autre voulait le voir mort. « Ne songer même pas à en finir... » Severus prit place aux côtés d’Harry, prenant garde de rester à une distance raisonnable du jeune homme. Harry posa un regard complètement éteint sur Severus. Il en avait oublié que le directeur n’était pas mort. Il n’avait pas très bien compris pourquoi il avait survécu mais il était vivant. « Vous verrez dans quelques temps vous trouverez à nouveau la vie merveilleuse. » Harry hocha la tête, dubitatif. Il ne croyait pas en ces paroles. « Et vous ? » Demanda-t-il d’une voix rauque. « Il est trop tard pour moi Potter. » Elle me disait viens et tu sauras Que l'amour c'est un peu comme toi Elle me disait viens et tu sauras Que ça n'existe pas Elle disait viens et tu verras Les lendemains ne chanteront pas Elle disait viens et tu verras Qu'ils pleurent avec toi Harry baissa la tête en soupirant. Les larmes qu’il ne pensait pas pouvoir verser se mirent à couler sur ses joues. Severus tourna la tête vers son ancien élève, soulagé de le voir extérioriser sa peine. Quand il l’avait vu quitter la Grande Salle, il avait eu peur que l’inconscient fasse une bêtise. Il avait été sur le point de la faire. Personne ne se serait relevé de la mort d’Harry Potter. Il ne faisait pas parti des personnes méritant la mort. Il y avait ceux qui allaient recommencé à vivre normalement. Et ceux comme lui qui n’avait d’autre choix que d’attendre que la mort libératrice les prenne enfin. Il allait attendre. 5 ans, 10 ans peut-être même 20, il ne savait pas mais il attendrait. Soudain Harry se mit à rire, arrachant un regard surpris à Severus. « Malfoy va me tuer d’avoir perdu sa baguette ! » S’exclama Harry son rire redoublant d’intensité. Severus se permit un sourire amusé en hochant la tête. Sûr que les murs restants de Poudlard allaient entendre parler de cette affaire. Il y avait des rivalités inéludables dans la vie comme celle de Potter et Malfoy. Une rivalité qui avait changé la guerre. Une rivalité devenue solidarité. Dis tu te souviens Que Les Aubes Sont Mortes ce matin Dis tu te souviens combien fond Deux fois deux au fond des bois Le sang a la couleur du sommeil Et des serpents en bout de dentelles « Je vais m’empresser d’aller lui dire ! » S’exclama Harry en se mettant à courir en direction du château. OOO Merci à toutes les personnes ayant suivies cette fanfic, j'espère que cela vous a plu. Et au cas où vous vous poseriez la question les paroles sont bien d'Indochine ^^ A bientôt Titesouris |