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au 31 Mai 21 :
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Poussières d'étoile
Par Dragoun Lou
Originales  -  Romance/Angoisse  -  fr
6 chapitres - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 3     Les chapitres     8 Reviews    
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Partie III

Poussières d’étoile

Histoire :
Gabriel est livreur pour le Thobby, un restaurant réputé du centre ville. Lors d’une course, il reconnait son client. Autrefois les meilleurs amis, ils ne sont plus vus depuis presque 15 ans. Les retrouvailles aussi soudaines qu’inattendues se révèlent tendues. Duncan, décidé à se venger de ce qu’il lui a fait alors qu’ils n’étaient qu’adolescents, le menace ouvertement.

Blessures du passé et blessures du présent se répondent, se confondent dans un face-face dont ni l’un ni l’autre n’en mesure toute la portée.
 

III

Laura et Isabelle rivalisaient en commentaires élogieux à grand renfort de « wow » horripilants. Duncan, conseiller technique pour l’occasion, y allait de sa petite anecdote. Pour dessiner ce dragon là, Gabriel avait dû s’y reprendre à trois reprises. Il lui avait soufflé l’idée de le représenter avec les ailes déployées et les griffes ouvertes pour lui donner encore plus d’intensité et de profondeur. La créature paraissait presque vouloir sortir de la feuille, prête à morde ou carboniser tout ce qu’elle aurait à portée de dents et de flammes.

Alors qu’ils s’apprêtaient à plonger dans une nouvelle fresque fantasy, le carnet leur fut brusquement arraché. Sous la violence et la soudaineté du geste, la page que la blonde commençait à tourner se déchira dans sa longueur. Une partie lui resta entre les doigts, coincée entre son pouce et son index.

Gabriel avait récupéré son bien, le fermant si fort qu’il claqua. Ce bruit sec sortit les trois autres de leur stupeur. Ils dirigèrent leur regard vers un Hérisson livide, tremblant de rage. Ce dernier les toisa d’un œil accusateur puis leur tourna le dos et partit. A mesure qu’il s’éloignait, il accélérait le pas de peur d’être rattrapé. Il avait l’impression de manquer d’air tant la boule qu’il avait dans la gorge l’oppressait. 

Au lieu de reprendre le chemin du lycée, il bifurqua au croisement. Il erra le reste de l’après-midi pour apaiser ce tumulte intérieur. Il ne s’expliquait pas lui-même la virulence de ses réactions. Ces heures de marche ne suffirent pourtant pas à le calmer, encore moins à éclaircir ses idées.

Une fois chez lui, il regagna directement sa chambre. Il y prit quelques affaires et se dirigea dans la salle de bain. La chaleur de la douche détendit ses muscles fatigués. Immobile, sous la cascade brûlante, il rembobina encore une fois le film des récents évènements. Il semblait enfin, tenir le bout d’une piste quand des coups provenant de la porte le tirèrent de ses sombres réflexions et du constat amer qui en résultait.

Son père venait de rentrer du travail. Un message sur le répondeur l’avait alerté de son absence injustifiée au bahut. Il exigeait des explications, l’enjoignant de le retrouver au salon. Il coupa l’eau aussitôt et s’habilla. Autant subir les foudres paternelles le plus rapidement possible, il ne les craignait pas. Simplement, plus tôt il les aurait essuyées mieux il s’en porterait.

L’homme l’attendait. Il n’avait pas l’air énervé mais Gabriel ne pouvait en jurer. Il s’assit à sa gauche sur le canapé. Ce ne fut pas bien long avant que la première question ne fuse.

« Peux-tu me dire où tu étais toute l’après-midi ?

— J’ai marché.
— Tu as marché !? répéta-t-il, incrédule. »

Le ton de sa voix indiquait clairement qu’il était furieux. Gabriel comprit qu’il ne s’en tirerait pas avec cette pitoyable explication.

« Ecoute p’pa, il s’est passé un truc à la pause et ça m’a rappelé maman. J’ai pas pu aller en classe après, lui avoua-t-il. »

C’était sommaire, mais vrai.

Mr Norris expira bruyamment. Sa femme avait été tuée dans un accident de la route cinq ans auparavant. Il leur était pénible d’aborder le sujet. Quand ils le faisaient comme ce soir, c’était avec pudeur, chacun voulant rester fort pour l’autre. Sa colère diminua, remplacée par l’inquiétude. L’incident devait être d’importance, pour que son fils sèche les cours. Il ne l’avait encore jamais fait.

« Qu’est-ce qu’il s’est passé ? l’interrogea-t-il, désireux d’avoir le fin mot de l’histoire. »

Bloqué par l’émotion, le garçon resta muet.

« Gabriel, réponds-moi, s’il te plait.
— Désolé, s’excusa-t-il, sans parvenir à mettre en mot son ressenti. Je comprends pas ce qui m’a pris. Je discutais avec des copains et puis d’un coup, un flot de souvenirs est remonté : maman qui peignait, quand elle m’emmenait à son atelier… 
— Ca va mieux ? s’enquit-il, soucieux.
— Je crois. C’est juste un coup de blues. Son anniversaire approche, ça doit être à cause de ça. »

L’évocation de cette tragédie et la douleur de l’absence ravivèrent leur chagrin.

« Elle aurait fêté ses 40 ans, acquiesça l’aîné, tristement. »

Il réfléchissait à la conduite à tenir. Il avait cru que Gabriel avait surmonté son deuil, à l’évidence il restait encore très fragile. Tout en se promettant de mieux le surveiller, il ne jugea pas nécessaire de le punir pour son écart. Il le mit toutefois en garde.

« Ne t’avise pas de recommencer à disparaître comme ça. Si ça ne va pas,  je préfère que tu restes à l’abri à l’intérieur du lycée. Tu m’as bien compris ?
— Ok, s’empressa d’opiner Gabriel, sachant pertinemment qu’il avait commis une grosse boulette.
— Je t’accompagnerai demain pour parler avec ton proviseur.
— Merci. J’te promets ça n’arrivera plus.
— Ca va pour cette fois, je te fais confiance. »

Le chapitre était clos. Content de s’en être tiré à si bon compte, l’adolescent retourna prestement dans son antre. Il avisa la couverture bleue qui dépassait de son sac. Il parcourut son carnet sans l’entrain habituel. Il ne nourrissait aucun ressentiment envers les deux filles. A vrai dire, elles n’avaient aucun intérêt. En revanche pour Duncan, c’était différent. Lui, il savait que le dessin était sa façon de rester proche de sa mère, de ne pas l’oublier. En divulguant son talent aux premiers venus, pire, en s’en servant comme d’un faire valoir, il l’avait trahi.

Arrivant à la page abîmée, il eut la confirmation que, sans cette confiance, leur amitié ne rimait plus à rien. De rage et de peine, il déchira sans les lire les dernières annotations qu’il lui avait écrites. Les lambeaux de papier s’amoncelèrent à ses pieds jusqu’à ce que le cahier entier soit réduit en un tas de confettis. Il passa le reste de la soirée et une partie de la nuit à ruminer sa déception. Il se convainquit qu’ignorer Duncan serait ce qu’il avait de mieux à faire.

Le lendemain, le proviseur ne se montra pas aussi conciliant que son père. S’il avait échappé à l’avertissement, il écopa de trois heures de colle. On ne plaisantait pas avec le règlement lui avait-il martelé à plusieurs reprises.

L’entrevue ayant duré presque vingt minutes, Monsieur Radek l’accompagna jusqu’à sa salle pour justifier de son retard. Même s’il se cramait la honte d’avoir une telle escorte, il se sentait soulagé d’avoir évité la cohue matinale dans les couloirs. Il n’avait donc pas croisé Duncan. Le connaissant, la confrontation viendrait bien assez tôt. Il resterait sur ses positions même s’il lui en coûtait.

Il se débrouilla mieux qu’il ne l’avait espéré puisque ce qu’il redoutait, n’arriva qu’en fin de matinée.

Comme les sandwiches sur le pouce au milieu des parpaings c’était terminé, il se rendait au self pour déjeuner. Ce fut sur le chemin que Duncan l’arrêta, exigeant une réponse quant à son comportement.

« Tu m’expliques pourquoi tu t’es cassé comme un voleur, hier ? »

Gabriel était blessé par ces paroles qu’il assimila à un reproche. Ce n’était pas lui le fautif dans l’affaire. Il avait cru que Dun’ le comprenait mais il s’était lourdement trompé. Ses dernières illusions tombèrent et avec elles ses remords à mettre fin à cette mascarade. Prenant sur lui, il le dépassa continuant sa route comme si de rien n’était.

Duncan n’insista pas, ignorant les bévues qu’il accumulait. Il décida de laisser passer l’orage, après tout ce n’était pas leur première dispute. Dans deux/trois jours, les nuages se seraient dissipés et tout pourrait reprendre comme avant.

Hélas, ce qu’il avait prédit, ne se réalisa pas.

Une semaine qu’il se heurtait à un véritable mur. La montre jouait contre lui. On était lundi, les vacances débutaient le vendredi. Ce qui signifiait qu’ils ne pourraient pas se voir pendant la quinzaine suivante puisqu’il partait chez ses grands-parents. Il devait donc à tout prix crever l’abcès avant de partir.

Ca n’avait d’ailleurs que trop durer, sa patience s’émoussait dangereusement. Il en avait soupé de cette face de carême distante et froide. Si Gabriel avait décidé de le rayer de sa vie et bien soit. Ce qu’il n’acceptait pas, c’était de ne pas connaitre la raison de tout ce cinéma. Il trouvait un peu gros qu’il lui en veuille à ce point d’avoir jouer les entremetteurs.

Pour ne rien arranger, il s’était mangé un sacré râteau avec Laura. Il avait besoin de son pote pour s’en remettre, retourner sur le chantier et tout oublier pendant une heure.

Il tenta donc une nouvelle approche. Mais il avait très mal choisi son moment. A 14H00,  comme à 8H00, les couloirs étaient bondés. Tant pis, il voulait en finir, aussi le choppa-t-il dans un coin sans prêter attention aux bruits alentour qui s’amenuisaient.

Devenus le centre de toutes les attentions, nombreux étaient les lycéens qui se régalaient du spectacle qu’ils leur offraient. Un soap en direct. Certains se préparaient à compter les points devant l’imminence de l’altercation.

Au diable le tact, oubliée la diplomatie, Duncan ne lâcherait pas le morceau cette fois. Il attaqua d’entrée.

« Tu vas cracher le morceaux et me dire pourquoi tu me tires la gueule. »

Mais le grand échalas devant lui restait désespérément silencieux.

« Mais, putain ! Parle-moi ! l’exhorta-t-il encore, le secouant, pour le forcer à réagir.
— T’as toujours pas compris ? Gabriel, que cette situation pesante exaspérait, déchargea toute sa colère. Alors faut vraiment que tu sois con. Et dire que je te faisais confiance. 
— Mais qu’est-ce que tu racontes ? »

D’où venait cette animosité ? Duncan était perdu.

« J’en ai marre de toi. Que tu me colles sans arrêt comme …et que tu m’utilises pour pouvoir tirer ton coup. Tu aimes ça, hein ? Te faire mousser… Tu sais quoi : tu me fous la gerbe. Je veux plus que tu t’approche de moi. C’est plus clair là. »

Gabriel, à bout, mit toute sa hargne dans cette tirade. Il lui reprochait les privautés qu’il s’était octroyé. Il ne lui pardonnait pas d’avoir sali ses dessins, l’obligeant indirectement à les détruire. Plus grave, il l’empêchait d’en créer d’autres. Depuis l’incident, il ne vomissait que d’ignobles gribouillis dignes de gamins de maternelle. A cet instant, il le détestait.

« Reçu cinq sur cinq, réussit à articuler Duncan, sous le choc. »

Il dissimula au mieux l’humiliation et la douleur de s’être fait jeté comme un mal propre. Puis il le lâcha. Malheureusement pour lui, les propos du Hérisson, sortis du contexte de leur histoire, avait une certaine connotation sexuelle que les témoins de la scène ne manquèrent pas de relayer. La rumeur fit le tour de l’établissement avant l’intercours de 16 H 00.

Informée par radio couloir, Laura eut peur que sa relation éclair avec Pritchett ne se retourne contre elle. Afin d’éviter d’être la risée générale pour avoir rendu un mec gay après qu’il lui ait couru après, elle passa à l’attaque. Elle se posa en victime de ses manigances, prétextant  que s’il voulait sortir avec elle, c’était uniquement pour donner le change. Mais qu’heureusement, elle n’était pas tombée dans le panneau. Ridicule et énorme bobard que tous gobèrent.

De sympa et mignon, Duncan était devenu un obsédé qui s’attaquait aux honnêtes garçons. Sa gentillesse n’était que fourberie pour mieux endormir son entourage. Tous se détournèrent de lui, même ceux qui ne croyaient pas un traître mot à ce nouveau scoop. Il valait mieux rester dans le rang plutôt que de devenir la prochaine cible.

Gabriel se garda d’ajouter de l’huile sur le feu. Qu’il se justifie ou démente, le mal était fait. Quelle que soit sa réponse, elle irait de toute façon dans le sens de la rumeur et aggraverait les choses. Il préféra se fondre dans le décor et le silence.

Confronté à tant de méchanceté gratuite, Duncan vécut un véritable enfer, d’autant plus insupportable qu’il était tout seul à l’affronter. L’apogée fut atteinte le vendredi à la sortie des cours. A la violence verbale s’ajouta la brutalité physique.

Jonathan, le frère de Laura et deux de ses acolytes l’avaient entrainé à l’abri des regards dans le chantier. Avant de passer la bâche qui les camouflerait du monde, il aperçut Gabriel. Un instant, il crut qu’il viendrait l’aider, qu’il le sauverait de ce cauchemar. Quand il croisa son regard, il comprit qu’il n’avait rien à espérer de lui. Il l’avait abandonné.

S’il sentit la morsure cuisante de la première gifle, il occulta les autres. Coups de pieds et de poings plurent sur lui sans discontinuer pendant ce qui lui parut des heures. Quand ils se furent bien défoulés, ils vérifièrent qu’il était toujours conscient.

La chance n’était vraiment pas de son côté car malgré la douleur, Duncan n’avait pas perdu connaissance. Il avait cru que le pire était passé, mais quand Jonathan commença à lacérer ses fringues, une indicible terreur s’empara de lui. Il fut trainé à moitié nu jusqu’à une poutrelle métallique dépassant des fondations inachevées. Ils l’attachèrent solidement, appuyant sur les hématomes qui fleurissaient un peu partout sur sa peau pâle.

Entrecoupée de rire gras, ils lui firent la promesse de revenir à la nuit tombée pour combler l’enculé qu’il était.

L’attente fut effroyable. A trop se débattre pour se libérer, ses liens lui entaillèrent profondément les chairs. L’odeur cuivrée de son sang associée à celle de sa peur lui donnèrent la nausée. A bout de force, il cessa de bouger, tressaillant au moindre bruit, imaginant les horreurs qu’il subirait bientôt.

Avec l’énergie du désespoir, il se mit à hurler encore et encore pour que quelqu’un vienne à son secours. Appel qui fut entendu par un riverain promenant son chien.

La suite se déroula dans un brouillard diffus. Il se rappela avoir pleuré de soulagement et de honte quand un pompier cisailla les fils de fer qui le maintenaient prisonnier. Puis le noir l’envahit. A l’hôpital, il ne dénonça jamais ses agresseurs à l’officier de police venu l’interroger, pas plus qu’au psy.

Du fond de son lit, il maudissait Gabriel. A cause de lui, il avait tout perdu : sa fierté, sa dignité, sa confiance en l’être humain. Il était complètement brisé. Son père décida de lui faire quitter la ville. Sa boîte avait une succursale proche de la résidence de ses beaux-parents, aussi il demanda sa mutation. Il envoya Duncan chez ses grands-parents maternels dés qu’il fut en état de voyager. Il irait les rejoindre quand son transfert serait effectif.

Tous espéraient que ce déménagement lui permettrait à se reconstruire. Le bac approchait.

A la rentrée, l’absence de Duncan n’émut personne. Une sorte d’omerta frappa l’établissement tout entier. Le flic chargé de l’enquête sur l’agression ne reçut aucun témoignage. Il dut se résoudre à classer l’affaire.

Gabriel restait hanté par des yeux bleus brillant de détresse. Il eut aussi la surprise de découvrir que les travaux avait repris sur le chantier. Sur la bute de sable, reposait une dalle de béton de trente centimètres d’épaisseur. 

****
Aujourd’hui, Cabinet d’avocat Simon,  22 H 15

Gabriel récupéra le billet de vingt euros, et chercha dans sa pochette de quoi rendre la monnaie. Il voulait sortir de là, le fuir. Repenser au passé l’avait mis dans un état indescriptible.

D’une magnanimité feinte, Duncan lui dit de tout garder, un sous-fifre comme lui ne devait pas cracher sur les pourboires.

Alors qu’il quittait la pièce, il eut la confirmation de ce qu’il craignait.

« A la prochaine, lui annonça Duncan l’avertissant d’un second round plein de promesse.»

La précarité de sa nouvelle situation lui rappela celle du héros du polar qu’il lisait. Pour sûr, il allait en baver. 

De sa fenêtre, l’avocat surveilla son départ. Quand il ne distingua plus la lumière des feux du scooter, il retourna à son bureau. Il jeta la nourriture sans même y avoir goûté puis il se saisit du téléphone.

Son interlocuteur attendait son rapport aussi, il n’y eut que deux sonneries avant que l’autre ne décroche.

« Bonsoir monsieur.
— …
— Tout s’est déroulé comme prévu.
— …
— Oui monsieur.
— …
— Au revoir, Monsieur. »

La communication finie, il rangea des documents au coffre et rentra chez lui, satisfait. La partie commençait bien.

A suivre…
 
 
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