Comment détruire toutes les bonnes bases de Disney
Me revoici, me revoilà!
Merci à tous ceux qui lisent cette histoire et mes autres fanfictions!
À titre informatif, sachez qu'il n'y a pas de pouvoirs magiques dans mon histoire, mis à part ceux qui sont censés en avoir (ex : elfes, lutins, fées, etc.)
Bon, trêve de bavardage et voici, pour votre plus grande joie (je l'espère en tout cas!) la suite des aventures de notre cordonnière assoupie et j'ai nommé Marietta Edgecombe!
Chapitre 2
En cette belle nuit de juillet, le ciel était clair et de nombreux passants... eh bien passaient dans la rue, la plupart se dirigeant vers leurs tavernes favorites ou se promenant avec leur belle dulcinée. Une nuit parfaite, quoi!
Vous vous demandez sûrement en quoi tout cela à avoir avec Marietta Edgecombe?
Eh bien absolument rien car celle-ci était toujours écrasée de tout son long sur le plancher poussiéreux de son grenier, après nous avoir superbement démontrée que les personnes lettrées n'étaient pas toujours les plus brillantes. Mais ce sommeil ne durerait pas car, très bientôt, Snow White allait s'éveiller, tel une rose sous la rosée du matin ou encore comme un ours sortant de son hibernation, au choix.
Justement, Marietta sentait quelque chose lui caresser le front. C'était quelque chose de léger et de doux mais à la fois insistant et relativement agaçant. Elle émit un léger grognement (l'ours, finalement) et agrippa l'auteur de ce geste.
Qui s'avérait être une coquerelle. Précisons ici que Marietta, comme le commun des mortels, n'aimait pas beaucoup ces insectes visqueux et décidemment très tenaces.
- HA!
Elle lança la pauvre bête contre le mur et détala dans l'escalier, s'enfargeant de ce fait dans une chaudière qui passait par là.
Sonnée et toute bossée, il lui restait tout de même encore assez de lucidité pour constater que quelqu'un se trouvait dans sa cuisine.
En regardant mieux, elle s'aperçut qu'il s'agissait d'un petit lutin. Celui-ci avait une longue barbe blanche et de toutes petites lunettes. Sans faire de bruit (oublions délibérément le fait qu'elle venait de débouler tout un étage en criant), elle se rapprocha et constata que le lutin fabriquait, à partir de son vieux torchon plein de suie, une paire de chaussures!
Il voletait ici et là, laissant derrière lui de belles trainées de poudre d'étoiles, chantonnant gaiement, tout heureux qu'il était de pouvoir aider une humaine. Il l'aiderait à ce faire un nom, à être heureuse! Il ne demandait rien en retour, n'attirerait même pas la gloire sur lui; non, aider le suffisait ample...
SLAP!
Armée de son tue-mouches, Marietta lui en avait balancé un bon coup sur le nez. Mais pour qui il se prenait, ce petit bonhomme, à entrer dans sa boutique sans invitation, en pleine nuit de surcroît! N'entre pas dans sa boutique qui veut et, à voir ses chiffres de vente, peu de gens le voulait...
- Aïe, aïe, aïe! s'exclama le lutin de sa petite voix flûtée.
Il se frotta énergiquement le bout du nez et lui adressa un chaleureux sourire :
- N'aie crainte, belle jeune fille, je... Ah!
Marietta avait bondie par-dessus la table et s'apprêtait à frapper de nouveau. Le nouveau venu se protégea à l'aide de ses mains et supplia rapidement :
- Ne me faites pas de mal, ô robuste géante! Je ne suis qu'un gentil petit lutin désireux de vous aider, vous et votre commerce qui bat de l'aile!
Elle le regarda, sceptique, puis alla allumer une chandelle, toujours armée de son fidèle tue-mouche (qu'elle avait volé à ce vantard de petit cordonnier, non mais quel boulet!) et lui demanda :
- Quel est ton nom?
- Je me nomme Dumby, mademoiselle, répondit le lutin qui avait retrouvé son sourire.
Il lissait à présent sa barbe avec contentement.
- Je passais par là et j'ai vu ce tissu par votre vitre ouverte : je me suis dit que je devrais venir vous aider, comme cela vous pourriez répandre le bien, comme l'a fait ce gentil petit cordonnier...
- Le petit cordonnier en avant de chez Gringotts? le coupa-t-elle, les yeux ronds.
Le lutin ricana joyeusement.
- Oui, oui, celui-là! Vous en avez sûrement déjà entendu...
Le lutin ne put terminer sa phrase car Marietta venait de l'enfermer dans un bocal ayant jadis contenu des cornichons.
- Mais que faites-vous, gente dame? paniqua-t-il légèrement.
- Si c'est vrai que tu es un si bon lutin, eh bien tu devras faire toutes les tâches que je t'ordonnerai et tu coudras les boutons à ma place. Je vais devenir riche! Mais c'est quoi, cette idée de faire des chaussures! Je suis une spécialiste des boutons, moi!
Sans même un regard vers elles, elle les balança dans la rue avant de se raviser : elle pourrait en tirer un bon prix et de plus, ça rendrait le cordonnier fou de jalousie, haha! Pendant ce temps, le lutin était désespéré : il était tombé sur une autre folle à lier! Son ami Flitwick l'avait bien prévenu : après sa mésaventure avec un petit garçon orphelin du nom de Tom, s'il se souvenait bien, il se devait de mettre un terme à son envie d'aider les autres. Il avait fabriqué des tas de trucs pour ce môme, de journal troublant à cadavres ambulants, et il n'était même pas certain qu'il réussirait un jour à expier totalement ses fautes!
C'est pour cela qu'il avait continué dans le métier : il s'en était bien tiré jusque-là! Un professeur souhaitant pouvoir se transformer en chat; il avait trouvé un félin à un concierge mal-aimé; il avait même donné une centaine de crin de licorne à un marchand nommé Ollivander! Bon, il avait du se rendre à Fort Fort Lointain et droguer les dites licornes mais bon, ça, c'est une autre histoire!
Tout ça pour dire qu'il allait maintenant mourir dans un bocal de verre puant. Je sais ce que vous allez dire : c'est un lutin! Il a des pouvoirs magiques! Il peut se libérer quand il veut. Allons, Colbie!
Eh bien NON! Révisez vos connaissances sur les lutins, bande d'incultes : qui ne sait pas que les bocaux odorants ayant contenus jadis des cornichons étaient le point faible de tout bon lutin qui se respectait? C'était un peu comme la kryptonite de Superman, comme qui dirait, mais en plus facile à trouver!
Il en était rendu à sérieusement envisager la possibilité de s'étrangler avec sa barbe (pour une fois qu'il lui trouvait une utilité) lorsque Marietta retourna dans la cuisine.
- Bon, je vais roupiller : il faut croire que ce rouet était trop usagé pour servir de bon somnifère. À demain, mon chou!
Elle s'éloigna dans les escaliers en baillant. Alors qu'elle se disait qu'elle pourrait toujours le vendre au marché noir s'il ne faisait pas son affaire, le lutin, lui, eut un sourire : contrairement à son ami Flitwick, il avait confiance en la nature humaine. La jeune Marietta allait réaliser son erreur et le libèrerait le lendemain en s'excusant. Cessant ses pensées suicidaires, le petit lutin se roula en boule et s'endormit.
Deux semaines plus tard, Dumby était parvenu à cette conclusion : Marietta Edgecombe était définitivement folle et dangereuse. Elle l'obligeait, tel un despote, à faire toutes les tâches dans la maison, à lui importer des boutons, à vendre des chaussures et à aller agacer le petit cordonnier.
Finalement, la jeune humaine était tout ce que Flitwick lui avait dit sur sa pensée de l'espèce humaine :
- Des profiteurs sans cœur qui abusent des situations de pouvoir pour leur profit personnel.
Alors qu'il récurait à grand peine un vieux bouton trouvé sous l'évier, Marietta, postée près de la fenêtre, se désespérait de ne pas voir un seul client entrer dans sa boutique : avec un esclave comme le sien, elle serait supposée de s'enrichir rapidement. Dire qu'elle ne pouvait même pas aller narguer le petit cordonnier et son épouse!
Furieuse, elle se tourna vers Dumby et s'exclama :
- Dumby! Mais pourquoi est-ce que ça ne fonctionne pas?
- Je ne sais point, belle demoiselle, je ne sais point.
Elle insista :
- Es-tu bien certain que tu as tout fait comme la dernière fois?
Assise sur le sol, elle le regardait avec des yeux mornes. Alors qu'elle tentait d'évaluer combien il lui rapporterait au marché noir ou s'il était tout bonnement comestible, il s'écria :
- Bien sûr, mademoiselle, assura-t-il d'un ton anxieux.
Il lissa un peu plus sa barbe et marmonna :
- J'ai pourtant chanté, comme à l'habitude...
Lorsqu'elle entendit ces paroles, son visage s'illumina, elle se releva précipitamment et l'attrapa par les pieds.
- Tu as raison, Dumby! Tu ne dois pas chanter assez fort!
Elle se mit à le secouer au-dessus d'un tas de boutons mais rien n'y faisait : il ne se transformait toujours pas en or! Dumby, de sa voix chevrotante, s'exclama :
- Je sens toutefois des vibrations négatives, mademoiselle, et elles semblent émaner de sous la table...
- Quoi? Sous la table?
Relâchant le pauvre Dumby, elle se pencha immédiatement et vit sa satanée tache verte, toujours aussi gluante et malodorante.
- Cette tache refuse de partir, Dumby! J'ai pourtant tout essayé! Peux-tu la faire partir?
Les traits du petit lutin s'affaissèrent tout d'un coup :
- Ces vibrations me semblent causées par...
Il parut tout d'un coup terrifié. Il voleta près de son oreille et chuchota :
- Par la maléfique Pansy, gente dame!
Marietta parut abasourdie un instant puis hurla :
- LA MALÉFIQUE FÉE PANSY! Mais qui est-ce? reprit-t-elle plus calmement.
- Ooooohh... il s'agit d'une fée déchue qui à décidé de venger sa sœur, la méchante sorcière de l'Est, écrasée par une maison! répondit Dumby en agitant les bras autour de lui.
Marietta plaqua une main sur sa bouche, horrifiée : ainsi donc, une méchante tache verte avait prit possession de son plancher. Quelle horreur!
- Mais pourquoi mon plancher! gémit la pauvre marchande en devenir.
- Eh bien... ce que je vais t'avouer va peut-être te troubler grandement, mon enfant, dit le lutin d'un ton concerné.
Ce dont Marietta se fichait éperdument aux travers de ses larmes, doit-on dire.
- Dis-le, Dumby. Dis-le!
- D'accord... D'après ce que je sais de cette horrible histoire, la belle et jolie jeune fée, il y a jadis un temps, habitait dans un belle grande vallée, la Vallée du Bonheur (s'imaginer une biche s'abreuvant dans un ruisseau car ce village abrite tout ce qu'il y a de plus beau et pur sur terre). Elle faisait une plantation de raiponce. Dans cette plantation, il y avait des raiponces toutes plus étranges et magiques les unes que les autres...
- Tu veux dire qu'elles étaient de toutes sortes de couleur? s'écria Marietta, émerveillée.
- Non, grincha Dumby en lui assenant une bonne taloche, qu'est-ce que c'est que ces idées stupides!
Il prit une grande inspiration puis continua, tout sourire :
- Donc, voilà : ces raiponces étaient toutes importantes pour Pansy qui les utilisait pour créer des filtres de joie Éternelle (c'est le moment où vous faites «ooooh!» car Pansy semble animée de bonnes intentions)...
- Ooooh... fit Marietta qui avait manifestement lu la note de l'auteure.
- Mais un jour, l'impensable se produisit...
- Son commerce tomba à cause de la taxe d'exportation? fit la jeune fille inocemment.
- Pire que cela! dit Dumby, la mine sombre. Quelqu'un lui déroba une raiponce.
- Ah bon? dit Marietta en retenant un bâillement.
- Oui. Ne vois-tu donc pas, petite humaine, l'horreur de ce geste! s'écria Dumby en voletant à 150 km/h autour de sa tête.
Elle l'attrapa par un pied et l'écrasa contre la table, l'invitant ainsi chaleureusement à poursuivre son histoire.
- Les raiponces sont sacrées! On ne peut les dérober! Lorsque vint le temps de faire ses filtres pour abreuver biches et compagnie, elle se rendit compte qu'il n'en restait plus assez pour tous!
- Elle les a donc détruits pour que ça reste équitable, murmura Marietta, émue.
- Voyons donc, mais dans quel monde vis-tu!
Il se frappa dans le front et poursuivit :
- Elle les a toutes bues! Ce trop plein de bonne énergie additionnée à son égoïsme pur et simple à fait ressortir la méchante Pansy! La Vallée du Bonheur, face à ce changement drastique, devint la Vallée du Malheur!
Le pauvre Dumby éclata en sanglots incontrôlables tandis que Marietta se récurait les ongles, attendant la suite de l'histoire.
- Snif... Tout ça pour dire que Pansy a lancé un sort sur la personne qui aura consommé cette raiponce... Une tache verte apparaîtra, réduisant à zéro toutes ses chances de faire fructifier son chiffre de ventes, comme le voleur l'a fait avec elle.
Le petit lutin sembla soudain réaliser quelque chose :
- Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi cette tache se retrouve sur votre plancher?
La réponse de Marietta tomba comme le couperet d'une guillotine.
- Bah! C'est mon père qui a volé la raiponce... Il l'avait empoisonné et je l'ai mangé par accident! Une histoire toute bête!
Dumby poussa un hurlement.
- Pauvre inconscient! Il a libéré une fée cruelle et démoniaque et a enclenché l'apocalypse sur terre! HAAHAA!
De son côté, Marietta trouvait que Dumby exagérait sur les bords et qu'il était un peu trop mélodramatique à son goût. Elle s'exclama :
- Bon, et maintenant, je fais quoi?
- Nous devons impérativement nous diriger vers le château du grand Scrimgeour. Il est situé à plusieurs kilomètres d'ici et de nombreux obstacles parsèmeront notre route, mademoiselle. Néanmoins, nous devons le faire!
- Et on va demander quoi, à ce fameux Scrimgeour? demanda la future Indiana Jones peu enthousiaste.
Dumby regarda au loin, les yeux plissés, et déclara :
- La serpillère magique, belle ignorante. La serpillère magique.
Et Marietta répondit d'une manière totalement loquace :
- Ah.
- Vous voyez, Marietta, disait Dumby tandis que la jeune fille parcourait les rues du Chemin de Traverse, c'est le seul moyen de faire disparaître cette tache maléfique!
De nouveau enfermé dans son petit bocal puant, il tentait d'oublier que c'était pratiquement l'Antéchrist qui le trimballait partout sans ménagement : il en valait pour l'avenir de l'humanité!
Pendant que nos deux héros se dirigeaient vers la grande forêt des Merveilles (dont nous doutons qu'elle soit encore toujours aussi merveilleuse après les informations que je viens de vous donner), le petit cordonnier, Neville de son vrai nom, sortait en bâillant de sa demeure. C'est alors qu'il vit Marietta, un lutin sous le bras, qui s'activait d'une manière peu subtile au travers des passants. D'après ce qu'il pouvait voir (le regard apeuré de Dumby et un S.O.S écrit avec son sang contre la paroi du bocal), le lutin n'était pas là par plaisir! Il s'élança à leur poursuite en hurlant :
- Rends-moi Dumby!
Dumby se demandait ce qui était le pire : savoir qu'il allait probablement mourir dans ce bocal ou avoir deux fous furieux à sa poursuite. Il ne savait pas encore.
Marietta, elle, refusait de redonner son lutin. Elle fonça dans un tas de personnes qui se tassèrent précipitamment, se demanda vaguement où pouvait aller cette jeune fille avec un lutin sous le bras.
Le cordonnier avait attrapé un sac de pommes et en balançait sur Marietta avec l'espoir de ravoir son lutin : c'était que ses chiffres de vente tombait et avec sa femme qui le menaçait de partir avec le commis de Pauvre mais Chic, il n'avait rien à perdre!
La jeune cordonnière ne savait où aller. La forêt était plus près par la gauche mais la rue de droite était plus achalandée, donc moins de risque de se faire voir. Elle était face à un dilemme déchirant.
Heureusement, un carrosse en forme de citrouille traînait au coin de la rue.
- Mais quelle chance improbable! s'écria-t-elle.
Elle se précipita à l'intérieur, Dumby hurlant sous son bras. Le conducteur, n'ayant manifestement pas d'objections à conduire une parfaite inconnue là où elle le désirait, fit claquer ses rênes et ils se dirigèrent tous ensemble vers la forêt des Merveilles, semant ainsi le petit cordonnier avide derrière eux.
Alors! Commentaires, critiques? Laissez-moi des reviews! Personnellement, j'ai eu beaucoup de plaisir à l'écrire et à torturer le pauvre Dumby haha! Pour ceux qui ne l'avait pas compris, eh ben Dumby, c'est Dumbledore (ooooohh compréhensif!).
Au plaisir de vous revoir pour le troisième chapitre, je peux déjà vous annoncer que la traversée de la forêt ne sera pas de tout repos pour nos trois voyageurs, haha!
Bisous! Colbie!