manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Pupazzo.
Par haniPyanfar
Harry Potter  -  Humour/Fantaisie  -  fr
3 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 2     Les chapitres     7 Reviews    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger
Partie deux.

Pupazzo

Auteur : haniPyanfar.

Disclaming : Lieux et personnages appartiennent à la Vénérée et Vénérable Joanne K. Rowling et à quelques autres.

Pairing : Devinette.

Rating : T

Époque : Théoriquement, début de la cinquième année à Poudlard mais j'ai un peu bouleversé les évènements, les dates et les personnages. C'est de la magie. Tout est possible.

Ceci est, je vous le rappelle, une fic ayant pour thème : Les Marionnettes. Elle est dédiée à tous les Drarrystes.

« Leggere con attenzione » ne signifie pas attention légère et ce n'est pas une injure. On peut le traduire par « A lire avec attention, attentivement », ce que Draco n'a, à l'évidence, pas compris et pas fait. A ses risques et périls.

- - - - - -

Pupazzo : partie deux.

 

Quelques jours après la Macarena qui hanterait à jamais la mémoire de Poudlard, Draco Malfoy pestait, rageait, tempêtait, fulminait tout seul au pied de la statue de Grégory le Hautain. Cette vieille bique d'Ombrage, le chameau en soutif rose, le dragon des couloirs avait osé ! Osé lui demandé ça ! Et il avait été obligé, OBLIGE ! d'accepter ! A cause de son père, de son Sang et de la politique !

La Dolorès ... Que Salazar la tourneboule ! ... lui avait tout benoîtement conseillé, enfin ordonné était le terme exact, de former avec ses camarades Serpentards une « Brigade Inquisitoriale », le nom bien guerrier d'une escouade de valeureux chevaliers, pour l'aider à purifier Poudlard de ses mauvais éléments, sous-entendu Potter et ses amis, accusés selon elle de comploter contre le Ministre de la Magie lui-même. Elle le voulait à son service ! A sa botte rose, ni plus ni moins ! Lui ! Un Malfoy !

Mais elle était malade, l'espèce de grosse truie ! Est-ce qu'il avait une tête à surveiller les allées et venues de tout un chacun comme ce Cracmol de Rusard ? A espionner les faits et gestes des uns et les conversations des autres comme la Miss Teigne si bien nommée? Pour aller ensuite lui faire son rapport comme un gentil toutou à sa mémère ? Et ben non ! Il n'avait pas une tête à ça. Et pourtant, il allait le faire !

Pas que les avantages soient négligeables ! Lui et ses camarades Serpentards auraient rang de préfets et pourraient à volonté enlever des points aux élèves des autres Maisons. Ce serait amusant de ponctionner le sablier des Griffondors ! Quoique ... il était déjà presque vide mais bon ! C'était surtout honorifique ! N'empêche ! Il détestait qu'on lui donne des ordres et là, il avait dû s'incliner. Platement !

« Oui, Madame la Grande Inquisitrice ... Mais bien sûr ! Avec plaisir, Madame la Super Inspectrice ! ... C'est un honneur ! Notre fidélité vous est acquise, Madame la bientôt Directrice ! Nous ne souhaitons rien tant que vous voir occuper dans cette école la place qui vous revient ! La plus haute ! L'excellence de votre enseignement en Défenses contre les forces du Mal ... »

Raaahhhh ! Etre obligé de faire des ronds-de-jambe devant cette stupidité ambulante ! Même pas capable de réussir un Wingardium Leviosa ! Et cet espèce de rire de petite fille, ce piaulement de poulet qu'on gratte sous le ventre qu'elle pousse quand elle est contente ! Même la dernière des Pouffies glousse mieux qu'elle ! Cette bonne femme est atroce du haut en bas, de gauche à droite et même en large et en travers !

Enfin vous l'avez compris. Planté au pied de Grégory qui ne lui avait jamais paru aussi Hautain, Draco Malfoy était furax. FURAX !

Il sortit la boîte verte de sa cachette et s'assit en tailleur devant la statue. Il allait réfléchir à un coup bas qui ferait ressembler la tête de « Madame la Conspiratrice » à la locomotive du Poudlard Express quand elle lâchait des nuages de vapeur.

Perdu dans ses pensées vengeresses, il caressait distraitement son « trésor » personnel quand juste à côté de lui, la tenture qui ornait le mur se souleva et Harry Potter, un parchemin plié à la main, sortit de ce qui ressemblait fort à un passage secret. Draco en connaissait plusieurs mais celui-là lui était inconnu.

Ils se regardèrent, le même air interloqué sur le visage. Puis, avec un bel ensemble, ils dissimulèrent derrière leur dos ce qu'ils tenaient en main. Pour une fois, le Griffondor réagit le premier. Malfoy était assis, lui était debout, il avait l'avantage.

« Qu'est-ce que tu fous ici, blondinet ? Tu t'es perdu ? On est loin de ton cachot préféré !

--Et toi, l'oublié des peignes, tu te planques ? De quoi as-tu peur, Survivant de mes fesses ?

--De tes fesses ? Ne me tente pas Malfoy ! Ça fait déjà un moment que je lorgne dessus !

--QUOI ? Mais il déraille l'Elu du monde sorcier ! La Gazette a raison ! Sa caboche est fêlée ! Fous le camp avant que je t'écrabouille, véracrasse !

--Je t'arrangerais bien le portrait moi aussi, la fouine. Mais là, j'ai rendez-vous. Une prochaine fois peut-être !

Et ramenant devant lui le parchemin suspect, le foutu Griffondor se détourna et commença à s'éloigner. Alors, poussé par sa furaxcitude, Draco Malfoy ouvrit sa boîte verte, saisit les croisillons et lança les fils à la volée. Les petits grattons se collèrent au Survivant qui ... pouf ! ... stoppa net au milieu d'une enjambée, un pied par terre, une jambe repliée en l'air.

D'un bond, le Serpentard fut debout et il fut si surpris par ce qu'il venait de faire qu'il resta immobile pendant quelques secondes. Puis le fou rire le prit. Ridicule qu'il était, le Potter ! Et dire que cette connasse d'Ombrage semblait le craindre ! Ah ben il avait fière allure, le soi-disant comploteur contre le Ministre de la Magie ! Stupéfié au beau milieu du couloir ! Coupé dans son élan par de simples fils et quelques boules crochues !

Toujours riant, désillusionné en une tapisserie représentant un groupe de licornes, Draco Malfoy s'avança jusqu'à son captif pour neuf minutes et le regarda sous le nez. Il ne l'avait jamais vu de si près sauf quand ils se flanquaient allègrement des beignes et des baffes. Et il fut grandement surpris. Au repos, Potter était ... presque beau.

Son visage était agréable, ses joues colorées et son teint hâlé. Ses cheveux noirs voletaient doucement et découvraient sur son front sa célèbre cicatrice. Derrière les simples lunettes rondes, ses yeux verts et brillants ne cillaient pas. Et sa bouche était rouge. Ses lèvres semblaient douces et une idée incongrue traversa comme un éclair la cervelle de Malfoy.

« J'aimerais l'embrasser ... Il a l'air si tranquille, si grave et si tendre à la fois ... Il m'attire ... »

Puis son regard tomba sur ce que Potter tenait en main. Mais il ne vit rien, ni écriture, ni dessin. Le parchemin était vierge. Alors pourquoi le Griffondor l'avait-il caché derrière son dos quand il était sorti du passage secret ? Et pourquoi n'empruntait-il pas les couloirs du château comme tout le monde ? Qu'est-ce qu'il cachait, le Survivant de mes f ... heu non, le Survivant tout court. Les paroles doucereuses de Madame Ombrage lui revinrent en mémoire.

« Potter est un rebelle. Il veut fomenter une révolte dans l'école avec le soutien de Dumbledore. Il recrute des élèves et les entraîne au combat. Il a déclaré la guerre au Ministère qui souhaite réformer Poudlard et lui redonner son prestige passé. Lui et son armée se réunissent dans une salle secrète du château. Malheureusement, j'ignore où elle se trouve. Draco, je vous charge, vous et votre Brigade, d'espionner Potter et ses amis et de découvrir ce qu'ils mijotent. Vous avez carte blanche. Allez ! Au travail mon garçon ! »

Elle avait osé ... Et il avait quitté son bureau en s'inclinant plus poliment qu'il n'était nécessaire. ... Raaah ! Sa fureur revint d'un coup, meurtrière ! ... Potter ! Toujours lui ! Toujours cet enfoiré occupé à lui pourrir la vie ! Il siffla d'une voix mauvaise :

« J'en ai assez de toi ! Va te noyer dans le lac ! J'aurai enfin la paix ! »

Et il vit avec stupeur sa marionnette se remettre en marche, suivre le couloir, descendre le grand escalier, traverser le Hall et tenter de sortir. Mais les fils étaient en bout de course. Le pantin marchait quand même et ça ressemblait au « Moonwalk », la drôle de danse qu'il avait vu à la létésivion de Blaise, exécutée par un dénommé Jickaer, non Michael Jackson s'il avait bon souvenir.

Mais le Balafré voulait-il vraiment lui obéir et se jeter dans le lac ? Tenant toujours fermement les croisillons et prenant tour à tour une couleur muraille ou l'aspect bariolé d'un tableau ou d'une tapisserie, Draco avança en longeant les murs Dès que les fils le lui permirent, Potter continua son chemin, passa le portail et se dirigea droit vers les eaux noires du lac.

Malfoy le suivit à l'extérieur. Ça lui faisait tout bizarre de ressembler à de l'herbe verte. Il s'arrêta sous le saule pleureur à quelques mètres du Balafré qui entrait dans l'eau sans paraître ressentir ni l'humidité, ni le froid ... qui avançait, avançait ... Il avait déjà de l'eau jusqu'à la taille. Soudain, les fils commencèrent à se rétracter. Draco se jeta derrière l'arbre et se dissimula aux yeux de Potter qui se « réveillait ».

Le Griffondor poussa un cri d'effroi quand il se vit dans l'eau et remonta sur la berge en vitesse. Il resta là, immobile, trempé, complètement déboussolé. Il regarda autour de lui et ne vit personne. Alors, il courut comme un fou vers le château et disparut aux yeux ahuris de Malfoy. Celui-ci mit un long moment à se remettre. Le froid le ramena sur terre. Lui aussi revint vers le Grand Hall.

Il ne rencontra personne. Heureusement car les professeurs ou même les élèves auraient pu remarquer son air hagard et lui poser des questions. Qu'est-ce qui s'était passé ? Le Pupazzo était-il si puissant que la personne capturée obéissait aveuglément à n'importe quel ordre, même absurde, même donné sous le coup de la colère ? ... Le Pupazziste pouvait-il réellement envoyer quelqu'un à la mort ?

Draco remonta les escaliers, récupéra la boîte verte au pied du Hautain, rangea les fils et les croisillons et remit le tout dans la cachette. Il se dit alors qu'il ne sortirait sûrement pas l'objet magique de sitôt. La nouvelle tournure que l'aventure avait prise méritait une longue période de repos et de réflexion.

- - -

Pendant les vacances de printemps, Draco Malfoy apprit deux choses. D'abord, le Seigneur des Ténèbres était bien de retour mais pour le moment, la nouvelle devait rester secrète. Tant que la Gazette du sorcier soutiendrait le contraire et enfoncerait Potter et Dumbledore, tout irait bien. Pour le moment, Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom recherchait une arme inconnue qui lui permettrait de vaincre sans mal ses adversaires.

Draco Malfoy fut très content d'être mis dans la confidence. Il le fut moins quand son père lui annonça que lui aussi devrait bientôt rejoindre les rangs de son Maître et recevoir une jolie marque noire sur le bras gauche. Beurk ! Ce tatouage n'était pas joli joli, il ne faisait même pas gothique ! Mais Narcissa, sa mère, objecta que c'était trop tôt pour en parler et qu'il y avait d'autres façons de servir le Lord.

Cette Brigade instaurée par la presque Directrice de Poudlard était une excellente trouvaille. Ah ! Si seulement Draco découvrait quelque chose d'important concernant le soi-disant Elu et aidait ainsi Qui-vous-savez dans ses recherches ! Quelle gloire pour la famille Malfoy ! Enfoncés les Yaxley, Dolohov et compagnie ! Lucius deviendrait le bras droit du Maître du Monde et Draco serait sacré Prince des Serpentards ! ... Les rêves des mères pour leurs fils sont sans limites.

La seconde chose que Draco apprit, c'était que son père ignorait probablement l'existence du Pupazzo. Il le questionna, assez habilement pensa-il, sur Brunehaut, sa tante de la cinquième génération. Il prétendait que la vieille biq ... que Madame Ombrage avait donné aux élèves un devoir sur la généalogie de leur famille. Pour bien faire entrer dans la cervelle creuse des Sangs-Mêlés et des Sangs-de-Bourbe qu'ils n'égaleraient jamais en prestige les lignées de Sangs-Purs.

Draco se plaignit qu'il ne parvenait pas à faire entrer tous les maris de la dame dans les cases de son questionnaire. Et d'abord, si elle était si laide que ça, comment avait-elle fait pour épouser cinq Sangs-Purs à la suite ? Son père avait répondu avec indifférence que c'était une Malfoy et qu'elle devait bien avoir quelques appâts cachés sous ses robes. S'il avait connu le sortilège du Pupazzo, il en aurait fait part à son fils, il lui enseignait tout ce qui pouvait enrichir ses connaissances en magie presque noire.

Sauf que là, il s'agissait d'un véritable maléfice. Draco se dit alors qu'il avait en main toutes les cartes pour réussir un magnifique coup de maître. Il hésitait juste un peu sur la façon de procéder. Devait-il seulement démasquer Potter et ses complices séditieux, les livrer à la Dolora Dolori Dolorès et par là même à la Justice magique ? Ce serait génial d'envoyer toute cette bande de voyous en vacances à Azkaban !

Ou alors devait-il directement tuer Potter en réitérant le sortilège de la noyade ? Ou en faisant sauter le Survivant du haut de la tour d'Astronomie peut-être ? Ce serait plus sûr et plus facile. Et comme ça, on verrait s'il survivait aussi à cette épreuve ! Oui mais Vous-Savez-Qui tenait peut-être à trucider le Balafré lui-même ? Dans le doute abstiens-toi, dit l'adage.

Ou bien il y avait aussi cette arme secrète que possédait sans doute Potter. Si Draco parvenait à la découvrir et qu'il l'offre au Seigneur des Ténèbres, celui-ci lui donnerait en retour honneurs, richesse et gloire ! Oui, c'était ce qu'il allait faire. Il capturerait de nouveau le Balafré et il l'interrogerait, il le forcerait à tout lui dire. Mieux que le Veritaserum ! Le Griffondor ne saurait même pas qu'il avait tout déballé lui-même au plus malin de ses ennemis ! Le plan parfait, la réussite assurée et l'apothéose pour le grand, l'unique Draco Lucius Malfoy !

Ne restait plus qu'à mettre ce projet mirifique à exécution !

- - -

Dès la rentrée, le Serpentard guetta la bonne occasion. Lui et sa Brigade espionnèrent. Ils notèrent tous les déplacements de Potter, de sa Belette et de sa Sang-de-Bourbe. Ils s'aperçurent qu'en effet, ces trois-là et une douzaine d'autres disparaissaient pendant les heures de pause sans qu'on sache où ils allaient. La Dolo-rose Ombrage avait donc raison sur ce point. Le Balafré se livrait à des activités louches. Mais il n'était jamais seul. Depuis sa noyade manquée, il avait toujours avec lui des « gardes du corps ».

Le plus assidu était Colin Crivey, un petit blond qui adorait le Survivant et passait le plus clair de son temps à le bouffer des yeux. Draco en était venu à le détester, particulièrement quand il disait « Haarryyyy !!! » d'un air énamouré. Pour qui il se prenait le vermisseau ? Draco lui aurait flanqué une bonne claque à ce microbe s'il avait été à la place de Potter, mais au contraire, le Griffon lui souriait et lui répondait amicalement ! T'en foutrai, moi, des mecs trop gentils pour être honnêtes !

Et puis un jour, coup de chance, Draco venait d'explorer le passage secret qui s'ouvrait à côté du Hautain et il avait fait une intéressante découverte. A peu près au milieu de l'étroit couloir, il y avait une ouverture assez basse qui donnait sur une petite salle ronde éclairée d'un œil-de-bœuf. Elle n'avait qu'un seul meuble, un canapé un peu défoncé échoué en son milieu. Par terre quelques livres de magie empruntés à la bibliothèque et une bouteille vide de bièraubeurre. Un refuge. Celui de Potter ?

Au moment où il sortait du passage, Draco aperçut justement celui qu'il cherchait. Il montait l'escalier, la tête penchée en avant, l'air pensif ... seul ! Il ne l'avait sûrement pas vu. Ni une ni deux, Draco se dissimula derrière la tenture et au moment où Potter arrivait, paf ! ... il le rapta. Il lui commanda de le suivre, l'entraîna dans la petite salle, le fit asseoir et se tenant debout en face de lui, il décida de l'interroger.

« Heu ... par où commencer ... le Balafré a l'air complètement stupide ... peut-il au moins parler ? ... Voyons voir ... Toi là, qui es-tu ?

--Il vostro pupazzo, Maestro.

--C'est-à-dire ?

--Oh ! Dans votre langage, votre marionnette, Maître

« Intéressant, très intéressant, pensa Draco. Je vais peut-être apprendre des choses. Poursuivons. »

--Quel est ton nom ?

--Celui que vous voudrez bien me donner, Maître.

« Allons bon ! Ça ne va pas être simple ! »

 --Que fais-tu ici ?

--Je réponds à vos questions Maître.

Hé ben voilà, ce n'était effectivement pas simple du tout ! Mais qu'est-ce qu'il a l'air niais, le Balafré, avec ses yeux en bille et son petit sourire figé ! Essayons autre chose.

--Où allais-tu quand je t'ai rencontré ?

--Nulle part, Maître. Je vous attendais.

--Sais-tu où tu te trouves ?

--Non Maître, mais je suis bien puisque je suis avec vous.

Quoi ? C'est la meilleure celle-là ! Potter me fait du gringue maintenant, involontairement il faut l'espérer ! Bon c'est râpé pour connaître le lieu de rendez-vous de toute la bande. Continuons. 

--Pourquoi m'appelles-tu Maître ?

--Parce que vous commandez et que je vous obéis. C'est vous qui me donnez vie. Je vous appartiens, vous êtes mon Maître !

--Arrête tes conneries, Potty ! On se vanne, on se tabasse à l'occasion mais je n'ai jamais été ton Maître ! J'aurais bien aimé c'est sûr ! J'aurais eu un fouet, toi un collier, et tu aurais fait un cabot très convenable ! Au pied Potty ! Couché ! Assis ! Lève la patte !

--Maître ... Dois-je comprendre que mon nom est Potty et que je dois faire ce que vous avez commandé ?

Déjà Potter se levait, avec sur le visage l'air content d'un chien à qui on tend un os. Draco Malfoy fut tenté, horriblement tenté ... Mais il avait des doutes et ne comprenait rien à ce qui se passait. C'était Potter ou ce n'était pas lui ? Excédé, il demanda :

--Mais enfin qu'est-ce que tu as ? Qu'est-ce qui se passe ? Es-tu somnambule ? Amnésique ? Possédé par un esprit? Qui es-tu ?

--Je vous l'ai dit Maître. Je suis votre marionnette et vous me tenez entre vos mains. Je suis présent dans ces fils et ces croisillons. Vous ne me voyez pas mais j'existe. Et vous m'avez projeté dans la personne vivante qui est debout devant vous. Je peux vivre dans tout ce qui vit et je fais obéir tout ce que j'habite. Ce corps peut lever la patte si vous le désirez. Dois-je ... ?

--Non. C'étaient des paroles en l'air. Rassieds-toi et reste tranquille. Je réfléchis.

Bon d'accord ! Ce n'est pas Potter qui parle ! C'est le Pupazzo ! Le Balafré est « endormi » et la marionnette parle par sa bouche ! C'est vrai que jusqu'à maintenant je l'ai fait agir, je ne l'ai jamais questionné ! Potter n'est pas Potter, c'est un pantin sans cervelle qui fait juste ce qu'on lui demande. Bah ! Ça ne le change pas beaucoup ! Tous des têtes creuses ces Griffondors ! Donc là, je parle au Pupazzo. Je dois en savoir un peu plus sur lui. Qu'a-t-il à m'apprendre ?

--Alors dis-moi ... Du moment que je tiens ces croisillons en main, je suis ton Maître ?

--Absolument ! Vous pouvez me demander tout ce que vous voulez ! Dans la mesure du possible bien sûr ! Je me souviens du jour où vous avez voulu faire miauler un petit chien ... J'ai essayé mais je n'ai pas pu ...

--Oui bon passons ... N'importe qui peut devenir ton Maître ?

--Seulement les magiciens et les sorcières. Les autres créatures magiques et bien sûr les Moldus n'ont pas ce pouvoir.

--Qui t'a créé ?

--Le plus grand de tous les enchanteurs italiens. Il s'appelait Gepetto. Il m'a fabriqué et il m'a tout appris. Je l'aimais beaucoup. Ce fut mon premier Maître.

--En as-tu eu beaucoup d'autres ensuite ?

--Après lui et avant vous, seulement un. Enfin une. C'était une sorcière. Les héritiers de mon Maître m'ont vendu sans savoir ce que j'étais. C'est elle qui a offert le meilleur prix. Elle connaissait le grand pouvoir des Pupazzi mais elle n'avait jamais pu en acheter un.

--L'enchanteur en avait fabriqué plusieurs ?

--Nous étions sept, quatre garçons et trois filles qu'il appelait Pupazza, mais j'étais son premier, son préféré. Il a vendu ou donné les autres. Ils ont tous disparu, détruits, brûlés, démembrés. Des destins horribles ! Il y a eu à une époque une véritable chasse aux Pupazzi ! Il ne restait que moi. Il m'a gardé auprès de lui jusqu'à sa mort.

Draco pensa à sa tante au cinquième degré. Elle était laide mais riche et très savante. C'était sûrement elle qui avait acquis le Pupazzo puis l'avait caché dans le grenier des Malfoy. Pour en avoir le cœur net, il continua son interrogatoire. En face de lui, « Potter » le regardait en souriant et lui répondait d'une voix tranquille.

--Connais-tu le nom de la sorcière qui t'a acheté ?

--Je l'appelais Maîtresse. Son vrai nom était Brunehaut mais dans son dos, les gens se moquaient et disaient la Laide ... 

Bingo !

... Elle s'est vengée grâce à moi.

--Qu'a-t-elle fait ?

--Elle a forcé les cinq plus riches sorciers du pays à l'épouser. Tous des Sangs Purs ! Je l'ai bien aidée. Et quand elle en avait assez, elle les faisait mourir.

Oups ! Draco eut un frisson. Plutôt effrayante son ancêtre ! Et pas si gentil que ça le Pupazzo ! Enfin, il n'était pas responsable, il ne faisait qu'obéir aux ordres. Le Serpentard resserra ses mains sur les croisillons. Après tout, maintenant, c'était lui le Maître !

--Comment faisait-elle pour que les sorciers la demandent en mariage ? Ton sortilège ne dure que neuf minutes !

--Elle leur faisait boire un élixir d'amour très puissant. Je me souviens de son nom. Je connais toutes les formules. C'était de l' « Amore Fidelitas ». Ils passaient le reste de leur vie à l'adorer. Mais ça ne durait jamais plus de trois ans. Ensuite la potion n'avait plus d'effet. Alors elle leur organisait un bel accident et leur offrait un enterrement de première classe. Bien sûr, elle s'arrangeait pour ne pas être soupçonnée. Elle se servait de moi pour avoir un alibi incontestable. C'était le bon temps ! Après sa mort, je suis resté enfermé dans ma boîte pendant très longtemps. Je suis content que vous m'ayez délivré et je ferai tout ce que vous me direz de faire. Commandez, Maître, et j'obéirai.

Le Pupazzo parlait, parlait, il était si content qu'on lui pose des questions ! Jusqu'à ce jour, son Maître s'était contenté de lui donner des ordres assez étranges. Enfin les « Chante et danse » l'avaient beaucoup amusé. Son enchanteur italien aimait la musique et lui avait enseigné quelques tours amusants.

Par contre, il avait été étonné quand son nouveau Maître avait envoyé le corps qu'il habitait en ce moment se noyer dans un lac. C'était ainsi qu'avait péri le quatrième mari de la sorcière. Heureusement, le sortilège avait cessé avant de se réaliser complètement. Tant mieux ! Son hôte actuel était agréable.

Pendant ce temps, Draco Malfoy réalisait que le Pupazzo pouvait lui être très utile. Mais combien de temps lui restait-il avant que Potter ne se « réveille » ? Il réfléchit à toute vitesse et dit :

--Peux-tu obliger ton hôte à révéler un secret ?

--Hélas non Maître. Je parle par sa bouche mais pendant ce temps, lui est « endormi » Il faudrait lui faire boire de l'Enervatum puis un révélateur, du Veritaserum peut-être. Mais s'il est éveillé, il risque de vous voir et de vous reconnaître.

--Mais toi, tu me vois en ce moment ?

--Oui Maître et je vous trouve très beau ! Vos cheveux blonds et vos yeux argent captent le peu de lumière de cette salle. ! C'est un ravissement !

Draco Malfoy se rengorgea. Un compliment est toujours bon à prendre, d'où qu'il vienne ! Même de la bouche de Pupazzo Potty !

--Toi tu me vois, reprit-il, mais lui, l'endormi, me voit-il ?

--Non Maître. Tant que je serai en lui, ses yeux seront mes yeux sauf dans un cas bien précis. C'est expliqué sur l'étiquette de la boîte. Vous le savez, bien sûr !

Ben non ! J'ai compris le mode d'emploi dessiné mais pas l'écrit ! Et je ne demanderai certainement pas qu'on me le traduise ! D'ailleurs ce n'est pas exactement de l'italien , sinon le latin m'aurait un peu aidé. Non, c'est une sorte de charabia incompréhensible. De l'italien de chaudron sans doute ! Aucun problème ! Je ne ferai rien qui ne soit expliqué par le dessin animé. Prudence ! Le Pupazzo peut se révéler dangereux s'il a un mauvais Maître. Un crétin de Griffondor aurait fait n'importe quoi s'il l'avait eu en son pouvoir! Moi, je suis un Serpentard ! Je réfléchis avant d'agir !

--Maître ? Puis-je vous signaler qu'il ne reste que neuf secondes ? Huit ... sept ...

--Merci, je file dès que tu seras décramponné. A bientôt Pupazzo !

Harry Potter se « réveilla » dans la petite pièce qui lui servait habituellement de refuge en se demandant ce qu'il faisait là. Il avait une drôle d'impression, comme quand il s'était retrouvé dans l'eau du lac. Sa première pensée fut que Lord Voldemort avait peut-être trouvé un nouveau moyen de l'atteindre. Ce n'était pas rassurant ! Il faudrait peut-être qu'il en parle à Ron et Hermione ?

Le soir dans son dortoir, Draco Malfoy repensa à la conversation sans queue ni tête qu'il avait eu avec la marionnette Potter. Il avait vaguement l'impression que le Griffondor avait dit quelque chose d'important mais il n'arrivait pas à s'en rappeler. Il l'appelait Maître ... Ha ha ha ! Très amusant ! ... Le Serpentard bâilla, se coucha en chien de fusil et s'endormit, poursuivi dans son sommeil par de drôles de rêves. 

-

Il ne fut pas facile à Draco Malfoy de harponner de nouveau Harry Potter. Celui-ci était plus protégé que jamais. Le microbe Crivey ne le quittait pas et cela exaspéra tant le Serpentard qu'il décida de lui faire à son tour le coup du « Chante et Danse ». Il l'englua un dimanche soir mais n'eut pas le résultat escompté.

Le petit blond était trop jeune pour attirer une proie féminine. Tout ce qu'il sut faire, ce fut de chanter d'une voix nasillarde un truc de gosse, une histoire de « pieds en canard » et de « chenille qui redémarre ». Il s'ensuivit un genre de farandole grotesque où les « première et deuxième année » s'en donnèrent à cœur joie mais qui fit bien rigoler les élèves plus âgés.

Plus inquiétant pour le possesseur du Pupazzo, désillusionné en haut de l'escalier, les professeurs se mirent à fureter partout, cherchant à détecter le fameux EVANA Machin qui hantait le Hall de Poudlard. MacGo, Snape, Chourave et Dumbledore pointaient leurs baguettes aux quatre points cardinaux, la Ombrage en collant rose était bousculée par la chenille mais elle fouinait partout et le petit professeur Flitwick cherchait dans les hauteurs. Il faillit repérer Draco quand les fils se rétractèrent. Mais le Serpentard s'éclipsa en empruntant le passage secret à côté du Hautain.

Ses camarades de Maison s'étaient aussi aperçus de son absence et lui posèrent des questions. Il dut invoquer un subit mal de ventre, comme une vulgaire nana ! Du coup, il se dit que c'en était fini de la danse et il décida de se concentrer uniquement sur le Balafré. D'autant que la dame tout-en-rose-même-le-slip lui rappelait ses devoirs de chef de Brigade et qu'elle s'énervait du peu de résultats. A part évidemment du pillage des sabliers de l'entrée.

Draco se remit donc à espionner Potter au plus près. Il découvrit que la salle où lui et sa bande se réunissaient en cachette était située quelque part au septième étage mais il n'en trouvait pas l'emplacement exact. Il ne voyait que des murs sans portes ni fenêtres et la tapisserie de Barnabas le Follet enseignant l'art de la danse à des Trolls.

De plus, il était bien seul dans sa tâche de surveillance. Crabbe et Goyle étaient travaillés par leurs hormones et pistaient qui n'importe quel jupon, qui sa bêcheuse de septième année. Théo roucoulait avec sa rockeuse-écureuil et Blaise ...

Blaise avait enfin révélé son penchant à ses camarades Serpentards, sous le sceau du secret bien entendu. Il était tombé en amour de ... Patil ! Des DEUX Patil ! La Padma ET la Parvati ! Il les draguait assidûment et ça avait l'air de leur plaire. Sauf pour les études, elles étaient inséparables. Le beau Blaisou rêvait ouvertement d'une relation à trois et en bavait d'avance. Draco était donc le seul à disposer de temps libre pour guetter sa proie.

N'en pouvant plus, il risqua un jour un coup d'éclat. Tous les Griffons descendaient vers la Grande Salle pour le déjeuner. Ils ne pensaient qu'à la bouffe ! Tous leurs organes et surtout leur cerveau semblaient transformés en estomac ! Le Balafré se trouvait à une marche derrière les autres. Draco lança les fils. Le Potter s'arrêta.

« Dis-leur que tu as oublié quelque chose » souffla-t-il à son captif et le pantin lui obéit aussitôt. Et ni vu ni connu j' t'entube, Draco l'entraîna dans le petit refuge.

Potter était assis sur le canapé, l'air bien sage, un petit sourire aux lèvres et les mains croisées sur ses genoux. Draco s'installa à côté de lui. Il avait réfléchi et préparé son coup. Ce qu'il allait faire n'était peut-être pas très ... loyal mais qui veut la fin veut les moyens. En fait, il voulait deux choses : savoir comment entrer dans la salle où Potter et sa bande se réunissaient et accessoirement, flirter avec le dit Potter. Enfin c'était surtout ça qu'il avait en vue.

« Pantin, dit-il, j'ai finalement décidé de t'appeler Potty.

--Je m'appelle Potty. Bien Maître. Merci Maître.

--Appelle-moi Maître Draco.

--Maître Draco. C'est un joli nom, un nom que j'aime.

--N'en rajoute pas Potty ! La flatterie ne marche pas avec moi !

--Ce n'est pas de la flatterie Maître Draco ! J'aime vraiment votre nom, j'aime votre voix, j'aime votre visage, j'aime tout de vous ! Je vous aime Maître Draco ! Comme j'ai aimé mon Créateur et ma précédente Maîtresse ! Et vous, m'aimez-vous un petit peu ?

Nom d'un petit Merlin ! Mais c'est qu'il est convaincant, le Potty Potter quand il fait une déclaration ! J'y croirais presque ! Je m'en vais te l'exploiter, moi, son ridicule besoin d'amour !

--Ça dépend de toi, Potty. Qu'es-tu prêt à faire pour mériter au moins mon attention ?

--Tout ce que vous voudrez, Maître Draco. 

--Hé bien prouve-le. Je veux que tu m'embrasses.

--Embrasser ? Qu'est-ce que c'est ?

--Tu n'as jamais embrassé personne ? Ton enchanteur ne posait jamais ses lèvres sur tes joues ? Ou sur ton front ? Ou ailleurs ? Quand il était content de toi par exemple ?

--Oh non Maître Draco ! Il me félicitait quand j'avais bien fait ce qu'il me demandait. Mais il ne m'a jamais « embrassé » comme vous dites.

--Quel travail te faisait-il faire ?

--J'installais des mécanismes particuliers dans ses objets magiques. Il prenait tous les ans un jeune apprenti sorcier mais il ne voulait pas lui révéler ses secrets. Alors, quand il avait presque fini son ouvrage, il me sortait de ma boîte et grâce à moi, il transformait le jeune homme en un Pupazzo obéissant et discret. Il suffisait qu'il me dise ce que je devais faire. C'est pour cela que je connais de nombreux sortilèges. Mais je n'ai jamais fait ce que vous demandez.

--Hé bien, c'est le moment d'essayer. Embrasse-moi !

--Ooooh ! Maître ! C'est trop, je n'ose pas !

--Si, je le veux !

Le visage du pantin Potter prit une jolie teinte « rose effeuillée ». Il se pencha et posa délicatement ses lèvres sur la joue de son Maître puis recula avec un air gêné gêné gêné. Draco était à la fois surpris par la douceur du baiser et frustré dans son attente. Il voulait plus et mieux. Il insista.

--Je veux un vrai baiser, Potty, un baiser d'amoureux !

--Mais Maître, je ne sais pas comment faire !

--Les maris de ta Maîtresse ne l'embrassaient pas ?

--Je ne sais pas ! Quand ils étaient « réveillés » peut-être ! Pas quand j'étais en eux ! Je n'ai jamais participé à leurs échanges corporels ! A Merlin ne plaise !. Montrez-moi si vous voulez autre chose. 

Et voilà, pas plus difficile que ça ! En plus, ni regrets, ni remords, c'était Potty qui avait demandé ! Draco se pencha à son tour et posa ses lèvres sur celles de son pantin. Sous le coup de la surprise, celui-ci ouvrit la bouche et une langue taquine s'y infiltra. Il se laissa faire puis parut comprendre quelque chose et participa.

Le baiser se fit plus insistant. C'était une sensation bizarre, pas désagréable. En fait, c'était surtout mouillé mais ça donnait chaud un peu partout. Les mains du blond étaient encombrées par les croisillons mais ça ne l'empêcha pas d'entourer la taille du brun de ses bras et de le serrer contre lui. Son partenaire glissa ses doigts dans les doux cheveux blonds et rapprocha encore leurs visages.

Draco ne s'en formalisa pas. Il était plutôt content de lui. Son baiser était plus réussi que celui de la Éloïse Midgen ! Et Potter semblait apprécier. Enfin une vraie expérience inédite ! Carmichael avait raison ! C'était bien meilleur avec un garçon qu'avec une fille ! Avec Pansy et Millicent, il avait eu le temps de compter les secondes pendant leurs embrassades ! Jamais plus de dix, heureusement ! C'était bien suffisant !

Mais avec Potty, ça durait, ça durait ... Ça c'était du baiser ! Draco était aux anges ! Et son partenaire n'irait sûrement pas cafter à ce propos ! Il était tout ce qu'il y a de plus consentant. Son esprit de pantin était vierge d'éducation sexuelle orientée. Personne ne lui avait dit que les garçons n'embrassaient que les filles et vice et versa ! Les implants de la « bonne éducation morale et aristocratique » ne lui avaient pas faussé l'esprit !

Merlin, c'était tout bon ! Draco recula enfin et regarda Potter dans les yeux. Joli, le regard un peu embarrassé du Balafré ! Ses joues avaient viré au carmin. Il était à croquer !

Hé là ! Pas si vite ! Ce n'était pas Potter qu'il embrassait et qui lui rendait son baiser avec empressement ! C'était le Pupazzo ! Bah ! Aucune importance ! Une bouche est une bouche et celle-là en valait une autre ... Heu ... Non ... Ce n'était pas tout à fait vrai ... C'était bizarre d'embrasser Potter ... Potty ... Potter ... après l'avoir « charrié et baffé » tant de fois !

Bizarre et ... émoustillant et ... gratifiant ... et follement amusant ... et réchauffant pour tout dire ... Draco en avait des picotements tout partout ... Dommage qu'il ait les mains prises par les croisillons ! Il aurait bien poussé l'expérience plus loin ... Mais ... Mais ... C'était incroyable ! Délicieux ! Magnifique ! Le Pupazzo avait les mains libres, lui ! Et il savait s'en servir ! Ou alors il apprenait vite ! Ou il avait lui aussi les hormones en folie !

Wahou ! Potty déboutonnait le haut de sa robe de sorcier et caressait son cou et ses épaules ... et puis il posait ses lèvres sur ses clavicules et léchait un peu le creux sensible en dessous de sa pomme d'Adam ... et ses mains se baladaient partout dans son dos et s'aventuraient sur ses fesses ... et c'était bon !

Qui aurait cru ça du timide Griffondor d'habitude si godiche ? Ah non ! C'était ce fripon de Pupazzo ! Draco ne savait plus où il en était. Il avait voulu un cours de sexe, il était servi au-delà de ses espérances ! Ses hormones se bousculaient au portillon et une partie bien précise de son corps commençait à réagir vigoureusement. A deux, ça marche tout de même mieux que tout seul dans son lit ou aux toilettes !

Et puis tout à coup, alors que Draco passait en mode gémissement et rauquitude, le Pupazzo recula, le repoussa et dit d'une voix tranquille :

--Neuf secondes, Maître. Huit ... Sept ...

Le Serpentard sauta sur ses pieds, essoufflé, cramoisi, les mains un peu tremblantes. Dès que les fils se rétractèrent, il se sauva sans demander son reste, confia la boîte verte au Hautain sans même s'en rendre compte et fila dans le parc ! Il avait besoin d'air, de fraîcheur et de solitude. Tant pis pour le déjeuner ! Pansy penserait sans doute à lui apporter un sandwich ou Millicent lui garderait du dessert !

Ce qu'il venait de vivre, c'était meilleur que la confiture de myrtille, que le baba au rhum ou que les profiteroles au chocolat ! Sûr ! Il remettrait ça dès que possible ! Ah ! Potty Potter ! Quel cachottier tout de même ! Et à propos de cachotterie ...

Merdamon et merditude ! Il n'avait pas pensé à cette salle secrète où le soi-disant Sauveur du Monde disparaissait avec ses comploteurs d'amis ! Bon ! La prochaine fois, il commencerait par là ... Mais par le service trois pièces de Salazar lui-même, il finirait comme cette fois-ci ! Wahou !

- - - - -

Dans son refuge secret, Harry Potter était resté assis sur son canapé défraîchi. Voyons. Qu'est-ce qu'il faisait là et pourquoi son corps était-il pareillement échauffé ? Il était dans le même état que lorsqu'il lorgnait sur les seins ou les fesses de la belle Cho Chang ou quand il se réveillait le matin après avoir fait un putain de rêve érotique.

Il tenta de rassembler ses souvenirs. Il descendait l'escalier avec Ron, Hermione et les autres Griffondors. Il avait faim ... Il avait encore faim et il était dans sa petite salle secrète. Il n'avait pas pu transplaner là ! Quelqu'un l'y avait amené et ce quelqu'un lui avait fait ... hmmm ... des choses .... des choses agréables ....

Quelle fille était capable d'un coup pareil ? Parce que si c'était un envoyé de Voldemort, il sentirait plutôt la trace d'un Doloris ou d'un sort du même acabit ... Alors qu'au contraire, il se sentait plutôt bien ... agréablement détendu ... comblé .... Ce n'était pas normal ! Peut-être une « grande » de sixième ou septième année qui connaîtrait des sortilèges d'amour ? Voyons, qui lui avait envoyé une carte pour la Saint Valentin ?

Potter quitta son refuge et gagna la salle à manger. Hermione le regarda avec attention et lui demanda ce qui l'avait retardé. Elle était un peu trop perspicace. Il n'avait pas encore parlé des phénomènes étranges qui s'étaient produits récemment. Et maintenant, avec la nouvelle tournure que prenaient les évènements, il ne savait pas encore s'il oserait ... Pourquoi c'était toujours sur lui que ces choses-là tombaient ?

A suivre.

 
 
Chapitre précédent
 
 
Chapitre suivant
 
 
 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>