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au 31 Mai 21 :
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Pupazzo.
Par haniPyanfar
Harry Potter  -  Humour/Fantaisie  -  fr
3 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 3     Les chapitres     7 Reviews    
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Partie trois.

Pupazzo

Auteur : haniPyanfar.

Disclaming : Lieux et personnages appartiennent à la Vénérée et Vénérable Joanne K. Rowling et à quelques autres.

Pairing : Plus ou moins Draco Malfoy / Harry Potter alias Potty.

Rating : T

Époque : Théoriquement, cinquième année à Poudlard, du temps de Dolorès Ombrage.

Ceci est, je vous le rappelle, une fic ayant pour thème : Les Marionnettes.

Elle est dédicacée à Madame J. K. Rowling qui s'en moque certainement et à toutes les filles auteures de HPFanfictions. Bon, aux garçons aussi, ne soyons pas sectaires.

 

Chapitre 3

 

Draco avait décidé de guetter Potter et ses amis directement au septième étage. Il se cacha plusieurs soirs de suite dans une niche, derrière un horrible vase en forme de dragon. Il remarqua que le Balafré arrivait souvent avant les autres mais il n'était jamais seul, Granger et Weasley l'accompagnaient. Ses complices arrivaient ensuite par petits groupes. Impossible d'en rapter un sans alerter les autres.

Les soi-disant rebelles prenaient le troisième couloir à gauche, on les entendait marcher un moment puis le bruit s'arrêtait d'un coup. Où entraient-ils ? Draco avait essayé de les suivre mais un dernier groupe, avec la Cho et sa copine blondasse, la Marietta quelque chose, était arrivé inopinément et il avait failli se faire surprendre. Non, ce qu'il lui fallait, c'était un attardé, seul.

Le Serpentard aurait pu attendre longtemps la bonne occasion si Potter ne s'était pas fait chapitrer vertement par sa copine Granger. « Et qu'est-ce que tu as ? Et on dirait que tu as peur de quelque chose ? Et pourquoi tu regardes si souvent derrière toi ? Enfin quoi, qu'est-ce qui se passe ? » Et le malheureux Harry avait déballé toute l'affaire.

Ron avait pensé comme lui à un coup tordu, venant d'une fille assez détraquée pour jeter son dévolu sur le Survivant et lui lancer un sortilège d'attraction. Ses frères avaient inventé des « pilules d'amour » et elles circulaient dans tout Poudlard sous le manteau. Elles n'étaient pas encore tout à fait au point et leur effet était aléatoire mais c'était une piste.

Granger penchait plutôt pour une attaque perfide de Voldemort. Si Rita Skeeter apprenait que Potter avait des trous de mémoire, elle écrirait dans la Gazette que le Ministère avait raison et que le soi-disant « Elu » était malade dans sa tête. Pour en avoir le cœur net, l'astucieuse Griffindor proposa une ruse. Harry ferait semblant de se promener seul dans les couloirs mais quelqu'un le surveillerait de loin et les préviendrait s'il se passait quelque chose de louche.

Quid pour suivre l'appât Potter ? Mais Dobby bien sûr ! C'est petit et discret un elfe de maison ! Et ça peut transplaner dans Poudlard ! Le plan fut approuvé et adopté sur le champ. Voilà pourquoi un soir où l' Armée de Dumbledore ne se réunissait pas dans la Salle sur Demande, Harry Potter errait en solitaire dans les couloirs du château.

Draco Malfoy, dissimulé derrière son horrible vase, le vit arriver d'un pas tranquille et ne remarqua pas dans la pénombre du couloir la minuscule silhouette grise qui rasait les murs à quelques mètres derrière. Il était trop content de voir enfin se profiler sa proie, celui pour qui il se gelait les miches et le reste au lieu de profiter d'un bon feu dans les cachots de Serpentard.

Raaah ! Satisfactionnn ! Il harponna en vitesse et Dobby eut juste le temps d'apercevoir une robe noire et des cheveux blonds avant que le rapteur ne soit désillusionné en dragon d'horrible vase. Il resta donc sur place pour en apprendre davantage. D'ailleurs, il ne se passait rien de spécial. Harry Potter Monsieur s'était arrêté quelques instants et maintenant il repartait, l'air tout content.

Draco, couleur muraille, faisait avancer son Pupazzo dans la bonne direction, en comptant le nombre de pas qu'il avait entendus. Ils arrivèrent devant la tapisserie de Barnabas le Follet et ... il ne se passa rien. Où était cette putain de porte ? Derrière la tapisserie ? Ne pouvant lâcher ses croisillons, Draco ordonna :

« Potty, cherche dans le coin une ouverture secrète, une salle cachée derrière la tapisserie ou ailleurs, quelque chose d'invisible mais qui est là, j'en suis sûr !

--Bien Maître, avec plaisir ! »

Tiens, se dit Dobby tapi à quelques mètres de là, Harry Potter Monsieur parle tout seul. Est-ce que c'est louche ? Pourquoi regarde-t-il derrière la tapisserie ? Croit-il y trouver des trolls ? Teheu ! Teheu ! Quelle poussière ! Il faudrait faire un peu de ménage par ici ! Du coup, mon pauvre Monsieur tousse aussi ! Qu'est-ce qu'il cherche ? Et à qui parle-t-il ?

--Kof... Kof... Kof ... Je ne trouve rien Maître. Il nous faudrait un sortilège d'apparition. J'en connais quelques-uns. Puis-le ?

--D'accord mais prudence ! Ne fais rien exploser !    

Mais pourquoi Harry Potter Monsieur fait-il apparaître des lumières rouges, vertes, violettes ? Aïe ! Il lance des éclairs ! Les trolls essayent même de sortir de la tapisserie ! Houla ! Le tonnerre maintenant ! Ah j'y suis ! Monsieur s'entraîne pour son combat contre Celui-dont-on-ne ... Qu'il est fort ! Qu'il est beau ! Qu'il est merveilleux ! Quand je raconterai ça aux autres elfes !

--Stop Potty, tu vas tout casser !

--Maître Draco, je suis désolé. Que puis-je faire pour que vous me pardonniez mon incompétence ?

Draco avait bien une petite idée mais s'il commençait à batifoler, il perdrait une bonne occasion de découvrir le secret de Potter et de briller aux yeux de Vous-Savez-Qui. Et tout à coup, l'idée lumineuse jaillit de ses souvenirs. Le Alohomoramora de son père ! Le sortilège qui lui avait permis d'ouvrir le grenier interdit du manoir ! Ni une ni deux, sans lâcher le croisillon droit, - et ça, il fallait être le grand, le magnifique Draco Malfoy pour réussir à le faire ! - il attrapa sa baguette qui pointait hors de sa poche et prononça la formule.

Et miracle de la magie presque noire ! Là ... devant ses yeux éblouis, une porte apparut sur le mur en face du Follet ! LA fameuse porte qui ouvrait sur la mystérieuse salle, propice à tous les coups fourrés et à toutes les turpitudes. La probable cache de la fameuse arme secrète recherchée par le Maître de son père et des Ténèbres réunis ! Le Gâteau et sa Cerise ! Le But Ultime ! Le Saint Graal !

Youpi haï haï haï youpi hé ! Draco croisa ses mains pleines de croisillons derrière le dos de Potty et se mit à cavalcader dans le couloir ! Son Pupazzo riait aux éclats, enchanté du bonheur de son Maître ! Ils passèrent tous les deux en gambadant à côté d'un petit tas de chiffons gris échoué contre le mur ... en fait à côté d'un Dobby ahuri, peinant à mettre une idée devant l'autre

Il voyait son Maître vénéré gigoter et rigoler tout seul dans le couloir, aussi gracieux que le Follet, aussi gai qu'un troll des montagnes. Enfin tout seul, pas tout à fait. Son Ombre couleur de muraille dansait avec lui. Renversant ! Mais qu'est-ce qui mettait Harry Potter Monsieur pareillement en joie ? Etait-il atteint de Tarentallegra ? Avait-il bu trop de Whisky Pur feu ou abusé de la Felix Felicis ? Etait-il porté sur les herbes euphorisantes ou sur les champignons hallucinogènes ?

Le temps que le cerveau de l'elfe redémarre, les deux virevolteurs s'étaient arrêtés devant la porte et Draco ordonnait à Potty de l'ouvrir. Il fut déçu ... un peu ... beaucoup ... énormément. La pièce était vide. Hé oui, le sortilège presque noir de Lucius Malfoy l'avait ouverte mais Draco n'avait rien demandé, alors la Salle magique ne savait pas quoi lui donner !

Elle proposa d'elle-même un pot de chambre, une serpillière et un seau, une robe de sorcier propre avec des cravates aux couleurs des quatre Maisons, un piège à doxys, une bouteille de rhum ... enfin le genre de choses qu'on lui demandait le plus souvent. Elle termina par un confortable fauteuil qui fit immédiatement fantasmer le Maître du Pupazzo.

« Stop ! cria-t-il

Demandez et vous recevrez ! Aux innocents les mains pleines ! Enfin innocents, c'était vite dit ! Le Serpentard fit asseoir son Potty et s'installa confortablement sur ses genoux. Bécotage et pelotage sont les deux mamelles auxquelles s'abreuvent les adolescents tourmentés par les démons de midi, de minuit, de tout heure, pourvu qu'on soit deux dans un endroit tranquille.

Jetant un œil par la porte restée ouverte, Dobby, de plus en plus surpris, voyait son Harry Potter se tortiller dans un fauteuil, faire des mines et sourire d'un air niais. Devait-il prévenir les deux amis de Monsieur que celui-ci virait gaga ... ou Pouffsouffle comme on voudra ? Ce fut alors que Draco Malfoy débloqua.

Il embrassait son Pupazzo comme un malade et celui-ci lui répondait du tac au tac. Et en plus son Potty le caressait, le tripotait, le pinçait, le mordillait, le léchait ... La totale quoi ! ... Il en avait rêvé, Potty le faisait, avec plaisir, avec talent, avec ferveur. Draco perdit la tête. Il voulait lui aussi « profiter » mais il avait les deux mains prises. Il se dit qu'une seule devait suffire,

Il passa le croisillon droit dans la même main que le gauche et ... ET ... S'il avait lu l'étiquette collée sur la boîte verte, il aurait su que c'était la chose à ne pas faire ! Sa « désillusion » s'effaça à moitié et Dobby vit apparaître sur les genoux de son Harry Potter, une silhouette en robe noire, aux cheveux blonds tout décoiffés, dont il ne distinguait pas le visage. Il en tomba le cul par terre !

Il « plopa » aussi sec et les deux occupés des mains et de la bouche ne s'en aperçurent même pas. Cependant, le Potty se sentait bizarre. Il se « réveillait » à demi, ses yeux voyaient des choses floues, ses lèvres faisaient toutes seules des trucs agréables, son cœur battait soit la chamade soit la breloque et son sexe montait et descendait en cadence.

Pendant ce temps, Dobby alertait Weasley et Granger.

« Une blonde fait des choses à Harry Potter Monsieur dans la Salle sur Demande ! »

Les deux Griffondors coururent. Ils avaient sept étages à monter et arrivèrent en haut fourbus, crevés. Seuls les elfes pouvaient transpl ... Le refrain est connu ! Le Pupazzo venait juste de bégayer : « Neuf se ... secon ... secondes ... Maître ...» Tenant toujours les croisillons de la même main, Draco se précipita vers la porte et entendit des voix.

Nom d'un petit Merlin ! Il fallait faire vite ! Il courut vers l'autre extrémité du couloir, trébucha sur un tas de chiffons gris malencontreusement échoué en son milieu, faillit tomber et par réflexe, tendit les bras et lâcha les croisillons. Les fils commencèrent à se rétracter en rampant sur le pavé. Le Serpentard jura abominablement dans sa barbe tout juste naissante et se retourna, se rendant compte qu'il redevenait visible.

Trop tard, Weasley et Granger arrivaient de l'autre côté! Heureusement que le couloir était sombre ! Draco n'eut que le temps de virer à droite et de descendre à la volée un interminable escalier en colimaçon qui le mena tout droit derrière la statue de la Sorcière Borgne, essoufflé, en sueur et furibond ! Merdouille de Merde ! Sacré bon Sang de Merdasse en bâton ! Il avait perdu le Pupazzo !

Il tomba nez à nez avec Luna Lovegood qui lui dit gentiment :

« Bonsoir Draco ! Qu'est-ce que tu as ? On dirait que tu as rencontré un essaim de Nargoles !

Il est vrai que le toujours impeccable Draco Malfoy était tout débraillé, sa cravate dénouée et ses cheveux en pétard. Une vision d'horreur pour tout autre que la rêveuse Serdaigle.

--Je ne t'ai pas permis d'utiliser mon prénom que je sache ! Et non ! Pas de Nargoles ! Je me suis fait attaquer par un Enormus à Babilles !

--Ooooh ! Pauvre bête ! Où est-il ?

--Là-haut, au dernier étage !

--Je vais tout de suite le soigner et le consoler ! »

Et elle disparut dans l'escalier en colimaçon. Draco se dirigea vers les toilettes de Mimi Geignarde pour se rapproprier un peu et passer de l'eau fraîche sur ses joues en feu. Ça avait été moins une ! Mais Shit et re-Shit et re-re-Shit ! Comment allait-il faire pour récupérer son jouet préféré ? Et si Potter et les autres le trouvaient ? Il en eut des sueurs froides.

Sur ce point-là, il n'avait pas de soucis à se faire. Le Pupazzo savait se débrouiller en cas d'alerte. Il s'était décramponné, ses longues ficelles s'étaient rétractées presque jusqu'aux croisillons, puis il avait rampé sur le sol le long des murs pour regagner sa boîte verte. Il s'était blotti dedans, derrière le moche vase au dragon, et n'avait plus bougé. Il attendait le retour de son Maître.

Les Griffondors, toujours aussi têtes en l'air, n'avaient rien remarqué. Ils questionnaient leur camarade qui avait l'air tout chamboulé.

« C'était qui, cette fille ?

--Je ne sais pas, j'étais comme ... endormi.

--Ah ! J'en étais sûre ! Un sortilège ! Mais qui dans l'école est assez forte pour lancer un Imperium ou quelque chose du même genre ? T'a-t-elle fait du mal ? Harry, que ressens-tu ?

--Je ne sais pas trop ... Non, je n'ai mal nulle part. Au contraire, je me sens plutôt ... bien ...

Et le Survivant sentit ses joues virer à l'écarlate.

--Je vous l'avais bien dit ! C'est une fille qui est dingue de toi, Harry ! Attends ! A mon avis, elle est moche comme un pou et elle sait qu'elle n'a aucune chance ! Elle t'a stupéfixé et puis elle t'a fait prendre une des pilules de mes frères.

--Tout ce qu'on sait, c'est qu'elle est blonde. Et mal coiffée en plus ! Qui ça peut bien être ? Chez nous, il y a bien Lavande mais elle est jolie et je crois qu'elle en pince pour Anthony Goldstein ... Ou alors Vicky Frobisher ! Elle et son appareil dentaire !

--Non je ne crois pas, elle embrassait bien ...

Et l'Elu du monde sorcier baissa le nez et s'empourpra jusqu'aux oreilles.

--Harry ! Quel cachottier tu fais ! Je ne savais pas que tu étais expert en baisers !

Weasley ricanait tandis que Granger énumérait toutes les blondes qu'elle connaissait.

--Demelza Robins ? Trop sotte pour réussir un Imperium. Esmé Montgomery ? Un peu timide pour oser un coup pareil ! Quoique ... il faut se méfier de l'eau qui dort ... Pas Katie Bell quand même ! Non, elle couve sans arrêt Fred des yeux.

--Katie et mon frère ? Tu rigoles ! ... Attends ! Cette blonde n'est peut-être pas à Griffondor. Bon, on peut tout de suite éliminer les Serpentardes. Elles sont toutes brunes sauf Malfoy bien sûr. C'est vrai qu'il ferait une nana tout à fait convenable !

--Non mais ! Tu te rends compte de l'image mentale que tu viens de provoquer chez Harry ? Tu n'as aucun tact, Ron !

--C'était pour rire ! Qu'est-ce qui reste ? Laura Madley, celle qui louche ? Rose Zeller, la jolie poupée de Pouffsouffle ? Aïe Hermione ! Pourquoi tu me frappes ? C'est vrai qu'elle est mignonne mais elle le sait un peu trop et elle en profite pour regarder tout le monde de haut ! Une poseuse de première !

--Non, Zeller est plus petite que moi, répondit songeusement Harry. L'autre était de ma taille à peu près. Enfin je crois.

--Alors qui ? Ah ça y est ! Je sais ! Marietta Edgecombe ! La copine de Cho Chang ! Pas vilaine d'accord ! Mais pas belle non plus ! Quelconque si tu veux mon avis ! Mais elle est très forte en Sorts et Enchantements. Flitwick la cite toujours en exemple. Elle n'est pas claire cette fille ! Je la vois bien faire des coups en douce.

--De toute façon, qui que ce soit, elle ou une autre, je ne crois pas qu'elle recommence. Nous ne l'avons pas reconnue mais elle l'ignore. Viens Harry ! Tu peux dormir tranquille ! Estime-toi heureux que ce ne soit pas une nouvelle attaque de Voldemort.

--Oui ça me soulage, moi aussi ! Ah ! Harry en bourreau des cœurs ! Génial mon pote ! Tiens Luna ? Qu'est-ce que tu fais là ?

--Je cherche un Enormus à Babilles blessé. L'avez-vous vu ?

--Luna ! Cet Enormus n'existe que dans ta tête. Allez viens ! Il n'y a pas réunion de l'AD ce soir.

Luna ! La seule blonde qu'aucun des trois Griffondors n'avait seulement soupçonnée d'être la jeteuse de sorts tant c'était tout bonnement impossible ! Rêveuse, innocente et lunatique Luna !

Ils s'éloignèrent de la Salle sur Demande, passèrent devant le vase au dragon sans remarquer la boîte verte qui se planquait derrière et regagnèrent leurs dortoirs. Ils ignoraient que la journée suivante serait inoubliable et qu'elle déciderait de l'avenir de Poudlard tout entier. Leur cinquième année scolaire s'achèverait bientôt et beaucoup de marionnettes allaient s'agiter dans tous les sens, en bien et en mal.

- - - - -

Le lendemain matin, l'aube pointait à peine quand une silhouette émergea des escaliers menant aux cachots de Serpentard. Draco Malfoy, se dissimulant sous une cape noire, se dirigea subrepticement vers la Sorcière borgne, grimpa l'escalier en colimaçon en soufflant un peu, arriva au septième étage et se précipita vers le coin de mur où les trolls ronflaient, épuisés par la danse. Mais par terre, il ne trouva rien. ... R.I.E.N .... RIEN ! Et derrière le moche vase, pas plus de boîte verte que de Pupazzo ! Rien ! Que dalle !

Il chercha dans tout l'étage, même derrière la tapisserie du Follet. Toujours rien ! Il remarqua seulement qu'il n'y avait plus de poussière nulle part. Il ouvrit la Salle sur Demande, elle était vide. Il appela : « Pupazzo ? Potty ? » Mais rien n'apparut. La pièce magique ignorait de quoi il parlait et comme la veille, elle présenta ce qui lui passait par la tête : une chandelle allumée, un bonnet de bain, une figurine animée de la coupe du monde de Quidditch, une ceinture de chasteté ...

Draco sortit, la porte disparut et le Serpentard reprit la direction des cachots. A chaque marche d'escalier descendue, sa rancœur et sa colère montaient. Bien sûr qu'il soupçonnait Potter et ses crevures d'amis ! Mais il n'avait aucune preuve. Et puis à qui se plaindre ? Il se rendait bien compte que le Pupazzo était un objet de valeur et qu'on lui en demanderait la provenance.

Il décida d'observer le Survivant et toute la tablée des Griffondors. Ils étaient si bêtes qu'ils ne pourraient s'empêcher de se vanter, de se pavaner, d'exhiber la boîte trophée. Mais il ne se passa rien du tout, enfin rien de plus que d'habitude, vannes et sarcasmes, crocs-en-jambe, une bousculade avec quelques coups de poings égarés ... Rien que de très normal. Donc, ce n'était probablement pas de ce côté qu'il fallait chercher. Mais alors ... Où ? Quand ? Comment ? Qui ?

Le Serpentard n'eut pas le temps de se creuser plus les méninges. Après les cours de l'après-midi, Madame la Nouvelle et Toute-Puissante Directrice, Sa Rositude Dolorès Ombrage le fit appeler dans son bureau.

Il y trouva la blondasse de Serdaigle, la copine de Chang, qui pleurait et se cachait le visage à deux mains. Il crut d'abord qu'elle avait fait une connerie quelconque et se faisait tarabuster mais l'air rayonnant de bonheur de la stupide petite bonne femme, assise ... non debout derrière son bureau, le détrompa.

« Monsieur Malfoy, veuillez rassembler immédiatement votre Brigade Inquisitoriale ! Mademoiselle Edgecombe vient de me révéler où Potter et ses complices vont se réunir tout à l'heure. ... Cessez de renifler, Marietta ! Ce ne sont pas quelques furoncles qui vont vous enlaidir ! Je trouverai bien un contre sortilège ! ... Oui Draco ! Nous allons enfin pouvoir purifier notre chère école de ses mauvais éléments ! Allez, mon garçon ! Je vous attends ! »

Avant de sortir, le Serpentard eut le temps de voir dans quel état était le visage de celle qui venait de vendre ses amis. Des pustules violettes ornaient son front et ses joues, dessinant un mot qu'il n'eut pas le temps de lire. Joli châtiment pour une traîtresse ! L'œuvre de la Sang-de-Bourbe, certainement ! Bien fait pour elle !

Il rassembla donc sa Brigade. A part Crabbe et Goyle toujours prêts pour la bagarre, les autres Serpentards n'étaient pas très enthousiastes. Mais bon, faut ce qui faut ! Draco, lui, était tiraillé entre plusieurs sentiments contradictoires. Il était furieux contre la truie rose, ça c'était sûr ! En même temps, il était très heureux de s'attaquer à la bande à Potter, mais il avait un minuscule pincement au cœur en pensant à « Potty », celui qui avait été son agréable et charmant Pupazzo.

Et puis il était aussi en colère contre la Marietta parce que c'était elle qui avait révélé le secret et non pas lui. Quelle crétine celle-là ! Enfin, si c'était pour avoir des horribles boutons sur son aristocratique visage, valait mieux pas ! Et si jamais par un heureux hasard, cette expédition pouvait lui faire retrouver la boîte verte ...

Bon allons-y gaiement ! Ça pouvait être drôle et sa baguette avait bien envie de lancer quelques sortilèges ... disons cuisants. Mais quand il y repensa le soir et surtout le lendemain, il se dit que les choses ne se passaient jamais comme on aurait envie qu'elles se passent.

D'abord, au dîner, on apprit que l'arrogante et rose et idiote Simili Directrice était partie à la recherche d'une arme imaginaire dans la Forêt Interdite, qu'elle avait été agressée par un géant et enlevée par un troupeau de centaures en colère. Nul ne savait où elle était et les professeurs ne se pressaient pas pour lui porter secours.

Draco et sa Brigade non plus ! A Salazar ne plaise ! On n'est pas aussi risque-tout que les Griffons à Serpentard ! Et puis, bon débarras, pensaient certains tout bas, Blaisou et Théo en particulier !

Le lendemain, la Gazette du Sorcier annonça par un titre qui barrait toute sa première page :

« LE MAITRE DES TENEBRES EST DE RETOUR ! »

 Bon, Draco le savait déjà mais ça faisait tout de même un choc. Surtout que les articles décrivaient complaisamment une attaque du Ministère par des Mangemorts, un combat entre les assaillants et des élèves de Poudlard dirigés par le Survivant him-self et enfin un duel entre Vous-Savez-Qui et Albus Dumbledore, qui avait vu la défaite et la fuite sans gloire du Mage Noir et de sa complice, sa tante Bellatrix Lestrange.

Mais le pire, c'était que les Mangemorts avaient été arrêtés et conduits tout droit à Azkaban et que parmi les prisonniers, il y avait Lucius Malfoy, son père. Maintenant, Pupazzo ou pas, Draco haïssait Harry Potter. Il se réjouissait même de la mort de Sirius Black, qu'on présentait comme un héros et aussi comme le parrain du Balafré. Bien fait pour lui !

L'année se termina dans la joie pour les uns, dans la peine pour d'autres. Au tableau d'affichage du Hall, on vit fleurir des petites annonces pour les objets perdus ou trouvés. Luna la Loufoque recherchait presque toutes ses affaires, ses baskets bleues en particulier. Tout en bas du tableau, un carré de parchemin portait la phrase : « Perdu boîte verte avec ruban argent. Forte récompense. » Il n'y eut pas de réponse.

- - - -

Les années suivantes furent des périodes fastes pour les marionnettistes. Dumbledore manœuvra ses pantins et Voldemort manipula les siens. Le Bien et le Mal s'observèrent, se préparèrent au combat, puis s'affrontèrent par marionnettes interposées.

Le Directeur de Poudlard compta sur l'Ordre du Phénix et s'appuya lourdement sur son atout principal, Harry Potter. Il se savait en fin de vie et préparait malgré tout l'avenir en instruisant son disciple sur les Horcrux que le Lord Noir avait créés pour se rendre immortel. Son emprise sur le jeune Elu était si grande que celui-ci continua à se déclarer son Homme-lige, même lorsque son Maître et Mentor mourut.

Harry Potter ne retourna pas à Poudlard pour sa septième année. Après une longue période d'errance et aidé de ses deux amis Ron Weasley et Hermione Granger, il en apprit plus sur sa famille et sur le passé d'Albus Dumbledore. Il comprit aussi qu'il devrait se sacrifier pour gagner contre le tout-puissant Lord Voldemort puisque d'après la prophétie, « L'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit ».

Harry Potter n'était pas libre de ses choix. Il était prisonnier des fils de son Destin, comme l'est une marionnette, animée et guidée par son marionnettiste.

De l'autre côté, le Seigneur des Ténèbres avait sous ses ordres son armée de Mangemorts ainsi que d'autres créatures magiques qu'il avait réussi à attirer dans son camp. A la mort de son principal adversaire, Albus Dumbledore, il gagna même à sa cause des pantins bouffis d'orgueil et avides de pouvoir comme Dolorès Ombrage, libérée des Centaures. Il était si facile de faire marcher les sorciers crédules, en agitant sous leurs yeux le chiffon rouge du Sang pur et de sa prétendue suprématie sur le reste du monde.

Accessoirement, en représailles après l'échec de son père au Ministère, le Lord Noir imposa à Draco Malfoy une mission difficile, presque impossible. C'en était fini pour le jeune Serpentard de jouer avec un Pupazzo. Il devait affronter les dures réalités de la vie et se plier aux exigences de son Maître, même si son esprit tentait parfois de se révolter. Faire entrer les Mangemorts dans Poudlard par l'armoire à disparaître ... Tuer Dumbledore ... Mais il n'avait pu remplir cette partie de sa mission, c'était au-dessus de ses forces.

Draco Malfoy non plus n'avait pas le choix. Il était prisonnier de son éducation familiale, de son orgueil et de sa haine du Survivant. Il n'était qu'un pantin, obéissant à son Maître.

Severus Snape était le plus mal loti car des fils le reliaient aux Pupazzistes des deux camps. Il est très difficile d'être agent double dans ce cas-là car on est obligé d'afficher une attitude qui ne correspond pas à la réalité. Ce n'est qu'à la fin de l'aventure que la vérité peut être révélée. En attendant, le Maître des potions dut se montrer sous son plus mauvais jour, particulièrement quand il remplaça Albus Dumbledore à la tête de Poudlard et que les Carrow, des Mangemorts, furent nommés professeurs.

Et ce fut la bataille finale. Les deux camps se retrouvèrent à Poudlard, face à face. Deux armées de force inégales. Deux stratégies, attaque ou résistance. Deux capitaines, l'un vivant mais presque sans âme, l'autre mort mais présent par son âme. Un combat dantesque, plein de rebondissements.

 Des élèves, des professeurs, des elfes de maison et la magie blanche de Poudlard se battaient contre des Mangemorts, des géants, des Détraqueurs et de la magie noire.

Dans le château, le Feudeymon détruisait la Salle sur Demande et tout le bric-à-brac qui y était entreposé, en particulier un certain diadème devenu maléfique. Harry Potter sauvait Draco Malfoy d'une mort certaine.

Certains trahissaient leur Maître, Narcissa Malfoy par amour pour son fils et Severus Snape en souvenir de Lili Evans.

Il y avait des morts. La faucheuse de vie frappait au hasard : Fred Weasley, Remus et Nymphadora Lupin, Colin Crivey et tant d'autres ...

Molly Weasley tuait Bellatrix Lestrange. Neville Londubat décapitait Nagini avec l'épée de Godric Griffondor.

Harry Potter se présentait sans armes devant Lord Voldemort, il était frappé par un Avada et mourait, enfin pas tout à fait. Sur le chemin entre les deux mondes, celui des vivants et celui des morts, il retrouvait son Mentor, Albus Dumbledore, et comprenait enfin le sens de sa vie. Il réapparaissait soudain devant son adversaire désigné et l'affrontait en duel.

La Baguette de Sureau, la plus puissante de toutes les baguettes magiques du monde, reconnaissait en lui son véritable Maître et retournait son sortilège de mort contre le sinistre Lord Noir.

La victoire allait au Bien et le Mal était vaincu. ...

Mais qui ... QUI ... avait finalement organisé cette fin flamboyante et tragique ? .

QUI faisait agir ces multiples personnages ?

QUI décidait du sort des uns et des autres ?

QUI tirait les fils de toutes ces marionnettes ?

QUI ETAIT LE PUPAZZISTE DE TOUS CES PUPAZZI ?

Ou plutôt QUI était LA Pupazziste ?

Nous la connaissons. Nous l'aimons. Nous la vénérons.

C'est notre bonne fée, notre étoile, notre miracle à nous, lecteurs et surtout lectrices.

Elle a illuminé de sa saga la fin du vingtième siècle et le début du vingt-et-unième.

Notre Pupazziste à nous, la vraie, avec un corps, un cœur, une voix, une âme et même un pays et une famille, celle qui maintenant a terminé son histoire et rangé les Pupazzo, Pupazza et Pupazzi dans des boîtes de toutes les couleurs, celle qui leur a même donné à toutes fins utiles une famille et des enfants, celle sans qui nous n'existerions pas, c'est elle, c'est JOANNE KATHLEEN ROWLING ! ! !

Elle a tenu cette histoire à bout de bras pendant dix ans. Elle en a fait une fresque monumentale qui a donné naissance à toutes sortes de produits dérivés, à des jeux, à des films, à des milliers de sites sur la Toile. Elle a fait de nous ses admirateurs et adoratrices fidèles. Elle est connue dans le monde entier et ses Pupazzi sont entrés dans notre imaginaire collectif. . Qui sait si les petits hommes verts de Mars eux-mêmes ne sont pas en train de la découvrir ...

Et quand je dis que nous n'existerions pas sans elle, je parle en particulier de nous, les fans de HPfanfictions, les auteur(e)s. Car là est l'autre miracle. Tous ces personnages, tous ces Pupazzi, maintenant, ils nous appartiennent un peu aussi. Leur créatrice, leur Pupazziste attitrée, dans sa grande mansuétude, ne s'oppose pas à ce que nous les sortions de leur placard et qu'à notre tour, nous leur inventions moult aventures. Nous sommes tous et toutes des petits, des modestes, des humbles marionnettistes !

Par exemple, nous autres Drarrystes convaincu(e)s, nous empruntons Harry Potter et Draco Malfoy et le challenge consiste à les faire se battre, se haïr, s'apprécier, s'étriper, se vanner, s'aimer, dans n'importe quel ordre, en mode dramatique ou humoristique, avec happy end ou en death fic, en long ou en court, et si possible de la manière la plus originale possible.

Certain(e)s y parviennent très bien, je ne me hasarderais pas à donner des noms, il y en a beaucoup et j'aurais peur d'en oublier. Mais il suffit de butiner sur ce site ou sur d'autres. Quelquefois, on tombe sur des horreurs. Mais il se peut aussi qu'on découvre des merveilles.Bien sûr, ce n'est pas tous les jours qu'on déterre un diamant noir ou une opale de feu ou qu'une huitre s'ouvre sur une perle rare. Mais la découverte d'une pépite d'or dans le lit d'un ruisseau vaut tout le mal qu'on se donne pour l'orpailler.

Bien sûr, il y a des fans pour tous les personnages, même les plus improbables. Severus Snape, Sirius Black, Remus Lupin ont leurs aficionados. Blaise Zabini et les Serpentards, Ron, Hermione et les Griffondors aussi. Ginny Weasley et Cho Chang n'ont pas trop la cote. Va savoir pourquoi ! Une tendance nouvelle fait aussi apparaître les enfants Potter, James, Albus et la petite Lili et le fils Malfoy, Scorpius. Des nouveaux Pupazzi naissent pour de nouvelles aventures ...

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Mais foin de ces réflexions ultra existentielles ! Et nos deux héros à nous ? Notre Draco Malfoy ayant perdu son jouet préféré après en avoir bien profité et notre Harry Potter personnel, fantasmant un peu, comme il l'a avoué lui-même, sur les fesses d'un certain Serpentard ? Que sont-ils devenus ?

Hé bien, ils se sont ralliés aux vrais marionnettes, celles de JKR. Mais pas jusqu'à la fin. Ils n'ont pas du tout aimé l'épilogue. Marre de se faire dicter ses faits et gestes jusque dans le lit conjugal ! Ils ont trouvé une Pupazziste amateur qui leur a concocté une suite digne d'eux. Il faut dire qu'il y avait des signes avant-coureurs dont JKR ne pouvaient décemment pas parler. Par exemple des rêves érotiques très ... enfin très ... Wahou !

Draco Malfoy avait des souvenirs précis de son flirt assez poussé avec Potty dans la Salle sur Demande. A seize ans, ce sont des évènements qui marquent. Des lèvres rouges, si attirantes ... Des mèches vagabondes glissant sur une célèbre cicatrice ... Des doigts agiles frôlant ses fesses ... Le soir, avant de s'endormir, il se rejouait la scène et bien sûr, la nuit, il la prolongeait, de la bouche, des mains et du reste ...

Harry Potter n'avait pas de souvenirs précis mais son subconscient avait enregistré bien des choses, de ces choses qu'on n'oublie pas et qui resurgissent dans les rêves. ... Des lèvres chaudes et humides ... Des cheveux très doux, plutôt blonds ... Des mains qui se baladent et caressent ... Un sexe qui durcit et réclame son apaisement ... Et une pensée bien étrange ma foi ! ... « Oh oui ! C'est bien meilleur avec un garçon ! »

La guerre finie, ils laissèrent passer le temps puis par hasard - le hasard des marionnettes fait si bien les choses - ils se revirent. Ils se titillèrent, ils se jaugèrent, ils s'apprivoisèrent ... Puis ils s'aimèrent. Tous les Drarrys que vous pourrez lire viennent de là. Un jour, Draco Malfoy pénétra en catimini dans le grenier interdit de son manoir et y trouva ...

Et à propos ! Et le Pupazzo ? Qu'est-ce qu'il est devenu ? Qui a trouvé ou dérobé la boîte verte au ruban d'argent derrière l'horrible vase au dragon du septième étage ?

Ah c'est un truc tout bête comme il peut en arriver tous les jours.

Dobby avait vu son Harry Potter Monsieur tousser à cause de la poussière, quand il avait regardé derrière la tapisserie du Follet. En bon elfe de maison, il avait envoyé dans la nuit un groupe de nettoyeurs et de nettoyeuses faire un peu de ménage dans les couloirs du septième étage. Parmi les désignés volontaires, il y avait Winky.

Winky, vous savez ? L'ancienne elfe des Croupton, celle que son Maître Barty avait « libérée » contre son gré et qui ne s'en consolait pas ! La Winky qui était devenue accro à la Bièraubeurre et qui se pintait tous les jours de la semaine et même le dimanche ! Alors quand le soir arrivait, la Winky en question était la plupart du temps ronde comme une queue de pelle ! C'était le cas ce soir-là.

En chantonnant faux et en titubant beaucoup, elle époussetait vaguement les murs de pierre en claquant des doigts et en bredouillant la formule : « Ré ... Récurv ... Hips ! ...Vite » Et par hasard, elle avait trouvé la boîte verte enrubannée d'argent derrière le moche vase.

« Hips ! ... T'es zolie toi ! ... Hips ! ... Kestufoula ? »

Winky avait pris la boîte et l'avait serrée contre son cœur, sur sa petite robe à carreaux constellée de taches de graisse. Puis elle avait regardé autour d'elle d'un air suspicieux, des fois qu'un autre elfe voudrait lui disputer le « trésor » qu'elle venait de découvrir. Elle n'avait aucune idée de ce que c'était. D'ailleurs elle voyait double.

Mais ses collègues de nettoyage avaient déjà « plopé ». Elle était seule. Alors une idée saugrenue traversa son cerveau embrumé. Elle savait comment ouvrir la Salle sur Demande. Elle y avait déjà dormi dans un petit lit les soirs de cuite. Elle passa trois fois devant la tapisserie du Follet en marmonnant : « Ze veux une ... Hips ! ...cachette pour mon « trésor » ! ...Hips ! »

Bonne fille, la Salle s'ouvrit sur l'immense pièce où s'accumulaient depuis des siècles des milliers d'objets de toutes sortes. Il y avait là entre autres un diadème qui avait appartenu à Rowena Serdaigle et que sa fille avait volé avant d'être assassinée par le Baron Sanglant et de devenir la Dame Grise, fantôme de sa Maison. Lord Voldemort y avait dissimulé un de ses Horcrux.

Winky entra dans la pièce, tourna un peu en rond, déposa son « trésor » sur une étagère branlante à côté d'une Main de la Gloire à qui il manquait un doigt et d'une mouette rieuse empaillée, déprimée et borgne. Elle erra un bon moment et faillit ne pas retrouver la sortie. L'ennui, c'est que le lendemain, elle avait complètement oublié sa découverte de la veille et la boîte verte resta là, prenant de nouveau la poussière. 

Les croisillons et les fils endormis à l'intérieur ne se réveillèrent que le jour où Crabbe alluma dans la Salle sur Demande un Feudeymon d'enfer et que celui-ci se mit à dévorer de ses flammes tout ce qui se trouvait à sa portée. La boîte verte prit feu et le malheureux Pupazzo tout brûlant commença à s'agiter, à hurler, à appeler au secours ...

Draco Malfoy, son Maître, n'était pas très loin mais il avait bien autre chose à faire que d'entendre les cris de détresse de son ancien jouet, qui mourut donc brûlé vif, comme le deuxième mari de Brunehaut la Laide, mais sans personne pour verser sur lui une larme ou pour prononcer son oraison funèbre ...

Personne ? Si, moi, la discrète Pupazziste de service.

 

« Ainsi finit le dernier Pupazzo.Paix à ses cendres ! »

 

FIN

 

 

 

 

 

 
 
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