C'est encore assez court, et c'est encore sorti tout droit de mon imagination tel quel !
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Il est parti cette nuit.
J'ai 45ans, et je vis seule. Quand j'étais petite, je me souviens, je rêvais d'une grande maison avec plein d'enfants. Et puis en grandissant, j'ai rêvé de voyages, et j'ai mis mon rêve de petite fille de côté. Alors j'ai voyagé. J'ai commencé par partir aux États-Unis, à Hartford, dans le Connecticut, à 18 ans, en mettant toutes mes économies dans le voyage et mon premier loyer. Là-bas j'ai travaillé comme serveuse pour payer mes loyers, et économiser pour mon prochain voyage. Ainsi de suite, j'ai continué ma route, changeant de lieu dès que je le pouvais et dès que j'avais l'impression d'avoir tout vu là ou j'étais, pour finir par me poser en Angleterre, à NewCastle, il y a une dizaine d'année. Pourquoi me suis-je poser ? Eh bien voyez-vous, au cours de mes voyages, j'ai rencontré pleins de gens et j'ai eu plein de petits boulots, mais qui jamais ne me donnez envie de rester un peu plus longtemps. Et pour ce qui est de mes rapports avec les gens ... de l'amitié de temps en temps, mais superflu. Mon dernier petit ami date d'avant mon départ pour Hartford. Je m'en suis passé. Même le sexe je m'en suis passé, et ça ne m'a jamais vraiment manqué. Ici, à NewCastle, j'ai rencontré Jocelyn et j'ai trouvé un boulot qui m'intéresse vraiment, je suis professeure particulière de langues étrangères. Il faut dire qu'avec mes voyages, des langues, j'en connais. Jocelyn, je l'ai rencontré à la gare le jour de mon arrivé à NewCastle. C'est grâce à lui que j'ai trouvé un endroit ou dormir : chez lui. J'y suis resté jusqu'à ce que je me trouve mon propre appartement, un mois et demi environ. C'est aussi lui qui m'a aidé a trouvé mon emploi. Jocelyn et moi, on était totalement différent. Lui n'avais jamais bougé de NewCastle, avait une bande d'amis très proche, une femme qui partageait sa vie et deux enfants. Femme avec qui il s'est marié un an après notre rencontre, et avec qui il a eu trois autres enfants. Pourtant, je ne m'étais jamais senti aussi bien avec personne. Nos vies semblaient opposées, pourtant elles étaient pleines de similitudes. Quand il était petit, Jocelyn rêvait de voyages. Tout les deux, nous avions laissé nos rêves de jeunes adultes prendre le dessus sur nos rêves d'enfants. Et ça nous donnait à tout les deux le même malaise. Comme si on s'était trompé, comme si on s'était menti à nous-mêmes pendant toutes ces années.
Nous nous retrouvions souvent, une fois par semaine au moins. Pour lui comme pour moi, c'était le meilleur moment de la semaine. Sans mensonge. On savait que l'autre savait, et rien que cela, ça nous apaisait. Il ne faut pas s'y méprendre, Jocelyn aimait sa femme et ses enfants, et j'aimais mon travail qui me permettait de transmettre toutes mes expériences de voyages. On les aimait, et c'est aussi ça qui nous étouffait. Parce que nos rêves reprenaient le dessus. De plus en plus souvent, il regrettait de n'avoir jamais voyagé en solitaire, et de plus en plus souvent, je regrettais de ne pas avoir de famille. Et pourtant nous aimions ce qui faisait nos vies, parce qu'on les avait construits. C'est pour ça que l'on n'osait pas tout briser pour des rêves d'enfants. Parce nous n'étions pas les seules impliqué aussi. Et peut être aussi parce que, on avait peur de se perdre tout les deux.
Hier soir, c'était notre rendez-vous de la semaine. Je sentais que quelque chose le tourmentait, mais je n'ai rien dit, et nous avons passé une soirée habituelle, agréable. Et puis plus tard, nous nous sommes assis sur un banc devant chez lui et il m'a dit : « Tu sais de quoi j'ai rêvé le nuit dernière ? J'ai rêvé que toi et moi, on faisait le tour du monde. On faisait le tour du monde, avec nos cinq enfants. Nos enfants, notre famille. Au réveil, je me sentais heureux et apaisé. Et puis j'ai senti Sara bougeait à côté de moi, et je me suis senti honteux. Honteux parce qu'hier soir avant d'aller me coucher, j'ai embrassé mes enfants, et qu'eux ne m'ont jamais fait sentir aussi heureux que ce simple rêve. Honteux parce qu'avant que nous nous endormions, Sara et moi avons fait l'amour, et elle non plus elle ne m'a jamais fait sentir aussi heureux que ce rêve. Pas aussi heureux, mais heureux un petit peu quand même. Quel genre d'homme suis-je, dis le moi Emily. » La seule réponse que j'ai pu lui procurer, c'est le prendre dans mes bras. Parce que je pleurais et qu'aucun mot n'aurait pu sortir de ma bouche. Parce qu'il m'était arrivée de faire le même rêve et de me sentir heureuse et apaisée aussi. Parce que nos vies aurait du rester dans le mensonge et l'hypocrisie.
Quand nous nous sommes quittés, j'ai su. J'ai su mais je n'ai rien fait parce que j'avais pensé à la même solution que lui. Lorsque je suis arrivée chez moi, je me suis préparée pour aller me coucher, comme d'habitude. Et puis je me suis couchée, et j'ai pensé. J'ai pensé à nos vies, à nos moments ensemble, tout en regardant les boîtes de comprimés sur ma table de nuit. Vers cinq heure du matin, j'ai reçu un message. « Je m'en vais. Je t'aime. » Je m'y attendais mais je n'ai pas pu empêcher quelques larmes de couler. Alors je lui ai répondu « Je te rejoins. Je t'ai toujours aimé » Et quand j'ai reçu l'accusé de réception, j'ai su qu'il était parti. Alors j'ai attrapé le verre d'eau et les comprimés préparés à coté de moi, et j'ai tout avalé.
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Maintenant la question est : suite, ou pas ? Je ne sais pas, parce que j'aime cette fin qui ne dit pas si s'est vraiment la fin justement.
Mais j'ai déjà plusieurs idées qui germent ... je verrais bien ou l'inspiration me mènera !
En attendant, j'espère que ça vous a plus ! Et si vous avez une remarque quelconque, n'hésitez pas ! ( N'hésitez pas non plus si vous voyez des fautes d'orthographes qui m'auraient échapper ! ) |