Disclaimer : l'univers et les personnages appartiennent à leur auteur, J.K.R, les vers appartiennent à Aragon.

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Harry se réveilla au milieu des débris.

Son lit était explosé, le matelas avait disparu, il y avait des morceaux de verre partout par terre, et il était tout seul dans le dortoir.

Et merde.

Il espérait qu'il n'avait fait de mal à personne, il jeta un sort pour tout remettre en place, comme Dumbledore l'avait fait chez Slughorn deux ans plus tôt. Pour le lit, il allait falloir en demander un nouveau.

Quelques élèves de septième année resteraient tout l'été à Poudlard, certains voulaient aider à reconstruire, d'autres échappaient à l'insistance des médias.

Oui, la célébrité ne peut donner que ce qu'elle a.

Harry gardait dans la bouche comme un goût de pourri des années où les journaux lui crachaient au visage. Il gardait également des pin's Potter shlingue, pour les grandes occasions.

Il y avait aussi des élèves qui n'avaient pas vraiment d'endroit où rentrer, pour Harry c'était certainement un peu des trois.

Il était difficile pour Harry d’accepter que ce soit Luna qui ait tué le Seigneur des ténèbres. Luna à la folie tranquille, alors que lui, qui avait mis Voldemort à terre, n’avait pas su.

Elle n’aurait même pas du savoir faire ça… Harry pouvait voir ses yeux, on n'y trouvait pas la lueur terne qu'ils avaient tous un peu. Il n’y avait pas de haine, il y avait seulement de la tristesse pour le mal qui était fait qui ne serait pas réparé. 

Maintenant la guerre était terminée, et elle n'avait pas changé. Elle répétait que c'était Harry, le héros de l’histoire, et la croire arrangait bien les pigistes de tous poil, parce qu'une interview avec elle ne donnait pas de papiers très satifaisants. 

Harry décida de ne pas descendre tout de suite à la salle commune, il avait honte d'avoir pété les plombs comme ça. On l'avait surement entendu dans toute la tour, putain... il craignait. 

Il allait sortir voler un peu, dans la forêt. Pendant qu'il se concentrait pour éviter les arbres, il ne pensait plus.

Sous cape, il allait passer le mur d'enceinte, quand il entendit des gens s'approcher.

Draco. Il marchait en compagnie de Pansy, autour d'eux une aura altière, noble -orgueilleuse peut être- et le silence. C’est à peine si on les entendait se mouvoir, ils auraient presque pu être en train de glisser sur l’air à quelques centimètres du sol. Ils paraissaient inquiets.

Harry sentit une bouffée de chaleur l'envahir, il le regardait et il ça lui donnait envie de lui faire mal; d'ailleurs il allait le faire, mais Draco parla.

Je suis content que tu comprenne pourquoi.

Pansy mit un moment avant de lever le visage vers lui.

Toujours purs.

Draco hocha la tête et il lui prit la main. Harry vit un éclat brillant, Pansy portait un anneau à la main gauche. Ils en portaient un tous les deux.

Les mains de Harry se cripèrent sur le manche de l'éclair de feu.

Ça ne finirait donc jamais. La bataille était absurde, il savait en fait, il savait que le sang des Malfoy n’était pas de ceux qu’on purifiait. Draco avait bien fait de le larguer cette fois, il le rendait malade. Harry avait autre chose à faire qu'être malade et violent. Il en avait assez d'être aussi agressif, et de sentir la pitié dans le regard de ses proches. Il en avait marre d'être atteint comme ça, pour un mec duquel il y avait rien à espèrer.

Il n'aurait même pas dû être en colère, c'était si évident. Mais qu'est ce qu'il pouvait être con quand il s'agissait de Draco.

Harry pris son envol sans un regard vers le bas.

(Rien n'est jamais acquis à l'homme ni sa force ni sa faiblesse ni son cœur)