disclaimer : l'univers et les personnages sont à J.K.Rowling, les vers à Aragon.
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POV Harry.
20 heures, grande salle.
Non mais tu te fous de nous ?!!
Hermione.
Une chouette fille, mais bruyante.
Ron leva les yeux, Je résume, tu t’es encore fait plaquer, c’est pour ça que tu as démoli le dortoir, et que tu as passé la journée à réfléchir au frais parmi les centaures…
Son ton las me culpabilisait un peu.
Il faut vraiment que tu ailles consulter un psychomage, Harry.
Le pire, c'est qu'Hermionne avait l'air vraiment inquiete, et il s'en voulait de leur faire ça mais il n'était vraiment pas d'humeur.
Je me tournais vers Ron. Sa place était vide, il s’était levé d’un air fatigué et s’éloignait sans un mot. Ma voix hésita.
Qu’est ce qui lui prend ? …
Il va falloir que tu réfléchisse à ton comportement, et à ce qui est sérieux pour toi, dit elle, amère, en se levant à son tour.
C’est à ce moment que je me rendis compte du vide qui s’était fait autour de moi. Les chuchotis et les regards tout sauf discrets. J’en ai assez de ces gryffondors
Je repoussai mon assiette, et partis.
23h45, salle commune des serdaigles
Luna ne m’a pas posé de questions, elle m’a prêté un coussin et une couverture aux imprimés navet et topinambour, c’est bon pour ton flux magique, avait elle déclaré.
Il faudra songer à lui offrir du linge de maison à motif citrouille, comme tout le monde.
Je la bénis de m’épargner mon propre dortoir, et j’échange volontiers l’atmosphère rougeoyante, qui ne semble plus tellement chaleureuse, contre le divan bleu et bronze.
Et pourtant, Merlin est témoin qu’il est inconfortable. La maison des érudits n’a jamais du avoir le temps de l’essayer pour ne pas avoir déboulé chez Dumbledore en exigeant autre chose que des canapés rembourrés aux Malice Réglisse.
Assez évité de réfléchir.
Je repense aux événements d’hier, et de fil en aiguille, les souvenirs me ramènent au tout début de notre relation. Après la guerre, il était évident que leur haine ne pouvait pas devenir la platitude d’une relation amicale. Mais puisqu’ils étaient dans le même camp, il n’avait pas envie non plus de répulsion entre eux.
Ça n’aurait de toute façon été qu’une manière de tirer fort les extrémités de l’élastique pour qu’elles reviennent claquer l’une contre l’autre.
Il ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’au moins quelques instants avaient étés vécus avec sincérité.
Draco poussant violemment Harry à terre pour éviter des sorts innommables, Draco poussant doucement Harry loin des combats, Draco poussant des soupirs à faire bander les saints.
Il faut que j’y retourne,… Fred est tombé, ils ont besoin de moi, … je peux…
Déconne pas, Potter, tu ne peux plus rien, tu as fait ce que tu avais à faire.
Peut etre qu’il me reste un peu de magie et…
Et tu comptes le faire ressusciter ? Tu l’as vu comme moi, tu as vu l’explosion….
…
Pleure pas… par Merlin tu es insupportable ! pur Gryffondor... allez viens… on va voir ton copain orange.
Harry maudissait le serpent qui l’avait si bien trompé.
Il le combattrait jusqu'au bout. C'était presque l'heure, il sortit sans bruit.
(Et quand il croit ouvrir ses bras son ombre est celle d’une croix) |