Note : Cette lettre est la dernière lettre qu'Arthur Rimbaud à envoyé à Verlaine avant leur rupture. Ce chapitre n'est donc pas de mon invention, mais gentiment reprit !
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[Londres, 7 juillet 1873]
Lundi midi.
Mon cher ami,
J'ai vu la lettre que tu as envoyée à Mme Smith. C'est malheureusement trop tard. Tu veux revenir à Londres ! Tu ne sais pas comme tout le monde t'y recevrait ! Et la mine que me ferait Andrieux et autres s'ils me revoyaient avec toi. Néanmoins, je serai très courageux. Dis-moi ton idée bien sincère : veux-tu retourner à Londres pour moi ? Et quel jour ? Est-ce ma lettre qui te conseille. Mais il n'y a plus rien dans la chambre. - Tout est vendu, sauf un paletot. J'ai eu deux livres dix. Mais le linge est encore chez la blanchisseuse, et j'ai conservé un tas de choses pour moi : cinq gilets, toutes les chemises, des caleçons, cols, gants, et toutes les chaussures. Tous les livres et manuss sont en sûreté...En somme, il n'y a de vendu que tes pantalons, noir et gris, un paletot et un gilet, le sac et la boîte à chapeau. Mais pourquoi ne m'écris-tu pas à moi.
Oui, cher petit, je vais rester une semaine encore. Et tu viendras, n'est-ce-pas ? dis-moi la vérité. Tu aurais donné une marque de courage. J'espère que c'est vrai. Sois sûr de moi, j'aurais très bon caractère.
à toi.
Je t'attends.
Rimb.
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