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Qu'est ce que pour nous, mon coeur
Par Darkecho
Originales  -  Romance/Erotique  -  fr
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    Chapitre 1     Les chapitres     0 Review    
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26 Octobre 1871, Paris

Inspiration : Dorian Gray, livre et film, poèmes de Rimbaud et Verlaine.
Les personnages appartiennent à leurs auteurs respectifs.

Note : Les deux premiers chapitres de cette histoire sont une sorte d'introduction, mettant en scène Rimbaud et Verlaine pour ce chapire, Dorian Gray et Basil dans le chapitre suivant.
Toutes les personnes citées existent, mit à part Gustave Lentier (faute de source.)
Certaines scènes peuvent se rapprocher du film "Totale Eclipse"



                           ****************************

Arthur Rimbaud POV


26 Octobre 1871, Paris

Encore un matin où je me réveille seul, dans le grand lit froid de Paul.
Me vient une question : "Qu'est ce que je fais là ?"
Ha oui, je me souviens. Hier encore, nous étions sortis, avec Paul, dans un des cafés où nous avions rejoint tous ses amis poètes, ces crétins du Parnasse.
Nous avions beaucoup bu, absinthe, schnaps, et nous étions rentrés très tard dans la demeure familiale. Sur le chemin, nous étions faits, comme les plus pauvres des parisiens, et nous récitions des vers à l'envers, pliés en deux à cause de nos fous rires.

Nombreuses étaient les soirées semblables à celle-ci, que nous passions ensemble. Nous étions complètement bourrés, et dans les rues vides de Paris qui dormait, nous nous embrassions sans retenue quand le cœur nous en disait.
C'était les rares moments où ce vieux poète fini était débridé, rares instants où j'avais l'impression de vivre une expérience intéressante.

Je logeais dans la maison familiale depuis fin aout, et nous vivions cette aventure depuis peu. Paul était pour moi une façon d'améliorer ma connaissance du monde, et comblait beaucoup d'expériences qui s'offraient à moi.
Mais Paul Verlaine, poète alcoolique, était, malheureusement pour moi, l'homme le plus soumis qu'il m'avait été donné de connaître. Il me disait qu'il ne pouvait quitter sa femme, cette pauvre petite bourgeoise pas jolie pour un sou, Mathilde Mauté, qui en plus d'être un premier boulet, était également enceinte. Ces deux obstacles m'empêchaient de profiter au maximum de ce qu'il pouvait avoir de captivant.

C'était à cause de ça, de la famille de Paul, que le matin, le lit où nous nous endormions le soir, le sourire encore accroché aux lèvres, était vide. Il ne voulait pas qu'elle puisse suspecter quoi que ce soit, et se levait aux aurores pour la rejoindre dans son sommeil. Même s'ils ne pouvaient pas passer une heure sans se disputer, Paul ne voulait pas se détacher de ce laideron.
"Je l'aime Rimb'" , qu'il me disait toujours. C'était sa phrase préférée, tiens.

Ce matin là, seul dans les draps, qui portaient encore son odeur mêlée à la mienne, je réfléchissais à ce que je pouvais bien faire pour qu'il se détourne de Mathilde et qu'il s'intéresse à moi. Pas que je sois amoureux, loin de là. Juste qu'il soit sans attache, que je puisse tirer de lui tout ce qui me semblait essentiel.

Je me levais, et fut pris d'un horrible vertige, accompagné d'un goût désagréable dans la bouche. Quelle idée j'avais eu de me bourrer à l'absinthe !
Je tentais de m'habiller sans chuter, ma tête me semblant peser une tonne. Après de nombreux efforts, pour enfiler les vêtements propres que je trouvais autour de moi, je sortais de la chambre, avec pour objectif de voir comment Verlaine allait s'en sortir avec ses excuses pitoyables ce matin.

Je m'installais à table, là ou Mathilde était déjà assise, et faisait servir par l'un des domestiques de la maison. Elle m'adressa un sourire, signe clair qu'elle ne savait rien de ce qui se passait dans son dos. Je lui rendis son sourire, évidemment rempli d'hypocrisie, et attendais l'arrivée de Paul en sirotant le thé que m'avait apporté l'une des servantes.

Il arriva quelques instants plus tard, parfaitement apprêté, donnant l'impression d'être réveillée depuis des heures déjà. Il s'approcha, embrassa la joue de sa femme, et ne m'adressa pas la parole pendant tout le temps où il lui demanda comment elle allait et comment se portait le bébé.

Il agissait toujours comme cela. Il était Paul Verlaine, poète amoureux de sa femme, grand écrivain, homme parfait, avec Mathilde, et étais avec moi l'homme complètement soumis, très vite bourré, hypocrite et gay. J'avais appris ce terme d'un ami de Charleville, qui faisait des aller et retour avec l'Angleterre. C'était exactement le qualificatif qui lui correspondait : gay. Quand l'absinthe avait fait son effet sur son esprit, il commentait le physique des jeunes hommes, me rappelait à quel point j'étais beau, et quand il était vraiment soul, m'embrassait sans aucune honte.

Je le fixais, attendant que ses yeux croisent les miens, et quand il se décida enfin à me regarder, il senti, par mon sourire supérieur et dédaigneux qu'il me devait des explication.
Il annonça à Mathilde, qu'aujourd'hui, lui et moi allions rendre visite à son éditeur, car si je voulais un jour publier quelque chose, il me fallait des contacts.
Il me lança un rapide regard, demandant par lui si son argument était assez convainquant. Je lui répondais par un autre sourire et un léger hochement de tête.

Il embrassa une seconde fois Mathilde, attrapa un chapeau et m'invita à le suivre.
J'envoyais un "Au revoir, Madame, portez vous bien !", et m'échappais de l'étouffante atmosphère de cette maison en suivant Paul au dehors.
Enfin sortis, nous nous mîmes à marcher, prenant des rues au petit bonheur, gardant le silence un long moment. Il rompit finalement le calme, sur son ton soumis qu'il ne pouvait faire disparaître avec moi.

- Tu m'en veux.
- C'est une question ?
- Non, je le sais, tu m'en veux.
- Paul, tu sais très bien que je m'en fous de ce que tu fais. Ca me regarde pas. Je veux juste que tu sois pas hypocrite avec Mathilde et avec moi. Tu joues un double jeu, et je sais même pas avec quel Paul je sors.
- Mais, je l'aime Rimb'…

Je ne pus retenir un soupir. Non mais et puis quoi encore ? Pourquoi pas "elle est jolie comme un cœur", ou "j'ai envie d'être un bon père" tant qu'on y est ?

- Ecoute moi bien, espèce de dégonflé, quitte ta femme, ou c'est le beau Arthur Rimbaud qui se casse chercher un autre parnassien dégarni ailleurs. C'est aussi simple que ça.

Je voyais à son regard qu'il réfléchissait, sûrement au pour et au contre de mon annonce.

- Arthur… Qu'est ce que tu cherches, en jouant comme ça avec moi ?
- J'en sais rien… T'avoir pour moi me semble être déjà pas mal.

Il me lança un regard étonnement joyeux, et se rapprocha de moi, sans le vouloir.
Nous ne rentrâmes pas de la journée chez les Verlaine. Nous rencontrâmes l'éditeur de Paul, un certain Gustave Lentier, homme rabougri, qu'on aurait dit mort tant son visage était inexpressif.

Nous fîmes, à la tombée de la nuit, un arrêt dans le bar que nous fréquentions souvent, pour y rester jusque tard dans la nuit.

Paul était plus ivre que jamais, et sur le chemin du retour, il criait dans toute la rue "Verlaine et Rimb', Verlaine et Rimb !'" en glissant sa main dans la poche de mon manteau.

Son comportement, l'alcool qui l'enivrait me donnèrent une idée, qui le ferait peut être quitter cette imbécile de Mathilde.
Mon regard cherchait celui de Paul, et quand enfin il me regarda, je l'embrassais fougueusement. Très peu surpris par mon acte, il s'empressa de m'embrasser à son tour et
n'hésita pas à rapprocher nos deux corps.

Après quelques instants de cet échange impétueux, je proposais à Verlaine, dans un souffle, de passer la nuit dans la minuscule mansarde que j'habitais avant d'emménager chez lui.

Sans la moindre question, il accepta et nous rejoignîmes l'appartement quelques minutes plus tard, les doigts entrelacés, le souffle court.
Nous échangeâmes encore quelques longs baisers pendant que nous montions les escaliers, et une fois arrivés devant la porte, Verlaine semblait tout à fait prêt pour le plan que j'avais imaginé.
J'ouvrais la porte, et dans la minuscule pièce qui constituait mon ancienne demeure, nous passâmes de longs moments sur le lit miteux, à échanger caresses et baisers, avant d'enfin nous débarrasser de nos vêtements, devenus inutiles. Paul allait enfin devenir vraiment intéressant.

Il avait comprit où je voulais en venir et ne revint pas sur sa décision.
En même temps, bourré comme il était, il n'était pas en état de faire quoi que ce soit.

Cette nuit là, Paul se laissa totalement aller, et fut encore plus soumis qu'à son habitude. J'aurais pu lui faire faire tout ce que je voulais, mais je me contentais d'essayer toutes les choses pour lesquelles j'aurais pu être envoyé en prison.

Pour la première fois, Paul ne mentionna pas sa femme, ni quoi que ce soit d'autre que mon prénom et mon nom, qu'il tantôt murmurait, tantôt criait, étouffé dans l'oreiller.

Nous ne nous endormîmes que très tard, serrés nus l'un contre l'autre.
En m'endormant, je me questionnais : mon plan allait il fonctionner ? Avais-je été assez persuasif ?
Mes questions s'enfuirent vite, quand enfin je trouvais le sommeil, collé contre le dos de Verlaine. Il me sembla juste entendre, juste avant de sombrer

- Je t'aime Rimb.

Commentaire de l'auteur : Le prochain chapitre arrive, mettant cette fois en scène Dorian Gray, personnage imaginaire.
A bientot !

 
 
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