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« Il l'a tué, Snape a tué Dumbledore. »
Harry le répétait pour la énième fois, mais pas une seule fois il n'avait réussi à le dire sans que ses poings ne se serrent. Rassemblés dans le bureau de McGonagall, la plupart des membres de l'Ordre présents au château l'écoutaient dans un silence complet. Certains lui avaient jeté de tels regards effarés la première fois...
D'autres avaient tout bonnement refusé de le croire au départ. Hagrid se refusait à imaginer que le grand Dumbledore avait pu mourir, il s'était tout d'abord exprimé sur la fatigue extrême d'Harry qui le faisait délirer. Avant que les larmes présentes dans les yeux du Rouge et Or ne le fassent se stopper. Harry l'avait alors guidé jusqu'au pied de la tour d'astronomie. Chaque pas était plus lourd que le précédent. Harry avait arrêté de tenter de s'expliquer. Il n'y avait rien d'explicable, juste l'assourdissante vérité tournoyante dans son esprit. Snape avait tué Dumbledore. Après avoir été celui qui répéta la prophétie à Voldemort, il avait tué Dumbledore. Une belle continuité en quelque sorte.
Il s'était immédiatement dirigé vers la tour. La forme inanimée du vieux Directeur l'avait fait accélérer. Sourd aux interrogations d'Hagrid, aux aboiements de Crockdur et au calme angoissant enveloppant Poudlard, il ne ressentait alors que l'horrible sentiment d'oppression dans sa poitrine. Et la même pensée refit surface dans son esprit : ce ne pouvait pas être vrai, ce ne devait pas être réel. Il traversa facilement la foule murmurante et ne se stoppa pas au premier rang, il continua son chemin. Seul. Harry entendit un grognement déchirant. Le choc du demi-géant. Dumbledore, endormi à ses pieds, il s'accroupit auprès de lui. Les yeux de Dumbledore étaient clos, si Harry l'avait souhaité il aurait presque pu se persuader qu'il dormait. Si... Si... les deux mots de Snape n'avaient pas existé. Si cette soirée ne se relevait être qu'un cauchemar...
Mais rien n'était plus véridique. Rien de plus que cette simple phrase. Si quelqu'un lui demandait de la prononcer une fois de plus, il hurlerait. De démence, d'hystérie, de fatigue ou de colère. Qu'importe mais il hurlerait.
« Monsieur Potter, vous devriez aller à l'infirmerie. » fit le professeur McGonagall.
Il releva douloureusement la tête sur elle. Elle avait vieillie de 10 ans en 1 heure.
« Je ne suis pas blessé. » répondit-il, son visage râpé criant le contraire.
« Tout le monde y est allé. »
Harry soupira. Heureusement personne n'avait perdu la vie... personne d'autre... mais certains avait eu moins de chance que lui. Bill Weasley avait été attaqué par Greyback. Arthur, maussade dans un coin du bureau, avait insisté pour participer à la réunion improvisée de l'Ordre malgré tout. Tout le reste des roux se trouvaient à l'infirmerie auprès de lui et de Fleur. Le brun porta ses mains sur ses tempes. Est-il possible de se sentir aussi mal. Il avait l'impression que son estomac allait se renverser, que sa tête allait exploser.
La porte s'ouvrit lentement. Lupin faisait son entrée discrètement, Tonks – bien que rassurée au préalable par Harry – se précipita sur lui. Il ne la repoussa pas aussi fort qu'habituellement cette fois-ci, mais ne la tint pas non plus vraiment dans ses bras. Il se contenta de fixer Harry. Le loup-garou paraissait tout aussi épuisé qu'eux, mais il avait cette petite lueur dans le fond de ses yeux clairs. Celle-là même qui fit revenir Harry à l'instant présent. A ce dont il avait chargé Remus. Harry l'interrogea silencieusement. L'ancien professeur hocha la tête positivement. Harry sourit et ferma les yeux. Pour mieux les rouvrir sur une pluie de questions muettes. Il se tut cependant. Remus saurait assez tôt. Il le méritait. C'était apaisant de penser que la confiance n'était pas qu'une vague idée bafouée.
Il traversa le bureau sans un mot, laissant les adultes entre eux. Il sortit sans même être retenu. Au-dehors, il trouva une Hermione adossée au mur, faussement nonchalante, les yeux mi-clos. Elle l'entendit plus qu'elle ne le vit. Elle se redressa et s'engouffra dans ses bras. « Harry... » fit-elle doucement. Il accepta l'étreinte avec réticence, mais n'eut pas le courage de la repousser. Il ne voulait pas la méprendre. Ce n'était pas elle, ce n'était que le moment qui était fautif. Elle ne dit plus rien d'autre. Pas de mot superflu, juste la chaleur d'une amie pour réchauffer le désordre de ses sentiments. Une main douce vint remplacer l'étreinte et l'incita à la suivre.
« Ron et moi on se demandait où tu... enfin tu comprends et Ron ne pouvait pas quitter... enfin Bill. »
Il hocha la tête. « Je t'emmène. »
Il obéit sans vraiment y penser. Après tout, ce soir, il était plus simple d'obéir à Hermione que d'argumenter. Le silence avait repris ses droits dans les couloirs sombres du château. Tous les élèves sommés de retourner dans leurs dortoirs pour un sommeil qu'ils ne trouveraient pas. Elle le guida finalement sans un mot jusqu'à l'infirmerie, réalisant par procuration les vœux de leur Directrice de Maison.
Harry vit plusieurs lits occupés, Madame Pomfresh circulant d'un à l'autre avec vitesse et efficacité. Neville, assis, dans un lit à sa droite lui fit un bref salut. Le pauvre garçon avait dû recevoir plus d'un sort, mais ne se départait pas de son air enfantin coutumier. Hermione lui désigna le fond de la salle. Un rideau blanc avait été tiré. Derrière la famille Weasley et Fleur Delacourt se serraient autour du lit, assis sur quelques chaises placées pour l'occasion. Harry s'installa sans bruit à côté de Ron, Hermione reprit sa place de l'autre. Ginny leva un regard inquiet mais calme vers lui. Il lui sourit, heureux de la retrouver sans mal.
« Ca va mon chéri ? » sanglota Molly, s'apercevant de sa présence bien plus tard.
« Ca va... et Bill ? » osa-t-il enfin questionner.
Personne ne répondit vraiment. Harry se maudit, quelle idée de poser une question pareille. Le visage lacéré de Bill donnait les plus évidentes réponses. Bientôt Arthur rejoignit sa famille. Son retour parmi eux déclencha étrangement plus de remous que celle d'Harry. Molly le questionna doucement, la voix entrecoupé de sanglots.
« C'est lui alors ? »
Monsieur Weasley hocha la tête, puis leva ses yeux embrumés vers Harry. Celui-ci comprit que le nom du meurtrier du professeur Dumbledore ne circulait pas encore, que les circonstances de sa mort n'avaient pas été dévoilées. Arthur Weasley détourna le regard vers Harry, cherchant son approbation, après tout c'était un peu son histoire... Celui-ci la lui donna sans tarder.
« C'est bien Snape qui a tué Dumbledore. »
Hermione plaqua ses mains contre sa bouche, Ron écarquilla des yeux, un gémissement se fit entendre, de même que des cris d'incrédulité. Le message était passé... Arthur reprit, avec peu d'enthousiasme.
« Malfoy avait apparemment pour mission de le faire, mais c'est Snape qui l'a fait. Un Avada Kedavra. »
Un plateau se fracassa au sol. Madame Pomfresh venait de passer derrière le rideau entendant et comprenant les derniers mots. Elle s'était figée, les onguents étalés à ses pieds, le plateau gris sur les carrelages blancs. Fred, surprenant tout le monde, se leva précipitamment pour l'aider, ramassa les baumes, le plateau, remit de l'ordre et le lui retendit. L'infirmière ne réagit pas, se contentant de murmurer des mots intelligibles. Le jumeau hésita entre la secouer ou pas. Arthur lui vint en aide, il se leva pour prendre le tout des mains de son fils et les plaça d'autorité dans les mains de Pomfresh. Harry le regarda, fasciné ; Arthur Weasley s'effaçait si souvent devant le fort caractère de sa femme. Mais après tout, n'avait-il déjà pas tempêté lorsque Molly avait émis l'idée de refuser le retour à Poudlard pour ses enfants.
« Restez calme, les élèves ont besoin de vous. » fit-il en désignant la salle derrière elle. Son visage reprit sa mobilité, ses gestes professionnelles mécaniquement se remirent en route. Elle s'installa pour étaler les onguents à Bill, avec l'aide de Fleur qui refusait obstinément de lui lâcher la main.
Combien de temps restèrent-ils là ? Sans un mot plus haut que l'autre ? Harry aurait dit des années, Hermione des secondes. Ron, lui, était parti trop loin pour comprendre que le temps s'écoulait encore. C'est dans un sursaut qu'il revint sur terre en entendant la porte s'ouvrir à nouveau. La directrice adjointe bavarda un moment avec madame Pomfresh avant de repartir sans oublier de partager la peine des blessés par des regards compréhensifs. L'arrivée pour une fois discrète de Tonks, les yeux rouges, fit se lever Harry. Il devait parler à Remus. Passant devant Ginny, il lui prit la main rapidement pour lui communiquer sa présence, elle entrelaça ses doigts un instant, lui sourit, avant qu'il ne lui murmure : « Je dois vous laisser, mais... » Sa voix se brisa, l'empêcha de poursuivre. Ginny comprenait se dit-il en se dégageant pour retraverser d'un pas empressé l'infirmerie.
« Monsieur Potter ! » entendit-il s'écrier derrière lui, la voix agacée et plus qu'à cran de Pomfresh. Je n'ai même pas eu le temps de vous examiner encore. »
Il ne retourna pas.
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« Je savais que tu sortirais bien vite en voyant Dora. »
La voix calme le fit sursauter. Pour la première fois ce soir, quelqu'un lui parlait comme si tout était normal. Avec un timbre calme et plat. Cependant un coup d'œil sur le visage du loup-garou rappelait les événements. Les entailles sur le visage étaient toujours là. Harry leva la main vers elles, suspendant son geste très vite, se rendant compte de l'intimité du geste qu'il allait effectuer. Remus le fit à sa place.
« Pas encore eu le temps d'aller voir cette chère Pompom. »
Harry savait que c'était de sa faute. De la faute de sa demande...
« C'est donc bien Snape... » reprit Lupin.
« Oui. » murmura le Survivant.
« Snape... ta phrase m'a tourné en boucle durant tout mon passage au Square. Il n'y avait personne là-bas au fait. Maugrey travaille. Je ne voulais pas y croire. Puis la cape a glissé, et j'ai oublié de penser. »
Lupin lui tendit la cape en boule, Harry s'en empara. « Draco Malfoy... c'est un bien beau et encombrant cadeau que tu t'es fait là. Comment ? »
« Il devait assassiner Dumbledore, c'est Snape qui l'a fait, il s'est enfui avec, je l'ai arrêté. »
Remus sourcilla, mais ne dit mot. Il s'installa, assis, sur un des bancs du couloir et proposa à Harry d'en faire autant, il déclina.
« Snape... » répéta le maraudeur. « Nous nous demandions tous... Mais il a toujours eu confiance... Severus... »
« Il nous a tous berné. »
« C'est un occlumens de très haut qualité. » fit-il durement.
Harry tiqua à cette dureté inhabituelle chez l'ami de ses parents. Il pourrait lui dire que Snape était celui qui les avais vendus, que c'est à cause de lui que la prophétie avait été révélé à Voldemort mais il s'y refusa. Lupin n'avait pas besoin de plus de haine en lui, de plus d'horreurs. Harry, seul, la porterait.
« C'est Ron, Ginny et Neville qui m'ont prévenus, mais les mangemorts avaient de la poudre d'Obscurité... »
« Tout a été déjà raconté dans le bureau. » le fit taire Harry.
Il ne pouvait plus réentendre cette histoire.
« Snape s'est précipité, il avait passé la barrière ensorcelée... » continua-t-il cependant. « J'ai pensé comme les autres qu'il se lançait à la poursuite des Mangemorts... »
« S'il vous plait... » plaida Harry.
Lupin se tut. Harry réussit à reprendre son calme, il retrouva un souffle régulier. « Et pour Bill ? »
« Je ne l'ai pas vu encore, mais Greyback n'était pas transformé, alors... il gardera peut-être que les cicatrices, dans son malheur. »
« Fleur est avec lui..., vous devriez aller les rejoindre... » proposa le brun. « Tonks vous attend probablement. »
Le plus âgé le regarda d'un drôle d'air, mais ne protesta pas. Il se contenta de demander : « Et pour Malfoy ? »
« Je vais aller le voir, n'en parlez à personne pour l'instant s'il vous plait. »
La requête ne plaisait pas à Lupin, mais il allait la respecter. Pour encore quelques temps. Il fit promettre à Harry de ne pas prendre de risques inutiles avant d'entrer enfin dans l'infirmerie.
Harry entraperçut madame Weasley et Fleur dans les bras l'une de l'autre, les visages bouffis de larmes. Après tout ce qui s'était passé cet été au Terrier... Harry ne l'aurait pas cru s'il n'avait pas eu la certitude que le monde était devenu fou. Et ce qu'il s'apprêtait à faire n'allait pas arranger cette impression.
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Harry poussa la porte de la chambre, inutilisée jusque là, avec prudence. Remus lui avait assuré que Malfoy ne pouvait pas se rebeller vu sa condition, mais la prudence n'était jamais de trop, surtout après ce soir. La pièce se trouvait dans le noir. Les volets clos, les lourds rideaux tirés. La vieille chambre empoussiérée le fit toussoter.
Sortir en douce de Poudlard était une stupidité, mais ce ne serait sûrement pas sa dernière. Se faufiler dans le bureau de Dumbledore n'était pas un souci, arrivé au Square par cheminette non plus. Mais ne pas s'attarder quelques minutes pour graver l'image du bureau vide, pour frôler la plume du Directeur, pour goûter une dernière fois un de ces bonbons au citron, cela fut plus compliqué. Mais Lupin ne garderait pas le silence longtemps.
La lumière allumée, Harry ne put s'empêcher qu'esquisser un sourire. Draco Malfoy, si fier de son maintien, si fuyant durant cette sixième année, était échoué lamentablement sur un vieux matelas troué et sale. Remus avait trop bon cœur. Lui se serait contenté du sol.
Le plus dur restait à faire... « Enervatum »
Tout d'abord, il crut que le sort avait échoué. Le blond ne bougeait pas. Puis les muscles semblèrent retrouver leurs fonctionnalités. Un bras remua avant que l'ensemble du corps se ne réveille. Malfoy était maigre, maladif. Cela choqua Harry. Il lui semblait que seul lui pouvait avoir si peu de graisse sur la peau. Malfoy n'avait jamais été maigre. Mince oui, mais maigre. Harry s'approcha. Il l'avait épié toute l'année, il l'avait failli le tuer, il l'avait accusé – à raison et son orgueil s'en glorifia –, et maintenant il l'avait fait prisonnier. Non, s'obligea-t-il à raisonner, il ne l'avait pas fait prisonnier. Et pourtant… Les évènements des dernières heures lui revinrent en mémoire.
Malfoy paraissait toujours aussi blafard et perdu que sur la tour. Le cœur martelé de sentiments contradictoires, il lui fallu prendre une décision très rapidement. Laisser la haine pour Snape reprendre le dessus ou ... Avant même la fin de sa réflexion, il avait choisi.
Le bruit gémissant de Malfoy ouvrant les yeux, paniquant légèrement à son nouvel environnement le replaça dans le présent.
« Ne bouges pas trop, ton corps a été figé longtemps. Il lui faut se réhabituer. »
Le conseil avisé eut pour seul effet de faire bouger plus vite encore Malfoy. « Potter ! » s'exclama-t-il. Immédiatement, il se mit à la recherche de sa baguette.
« Pas la peine. »
« Potter ! »
Malfoy voulut se relever immédiatement, mais sa tête lui tourna. Il échoua lamentablement sur le dos, la tête frappant le sol.
« Si tu te tues... » menaça Harry.
Le blond évalua la situation, sa situation. La tour d'astronomie, la mort du vieux fou, la fuite vers l'enceinte de Poudlard et... Malfoy se redressa lentement, il s'assit tout d'abord – le temps de laisser son corps accepter ses mouvements – et entreprit de se relever une nouvelle fois, moins brusquement, avec précaution. Durant ce temps, Potter n'avait pas bougé d'un millimètre. Il paraissait attendre, amusé même. Draco regardait pour la première l'endroit de sa détention. Araignées et insectes de tout genre devaient assurément adoré cet endroit ; tapisseries vieillies et draperies déchirées complétaient l'ensemble, agrémenté d'une forte odeur de renfermé. Cependant, son instinct de connaisseur lui souffla que la pièce dans ses beaux jours étaient dignes des plus grandes familles Sang Pur.
« C'est pas vraiment Azkaban hein... » se contenta-t-il de déclarer.
« Pas vraiment. » répondit Harry troublé par la réaction.
« J'aurais préféré un Détraqueur pourtant à ta compagnie. »
« Malfoy... »
Harry s'avança lentement. Il ne voulait pas risquer que le blond prenne le dessus par surprise. Il n'avait pas de baguette, mais les mains libres, cela était suffisant pour renverser la situation à son avantage. Malfoy interpréta mal son geste. Pour la première fois depuis son réveil, ses traits exprimèrent la colère.
« Tu dois jubiler ! Tu m'as eu ! Tu as fait un prisonnier ! » hurla-t-il.
Harry recula de trois pas, non par crainte mais plus pour éviter une crise qu'il se refusait de devoir subir ce soir. Il n'en avait plus la force.
« Malfoy, même si tu es prisonnier, ce n'est pas pour cela que tu te trouves ici ! » asséna-t-il. « Tu serais déjà livré au Ministère dans le cas contraire. »
« Quel motif ! » défia-t-il.
« Complicité pour l'entrée de Mangemorts à Poudlard et tentative de meurtre sur le professeur Dumbledore. Tentative puisque tu en as été incapable. »
Le Serpentard blêmit.
« Tu n'en sais rien ! »
« J'étais là, Malfoy. J'ai tout vu. »
Il continua de blêmir, se décomposant littéralement.
« Snape est arrivé trop vite ! Je l'aurai fait ! »
« Ouais, c'est cela Malfoy... »
Harry haussa les épaules, fit apparaitre une couverture et dit : « Tu vas essayer de dormir pour cette nuit, on a tous eu une trop longue soirée. Je reviendrais demain. »
Malfoy arrêta d'hurler pour l'observer plus attentivement.
« TU reviendras demain... Les autres petits bienfaiteurs de l'humanité que sont tes amis ne viendront pas m'interroger ? C'est toi qui es donc chargé de la torture. Ce n'est pas le rôle que je t'aurais attribué Saint Potty. » railla-t-il.
« Il n'y aura pas de tortures ! » répondit-il brusque et blasé. « Pas pour toi en tout cas. »
Le blond se rassit sur le matelas, songeur, l'air de ne pas tout saisir.
« Moi non plus Malfoy, je ne comprends plus tout. »
Harry lança un sort de blocage sur la fenêtre et sortit à reculons en lui ordonnant de se reposer, ignorant ses insultes. Puis plaça sur la porte tous les sorts qu'il connaissait pour empêcher Malfoy de fuir et d'alerter quelqu'un. Il tapota nerveusement sa poche, vérifiant la présence de la baguette du Serpentard. Dès que possible, il demanderait à Fol'Œil de s'occuper de cela. Un paranoïaque comme lui devait être excellent pour cette tâche.
Pour le moment, il s'agissait de rentrer à Poudlard avant que quelqu'un ne s'aperçoive de son absence et ne déclenche une psychose collective. Enfin, il s'agissait de dévoiler la présence de Draco Malfoy dans la chambre mauve du Square Grimmaud à l'Ordre de façon sensé et raisonné. Et pour cela, il devait vraiment réfléchir aux raisons et à la véritable portée de son acte instinctif.
à suivre
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Je voudrais juste préciser pour pas qu'il n'y ait de déception que ce n'est pas un slash HPDM, mais la relation Harry-Draco est au coeur de mon écriture.
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