Disclaimer : Suis ni anglaise, ni représentante de la Warner. Bref rien à moi donc, pas de retribution.
Respect des tomes 1 à 5. Pour le tome 6, tout est pareil jusqu'au chapitre 28 « La Fuite du Prince ».
Cette fic au départ va sûrement vous semblez peu originale puisque je suis de façon presque fidèle la fin de HP6, presque j'ai dit... puis heureusement ca s'améliora après.
Jusqu'à la phrase « Courez, Draco ! » c'est exactement le livre de JKR. Après, il y aura encore de nombreuses phrases reprises puisqu'après tout c'est presque la même scène.
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« Avada Kedavra ! »
Un jet de lumière verte jaillit de la baguette de Snape et frappa Dumbledore en pleine poitrine. Le cri d'horreur qu'Harry aurait voulu pousser ne parvint pas à sortir de sa gorge. Silencieux et immobile, il ne put que regarder Dumbledore qui fut projeté dans les airs comme une explosion. Pendant une fraction de seconde, il sembla suspendu sous la tête de mort étincelante puis retomba lentement en arrière, par-dessus les remparts, telle une grosse poupée de chiffon, avant de disparaître dans le vide.
Harry eut l'impression que lui aussi était précipité dans le vide. Ce n'était pas vrai... Il n'avait pas pu arriver une chose pareille...
« Vite, filons d'ici. » dit Snape.
Il attrapa Malfoy par la peau du cou et l'obligea à franchir la porte, en passant devant les autres. Greyback, ainsi que l'homme à la silhouette massive et sa sœur trapue, les suivirent, ces deux derniers haletant d'excitation. Lorsqu'ils furent hors de vue, Harry s'aperçut qu'il avait retrouvé sa liberté de mouvement. Cette fois, ce n'était plus un sortilège qui le paralysait dos au mur, mais l'horreur et le désarroi. Il rejeta sa cape d'invisibilité au moment où le dernier Mangemort, l'homme aux traits grossiers, franchissait la porte et disparaissait dans l'escalier. « Petrifius totalus ! » Le Mangemort se cambra comme s'il avait reçu un coup dans le dos et tomba à terre, raide comme une figure de cire, mais à peine avait-il touché le sol qu'Harry l'enjambait déjà et dévalait l'escalier obscur.
Il sentait son cœur déchiré d'effroi... Il devait retrouver Dumbledore et attraper Snape... D'une certaine manière, les deux choses étaient liées... S'il parvenait à faire l'une et l'autre, il pourrait inverser le cours des événements... Il était impossible que Dumbledore soit mort...
Il sauta d'un bond les dix dernières marches de l'escalier en colimaçon et s'immobilisa à l'endroit où il avait atterri, sa baguette levée : le couloir faiblement éclairé était envahi de poussière. La moitié du plafond semblait s'être effondrée et un combat faisait rage un peu plus loin. Mais alors qu'il essayait de distinguer les adversaires, il entendit la voix haïe s'écrier : « C'est fini, il faut partir maintenant ! » Et il vit Snape disparaitre à l'angle d'un mur, tout au bout du couloir. Malfoy et lui avaient réussi à traverser la bataille indemne. Lorsqu'Harry se lança à leur poursuite, l'un des combattants se détacha de la mêlée et se rua vers lui : c'était Greyback, le loup-garou. Il renversa Harry avant que celui-ci ait pu brandir sa baguette. Il tomba en arrière, des cheveux répugnants collés contre son visage, une odeur pestilentielle de sueur et de sang le prenant à la gorge, un souffle brûlant et avide dans son cou... « Petrifius totalus ! »
Harry sentit Greyback s'effondrer sur lui. Dans un prodigieux effort, il repoussa le loup-garou qui roula sur le sol. Un jet de lumière verte jaillit alors dans sa direction. Il se baissa et se précipita tête la première vers le cœur de la bataille. Ses pieds se posèrent sur quelque chose de glissant, de poisseux, et il trébucha : il y avait deux corps par terre ; allongés à plat ventre dans une mare de sang, mais il n'avait pas le temps de les regarder de plus près. Car il venait d'apercevoir devant lui des cheveux roux qui voletaient comme des flammes : Ginny affrontait Amycus, le Mangemort à la silhouette massive, esquivant les maléfices qu'il lui jetait en rafales. Amycus gloussait de rire, trouvant le jeu très amusant.
« Endoloris... Endoloris... Tu ne pourras pas toujours danser comme ça, ma jolie... »
« Impedimenta ! » s'écria Harry.
Son sort atteignit Amycus en pleine poitrine. Il poussa un petit cri de goret, fut soulevé par le choc et violemment projeté contre le mur opposé, glissant à terre derrière Ron, le Professeur McGonagall et Lupin, qui combattait chacun un Mangemort. Plus loin, Harry vit Tonks aux prises avec un énorme sorcier blond. Celui-ci envoyait de tous côtés des maléfices qui ricochaient contre les murs, craquelant la pierre, fracassant la fenêtre la plus proche. « Harry, d'où viens tu ? » s'écria Ginny, mais il n'y eut pas de temps de lui répondre.
Tête baissée, il fonça droit devant, évitant de justesse une explosion qui projeta sur eux une pluie de débris arrachés au mur. Il ne fallait pas que Snape s'échappe, il devait à tout prix le rattraper...
« Prends ca ! » s'écria le professeur McGonagall.
Harry aperçut Alecto, la femme Mangemort, qui s'enfuyait dans le couloir, les bras au-dessus de la tête, son frère sur ses talons. Harry se rua à leur poursuite mais son pied heurta quelques chose et il se retrouva étalé de tout son long en travers des jambes de quelqu'un : il tourna la tête et distingua le visage rond et pâle de Neville, contre le sol.
« Neville, qu'est-ce que... »
« 'a va » marmonna Neville, les mains crispés sur le ventre. « Harry, Snape et Malfoy... Ils sont passés... »
« Je sais, j'essaye de les rattraper ! » dit Harry, toujours par terre, lançant un maléfice à l'énorme Mangemort blond qui était à lui seul le responsable principal du chaos.
L'homme poussa un hurlement de douleur lorsque le maléfice l'atteignit en plein tête. Il pivota, chancela, puis s'enfuit à toutes jambes derrière le frère et la sœur. Harry se releva et se précipita le long du couloir, indifférent aux détonations qui résonnaient dans son dos, aux hurlements des autres qui lui criaient de revenir, à l'appel muet des silhouettes étendues à terre et dont il ignorait le sort... Il dérapa en tournant l'angle du mur, ses baskets rendues glissantes par le sang qui s'y était collé. Snape avait une avance considérable. Etait-il déjà entré dans l'Armoire à Disparaître de la Salle sur Demande ou l'Ordre du Phénix avait-il réussi à en interdire l'accès, à empêcher les Mangemorts de s'échapper par ce moyen ? Il n'entendit plus que le martèlement de ses pas et le battement de son cœur, tandis qu'il s'élançait dans un nouveau couloir désert. Il aperçut alors une empreinte ensanglantée qui montrait qu'un des Mangemorts au moins se dirigeait vers l'entrée du château... L'accès de la Salle sur Demande était peut-être bel et bien bloqué...
Au moment où il tournait un autre coin de mur, dans une longue glissade, un maléfice lui siffla aux oreilles et il plongea derrière une armure qui explosa. Il vit le frère et la sœur Mangemorts dévaler l'escalier de marbre devant lui et leur lança plusieurs sortilèges, mais il ne parvint à atteindre que quelques sorcières en perruque qui se trouvaient dans un tableau accroché au mur et s'enfuirent en hurlant dans les peintures voisines. Harry sauta par-dessus les débris de l'armure et entendit à nouveau les cris. D'autres personnes dans le château semblaient s'être réveillées...
Il s'engouffra dans un raccourci, espérant dépasser le frère et la sœur et se rapprocher de Snape et Malfoy qui étaient sûrement descendus dans le parc, à présent. Sans oublier de sauter par-dessus la marche escamotable, au milieu de l'escalier dérobé, il arriva en bas, franchit une tapisserie et fit irruption dans un couloir où se tenaient plusieurs Poufsouffles effarés, vêtus de pyjamas.
« Harry ! Nous avons entendu un bruit et quelqu'un a parlé de la Marque des Ténèbres... » commença Ernie Macmillan.
« Dégagez ! » hurla Harry en repoussant brutalement deux élèves.
Il se précipita vers le palier et descendit le reste de l'escalier de marbre. Les portes de chêne avaient été forcées. On voyait des traces de sang sur le sol et des élèves terrifiés s'étaient blottis contre les murs, un ou deux d'entre eux se protégeant le visage de leurs bras. Le sablier géant de Gryffondor avait été fracassé par un sortilège et les rubis qu'ils contenaient ruisselaient sur les dalles dans un tintement sonore.
Harry traversa le hall à toutes jambes et sortit dans le parc. Il distingua alors trois silhouettes qui courraient sur la pelouse, en direction du portail, au-delà duquel on pouvait transplaner... Il reconnut le gigantesque Mangemort blond et un peu plus loin devant lui, Snape et Malfoy...
L'air froid de la nuit lui déchira les poumons tandis qu'il bondissait à leur poursuite. Il aperçut au loin un éclair de lumière qui dessina brièvement les contours des fugitifs. Il ne savait pas ce qui l'avait provoqué mais il continua à courir, attendant qu'être plus près d'eux pour lancer un maléfice.
Un autre éclair, des cris, des jets de lumière en riposte et Harry comprit : Hagrid avait surgi de sa cabane et tentait d'empêcher les Mangemorts de fuir. Malgré la sensation que chaque respiration lui lacérait les poumons, malgré le point de côté qui le brûlait comme une flamme, Harry continua de courir, une voix répétant dans sa tête : Pas Hagrid... pas Hagrid aussi...
Soudain, quelque chose frappa violement Harry au creux des reins et il tomba en avant, sa tête heurtant le sol, du sang coulant à flots de son nez. Au moment même où il roula sur le dos, sa baguette pointée, il sut que le frère et la sœur qu'il avait dépassés grâce au raccourci le rattrapaient...
« Impedimenta ! » hurla-t-il.
Il roula une nouvelle fois sur lui-même et resta tapi contre le sol plongé dans l'obscurité. Miraculeusement, son maléfice avait atteint l'un des poursuivants qui trébucha et s'effondra, entraînant l'autre dans sa chute. Harry se releva d'un bond et courut à nouveau derrière Snape...
Il voyait à présent l'immense silhouette de Hagrid, illuminé par la lumière du croissant de lune qui venait d'apparaitre derrière les nuages. Le Mangemort blond lançait des maléfices en cascade, mais la force colossale d'Hagrid, la peau épaisse qu'il avait héritée de sa mère géante semblait le protéger. Snape et Malfoy, pendant ce temps, continuaient de courir. Ils auraient bientôt atteint le portail derrière lequel ils pourraient transplaner...
Harry passa en trombe devant Hagrid et son adversaire, visa le dos de Snape et s'écria : « Stupéfix ! » Il rata sa cible. Le jet de lumière manqua la tête de Snape et qui s'exclama : « Courez, Draco ! » puis fit volte-face.
Draco ! Avec toute sa haine pour Snape, Harry en aurait presque oublié le blond. Celui-ci s'était retourné une fraction de seconde à l'ordre de Snape. Malfoy paraissait toujours aussi blafard et perdu que sur la tour. Le cœur martelé de sentiments contradictoires, il lui fallu prendre une décision très rapidement. Laisser la haine pour Snape reprendre le dessus ou ... Avant même la fin de sa réflexion, il avait choisi. « Petrifius totalus ! » Snape n'eut pas à parer le sort, celui-ci filant droit vers Malfoy, arrivé presque au portail. A vingt mètres de distance, Harry entraperçut le minuscule passage de surprise dans les yeux de Snape. Ils se jaugèrent un instant avant de brandir leurs baguettes simultanément l'un vers l'autre. « Endol... » Mais Snape para le maléfice, projetant Harry en arrière sans lui laisser le temps d'aller jusqu'au bout. Harry roula par terre puis se releva pendant que le gigantesque Mangemort hurlait derrière lui « Incendio ! » Harry entendit une explosion et une lumière dansante aux teintes orangés se répandit sur eux : la cabane d'Hagrid était en flammes.
« Crockdur est à l'intérieur, espèce d'abominable... » s'écria Hagrid.
« Endol... » lança Harry pour la seconde fois visant la silhouette illuminée par l'incendie, mais Snape para à nouveau le sortilège.
Harry le vit ricaner.
« Vous n'allez tout de même pas me lancer des Impardonnables, Potter ! » s'exclama-t-il, sa voix couvrant le rugissement des flammes, les cris de Hagrid et les aboiements frénétiques de Crockdur, coincé dans la cabane embrassée. « Vous n'en avez ni l'audace, ni la capacité. »
« Incarc... » gronda Harry mais Snape dévia le sort le maléfice d'un bras presque désinvolte.
« Battez-vous ! » lui cria Harry. « Battez-vous, espèce de lâche. »
« Vous m'avez traité de lâche, Potter ? » hurla Snape. « Lorsque votre père m'attaquait, c'était toujours à quatre contre un, alors je me demande comment vous l'appelleriez, lui ? »
« Stupé... »
« Paré, encore et toujours, jusqu'à ce que vous appreniez à vous taire et à fermez votre esprit, Potter, railla Snape en déviant une nouvelle fois le sortilège. « Et toi, maintenant, viens ! » cria-t-il à l'autre Mangemort derrière Harry. « Il est temps de partir d'ici, avant que les gens du Ministère arrivent... »
« Impedi... »
Mais avant qu'il n'ait fini de prononcer la formule, Harry ressentit une effroyable douleur et bascula dans l'herbe. Quelqu'un hurlait. Il ne pourrait certainement pas survivre à une telle souffrance, Snape allait le torturer jusqu'à ce qu'il en meure ou en devienne fou...
« Non ! » rugit la voix de Snape et la douleur cessa aussi soudainement qu'elle était apparue.
Harry était recroquevillé dans l'herbe sombre, haletant, la main crispée sur sa baguette. Quelque part au dessus de lui, Snape s'acclamait : « As-tu oublié les ordres ? Potter appartient au Seigneur des Ténèbres. Nous devons le lui laisser ! Allez-vous en d'ici ! Filez ! Je m'occuperai de Malfoy » termina-t-il en désignant le blond étendu dans l'herbe.
Harry sentit le sol trépigner contre sa joue tandis que le frère et la sœur, ainsi que le gigantesque Mangemort blond obéissaient, courant vers le portail. Harry poussa un cri de rage inarticulé : en cet instant, il ne lui importait plus de vivre ou de mourir. Se relevant péniblement, mais décidé, il hurla : « Accio Draco Malfoy ! » Snape rit. Harry s'avança, chancelant, en direction de Snape. « Stupéfix ! » Sort dévié. Rire stoppé. Snape perçut le regard de Potter. Celui d'un homme qui n'avait plus grand-chose à perdre à cet instant précis. « Tout ceci à assez duré » murmura-t-il. Il s'avança vers Malfoy. Harry relança son sort pour faire bouger le blond de plusieurs mètres. « Est-ce un nouveau divertissement Potter ? » grimaça Snape, en alerte. Les autres se rapprochaient, la bataille à l'intérieur de Poudlard se calmait. Le temps lui pressait. Harry ne se comprenait plus lui non plus. Cependant il fixait toujours aussi intensément Snape, l'homme qu'il haïssait autant à présent qu'il haïssait Voldemort.
« Sectum... »
Snape agita sa baguette et le sort fut à nouveau repoussé. Mais Harry n'était plus qu'à quelques mètres de lui maintenant, Malfoy allongé dans l'herbe loin derrière eux, et il voyait enfin distinctement sa tête : Snape ne ricanait plus, ne se moquait plus. Les flammes éclatantes révélaient un visage plein de fureur. Aurait-il pu lire sur le sien qu'il y aurait vu son miroir. Rassemblant tout son pouvoir de concentration, Harry pensa : Levic...
« Non, Potter ! » s'écria Snape.
Il y eut un BANG retentissant et Harry fut violemment précipité en arrière, tombant à nouveau sur le sol. Cette fois, sa baguette lui sauta des mains. Il entendit Hagrid vociférer et Crockdur hurler à la mort pendant que Snape s'approchait de lui et le regardait de toute sa hauteur. Harry était étendu par terre, sans baguette, sans défense, comme Dumbledore l'avait été avant lui. Un Stupéfix et il était offert à Voldemort. Le visage blafard était baigné de la même haine qu'il avait laissée paraître avant de foudroyer Dumbledore.
« Vous osez m'attaquer avec mes propres sortilèges, Potter ? C'est moi qui les ai inventés – moi, le Prince de Sang-Mélé ! Et vous voudriez retourner mes inventions contre moi, comme votre ignoble père n'est-ce pas ? Je ne crois pas que vous y arriveriez... Non ! »
Harry avait plongé vers sa baguette mais Snape lança un sort et elle fut expédiée plus loin, hors de vue, dans l'obscurité.
« Alors tuez-moi. » dit Harry, la voix haletante. Il n'éprouvait aucune peur, simplement de la rage et du mépris. « Tuez-moi comme vous l'avez tué lui, espèce de lâche... »
« NE ME TRAITEZ PAS DE LÂCHE ! » hurla Snape.
Son visage était devenu soudain dément, inhumain, comme s'il éprouvait la même douleur que le chien jappant, gémissant, coincé dans la cabane en feu de Hagrid. Le bruit des autres se rapprocha, Snape fit signe de bouger, cherchant Malfoy des yeux. Harry roula brusquement sur le côté, tendant le bras au hasard. Avec de la chance, il agrippa sa baguette et hâtivement dévia le sort que Snape venait de lancer pour récupérer le blond. Snape se retourna une dernière fois vers Harry, les yeux rouges de colère, mais aussi d'incompréhension. Harry lui sourit méchamment. Snape leva la baguette vers lui, mais s'arrêta dans son geste. Un grondement se fit entendre. Buck fondait dans leur direction. Snape se reprit, fondit l'air de sa baguette et Harry sentit quelque chose de brûlant, comme un fouet chauffé à blanc, lui frapper le visage en le planquant brusquement contre le sol. Des tâches de lumières explosèrent devant ses yeux et pendant un moment, il lui sembla impossible de reprendre son souffle. Puis il entendit au-dessus de lui le bruissement d'ailes de Buck qui avait plongé sur Snape. Celui-ci reculait en chancelant sous les serres aiguisés comme des rasoirs qui essayaient de le lacérer. Lorsqu'Harry se redressa, assis dans l'herbe, la tête lui tournant encore après son dernier choc avec le sol, il vit Snape s'enfuir à toutes jambes, l'énorme bête battant des ailes derrière lui et hurlant comme jamais. Il se releva tant bien que mal, espérant pouvoir reprendre la poursuite, mais regardant hébété autour de lui, il sut qu'il serait trop tard. Buck volait en cercle au-dessus du portail : Snape avait transplané, juste derrière l'enceinte de l'école.
« HAGRID ? » hurla Harry. Au loin, il distingua plusieurs ombres courir vers lui. Il fallait se décider vite. Malfoy, toujours étendu dans l'herbe, Harry réfléchit aussi rapidement que son état le permis. Il se tourna et leva la tête vers la tour lointaine, leva sa baguette et pria pour que sa concentration lui permette encore un sort à une telle distance. « Accio ma cape d'invisibilité ! ». Un instant après, la cape voletait à toute vitesse vers lui, il la saisit à la volée et l'a déposa précipitamment sur Malfoy, prenant garde de le recouvrir entièrement. Un peu plus loin, dans l'herbe humide, la baguette du Serpentard gisait. Harry s'en saisi et la fourra rapidement dans une de ses poches.
Devant lui, Hagrid venait de ressortir des flammes, Crockdur sur son dos. Avec un cri de gratitude, Harry tomba à genoux, tremblant des pieds à la tête, le corps douloureux, le souffle saccadé, chaque respiration lui transperçant les poumons. Il vit Kingsley prononcer la formule pour éteindre le feu et sentit Hagrid s'accroupir à côté de lui demander si tout allait bien. Harry sentit qu'il allait s'effondrer s'il ne s'obligeait pas à se relever. Il quémanda la main du demi-géant pour l'effectuer.
« Ca va Harry ? » s'enquit inquiet Lupin, essoufflé.
« Ca va bien. Et vous ? »
« Bien sûr que oui... Il en faut plus que cela pour m'avoir. » répondit Hagrid, caressant Crockdur.
« Ca peut aller » rassura le loup-garou, de profondes entailles au visage.
Harry jeta un œil vers la forme qu'il savait inanimé. « Remus, j'ai besoin de vous... ». Lupin haussa les sourcils avant de grimacer sous la douleur de ce simple geste. Harry ne l'appelait que très rarement par son prénom.
Il l'entraina un peu en retrait. « Professeur, j'ai besoin de vous, de votre discrétion. Dumbledore est... est mort. » réussit-il à dire péniblement. Lupin voulut aussitôt s'écrier, mais Harry l'en empêcha.
« C'est Snape ! Mais il n'est pas temps pour l'instant d'en discuter, j'ai besoin de vous urgemment avant que tout le monde ne se rassemble. » Harry désigna du regard la direction « Sous la cape d'invisibilité de mon père, vous trouverez quelque chose, j'ai besoin que vous transplaniez immédiatement au Square pour l'y déposer... enfermé de façon sure. N'en parlez à personne avant moi, s'il vous plait. »
Lupin allait protester, mais il lut le regard du fils de James et choisit de lui faire confiance. Il hocha de la tête. « Je reviens tout de suite après. »
Harry le remercia d'un sourire faible. Puis tandis que derrière lui le silence commençait à émerger des cris, Harry observa le dernier Maraudeur s'accroupir pour prendre Malfoy – toujours caché sous la cape – dans ses bras et se diriger à grands pas vers le portail, avant de transplaner. S'essuyant le visage des mains, Harry se questionna. Avait-il vraiment pris la bonne décision ?
à suivre
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Bon, comme vous avez pu le voir, les différences sont mimines et presque invisibles parfois. Mais je me suis bien amusé à reprendre un tel récit (respect pour JKR). Pourquoi avoir repris si loin, si c'était pour faire du recopiage ? Simplement parce que je tenais à commencer par ses 2 petits mots dévastateurs et puis la course de Potter à travers Poudlard, je l'adore.
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Vu le peu de nouvelle lecture originale, je poste de suite, le chapitre un. |