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Révélations
Par Crystale31
Harry Potter  -  Humour  -  fr
3 chapitres - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Premier Article

Bêta : Thecrasy

Disclamer : Le monde de JKR ne m'appartiens pas pas plus que ses personnages

Rating : Cette fic est tout public

J’espère que ce chapitre vous plaira autant que le premier



chapitre 2
Premier Article


Le lendemain de la rencontre avec la famille de la jeune Granger, Rita Skeeter se rendit au collège Poudlard  accompagnée de son photographe afin de rencontrer la jeune fille. Elle se présenta donc ce vendredi matin aux portes du Collège. Une fois à l’intérieur du parc du château, la journaliste réfléchit au moyen le plus efficace d’obtenir rapidement l’interview de la jeune fille. Sans nul doute la Directrice de l’établissement refuserait que la rencontre puisse avoir lieu le jour même, car il était évident qu’elle ne voudrait pas qu’une de ses brillantes étudiantes rate un des cours du Collège. Il allait falloir ruser....

C’est alors qu’elle eut une idée lumineuse. Elle demanda à son photographe de se présenter seul au bureau de la Directrice afin de pouvoir prendre une photo de la jeune fille. Rita précisa à son collaborateur de ne surtout pas révéler sa présence dans l’enceinte du collège.

Elle n’avait pas pu avoir des révélations croustillantes de la part du père, elle allait espionner cette pauvre fille et trouverait la faille à exploiter lorsqu’elle l’interrogerait le lendemain.

Malheureusement, personne ne se rendit compte de la présence de l’animagus. La scribouillarde était ravie, la malheureuse jeune fille n’allait pas s’en remettre, foi de Rita Skeeter.

Quelques jours plus tard, veille de la Saint Valentin, le reportage tant attendu par certains parut enfin dans la Gazette du Sorcier.



RÉVÉLATIONS
chose promise, chose due
Permettez moi de vous présenter comme il se doit
Miss Hermione Jane Granger


Miss Granger est une jeune fille de 17 ans, préfète de la maison Gryffondor dont elle est l’une des plus brillantes représentantes. Cette jeune fille d’origine moldue obtient d’excellents résultats scolaires.

Nous avons rencontré quelques-uns de ses condisciples de maison, qui nous ont affirmé que cette jeune fille même si, comme ils le disent de façon si amicale, peut parfois être une insupportable miss-je-sais tout, n’hésite en aucune manière à aider ses camarades quand ils en éprouvent le besoin.

Notre équipe s’est également rendue au domicile de cette demoiselle, où nous avons rencontré le père de famille.

Bien qu’étant de simples moldus, il nous a accueillis très chaleureusement. Au cours d’un entretien somme toute assez succinct, nous avons appris que la jeune fille venait d’une famille assez aisée, le père de Miss Granger étant dentiste (équivalent d’un médicomage spécialisé dans les problèmes dentaires dans notre monde), et sa mère une avocate renommée.

Mais je suppose que vous voulez tout savoir et qu’une simple et brève biographie de Miss Granger ne vous suffit pas. Je vous retranscris donc l’intégralité de l’interview que m’a si chaleureusement accordée cette jeune demoiselle.

Rita Skeeter: Miss Granger, je suis ravie de vous rencontrer, puis-je vous appeler Hermione ?

Hermione Granger : Je ne vois aucune inconvénient à ce que vous m’appeliez Hermione, puisque que c’est mon prénom.

Rita Skeeter : Étant une «née Moldue», comment avez vous réagi lorsque vous avez appris que vous étiez une sorcière ?

Hermione Granger : Et bien pour tout vous dire j’ai été assez surprise, puis je me suis dis que c’était une étape très importante. J’étais à la fois anxieuse et très impatiente d’en apprendre plus sur ce nouveau monde qui s’ouvrait à moi. Je savais que j’allais découvrir un environnement totalement nouveau, et j’espérais pouvoir bien m’intégrer au sein du Collège Poudlard qui allait m’accueillir pendant les sept prochaines années. J’espérais pouvoir me faire de nouveaux amis, ce qui a d’ailleurs été le cas !

Rita Skeeter : Votre père nous a dit que vous étiez de nature assez timide, cela n’a -t-il pas été difficile de vous faire de nouveaux amis ?

Hermione Granger : Au début de ma première année, j’étais un peu seule en effet, peut être à cause de mes résultats scolaires. De plus, j’étais toujours plongée dans les livres, je voulais en savoir toujours plus sur ce monde que je découvrais. Je me suis ainsi quelque peu isolée par rapport aux autres élèves. Puis, un soir d’Halloween, Ron Weasley et Harry Potter sont venus à mon secours alors qu’un Troll avait pénétré l’enceinte du Château. C’est à partir de ce jour que nous sommes devenus amis.

Rita Skeeter :  Nous sommes à la veille de la Saint- Valentin, un bal est d’ailleurs organisé... Pouvons nous savoir qui sera votre cavalier pour cette occasion ?

Hermione Granger :  Bien sûr, mon cavalier de la Saint Valentin est Ron Weasley.

Rita Skeeter: Avez vous choisi Mr Weasley car il est votre ami, ou parce qu’il est le seul à accepter de n’être que le pâle remplaçant de Viktor Krum qui ne peut être présent pour cette occasion ? Car après tout, le célèbre attrapeur Bulgare a été votre cavalier lors du Tournoi des Trois Sorciers, vous aurait-il laissé tomber ?

Hermione Granger : Comment osez-vous ? Viktor Krum a certes été mon cavalier lors du bal du Tournoi des Trois Sorcier, mais nous ne sommes que des amis! Il n’y a jamais rien eu entre lui et moi. De quel droit osez-vous dénigrer Ron, vous ne le connaissez même pas ! C’est un sorcier tout à fait charmant et adorable.

Rita Skeeter : Certes, certes, cependant..

Hermione Granger : Je souhaite arrêter cet entretien ici, je n’ai plus rien à vous dire !

Chers lecteurs, comme vous pouvez le constater, cette jeune fille ne souhaite continuer cet entretien. Peut-être avons-nous touché un point sensible...

Quoi qu’il en soit, tout ce que je peux vous dire sur Miss Granger, c’est que cette jeune personne est très sûre d’elle, un peu trop peut-être ! L’aide qu’elle a apportée durant le combat contre le Lord Noir ne lui serait pas, comme on peut le dire, «montée à la tête» ? Après tout, il est normal de vouloir la reconnaissance du monde sorcier, surtout quand son meilleur ami se nomme Harry Potter !
 
J’espère  en tous les cas que Victor Krum ne sera pas trop déçu du comportement de son amie !
Cette jeune fille aurait besoin de quelques cours de savoir-vivre, se mettre dans une telle colère pour une question somme toute assez anodine est un manque de savoir-vivre évident !

Très chers lecteurs je vous retrouve très bientôt pour de nouvelles révélations.

Dans le prochain numéro de la Gazette du Sorcier nous vous révélerons qui sera le jeune sorcier que je vous présenterai.

Hermione venait de finir la lecture de l’article de la Gazette du Sorcier la concernant. La jeune fille était quelque peu énervée par rapport à ce qu’elle venait de lire. En effet, bien qu’ayant retranscrit intégralement l’interview, la journaliste ne s’était pas privée de faire quelques remarques et suppositions douteuses. Tout ce qu’elle espérait, c’est que cet article ne nuirait en rien en l’amitié qu’elle avait nouée il y a quelques année de cela avec l’attrapeur bulgare. Et Ron, qu’allait-il penser de cet article ? Se mettrait-il à douter des sentiments qu’elle éprouvait pour lui ?

Vraiment, pensa la jeune préfète, la journaliste l’avait bien manoeuvrée en la faisant sortir de ses gongs. Ainsi, elle la faisait passer pour une jeune fille mal élevée.

La seule chose positive, c’est qu’elle avait lu l’article en avant première, les autres élèves ne recevraient la Gazette du Sorcier qu'à l’heure du petit déjeuner dans la Grande Salle. Elle devait maintenant devoir supporter le regard plus ou moins condescendant, voir moqueur, de ses condisciples. Il fallait qu’elle se prépare à cela.

La journée sera longue pensa -t-elle tristement.

Quelques instants plus tard, Ron et Harry arrivèrent ans la Salle Commune des rouges et or. En saluant Hermione, les deux garçons virent bien que leur amie avait l’air bouleversée.

    - Herm, qu’est-ce qui se passe ? demanda Ron Je vois bien que quelque chose te perturbe, tu sais que tu peux tout nous dire à Harry et moi. Ne te fais pas prier, dis-nous ce qui se passes.

    - Ron, Harry je sais que vous êtes mes amis et que je peux tout vous dire mais je crois que le mieux c’ est que vous lisiez ceci. Rita Skeeter s’est fait un plaisir de m’envoyer un exemplaire de la gazette en avant première. Je...je suis désolée, je... je ne pensais pas qu’elle oserait.

    - Quoi qu’elle ait pu raconter, Mione, tu seras toujours ma meilleur amie. Tu sais très bien que je ne tiens absolument pas compte de ce que cette satanée femme peut bien raconter, dit à son tour Harry en essayant de consoler la jeune fille qui avait des larmes qui coulaient sur son visage.

    - Merci tous les deux. Lisez l’article maintenant, nous en discuterons ensuite.

Les deux garçons prirent le journal qu’elle leur tendait, et Hermione alla s’asseoir dans un fauteuil près du feu attendant anxieusement que les garçons aient fini leur lecture.

Harry et Ron déplièrent l’exemplaire de la Gazette du sorcier que la jeune préfère avait froissé au cours de sa lecture et découvrirent bientôt ce qui avait mis leur amie dans cet état.

Sans être vraiment injurieux, l’article avait retranscrit l’intégralité de l’interview d’Hermione. Seulement, la conclusion qu’avait fait la journaliste n’avait rien de très flatteur. Reprocher à la jeune fille un manque de savoir vivre était vraiment déplacé. De plus, les insinuations qu’elle permettait de faire sur sa vie amoureuse était plus que déplacées. Harry espérait juste que Ron ne prendrait pas ces divagations au sérieux et, connaissant le caractère emporté de son ami, Harry s’inquiétait quelque peu.

Les deux garçons se rapprochèrent d’Hermione et, à sa grande surprise, c’est Ron qui prit la parole :

    - Ma puce, tu n’as pas à t’inquiéter, je sais comment est cette femme. Je sais ce qu’elle essaie de faire, elle essaie de te faire passer pour une personne peu recommandable, ce n’est qu’une femme jalouse. J’ai confiance en tes sentiment, même si je suis d’un naturel jaloux. J’ai bien compris qu’il n’y avait rien à part une amitié entre toi et Krum.

    - Il y a quand même une chose positive reprit Harry, elle reconnaît que tu es intelligente. A mon avis, elle a manoeuvré de façon à ce que tu t’emportes pendant cet entretien. Elle n’a pas pu avoir de révélations croustillantes de la part de ton père après tout.

    - Oui je pense que tu as raison Harry, mais malheureusement, tous ne penseront pas comme vous !

    - Malheureusement, je crois que les gens vont adorer ce genre d’article et, plus il y aura de ragots, plus ils aimeront.

    - J’en ai bien peur, c’est tellement facile de se moquer gratuitement d’autrui.

    - Bon ce n’est pas tout, mais il faudrait descendre dans la Grande Salle, je commence à avoir faim moi.

    - Ron, tu es vraiment un estomac sur pattes ! répliqua sa petite amie.

    - Il vaut mieux descendre, Ron a raison. De plus il va te falloir être forte aujourd’hui et montrer aux  autres que les affabulations de cette femme ne te touchent pas.

Le trio prit donc la direction de la Grande Salle.

La seule chose qu’espérait Hermione, c’est que cette journée finisse au plus vite.

Quand la Gazette du Sorcier arriva, si Hermione avait pu se cacher dans un trou de souris, elle l’aurait fait sans aucun problème. Cependant, la jeune fille savait qu’elle avait le soutient des deux personnes les plus importantes après sa famille. Maintenant, il ne lui restait plus qu’a attendre la réaction des élèves !

Quand les élèves eurent fini leur lecture on entendit dans la salle un grand brouhaha. Chacun allait de son commentaire. La chose la plus étonnante, que personne ne s’attendait à voir, fut que Drago Malfoy se leva de son siège et s’approcha de la table des Gryffondors dont plusieurs élèves assuraient déjà leur soutien à la Préfète.

Il s’approcha de la jeune fille qu’il avait appris à connaitre et déclara :

    - Nous n’avons peut-être pas été les meilleurs amis durant toutes ces années. J’ai appris à te connaître depuis la bataille finale et je dois dire que je te respecte beaucoup, ainsi que tes deux amis. Vous trois avez aidé le monde sorcier à nous débarrasser du Lord Noir. Sans vous, je serais forcé de suivre les idéaux de ma famille. Je  tiens à te dire que je te soutiens et que ce qu’a écrit cette journaliste ne ressemble pas à la fille que je connais. Ne tiens pas compte de ce qu’elle a écrit, reste fière, ne la laisse pas gagner en montrant à qui que ce soit que cet article te touche. Je sais qu’elle va aussi m interviewer à un moment ou à un autre, je ferai tout pour la rabaisser et ne me laisserai pas manipuler.

    - Merci, Draco je ne m’attendais pas à du soutien de ta part.

    - De rien. Je suis sûr que l’article me concernant ne sera pas aussi gentil que le tien. Alors ne t’inquiète pas, bientôt tout le monde aura oublié les inepties qu’elle a écrites sur toi.

Et comme il était venu, le prince des Serpentards retourna à sa place. La directrice, ayant entendu les paroles du Jeune Malfoy, se leva et annonça :

    - Pour une aussi belle preuve de cordialité, de soutien envers une autre maison, j’accorde 20 points  à Drago Malfoy. Bien, je souhaite que cet article n’entache pas la belle entente qui existe depuis le début de l’année entre toutes les maisons. Comme vous le savez tous, le bal de la Saint Valentin est prévu ce soir et, dans un excès de gentillesse, les professeurs et moi-même avons décidé d’annuler les cours de la journée afin de préparer la Grande Salle pour cet événement.

L’annonce de la directrice fut accueillie  par une salve d’applaudissements. Une fois leur petit déjeuner avalé, certains élèves se dirigèrent vers leur salle commune alors que d’autres préférèrent se promener dans le parc du Collège.

La soirée de la Saint Valentin fut mémorable pour beaucoup et tous avaient passé une excellente soirée.

À la Gazette du sorcier c’était l’effervescence, le premier article de Révélation avait beaucoup plu. Les bureaux de la rédaction étaient encombré de courrier. Chaque jour, la journaliste recevait des centaines de lettre la félicitant de son travail. Mais il y avait des lettres qui embêtaient la journaliste. En effet, beaucoup, pour ne pas dire une grande majorité de ses lecteurs, demandaient à corps et à cris à Rita d’écrire une interview sur leur Sauveur Harry Potter.

La journaliste ne savait que faire. Elle voulait faire plaisir à ses lecteurs, mais il y avait cette ordonnance empêchant les journalistes d’interviewer le jeune Potter. Il fallait qu’elle trouve une solution. Que pouvait-elle faire pour contourner cette fichue ordonnance ?

Soudain, elle eut l’illumination.

    - Mais c’est bien sûr, comment je n’y ai pas pensé plus tôt. Elle prit un parchemin et écrivit une lettre. C’est le seul moyen de toute façon mais je suis sûr que ça va marcher.

Une fois sa missive rédigée et envoyée, la journaliste décida qu’elle se rendrait au Ministère dès qu’elle aurait obtenu la réponse de sa lettre qui serait, elle n’en doutait pas une seconde, une réponse positive.

Tout comme elle l’avait prévu plus tôt, la réponse qu’elle attendait arriva. Elle transplana rapidement au Ministère où le correspondant de sa mystérieuse missive l’attendait.

Sans perdre un seul instant, tous deux se dirigèrent vers le bureau du Ministre. La partie allait être serrée, mais Rita ne reculerait devant rien. Ses lecteurs voulaient cet article, elle voulait cet article, et elle l’obtiendrait coûte que coûte.

La journaliste pénétra dans le bureau avec l’homme et salua le Ministre :

    - Monsieur le Ministre, quel plaisir de vous revoir !

    - Un plaisir tout à fait partagé ma chère.

    - Puis-je vous présenter mon collègue ? Mr Lovegood, journaliste du journal le Chicaneur.

    - Enchanté Monsieur, c’est un plaisir de vous rencontrer.

    - Bien Miss Skeeter je ne voudrais pas vous paraître impoli mais j’ai une réunion importante prévue dans moins d’une demi-heure. Donc, si vous vouliez bien me dire pourquoi désirez vous me rencontrer

    - Comme vous le savez, mon premier article de portrait est paru cette semaine. Depuis, les bureaux du journal sont submergés de courrier de fans me félicitant pour cette initiative.

    - J’en suis heureux pour vous Miss, mais je ne vois pas où se situe le problème.

    - Le problème, Monsieur le Ministre c’est que mes lecteurs me réclament à corps et à cris un portrait d’Harry Potter.

    - Oui, en effet je comprends, mais je ne vois pas ce que je peux faire pour vous, je ne peux pas revenir sur une décision prise par le Magenmagot à la demande de notre jeune ami.

    - J’ai eu une idée qui nous permettrait de le convaincre. Je sais de source sûre que le jeune ami ne fait confiance qu’à Mr Lovegood en ce qui concerne la presse. Je me suis dit que si on le lui demandait, il finirait par accepter l’article si Mr Lovegood était avec moi lors de cet entretien.

    - Oui, vous avez raison, cela pourrait marcher. Si Mr Lovegood est d’accord pour cet collaboration, je ne vois aucune raison de ne pas approuver ce projet. De toute façon, un jour ou l’autre, une biographie de Mr Potter finira par être publiée. Je vais envoyer un courrier à notre Jeune Sauveur pour le convaincre d’accepter cette entrevue. J’espère Miss Skeeter et Mr Lovegood, que je n’aurai pas à regretter cette décision.

    - N’ayez crainte, Monsieur le Ministre, je ne ferai rien pour ruiner la réputation du Sauveur.

    - Vous avez intérêt Miss, l’article que vous avez écrit sur Miss Granger dépassait nos accords. Les suppositions que vous avez faites dans votre conclusion sont assez douteuses. Je vous ai à l’oeil.

    - Je saurai me montrer digne de votre confiance. Nous allons vous laisser, nous ne voudrions pas vous retenir plus longtemps. Vous avez un emploi du temps chargé, me semble -t-il.

Une fois leur mission accomplie, chacun des deux journalistes transplana vers sa rédaction. Ils attendraient alors  quelques jours avant de recevoir la réponse du Ministère et sauraient s’ils avaient l’accord pour réaliser cette interview.
Rita était ravie. En moins d’une heure, elle avait réussi à convaincre Mr Lovegood et le Ministre du bien fondé de son article sur Harry. Tout ce qu’elle espérait, c’est que le Ministre arriverait à convaincre sans peine le jeune Potter.

Le lendemain matin, Harry, qui ne recevait que très rarement du courrier, eut la surprise de voir une chouette de couleur fauve se diriger ver lui. La chouette qu’il n’avait jamais vue auparavant lui tendit sa patte. Harry prit le courrier qui lui était destiné et l'oiseau repartit sans demander son reste.

Il se demandait qui pouvait bien lui écrire et, comme il n’y avait qu’une seule manière de le savoir, il ouvrit la lettre. Tout ce qu’il espérait c’est que ce ne soit pas une lettre provenant d’une admiratrice dégoulinante de bons sentiments.

Apparemment, cette lettre semblait officielle et provenir du ministère. Que pouvait-on bien lui vouloir ?


    Cher Monsieur Potter,

Comme vous le savez sans doute, la Gazette du Sorcier publie en ce moment une série d’articles permettant au monde sorcier de mieux connaitre la nouvelle Génération. Étant le plus célèbre parmi vos condisciples, la Population réclame à corps et à cris un Portrait vous concernant dans le journal. Je sais que vous vous méfiez beaucoup de la presse qui, par trop de fois, vous a déçue.

Je viens de recevoir Miss Rita Skeeter que vous connaissez, j’en suis sûr. Elle tient tout d’abord à s’excuser du mal qu’elle a pu vous faire dans certains de ses articles. Pour remédier à cela elle se propose de faire votre portrait. Je sais ce que vous pensez à cet instant. Mais rassurez vous, Miss Skeeter a eu une brillante idée. Elle se propose que cet article se fasse en totale collaboration avec Mr Lovegood, le seul journaliste, selon Miss Skeeter, en qui vous ayez confiance.

Mr Lovegood est ravi de cette future collaboration, et espère de tout c?ur que vous accepterez.

Tout comme pour le reste de vos camarades, le serment sorcier est et restera d’actualité.

Sachez également qu’il vaudrait mieux que vous acceptiez, je vais vous expliquer pourquoi. Beaucoup d’écrivains et de journalistes veulent écrire sur votre vie, votre histoire,votre combat et victoire contre le Mage Noir, et le fait de donner cette interview les fera patienter.

Le fait d’avoir fait cette ordonnance auprès du Magenmagot ne vous protège qu’en Angleterre, et beaucoup sont prêts à risquer une amende et une arrestation pour avoir la chance de publier quelque chose sur vous, que les faits soient avérés ou non.

Je vous demande donc d’accepter cette rencontre. Sachez que si ces deux journalistes ne respectent pas le contrat qu’il ont passé avec le Ministère, ils seront très sévèrement punis.

En espérant une réponse positive de votre part , je vous prie d’agréer, Monsieur Potter mes salutations distinguées.

LE MINISTRE DE LA MAGIE
PIUS THICKNESSE


Harry n’en revenait pas. Cette satanée journaliste avait réussi à manipuler le ministre. Elle ne le laisserait donc jamais en paix ! Cependant, la présence du père du Luna avait tendance à le rassurer. Il connaissait l’homme, et savait qu’il pouvait lui faire confiance.

Avant de prendre une décision, il décida de montrer ce courrier à la directrice pour lui demander son avis. Ensuite, il écrirait au père de Luna pour savoir ce que l’homme pensait de cette collaboration et ce qu’il en était vraiment.

Légèrement agacé, il se dirigea donc vers la table des Professeurs, où la Directrice était en grande discussion avec le Professeur Rogue. Harry pensa qu’un avis de l’homme ne serait pas de trop et, même s’ils n’étaient pas dans les meilleurs termes, il avait aidé Hermione et savait qu’il était malgré tout de bon conseil.

Il toussota pour avoir l’attention de la Directrice pour lui expliquer ce qu'il se passait, et lui remit la lettre qu’il venait de recevoir.

La Directrice lui dit qu’elle en prendrait connaissance après le petit déjeuner avec ses professeurs et qu’ils le conseilleraient de la façon qu’il jugeraient la plus opportune.

Harry la remercia et retourna à sa place. Il décida d’écrire sa lettre et d’attendre de savoir ce que les professeurs penseraient du courrier avant de donner une réponse au Ministre.

Un peu plus tard, dans le bureau de la Directrice, une cellule de crise constituée des professeurs du Collège discutait du contenu de la lettre qu’avait reçue Harry quelques instant plutôt. Ils reconnaissaient tous que Rita Skeeter avait habilement man?uvré le Ministre et Mr Lovegood pour arriver à ses fins.

Que pouvaient t-ils faire ? D’un côté, il était vrai qu’Harry ne pourrait avoir un semblant de paix envers ces requins de journalistes que lorsqu’il leur donnerait ce qu’il désiraient tous : une entrevue. Maintenant, il ne faudrait pas que cet article ne soit qu’un ramassis d’inepties et de ragots. Mr Lovegood arriverait -il à modérer les excès de sa cons?ur dans ce domaine ?

La Directrice demanda au maître des potions s’il acceptait d’aider le jeune Potter de la même façon  qu’il l’avait fait pour Hermione quelques semaines auparavant. Le professeur se fit un plaisir d’accepter. Plus il seraient nombreux, et moins la journaliste se montrerait encline à quelque débordement que ce soit.

C’est alors que le professeur Flitwick fit une remarque des plus intéressantes.

    - Je pense mes chers confrères qu’il faudrait avertir la famille moldue du jeune Potter, non pas que je pense qu’ils refusent cette interview, si j’en crois certaines rumeurs. Mais les prévenir de la venue de sorciers dans leur domicile serait plus que recommandable.

    - Vous avez tout à fait raison, mon cher Filius je vais leur écrire un courrier dès que le jeune Harry aura pris connaissance de notre décision de lui apporter le soutien que nous avons convenu.

    - Rita Skeeter chez les Dursley, ça ne va pas être triste pensa Severus.

Après une entrevue avec la Directrice, et après avoir reçu la réponse du père de Luna, Harry finit par accepter la proposition du ministre et d’accorder cette fichue interview. Tout ce qu’il espérait c’est qu’il ne se ferait pas manipuler et que cette fois, seuls ses propres dires seraient publiés, et non des ragots. Ensuite, les journalistes le laisseraient peut-être enfin un peu tranquille.

 
 
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